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15 août 2019, nous y voilà ! Le jour J tant attendu où Damien et les copains vont se jeter à l’eau pour ce triathlon extrême qu’est l’Embrunman. Ils s’y sont longuement préparés et après en avoir tant entendu parler, ils sont prêts à se jeter à l’eau… C’est à 03 heures précises que le réveil nous tire d’une nuit au sommeil léger et un peu agité…
Il y a encore quelques mois, ce D-day me paraissait tellement loin et je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. En quoi consistait une préparation pour un Ironman ? Je l’ai vite compris en découvrant le bouquin de Valtrès : « Un triathlon, mais à quel prix ?« . J’avais alors été interloquée et je m’étais beaucoup questionné sur le fait qu’un sport puisse autant diviser un couple et une famille. Car l’auteur fait quand même flipper en narrant la préparation d’un homme lambda à ce fameux Embrunman… Même si ce dernier était tout de même novice et quelque peu prétentieux…
Dans tous les cas, maintenant, je sais que je relirai ce bouquin d’un autre oeil… J’ai en effet affronté l’Izoard à deux reprises (en voiture bien sûr), une bonne notion du parcours et vécu le jour J avec les athlètes dans des conditions réelles ! Allez, je vous embarque avec moi à travers cette folle journée, dans la peau d’un supporter de l’Embrunman…
Il est 3 heures du matin et le réveil sonne… Il faut alors peu de temps à Damien pour être sur le pied de guerre. Alors que nous sommes encore dans le camion, nous entendons la porte de la voiture de nos acolytes Pauline et Thierry coulisser… Embrunman is real, Embrunman is coming !
Les garçons démarrent ce qui pourrait ressembler à un rituel alors qu’il n’en est rien. Encore emmitouflés dans des vêtements chauds, avec capuches et bonnets, les voilà dans leur bulle. Enfin légère la bulle car ça rigole déjà beaucoup malgré ce qui les attend. Thierry avale des pâtes accompagnées de jambon et de parmesan tandis que Damien part plutôt sur de la quiche, de l’avocat et sandwiches. Sacré petit-déjeuner d’avant-course.
Nous nous joignons à eux avec Pauline pour ce petit-déjeuner à la frontale et entrons un peu plus dans leur monde. Nous avons l’impression de voir deux alpinistes avant leur montée de l’Everest… C’est un peu ça aujourd’hui pour eux malgré tout, cet Embrunman sera en quelque sorte leur montagne.
Voilà que l’heure tourne et qu’il est finalement temps de rejoindre le parc à vélos. Les garçons vont ainsi pouvoir prendre possession des lieux et déposer leurs affaires… Les alentours sont sombres de si bonne heure et le lac commence à se dessiner dans la pénombre. Il ne fait pas bien chaud pour nous autres spectateurs et pourtant bientôt les triathlètes s’élanceront pour l’épreuve de natation.
Les garçons ont chacun leur caisse dans le bras, dans laquelle tout est plus ou moins organisé. En effet, chaque sportif se devait de faire rentrer toutes ses affaires dans ce contenant plastique. C’est là qu’il récupéreront ce dont ils ont besoin pour la prochaine épreuve et se débarrasseront du reste lors des transitions… Rien à côté, sous peine de pénalité ! Enfin encore faudrait-il que les juges ait un discours cohérent : certains autorisent les chaussures à côté de la caisse, tandis que d’autres sont bien plus formels.
Nous retrouvons nos hommes un plus tard, harnachés dans leurs combinaison… Et c’est à ce moment précis que l’on comprend que l’on a loupé notre dernier bisou… Des grandes grilles doublées nous empêchent de nous approcher des sportifs ! Nous redoublons d’encouragements avant de filer nous poster un peu plus loin, près du port, pour observer le départ de la natation.
05h50, le décompte commence pour le départ des triahtlètes féminines. Des frissons me parcourent tout le corps à les imaginer prêtes à se jeter à l’eau.
10 – 9 – 8… 3 – 2 – 1… PAN !
Le départ des filles est donné et environ 80 concurrentes s’élancent depuis la ligne de départ. Elles ne sont pas nombreuses mais toutes sont déterminées et ne manquent pas d’énergie. Il fait encore très sombre et c’est notre ouïe qui nous permet de suivre la progression des concurrentes.
Il est 05h59 et il ne reste alors qu’une minute avant le départ des hommes… De nos hommes. Les frissons continuent de parcourir mon corps. Je n’ai aucune idée d’où se trouve Damien alors que cette fameuse course va démarrer. A l’heure qu’il est, je suis incapable de savoir à quelle heure et dans quel état je le retrouverai ce soir. Tout ce que je sais, c’est qu’il s’est fixé une arrivée autour de 20h00, soit après 14 heures de course.
