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Alpsman 2021 : voilà j’y suis ! Ou plutôt nous y sommes… Car oui, ce genre d’aventure se vit en couple, en famille voire même avec ses chiens pour ma part.
En ce samedi 25 septembre 2021, je m’apprête à me lancer dans mon troisième triathlon format Ironman. Je ne vous redonne pas le détail de cette course. Les plus avertis le connaissent déjà et pour les autres, je vous invite à (re)découvrir l’article de l’Embrunman XXL 2019.
Aujourd’hui, c’est un tout autre morceau qui s’annonce avec notamment un parcours vélo très exigeant… Il n’est plus question de faire demi-tour : la cinquième édition Alpsman Xtrem Triathlon, c’est maintenant !
Le compte à rebours est lancé lorsque mon réveil sonne à 03h00 du matin. La nuit a été compliquée pour moi, mais rien d’anormal me direz-vous… Pourtant j’ai le souvenir qu’à Embrun, j’avais dormi comme un bébé la veille de ma course. Tant pis, il n’est plus temps de se poser des questions de toute manière. Nous nous levons dans le noir complet. C’est d’ailleurs la couleur qui symbolisera mon premier et dernier café de la journée… J’y trouverai là le premier shoot d’adrénaline de cette longue journée qui s’annonce.
Le petit-déjeuner se résumera donc à un café, deux parts de GATOSPORT et une banane. Je m’estime d’ailleurs plutôt chanceux car le stress ne m’empêche pas de bien assimiler cette nourriture. C’est donc tout à fait normalement que j’irai aux toilettes par la suite. Cela peut sembler être un détail mais il est d’importance capitale quand une course s’étire sur la durée.
Xavier, mon compagnon de cordée me rejoint sur le parking où nous avons passé la nuit en van. C’est ainsi que nous passons tous les trois ensemble, avec Marine, le dernier moment de préparation et de calme… Ceci avant de nous mêler à la foule de triathlètes pour nous confronter très bientôt aux autres concurrents.
Il est 04h15 à nos montres quand nous rejoignons le bâtiment UCPA. C’est là que nous devons déposer nos derniers sacs de ravitaillement. Nous ne tardons pas car l’organisation est déjà en train de les rassembler afin de les amener au ravitaillement de Lescheraines.
Après cela, nous pouvons enfin regagner le parc à vélo pour vérifier si le matériel laissé la veille nous attend toujours sagement. J’en profite aussi pour m’assurer que mes pneus sont toujours bien gonflés. En même temps, je dépose ma caisse de transition vélo-course à pied à côté de ma monture. Je croise alors les doigts pour qu’il ne pleuve pas pendant la journée… Puis enfin, j’installe sur le vélo mon compteur, mon casque, mes lunettes ainsi que mon porte-dossard marqué du N°256 aujourd’hui.
Je me dirige ensuite aux abords du lac, avec ma caisse de transition natation-vélo, que je récupérerai lors de la sortie de l’eau. A moi de choisir où je souhaite la déposer au sein de l’espace défini par l’organisation. Dans celle-ci je retrouverai ma serviette, mes chaussures de vélo, ma veste coupe-vent ainsi mon ravitaillement (à intégrer dans ma tri-fonction).
Il est temps de nous diriger vers le Libellule, bateau touristique emblématique du Lac d’Annecy. Je dois avouer que quand j’entends le mot « libellule », je pense au bateau avant même l’insecte volant. C’est grave docteur ?
Nous retrouvons sur l’esplanade 3 athlètes mayennais : Charles (N°348) Benoît (N°38) et Adrien (N°174). Même si ces trois types paraissent (et sont) très simples au premier contact et pas là pour se prendre la tête… Je vous assure qu’ils ne sont pour autant pas venus ici pour trier des lentilles. La consultation de leurs chronos de l’épreuve ne fera que confirmer mes dires : de grands professionnels !
Il est temps de prendre une photo de groupe d’embrasser nos compagnes, enfants, chiens respectif.ve.s… Cette team support sera notre précieux soutien durant la longue qui s’annonce.
