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La veille au soir, juste avant de nous coucher, j’ai jeté un coup d’œil à la météo pour connaître la tendance prévue pour les prochaines heures. Le temps sera changeant par rapport à la canicule subie ces derniers jours. Et avec bien des oranges en prime.
C’est autour de 02h00 du matin que ça se gâte avec quelques éclairs qui jouent les « stéthoscopes » (oui oui Damien avait utilisé ce mot, mais je mettrai plutôt « stroboscope ») dans la tente. Avec aussi des averses qui s’abattent littéralement sur la toile. D’ailleurs, malgré la bâche de protection posée au sol, pour servir de pare-eau, je sens un peu l’humidité s’infiltrer pendant la nuit… sous mon matelas !
Le réveil est brumeux… Et d’après les infos il devrait encore pleuvoir dans la matinée. Nous profitons d’une fenêtre de tir pour nous épargner un repliage de campement sous la pluie et pour le petit-déjeuner.
Ce matin, au programme, un col à gravir est prévu pour moi avec mon équipe support toujours prête à m’accompagner ! Mais avant cela, nous profiterons d’une petite balade en voiture dans la magnifique vallée de la Soča (la rivière locale) avec des arrêts photos / balade. Nous passerons notamment aux abords des gorges qui débutent et où une personne se la joue déjà descente en mode combi / casque et cordage.
Au programme un parcours d’environ 33 kilomètres m’attend avec la montée du Vršič (on ne sait toujours pas comment le prononcer celui-ci, on se dit « Vri-chich ») par le versant de Trenta. Soit 12,5 km de montée à 7,8% de pente moyenne. Néanmoins, on annonce quand même quelques passages à 13-14%.
Le 3 premiers kilomètres sont un échauffement assez agréable. Et le temps se tient jusque-là, même si Marine est derrière prête à replier les goals au besoin ! Finalement, les premiers lacets arrivent très vite et sont vraiment très raides…
D’ailleurs ce col est connu pour ces 50 épingles réparties sur les 2 versants. Cela m’en laisse quand même 25 à enchaîner dans la montée et fait un beau pied de nez aux 16 de l’Alpe d’Huez ! Même si je me sens bien, mon visage laisse transparaître de la souffrance d’après les quelques clichés de Marine.
Je me laisse arrêter sur le bas-côté pour une collation, car je suis parti à jeun ce matin et le petit creux est difficile à combler pendant l’effort. Arrêt d’une minute au stand, pas plus et c’est déjà reparti !
Le col est vraiment magnifique et je le situe dans mon top 3 des cols gravis tant d’un point de vue beauté qu’en terme de difficulté.Marine enchaîne les pause photos avec N’Lou tandis que je prends les virages de mon côté… Avec les pancartes dans chaque virage qui annoncent combien il en reste et l’altitude où nous sommes.
J’aperçois au loin un petit refuge : ça doit être le sommet ! C’est d’ailleurs à l’approche de celui-ci qu’un bouchon se forme… La cause ? Un troupeau de brebis qui fait sa loi sur la route du col et tous les touristes qui les prennent en photo ! J’arrive tout de même à bien les passer contrairement à certaines voitures qui forment une file indienne derrière eux à 2 km/h.
Je finis à fond les gamelles pour la photo finish et avoir un col de plus dans ma musette… Et pas des moindres ! Un col slovène svp ! Marine est bien sûr présente pour la traditionnelle photo de sommet qui se conclura avec la joie de N’Lou de me retrouver… Enfin, après m’avoir supporté de ses cris toute la montée !
Le temps se gâte et nous ne perdons pas trop de temps pour redescendre : Marine et N’Lou en voiture et moi toujours en vélo…La particularité de l’autre versant ce sont ses virages en pavés !
C’est d’ailleurs ceux-là qui commencent à devenir glissants avec la pluie fine qui a fait son apparition sur la route. Je décide de mettre le clignotant à droite tel un abandon au Tour de France pour m’arrêter là. Je ne suis pas un grand pilote en descente et les conditions qui deviennent difficiles me font évidemment penser à la chute. Et ce serait un bien mauvais timing.
Je termine ma sortie de 21,32 kilomètres avec un peu plus de 1000 de dénivelé positif.Nous rangeons donc les vélos dans la C4 avec un processus bien établi pour que tout rentre et hop on file… A présent, on se dirige vers l’Autriche.