C’est finalement le coup de pistolet du départ des athlètes masculins qui me tire de mes songes. Il y est ! Je suis à présent convaincue intérieurement qu’il va le faire et je suis déjà très fière de lui. De lui, mais aussi de ses amis pour ce qu’ils entreprennent à la mémoire d’Olive. Ce frère, cet ami, que je n’ai pas connu et qui pourtant vit à travers les mots des garçons.
Voilà que ça s’agite dans l’eau et que ça bouge dans tous les sens… Pas moyen pourtant de savoir qui est qui ! Bien que le jour se lève peu à peu, nous n’aurons la véritable identité des participants qu’à leur sortie de l’eau ! Ils sont partis pour réaliser deux boucles dans ce grand lac artificiel. Je me demandais bien comment ils pouvaient se guider et c’est alors que j’ai remarqué les kayaks éclairés qui évoluent devant les premiers.
Je regarde ce début de course sans pour autant tarder : j’ai peur d’être bloquée sur le parking alors je rejoins vite le camion. Ne sachant pas comment les choses vont se passer avec les départs des vélos, je veux m’assurer de m’éclipser à temps pour rejoindre l’Izoard. J’ai en effet promis à Damien de l’attendre là-haut lors de son ravitaillement.
Tout étant si calme et l’heure encore peu avancée (autour de 06h10), je me laisse tenter et je sors le drone pour quelques images. Je dois avouer que ce n’est pas très rassurant de lire les messages informant que le drone est en incapacité de détecter quoique ce soit du fait de la noirceur. Ok ! Bon dans mes souvenirs, il n’y avait aucune ligne électrique alors je vais juste éviter les branches d’arbres. Le drone décolle et me fait découvrir la scène sous un autre angle… depuis le ciel ! Cette vue est dingue et inespérée !
Je découvre le parc à vélo immense (1500 athlètes sur les deux distances) mais aussi les nageurs dont la trace se dessine. Après ces quelques clichés volés, il est temps pour nous de prendre la route. Je profiterai des informations des filles, Pauline et Géraldine, restées sur place pour en savoir plus sur la suite des évènements.
Nous voilà donc avec N’Lou en direction du col de l’Izoard où je compte bien voir défiler nos athlètes préférés. Contrairement à l’idée que je m’en faisais, ça roule de manière très fluide et peu nombreuses sont les voitures alors croisées. Je ne vais pas m’en plaindre, je constate simplement. Par contre quelque chose me dit qu’avec une heure prévisionnelle d’arrivée à 07h30, je risque d’attendre les garçons un bout de temps. Ce fut effectivement le cas… J’ai aperçu Damien au pied du col autour de 11h22, suivi de près par Xavier.
Sur le chemin qui me mène au sommet, je profite de la vue qui est grandiose tandis que l’on commence à s’élever un peu. Je passe le village d’Arvieux qui symbolise les 100 kilomètres restants sur la course (et donc les 88 kilomètres déjà parcourus). Je traverse également Brunisard et je décide finalement d’attendre dans le premier lacet du col. La vue est superbement dégagée et je devrais apercevoir les sportifs de loin.
Loulou prend son rôle de supporter très au sérieux (Team Support en force) et l’attente se fait donc un peu longue ! Heureusement qu’on est en campagne et que l’on peut facilement se dégourdir les jambes. Nous avons ensuite profité du temps qui nous était donné pour suivre l’avancée des gars via le groupe WhatsApp des supporters.
Créé la veille, il se dénomme « Embrunman Support League » et nous permettra d’échanger des nouvelles tout au long de la journée. C’est ainsi que j’apprends qu’ils sont tous les trois sortis de l’eau après leurs 3,8 kilomètres de natation… « Damien sorti en 1er, Xavier vient de sortir du parc et Titi arrive« . Bien qu’ils aient tous entamé le parcours vélo, il leur reste encore bien des kilomètres à négocier avant d’arriver à notre hauteur.
Pendant ce temps, Mikaël, Alexandre et Florian se préparent pour la distance M du triathlon Embrunman. Celui qui est appelé le « courte distance »… Alors qu’il s’agit là d’une distance olympique composée de 1,5 kilomètre de nage, 44 kilomètres de vélo (ici 44) et enfin 10 kilomètres de course à pied. Le départ est donné pour 08h30 et c’est, une course que je ne suivrai qu’à distance, grâce au groupe WhatsApp.