Nous entrons donc dans le Libellule, avec maintenant, comme seul issue de secours, de revenir à la nage… C’est donc parti pour une petite heure de bateau afin d’atteindre le milieu du lac. Nous nous arrêterons dans l’axe du château de Duingt, qui sera notre premier point de repère. La mise à l’eau est prévue vers vers 06h15 pour un top départ donné à 06h30. D’ailleurs cette traversée est marquante : elle se fait sur la musique de générique de « Requiem for a Dream » en fond sonore. Je viens de prendre ma deuxième dose d’adrénaline de la journée…
L’eau est annoncée à une température d’au moins 19 degrés. Cela signifie que le ressenti avec ma combinaison devrait être plutôt agréable. Voilà, le bateau a enfin jeté l’ancre pour que les premiers triathlètes puissent enfin se lancer dans le grand bain. De notre côté, avec Xavier (dossard N°258), nous sortons dans ce que j’estime être le dernier quart d’athlètes. Une dernière accolade avec les mots d’encouragement qui vont avec : « nous savons pour qui et pourquoi nous le faisons, belle course à toi ! ».
C’est parti pour un plongeon à pieds joints dans cette eau habituellement turquoise mais pourtant toute noire à cette heure-ci. Heureusement que sa température est parfaite pour rattraper le coup. Il me reste environ 10 minutes pour rejoindre le point de départ 200 mètres plus loin. Le timing est donc bon pour acclimater mon corps à l’environnement mais aussi distinguer les premières bouées qui nous serviront de guide pendant la partie natation… Enfin, arrivé sur la ligne je peux prendre le temps de souffler.
06h30 : le départ est donné et pourtant je ne sais même plus par quel moyen celui-ci a été signalé… Placé dans les premières lignes tel un soldat couteau entre les dents, j’ai senti la masse se lancer à tombeau ouvert. C’est alors que je décide de me fier aux pieds de deux-trois athlètes situés juste devant moi afin de me guider. Les bouées identifiées d’un point lumineux se mélangent avec les lumières des lampadaires de la ville de Duingt et ne sont pas assez visibles à mon goût…
Après quelques minutes de nage, je comprends que quelque chose ne va pas… Il y a peu de mouvements et peu de bruit autour de moi. En relevant la tête, je distingue dans la nuit quelques voix criardes qui interpelle je ne sais qui, je ne sais quoi… Je décide de stopper ma course et prend le temps d’observer ce qui se passe.
C’est ainsi que je réalise que deux canoës sont là pour tenter de redresser notre course car nous filons droit vers la berge. J’ai loupé la première bouée que j’ai laissé à ma droite. Il fallait alors y tourner à 45 degrés pour entamer la dernière ligne droite menant vers le parc à vélos.
Là, je vous avoue que je ne suis pas très fier et je me sens un peu seul dans ce grand lac. Malgré tout, pas le choix il faut y aller. Je prends quand même le temps de me calmer pour voir où se trouve la plus grande masse de bras partant dans la bonne direction. Je les vois et ils sont peut-être 400 mètres plus loin. Même si la journée va être longue, je décide de mettre un coup de collier pour rattraper ce groupe.
Je mettrai finalement près d’une heure pour rejoindre ce groupe… et alors me rendre compte que la natation est terminée ! Ça peut paraître étonnant, mais même sans regarder ma montre, je savais très bien que j’avais passé trop de temps dans l’eau.
Je pose pied à terre après avoir passé un peu moins de 01h18 dans l’eau. Le même temps que sur mon premier triathlon full distance (le Frenchman en 2017) alors que j’ai pourtant un paquet d’heures d’entraînement en plus…
Je suis donc quelque peu énervé contre moi-même et certain d’avoir nagé beaucoup plus que ce qui était prévu. J’apprendrais après coup, par Benoit, athlète mayennais sorti troisième de l’eau, qu’il avait 4400 mètres de nage à sa montre… Ceci à la place des 3800 mètres prévus… Je n’ose même pas imaginer ma propre distance parcourue. Et je n’en saurais d’ailleurs rien car le GPS de ma montre s’est perdu et n’a rien enregistré !
Pour ma première transition, j’essaie d’être le plus efficace possible. Ayant déjà ma tri-fonction sur moi (elle était sous ma combinaison), je ne perds pas beaucoup de temps dans la tente prévue pour se changer. Je galère tout de même avec mes lunettes qui sont pleines de buée mais je quitte l’aire de transition déterminé à rattraper le temps perdu. Des vidéos en témoignent !
Je connais le parcours dans sa quasi-totalité, et je sais que ça va être dur et long… Je devrai donc constamment être dans la gestion pour ne pas exploser dans les derniers cols. D’ailleurs j’attaque le premier. Il s’agit du col de Leschaux que je grimpe tout de même sur un bon rythme.
