Le réveil prévu à 07h50 s’est quelque peu déréglé… En effet, c’est une heure avant qu’il s’est déclenché ! Non pas par un changement d’heure comme en France, mais par notre Loulou qui a commencé à nous faire des bruits bizarres sortant de sa gorge comment un “petit étouffement” ou un chien qui avait envie de vomir. Il a fallu rapidement émerger et le sortir de la voiture.
Il est sorti comme si de rien n’était tout en continuant ses bruits inquiétants. Nous le rentrons dans le camion après que la crise se soit calmée. Il n’a pas vomi comme cela peut lui arriver quand il est derange d’ordinaire… Peut-être qu’il a quelque chose de bloqué dans la gorge ! Marine restera près de lui pendant la demi-heure restante au cas où…
Le vrai réveil ne tarde pas à sonner à son tour. Nous nous réveillons à cette heure-ci car à 08h30 sont programmés les premiers bacs pour traverser la rivière qui nous sépare de la « presqu’île » de Puerto Raul Marin Balmaceda où nous pourrons voir des dauphins (croisons les doigts) ! Nous voilà donc installés sur le ponton qui mène au bac derrière une voiture et son bateau en train de patienter. Nous avons bien fait de venir aussi tôt car le bac ne transporte que deux voitures à la fois !
Et c’est à 08h30 pétantes que le bateau arrive à quai pour nous embarquer pour seulement 2 petites minutes de trajet (service gratuit au passage, cool). Il nous déposera de l’autre côté de la rive. De là, nous attendent encore une dizaine de kilomètres de piste pour atteindre le port du village très isolé.
Les points de vue que nous avons trouvés pour observer les mammifères sont au bout de chemins sablonneux où seuls les 4×4 sont « autorisés » à accéder. Nous garons donc notre Picco sur le port et allons marcher pour accéder aux plages.
Il fait très frais ce matin mais le soleil est là et il très plaisant de se balader. Nous croisons deux vans bien installés près de l’eau sans doute là avec le même intérêt que nous. Nous approchons très rapidement des plages. Il n’a pas fallu attendre 5 minutes pour déjà apercevoir ces fabuleux animaux de la mer…
C’est dans cette eau très calme du fjord que nous voyons nos premiers ailerons de dauphin dans ces eaux bleues noires. Ils apparaissent et disparaissent à leur souhait et nous pouvons même entendre leur respiration. Ils avancent le long de la plage en maintenant les 50 mètres qui nous séparent d’eux. Ils évoluent par groupe de 2-3 dauphins.
Nous longeons la plages avec eux et apercevons plusieurs groupes différents. Un peu en retrait des dauphins, on aperçoit également des lions de mer qui nagent eux aussi en masse avec, pour le spectacle, des sauts de cirque ! Nous n’aurons pas cette chance avec les dauphins.
Nous débouchons sur une vaste plage qui laisse à présent place à une vue sur l’horizon… Nous voilà sortis de l’estuaire ! Nous tombons alors sur un spécimen d’oiseau que nous avions pas encore vu ici ! Le pélican se distinguant facilement par son bec et sa grandeur face aux mouettes et autres oiseaux plus communs. Marine tentera, en vain, de s’en approcher pour la photo souvenir.
J’ai comme l’impression d’être dans une réserve animalière totalement isolée du monde. Rien à voir avec les parc nationaux visités en amont ! Et en plus, N’Lou est officiellement le bienvenu ici ! Enfin personne ne nous a dit le contraire… C’est finalement trouvant des traces de 4×4 au sol que nous reviendrons par un autre chemin à notre point de départ ! Nous concluons notre balade de 4-5 km sur les coups de 11h.
L’endroit nous plaît énormément et nous avons du mal à quitter phoques et dauphins. Après que ces derniers soient venus narguer N’Lou, nous prendrons un second petit-déjeuner pour faire durer le plaisir mais cette fois ci, sur le petit port pour encore les observer.