Ils viennent tous les trois rapidement à bout de leur natation entre 27min54s et 32min46s ! C’est donc là que démarre le parcours vélo sur les mêmes traces que nos précédents athlètes. Eux aussi pourront profiter des marquages réalisés la veille dans la montée vers Puy Sanières, à l’effigie du Tri Social Club.
Alors que Florian avait pris la tête avec une superbe natation, c’est Alexandre qui performe sur le vélo et arrive au stand le premier après 01h28 en selle. Il est suivi de Florian en 01h39 puis de Mikaël en 01h37. Tous trois s’élancent à présent sur le dernier tronçon : la course à pied ! Celle-ci est vite pliée et se termine en 47moin56s pour Florian, 50min13s pour Alexandre et enfin 58min02s pour Mikaël.
Une belle performance qui leur vaudra d’être finishers mais surtout ravis d’avoir relevé ce défi Embrunman ensemble :
Je m’agace un peu à distance avec le site de live tracking qui ne fonctionne pas (enfin plutôt fonctionne une fois sur dix…) et qui ne me permet donc pas de suivre les checkpoints d’avancée comme je le voudrais. Je ne peux donc me fier qu’aux supporters qui sont sur le chemin pour avoir des nouvelles !
Des lavallois sont là aussi pour supporter nos champions et c’est top de les croiser sur le chemin ! Ça va donner du baume au cœur aux gars d’avoir ce soutien supplémentaire !
Ça y est, ils ont fini la boucle des 44 premiers kilomètres et s’élancent à présent vers la suite de la boucle. Ils passeront à côté de moi environ au kilomètre 90. Pour passer le temps je regarde le live de Trimax Magazine qui suit les premiers à bord d’une moto.
Et enfin je vois passer Damien… Alors qu’il était annoncé frais quelques kilomètres plus tôt par un copain, là c’est plus compliqué. Il a le visage fermé et semble concentré. J’apprends par la suite qu’il a oublié ses bidons au parc à vélos. Heureusement il a pu en récupérer au premier ravitaillement… Quelques photos de nos athlètes et je suis la montée avec des encouragements aux embrunmen et embrunwomen que je croise.
Je fais quelques haltes photos au cours de l’ascension et je finis la course au sommet du col en espérant avoir un bisou de mon champion.
Il arrive, son numéro de dossard est annoncé et en quelques secondes il a son sac dans les mains. Chaque athlète avait droit à un sac de denrées personnelles. Damien remplit ses poches de morceaux de quiche, sandwiches et autres barres / gels / pâtes de fruits. On ne l’apercevra que quelques minutes. Je sens que la course est costaude et je n’insiste pas, me contentant de voler un bisou, juste le temps pour entendre ces deux mots « c’est dur » chuchotés à mon oreille. Allez mon darling ! J’encourage Damien et le laisse filer, ne sachant pas tellement comment réagir. Personellement, je n’ai aucun doute sur ses capacités, je crois en lui, j’espère qu’il le sait à ce moment.
Et il est temps de redescendre. Le col est fermé pour les voitures dans le sens contraire de la circulation. Heureusement, car déjà c’est pas rassurant de voir des cyclistes arriver en trombe dans mon rétro… Je ne sais d’ailleurs pas trop comment me positionner sur la route pour ne pas les déranger…
Via la conversation WhatsApp je raccroche un wagon de voitures des triathletes lavallois qui ont prévu de rejoindre le kilomètre 140 où nous pourrons voir les gars. En effet, Cédric qui a fait la course il y a deux ans sait comment y arriver rapidement sans prendre le circuit de la course !
En effet, après une bonne demi-heure de route nous atteignons la côte du Palon (2,5 kms à 12%). Déjà le camion galère… et les spectateurs sont en liesse. On croirait une étape du Tour de France où les fans accompagnent les vélos en courant dans la montée ! On se gare comme on peut en haut de la côte et les gars arrivent très vite ! Pile poil ! De grands encouragements et on reprend la route pour les voir arriver sur Embrun et faire leur transition course à pied ! La route est longue et j’ai peur de les louper, mais non !
Je trouve une place dans une rue parallèle, j’attrape N’Lou, on marche au pas et au pied, et on rejoint la famille de Damien. Ouf il n’est pas encore arrivé !! On l’attend un peu à l’arrivée vélo où on le voit rapidement arriver et l’on retrouve Clément, venu soutenir Damien en faisant pour cela un gros détour sur sa route… C’est chouette !