Il faut savoir que dans ma préparation, j’avais calculé tous mes temps de passage… Cela devrait me permettre d’arriver sur la course à pied avec un matelas « temps » plutôt confortable pour aller sonner cette fameuse cloche. Maintenant, je dois donc rouler et faire en sorte de rattraper le temps perdu en natation au fil des kilomètres. J’ai les jambes pour maintenir un bon rythme !
Mes supporters sont déjà sur le qui-vive et donnent de la voix pour m’encourager. Marine et les copains m’annoncent les temps de passage pour me situer un peu. J’entends ainsi des « Xavier est 3 minutes devant toi » mais aussi des conseils sur ma gestion de course. Mon pote Mika jouait déjà la prudence, insistant (lourdement) sur le fait que je devrais déjà lever le pied.
En ce début de matinée, le soleil se lève tranquillement et la température augmente elle aussi.
Je suis arrivé au sommet du col de Leschaux et c’est là que débute la montée du Semnoz. Je pense déjà à m’alimenter : pastille énergétique, gorgée d’eau et premier croc dans une de mes barres CLIFF. J’ai beaucoup de mal à mâcher. Mon cardio est trop haut depuis le départ de la course. Je me dis alors à ce moment que je prendrai le temps de manger sur la partie plate qui me mènera au pied du col de Plainpalais.
Après 1h40 sur ma selle, j’atteins le sommet. Les pancartes des supporters sont de sortie, les klaxons ne s’arrêtent pas de « donner de la voix » et mon N’Lou national frôle déjà l’extinction de voix. Je poursuis pour basculer de l’autre côté du sommet. La descente s’avère technique et la prudence est de mise. Mes disques pignent un peu…
Un dernier virage à gauche et me voilà en direction de Lescheraines. C’est la partie la plus « roulante » du parcours. Pour autant, je reste prudent car je pourrais y laisser des plumes si je ne me gère pas… D’autant qu’un petit vent de face est bien présent sur cette portion.
Je déballe mon premier mini-hamburger pour remplir mon estomac avant d’attaquer le col suivant. Et c’est là qu’un problème se pose : je ne mâche pas, je ne digère pas et mon corps rejette le peu d’aliments rendus dans mon estomac. Je soupçonne que ma tri-fonction en ait été la cause. Elle n’a alors pas encore séché de la natation et a probablement créé un choc thermique sur mon ventre… A ce moment là, je me dis que la suite va devenir très compliquée si cela ne passe pas.
Pourtant, je ne suis pas de nature à paniquer et je me dis alors que il aura faim, mon corps me fera signe !
Au pied du col de Plainpalais, je sens une petite baisse d’énergie et je décide de lever le pied… J’anticipe déjà les quatre montées successives qui m’attendent. Je bois correctement et j’opte pour la solution pastille afin de manger un peu. C’est tout ce que mon organisme tolère pour le moment… J’essaie de profiter du paysage pour me changer les idées.
Mes supporters ne m’indiquent plus les temps de passage sur Xavier. Je sais que de son côté la machine est en route et qu’il est intouchable dans ces moments-là. Marine doit sentir que je ne suis plus à mon aise et redouble ses encouragements pour que je ne lâche rien. Elle vient d’ailleurs d’être rejointe par notre amie Marjorie en haut du premier col. Un premier pipi s’impose à ce moment-là. Je regarde l’heure : j’ai déjà perdu du temps sur ce que j’avais prévu…
Une bonne descente d’une dizaine de kilomètres s’offre à moi… Mais elle s’avère semée d’embûches (travaux, circulation assez dense et feu temporaire)… En somme, pas de tout repos pour attaquer le plus raide morceau du parcours : le col des prés. Au compteur, 8 kilomètres de montée avec segments (d’un kilomètre chacun) successif compris entre 9 et 10%.
Le juge de paix de cette partie vélo en quelque sorte !
Et c’est dans ce col des prés que se passe pour moi le tournant de la course. J’explose littéralement dans ce col. Les raisons ? Les problèmes d’alimentation que je traîne depuis déjà 90 kilomètres, les maux de ventre qui s’ensuivent, un dérailleur qui fait des siennes et en prime, un moral en berne.
Marine sent bien que là, je suis au fond du trou. Exactement le même topo qu’à Embrun au même nombre de kilomètres. S’agit-il là pour moi d’une barrière psychologique ?
