Je me réveille tranquillement sur notre station essence bien calme ! Avec quand même les cuisses et les mollets assez durs de la veille ! Il doit être 09h00. Marine un peu plus tôt, vers 08h30, réveillée par le réveil pour assurer la gestion administrative du blog, a déplacé le camion pour se rapprocher de la boutique de la gas station afin de capter le réseau wifi et se « mettre à jour » comme elle dit… Une vrai digital nomad !
Je m’occupe donc de sortir Loulou encore un peu à mon réveil pour finir de me réveiller avec l’air frais tout en préparant le petit-déjeuner ! Notre étape de transition pour la nuit nous a donc permis de n’être plus qu’à 02h30 du fameux parc national « Los Glaciares » qui cache une merveille connue des voyageurs : le Perito Moreno, étape incontournable de notre voyage !
La route est relativement bonne avec au loin la chaîne de montagne de la cordillère des Andes qui se dessine. Comme à nos habitude nous ferons des stops photos avant d’arriver dans la ville d’El Calafate en pleine essor touristique depuis une dizaine d’années notamment grâce au glacier !
L’entrée de la ville est marquée par un immense barrage de flics qui dans un premier temps contrôlent nos papiers (permis, carte grise et passeports) avec un policier pas peu fier de savoir parler le français… même s’il ne répondait pas correctement aux questions de Marine… Ce qui nous a valu un petit rire malicieux entre nous ! Puis ils nous ont envoyé faire contrôler nos passeports… auprès des agents Interpol un peu plus loin sur le barrage !
C’est le genre de nom qui résonne dans notre tête et qui ne nous rassure pas trop ! Le contrôle est rapide et bref, roulez Simone ! Ça aurait pu être un coup de la famille qui a défaut de nous avoir retrouvé via le GIGN aurait lancé la police des polices à nos trousses ! Nous ne faisons que traverser la ville qui semble plaisante de prime abord et nous nous dirigeons directement vers le glacier à 80 kms de la ville (50 kms jusqu’au point d’entrée dans le parc national des glaciers puis 30 kms dans l’enceinte de celui-ci).
Nous reviendrons dans la ville après notre visite… Enfin, nous n’avons pas trop d’infos sur le parc et ne savons pas vraiment pas comment nous allons faire avec N’Lou. Une file de voiture se forme, avec des agents vêtus de vert kaki. On dirait des rangers, métier propre aux pays possédant des parcs nationaux. Ceux-ci s’adressent à chaque voiture. Ça doit être l’entrée du parc ! Marine anticipe donc notre contrôle en descendant du van pour aller à l’encontre des gardes. Ça passera encore cette fois-ci… Mais le chien devra rester dans la voiture pendant que nous irons observer le glacier car les passerelles d’observation ne seront pas cool pour lui (grillagées).
27 bornes en lacets nous séparent du glacier… Mais déjà au détour de certains virages nous apercevons le colosse de glace. Ce sont ses tons blancs et bleus éclatants au soleil qui nous interpellent ! Nous nous dirigeons vers le parking supérieur. On nous a dit d’aller nous garer là-haut car nous serons au plus près pour aller checker N’Lou au cours de la visite. C’est là que sont tous les bus de tourisme et les agents sont au courant de notre venue avec le chien ! Du coup, aucune question, ils repèrent notre plaque et ça passe comme dans du beurre ! Plutôt agréable contrairement à notre dernier parc national… Deux nationalités, deux ambiances ?
Au vu de l’heure où nous arrivons, il est près de 14h, il y a déjà beaucoup de personnes sur le site. Loulou bien installé dans le camion à l’arrière pour le protéger de la chaleur… et aussi pour lui éviter de nous voir partir et aboyer comme un dingue (dure séparation), nous filons à toute allure sur les passerelles à travers la foule pour qu’il nous sème du regard ! On ne traîne pas non plus afin qu’il ne s’impatiente pas !
Nous marchons directement sur le point de vue inférieur là où la vue sur le glacier est la plus impressionnante et devant nous on retrouvera rapidement cette masse d’environ 70 mètres de haut ! C’est inimaginable de penser que ça puisse être si haut… Sur le trajet pour rejoindre le point de vue, nous entendions déjà des blocs se détacher et tomber à l’eau avec un bruit assourdissant… tel un feu d’artifices selon Marine où encore comme un pétard qui fait tomber des blocs d’immeubles au JT à mon goût ! Ça résonne dans tout le parc !