C’est donc un peu après 15h et près de 8h de vélo qu’il pourra déposer sa monture et se changer en marathonien ! Et oui, même si c’en est fini pour les 188 kms de vélo, il reste encore un marathon à parcourir… Oh my god ! Après un sourire, il quitte la zone de transition et s’élance pour trois boucles de 14 kms. En se plaçant stratégiquement on verra nos athlètes plusieurs fois ! Xavier est déjà sur le parcours et Thierry rejoint à ce moment-même le parc à vélos. C’est cool, les gars se suivent de près !
Dans ce dernier tour de course à pied, alors que nous l’attendons à la sortie du parc à vélos, j’ai hâte pour lui que cette course se termine. Ça fait déjà plus de 12h30 d’épreuve… J’ai droit à un grand sourire et un tendre bisou dans cette dernière ligne droite. Je le sais à présent, même si je n’en ai jamais douté, qu’il finira la course. J’imagine malgré tout les douleurs qu’il doit avoir car les blessures de l’avant course sont toujours présentes !
Sachant Damien bien lancé dans son dernier tour et qu’il a encore pas mal de supporters sur les bords du parcours, je file rejoindre la ligne d’arrivée pour y voir passer nos trois héros !
C’est Xavier qui passera la ligne d’arrivée le premier avec les bras levés vers le ciel en pour Olivier. Une fois l’arrivée officialisée, on sent beaucoup d’émotion sur son visage. Ce qui, comme pour Thierry et Damien me fera verser des larmes aussi à mon tour. Ça y est… Comme le dit Didine « My man is an Ironman ».
C’est ensuite Thierry qui passe la ligne d’arrivée. J’entends ma voisine de grillage dire à son mari « quelqu’un arrive avec un portrait dans les mains ». En effet, Thierry arrive avec la photo d’Olivier pour un hommage à son jeune frère. Lui aussi l’a fait et l’a bien fait à son tour. Thierry boucle son Ironman pour Olivier.
Et last but not least, Damien à son tour arrive, lui aussi pour son « pote ». Il envoie un baiser vers le ciel et franchit la ligne d’arrivée en marchant, poing tendu vers le ciel. Ça y est Olive, ils ont tous franchi la ligne avec une pensée pour toi à chaque fois et chacun à leur image. Aucun d’eux n’a pensé à sa victoire personnelle, à son entraînement difficile. Tous n’ont eu qu’une idée en tête… Finir pour leur frère et leur ami.
La course terminée, nous avons hâte de retrouver nos champions, nos Embrunmen et de les féliciter dignement… autrement qu’à travers un grillage.
A leur tour, les gars boucleront le parcours en :
Et la soirée se terminera au gîte par un accueil digne de ce nom par la famille et les amis. Nous féliciterons nos 4 champions ici réunis avant une nuit de sommeil bien méritée.
Voilà donc une belle journée remplie d’émotion qui s’achève… une journée a être au taquet, une journée d’encouragement, une journée qui met fin à des mois de préparation, une journée qui confirme une belle amitié, un bel hommage, beaucoup de sentiments… Une journée qui a conduit à la constitution d’un petit groupe de supporters qui a réalisé son job pour nos sportifs ! Et oui, une très belle journée. La fin d’une aventure et l’envie déjà d’aller vers d’autres beaux projets !
Quant à la cagnotte, elle a bien avancé. Les dons ont déjà permis de récolter 720€. L’idée étant de récolter au moins 868€ équivalents aux 868 kms courus par les 6 athlètes de l’association. Cette cagnotte sera reversée intégralement à la fondation « Cœur et Recherche » afin de faire avancer la recherche et permettre de détecter des anomalies génétiques pour prévenir de nouveaux cas de décès. Le Professeur Carré, cardiologue du sport au C.H.U. de Rennes est à l’initiative d’une étude qui se déroulera sur trois ans avec la contribution de cette Fondation.
Elle reste ouverte jusqu’au 11 novembre, date anniversaire du décès d’Olivier. C’est également à cette date que les garçons organiseront la seconde édition de leur course « Run & Bike ».
La cagnotte en ligne : https://www.helloasso.com/associations/tri-social-club/collectes/coeur-et-recherche-embruman
📸 Crédit photos : Pauline, Marine, Laura, Nelly, Christine, Camille, Didine, Julien !
« Bravo Tonton » !
6 Comments
GE-NIAL!!!!!!… Ton article retrace tellement bien notre belle et intense journée!… A te lire on a toutes les émotions de la journée qui reviennent… Les photos top!… Et tout le monde a son p’tit clin d’oeil, il ne manque personne!
Merci Marine, je viens de lire ton article, bientot 3 mois passés et l’émotion revient comme le jour J, et oui folle épopée et la découverte de belle personne.
on est ironman sur l’un des circuits les plus dure au monde, ouahhhhh
C’était une journée de folie passée à vos côtés !!!
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