J’arrive au sommet tant bien que mal et m’effondre sur le vélo. La tête posée dans mes bras qui reposent sur mon guidon. Je perds totalement confiance en moi. Impossible de savoir quoi faire à ce moment-là : je ne sais pas/plus ce que je veux. Je constate que j’ai laissé beaucoup de plumes dans le lac d’Annecy et la montée du Semnoz. Le tout sans vraiment être maître de mon corps et de mon destin. C’est à cet instant précis que je vois mon objectif de course qui était de grimper au Semnoz, s’éloigner. Je suis déçu de moi.
Malgré cela, les encouragements de ma Team Support vont bon train et me forcent à remonter rapidement sur mes pédales pour entamer la descente. Je reprends mes esprits et remonte en selle. C’en est fini pour aujourd’hui, je décide de ne plus réfléchir, de ne plus penser objectifs et d’avancer. A cet instant, je ne veux plus entendre parler de classement ni de cloche ni de Semnoz (et presque plus de triathlon non plus) !
J’entame le second tour col de Plainpalais / col des prés. Je croise d’ailleurs Michael notre ami et ça fait plaisir de trouver sur le parcours une tête connue ! Par la suite, je me surprends à vouloir m’auto-encourager et partager ces élans de motivation avec le groupe de coureurs avec qui j’évolue. Nous serons dans la même galère, ensemble, jusqu’à la course à pied. Je prends même le temps de taper la discute avec un coureur anglais qui prône, avec son tee-shirt, l’alimentation végane et le sport. Cela a le mérite de me sortir de cette espèce de bulle compétitive et me détend.
Marine est toujours là pour me soutenir et il en sera ainsi jusqu’à la fin du vélo. Une guerrière aussi dans son rôle d’aujourd’hui.
Je passe les deux cols à mon rythme et reprend même un peu de plaisir sur les derniers kilomètres du col des prés ! Me voilà de retour à la case départ : à moi les montagnes russes sur les 35 kilomètres qui ponctueront le parcours. Mon rythme est constant et pas trop mal pour un type qui n’a pas mangé depuis 09 heures de course…
Un dernier pétard se dresse devant moi. Une montée avec des pourcentages atteignant les entre 20 à 22% sur 700 mètres… De quoi bien terminer le chantier avant de rejoindre le parc à vélo Alpsman à Saint-Jorioz… Pour l’anecdote, Marine me retrouve à la fin de cette côte, au ravitaillement en train de me goinfrer de chips… Il ne me manquait plus qu’un kir et le type se croyait déjà à l’apéro d’après course. Je suis rassuré, l’appétit revient…
Enfin, le parc à vélos après 08h16 passées en selle ! Je descends de ma monture et je découvre que mes jambes répondent présentes. C’est le moment de la transition vélo – course à pied. Je mets alors deux bonnes minutes à changer de chaussures, enfiler mon bandeau fétiche et c’est parti pour… le marathon !
Quand je sors du parc pour entamer la course à pied, je retrouve Mika, mon pacer du jour. C’est lui que j’ai choisi pour m’accompagner sur la montée du Semnoz. Comme je lui avais demandé, il m’annonce que je dois courir les 25 premiers kilomètres à 4’40min au kilo pour espérer atteindre le tournant avant 18h30.
Le couteau entre les dents, je tente le tout pour le tout. C’est ainsi que j’enchaîne les deux premiers kilomètres à environ 4’30min au kilo. Mais c’en est trop… Il n’y aura pas plus de miracles aujourd’hui. Je m’écrase sur le troisième… Les dernières forces qui me restaient se sont évaporées en à peine 10 minutes.
J’alternerai, comme je sais si bien le faire depuis Embrun, entre la marche et la course à pied jusqu’à la fin de l’épreuve. Dans ma tête, à cet instant, je me fixe des buts à atteindre tout au long du parcours… Je cours jusqu’au prochain ravitaillement, je marche jusqu’à l’arbre, et ainsi de suite. Chaque objectif atteint étant ponctué d’une petite victoire.
Côté ravitaillement, je me force à m’alimenter en pastèque : l’aliment le plus digeste que l’on me propose. Sur le moment, ça me fait du bien mais rapidement la digestion devient un calvaire quand j’accélère un peu le pas. J’effectue de la sorte les 25 premier kilomètres en me sentant un peu seul au monde. J’aurais la chance de pouvoir croiser Xavier sur son dernier tour et l’encourager. Il va le faire ! Lui va pouvoir sonner la cloche et monter tout là-haut !