Sur la route, nous ferons quand même deux arrêts ! Le premier pour observer rapidement (car sous une bonne pluie) le lac de Jasna, toujours côté slovène, et le second dans la vallée pour nos courses journalières. Puis nous filons à travers les trombes d’eau !
Nous profitons d’un bas-côté sur le haut d’un autre col basculant vers l’Autriche pour déguster des bureks : des friands au fromages bien consistants, typiques de la nourriture slovène, ce qui devrait nous aider à tenir jusqu’à ce soir sans problème ! Une sorte de kouign-amann salé quoi…
D’ailleurs, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle d’avoir le ventre rempli avant la descente de col qui nous attend, bien raide… A 18% ! Et sur sol mouillé, pas super rassurant celle-ci. Mais elle s’est bien faite malgré tout !
Une fois n’est pas coutume, nous devons nous affranchir d’une vignette pour pouvoir rouler au pays des tyroliens : ce sera ici 9,40€ pour une dizaine de jours. Et cette vignette, nous la trouverons dans la première station-service qui croisera notre chemin.
Tandis que je reprends le volant après une courte pause, Marine s’attèle à la recherche et réservation d’une chambre pour ce soir. Et elle trouvera, je ne sais toujours pas comment, mais avec brio… le numéro de téléphone de l’hôte planqué dans le texte de l’annonce. Ni une ni deux, elle contacte la fameuse Silvia et convient avec elle de payer en direct la nuit pour éviter les frais Airbnb.
13€ économisés, mais vite remis sur la table ! Contrairement à la Slovénie où la vignette nous permet de circuler librement dans le pays sans péage, c’est tout autre en Autriche et nous passons un premier péage. Et hop, envolée de 12,50€… Bon bah voilà, direction Lambach pour ce soir donc.
Nous profiterons aussi d’un passage (éclair) pour découvrir la ville d’Hallstatt bien connue des touristes notamment par sa mine de sel très renommée.Tellement connue d’ailleurs, que le parking sait se servir. 4€ l’heure de stationnement… Définitivement, l’Autriche va nous ruiner. Par contre, détail positif du parking : ce sont des jetons ici et non du papier ! Plutôt ingénieux leur affaire !
La ville d’Hallstatt est nichée entre les rives du lac du même nom et l’abrupte parois rocheuse. A cause du manque de place, les maisons sont alignées les unes derrière les autres sur le versant escarpé ou construites sur pilotis au bord du lac. Pour la visite des mines de sel, c’est un immense funiculaire qui permet de rejoindre la vallée du sel, située à 835 m au-dessus de la commune de Hallstatt (visite que nous n’avons pas faite cependant).
Ce stop permettra de promener notre Loulou qui est bien à la peine aujourd’hui sans vraie balade pour le moment. Juste quelques sorties dans l’herbe lors des pauses photos dans le col ce matin… Le village est vraiment mignon et vit à travers le tourisme qui vient voir ses maisons en bois surplombant le magnifique lac alpestre.
Allez, plus qu’une heure de route et nous serons à l’abri de cette météo qui fait le yoyo entre éclaircies et pluie ! Même si le temps se tient pour le moment, il reste tout de même très menaçant !
Nous laissons finalement les montagnes derrière nous pour atteindre la petite ville de Stadl-Paura, près de Lambach (15 kilomètres environ) au nord-est de la ville de Salzbourg qui sera notre destination de demain.
Accueillis dans notre charmant petit « appartement » d’une nuit par l’hôte, nous déposons nos affaires et allons dégourdir les pattes du gros Loulou une fois de plus ! Une balade sans grand intérêt dans le village qui nous permettra de découvrir le barrage de la centrale électrique du coin… Avant de nous renvoyer rapidement vers la maison pour une bonne douche (chaude) et un repas sur le petit coin toit-terrasse !
La fin de notre voyage approche à grands pas déjà et nous pousse à bien organiser les étapes qui suivent pour voir encore de nombreux lieux et même personnes pour bien finir cette grande aventure ! Alors ce soir on a essayé de programmer un peu la suite… entre deux tranches de jambon et des pâtes à la crème !
A demain pour la suite des aventures !
3 Comments
Et un col de plus, un ! Bravo et oui, les pavés mouillés c’était un piège Slovène bien évité 🙂
Qu’il est courageux ce Damien ,mais que c’ est beau ,bisous et prenez soin de vous
Encore une belle étape de montagne pour Damien et un nouveau pays à visiter …. gros bisous et à bientôt sous le soleil ☀️ ❤️❤️❤️❤️