Parvenus à notre « terrasse », la vue est saisissante et nous restons immobiles à observer le moindre mouvement de glace. Pendant la première demi-heure, seulement de « petit blocs » se détachent mais déjà les bruits sont impressionnants ! Nous restons cependant sur notre faim. Marine décide de remonter checker N’Lou et l’aérer avant de me rejoindre parmi le labyrinthe de passerelles… Elle en mettait du temps je trouvais aussi !
« Alors tu as vu un bloc tomber ? » me demande-t-elle en revenant. Mais non que dalle… Elle s’en doutait à n’avoir pas entendu de bruit cependant. Nous flanons sur les passerelles en attendant le moment fatidique sans savoir s’il arriverait et l’on profite de cet instant pour glaner quelques infos sur ce fameux Perito Moreno.
Il est l’un des trois seuls glaciers de Patagonie qui n’est pas en recul… Le front du glacier fait approximativement 5 kms de longueur, sa hauteur est de 170 mètres dont 74 mètres sont émergés, le reste se trouvant sous les eaux du Lago Argentino… Whattttt ? C’est immense ! Il avance d’environ 2 mètres par jour (soit pour les matheux : 700 mètres par an). À certains endroits son épaisseur atteint 700 mètres.
Et forcément, c’est en remontant tranquillement pour nous diriger vers la sortie que Marine profite d’une fenêtre de tir sans trop de touristes pour me demander de taper la pose photo ! Tournés vers le glacier, nous sommes interpelés par des chutes de petits blocs qui attirent notre regard. L’appareil était donc déjà prêt pour finalement immortaliser ce moment : un immense bloc se détachant de la paroi avec un fracas monstrueux au contact de la lagune… Celui-ci déclencha ensuite des mouvements de vagues assez impressionnantes. Enfin ! Nous avons vu ce phénomène de nos propres yeux !
Cette vue a ravi forcément les visiteurs avec des cris de stupéfaction ici et là. Et surtout notre voisine anglophone qui ne s’arrêtait plus de jubiler ! Nous pouvons donc filer l’esprit tranquille.
On vous laisse découvrir les clichés de ce joli moment :
Pour la vidéo, direction YouTube si vous êtes curieux de voir la scène que nous avons eu sous nos yeux : Effondrement glacier Perito Moreno !
En repartant, nous demanderons à un gardien si N’Lou pouvait sortir du véhicule afin de le prendre rapidement une photo avec le glacier en toile de fond : il accepte ! Nous avons donc un chien qui fièrement pose face à cette merveille du monde ! Et je peux déjà vous dire que très peu de toutous ont eu cette chance !
Allez direction El Calafate avec une auto-stoppeuse américaine à nos côtés ! Sarah voyage solo avec tout son matériel de parapente ! Encore un sacré bout de femme que nous avons croisé là et avec qui les échanges étaient très sympa…
Nous avons du pain sur la planche :
⁃ Trouver une laverie (les odeurs de chaussettes poisseuses commencent à envahir le van et ce n’est plus supportable)
⁃ Faire le plein de courses, les pâtes se font rare
⁃ Trouver un mécano pour faire une vidange
⁃ Prendre une douche, car ce soir nous sommes de sortie (comment ça « encore » ?!)
En effet, après avoir rencontrés sur la rando, Sandy et Thibault, nous avons réalisé que nous serions à El Calafate au même moment, eux venant jusqu’ici en bus. Ils arrivaient donc à 18h environ dans la ville. Retrouvant donc notre réseau et eux aussi, nous nous sommes mis en contact et avons décider de manger ensemble ce soir en ville, pour continuer nos discussions inachevées sur le parcours de la veille !