J’atteins le tournant, qui est fermé depuis déjà 40 minutes quand je rejoins l’esplanade à l’issue de mon troisième tour. Cela me fait mal au coeur, mais il faut tenir pour arriver au bout et être un « Lake finisher ». Mika, mon pote et Florian, mon frère, me feront le bonheur de m’accompagner durant les 16 derniers kilomètres en trottinant à mes côtés.
Je vois déjà les puristes m’interpeller et me dire « hey mais Damien, ce n’est pas autorisé cette pratique ! ». Tant pis… J’avais vraiment besoin de quelqu’un à mes côtés. Je n’étais plus dedans, je m’ennuyais et je ne prenais plus aucun plaisir. Je peux d’ailleurs vous assurer qu’au niveau classement, cela n’a rien changé du tout !
Sur le dernier tour, Franck (N°246) un triathlète mayennais que je connais de longue date, me double et me propose de finir avec lui. J’aurais bien été tenté d’accepter, mais ne souhaitant pas le ralentir, je refuse sa proposition.
J’atteins enfin le dernier kilomètre et je cours maintenant à une allure raisonnable pour ne pas paraître trop exténué en passant l’arche (même si la photo finish ne joue pas en ma faveur sur ce coup). Prendre un peu de vitesse me redonne du baume au coeur pour savourer le passage de la ligne d’arrivée. Marine m’y attend pour la photo finish et me tend une bouteille de pétillant à ouvrir sous l’arche. Mais je n’en ai même plus la force… Je l’embrasse et file vers l’arche. C’est le moment que choisi N’lou pour la faire tomber à terre dans son enthousiasme légendaire… Cela l’empêchera de prendre des photos et même de me voir franchir la ligne d’arrivée de cet Alpsman.
Je passe cette ligne avec un doigt pointé vers le ciel. Durant ce triathlon, ma pensée a été omniprésente vers cet homme qui m’a donné le goût de l’effort et du dépassement de soi quelle que soit la situation. Merci à toi.
Je m’écroule sur l’herbe humide et reste là yeux ouverts face aux étoiles.
Il est 21h40 et je viens de terminer mon 3ème Ironman.
NB : Ce récit de course à été réalisé une dizaine de jours après avoir réalisé l’épreuve. Je pense déjà avoir ainsi pris assez de recul sur cette course pour dresser la liste des choses à améliorer pour la prochaine aventure. Il y a des jours avec et des jours sans. Ce 25 septembre 2021 a été une multitude de petits détails qui ont fait que cela s’est passé ainsi et j’en tire beaucoup de leçons pour progresser. C’est sans doute la principale chose à retenir. La marche était trop haute cette fois-ci, mais c’est justement cette mise en difficulté qui me fera grandir autant d’un point de vue sportif et mais aussi dans ma vie personnelle et professionnelle.
9 Comments
On ne se connait pas encore Damien mais quel courage ! Tu peux être fier de toi ! Tu n’as rien lâché. Félicitations !
Et ma langouste, comme d’hab, une supporter incroyable ^^
Nous sommes tous deux finishers, et nous avons rendu fier notre famille, nos amis et l’étoile qui nous manque.Je suis admiratif de ta volonté et la remise en question au bout de 90 Km c’est le signe d’une maîtrise de soi .hâte de repartir avec toi et de convaincre d’autres amis de vivre cette expérience unique, que ce soit le jour J ou bien pendant les entraînements.
Et bien quel exploit encore une fois mon Damien …..,Tu peux être fier de toi . 👍😃
De la folie vous dis je, de la pure folie! Mais quelle persévérance ! Quel courage ! Franchement, je suis (comme tout plein de monde) pleine d’admiration ! Tu me donnes une bonne leçon de vie …. Bravo bravo encore !……BRAVOOOOOO
Belle lecture merci Damien mais ne joues pas avec ta santé ´quand on a plus de force, il faut stopper ; bisous
Bravo et respect !!! Tu es mon modèle !! 😉 L’an prochain j’essayerai de faire aussi bien que toi, mais sur le Half 😉 Faut pas déconner quand même !!
Ahah ! C’est déjà un superbe défi et la montée du Semnoz assurée sera grandiose 😉 !
[…] que Damien s’inscrivait à son troisième triathlon XXL, j’ai regardé de plus près ce à quoi il allait se frotter ! C’est ainsi en naviguant […]
[…] ! Quelques centaines de mètres « seulement » mais Damien se revoit déjà sur un des murs de l’Alpsman… Heureusement qu’il est venu me filer un coup de main sur les derniers mètres. Sinon ça […]