Et il est de temps de reprendre la route… De plus les bacs pour retraverser la rivière stoppent leurs courses pour le déjeuner à 13h et nous avons encore du chemin à parcourir ensuite ! Nous reprenons donc le chemin inverse de ripio de 62 kms fait hier soir pour cette fois-ci rejoindre la frontière à environ 6h de route…
Ces 62 kms de « terre » se seront pas les seuls de la journée. Car après 70 kms de belle route, le ripio reprend de plus belle et ce jusqu’à la frontière ! Heureusement que le paysage est magnifique sinon ce serait vraiment dur de faire toute cette route d’un seul trait. Vous pouvez le croire ou non, ces journée de route sont longues et épuisantes et non pas seulement pour le camion…
Nous arrivons finalement à Futaleufú, ville frontière. Nous avions en amont profité d’une pause pour checker nos messages avec notre réseau illimité chilien (le bonheur de ne pas se soucier d’internet), grignoter nos fruits secs et aussi cacher quelques derniers légumes pour le passage de frontière. Nous avions trop à perdre en quantité avec nos maladies récentes et on prend le risque de les faire passer malgré les restrictions entre les pays…
Nous passons la douane chilienne dans un premier temps, pour obtenir le visa de sortie et clore l’importation temporaire de véhicule (que nous referons bientôt pour re-rentrer dans le pays). Cela ne nous prendra que quelques minutes et nous filons ensuite à la douane argentine quelques centaines de mètres plus loin. C’est à cette endroit que nous serons conseillés (ou même plutôt fouillés) ou non pour les légumes.
Nous faisons tamponner notre entrée en Argentine et signons l’importation temporaire de notre véhicule aussi… Ce n’est que la quatrième fois que nous entrons en Argentine après tout… Nous sommes rodés ! Et vient ensuite le tour du chien. 20 minutes après, nous pouvons reprendre notre route. Un douanier est quand même venu voir le chien par la fenêtre et tamponner ses papiers à lui aussi ! Tout est en règle, pas de question sur nos légumes donc pas de mensonges ! Vous pouvez filer ! Merci Monsieur l’agent… Nos 6 carottes, 3 oignons et 3 concombres vous remercient aussi !
Bon notre joie est de courte durée car nous avons encore de la route et 40 kms de ripio avant de retrouver notre bon vieux bitume. C’est donc vers 19h30 que nous atteignons la ville d’Esquel et ses pistes de ski pour stopper notre journée de route.
Nous avons trouvé une station proposant des douches… D’une pierre deux coups, nous ferons aussi le plein ! Bien plus rentable en Argentine qu’au Chili le litre de diesel. Et la vie en général… Ce stop nous fera remarquer qu’une tâche d’huile s’est formée sous le moteur durant la pause. Shit !Nous irons voir un mécano aussi demain alors… Nous avons une nouvelle fois la possibilité de rejoindre les amis @waitandsea ce soir sur un spot près d’une lagune sur les hauteurs de la ville. Encore un effort petit camion et promis après c’est fini !
Nous arrivons sur les hauteurs un peu avant 21h30 pour observer le lever de la « super lune » avec nos amis. Un magnifique cadeau de fin de journée ! Et comme une surprise n’arrive jamais seule, on se prévoit une soirée bouffe collaborative thème « empañadas maison » dans leur camion, ce fut une réussite et un régal. Encore à l’aide du four Omnia. On lui aura tout vu à celui-ci…
C’est à 23h30 que nous irons rejoindre Morphée, bien calmés après cette longue journée !
3 Comments
Bonne journée bien remplie encore une fois, de belles photos et beaucoup de route pour ce pauvre pico !!!! Espérons que la tâche d’huile n’est pas grave et qu’il va reprendre du service 😊bisous à vous deux et à caresse à Flipper le dauphin 😜❤️❤️❤️❤️❤️❤️
On sent bien le côté paisible de cet endroit où se rassemblent lions de mer et dauphins (et N’Lou-phoque a grande langue) loin le la foule des parcs 🤩🤩🤩 Vous devenez les pros du passage de frontière.
J’a bien peur ,pour pico il a l’air à bout de souffle ,je vous vois mal continuer à pieds ?je. Blague car ce n’est pas ce que je vous souhaite ?vous avez intérêt à le ménager merci pour toutes ces belles photos gros gros bisous 😘