Du coup en si peu de temps, vous imaginez bien que nous n’aurions pas le temps de tout faire. Mais la laverie au moins, c’est ok ! Nous avons trouvé un endroit pour faire une machine par nous-mêmes, assez rare pour être souligné sur ce continent…
Pour vous donner une idée des tarifs : 6,2 kgs de linge (les draps y sont passés), le lavage et le séchage nous a coûté 4,75€. Au vu de leur aide et gentillesse (et wifi gratuit), nous avons laissé un pourboire en plus ! Pour autant, prix défiant toute concurrence… Bon la qualité, ce sont les normes locales… On a le sentiment que l’eau est froide dans les machines ! On va dire qu’en voyage ça passe !
Le temps du lavage, nous nous sommes posés tranquillement dans un petit bar voisin proposant jus et boissons bio ainsi que des goûters sucrés. On se laisse tenter par un pancake (en réalité une crêpe) à la confiture de lait pour Marine et pour moi un brownie accompagné de sa glace vegan. Succulent !
1h30 plus tard, le linge est prêt et il est temps de le plier et de ranger tout cela avant de repartir sillonner la ville pour trouver une douche. Nous tentons les campings. Les deux premières tentatives sont, comment dirai-je, quelque peu énervantes… La première : nu comme un ver dans la douche, l’eau est froide (nous payons un service pour qu’elle soit un minimum chaude). Du coup, on se rhabille pour le signaler et on nous demande de patienter 20 minutes le temps de faire fonctionner le ballon d’eau chaude. 20 minutes après, finalement il ya une coupure d’eau et on se fait rembourser car sinon il faut attendre une heure ! Pas le temps…
Le second : plus d’eau sur la ville d’après le proprio, qui soit dit en passant, est reconnu d’après les infos sur le net, comme un escroc ! On tente un troisième camping sur la route et là, pas de problème… les douches sont individuelles et surtout pas de soucis d’eau ! Bilan : les deux premiers se sont bien moqués de nous…
C’est donc finalement vers 20h30 que nous retrouverons Sandy et Thibault à leur auberge de jeunesse. Le camion garé, nous prenons donc la direction du centre ville pour se trouver une terrasse pour dîner. La température est devenue agréable, ce qui ne nous était pas arrivé depuis 2 semaines. 25 degrés au thermomètre dans l’après-midi. On est ici sur des maximales de saison pour l’été austral en Patagonie.
Nous déambulons entre les trottoirs de chaque côté de la rue car les chiens ici sont ultra présents et font « la cour » à N’Lou ! Nous trouverons finalement une petite terrasse dans un bar-brasserie assez animé. En effet, sur El calafate ce soir, il y a un festival. On ne sait pas quoi, mais il y a de l’animation ! Pizza pour Sandy et moi, ragoût d’agneau pour Thibault et Marine, jus de fruit et bières commandés, tout est réuni pour parler de nos vies respectives !
Ca été un vrai plaisir que de partager ce moment ! Sandy et Thibault sont des voyageurs simples, très ouverts avec déjà beaucoup de miles dans les jambes pour leurs premiers 5 mois de voyage… C’est bien après que Cendrillon ait perdu sa ballerine que nous rentrons à l’hostel les raccompagner et leur souhaiter bon vent pour la suite !
Nous avons maintenant un spot à trouver pour la nuit et il est déjà 01h du mat. Le festival est terminé et les flics sont partout dans les rues et nous avons du mal à trouver quelque chose qui nous convienne. Finalement, nous nous éloignerons de la ville pour trouver un spot face au Lago Argentino. Et qui retrouvons-nous garés sur le même spot que nous ? Les YOLO, cette gentille famille française rencontrée à Ushuaia avec leurs 3 enfants !
Pour le moment, tout le monde dort, mais la suite dans le prochaine épisode !
5 Comments
Merci pour toutes ces belles photos bisous bisous
Que de belles photos pour nous qui ne verront ça que dans des reportages…..
Cela doit être magnifique. Je vous laisse avec plein de gros bisous 😘❤️❤️❤️❤️❤️
Vous rencontrez plein de monde à l’autre bout du monde!! C’est magique!!
La torture pour N’Lou 🙄 Naya me souffle que c’est pas très gentil gentil… et elle propose de mettre une part de pizza 🍕 sur votre tête et de dire « Pas bouger ! » 🤣 #caninerevenge
Aha déjà personne n’a mangé les croutes pour les donner au fauve #tropbon