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J’ai pris part à ma première compétition de swimrun ! C’était une chouette expérience partagée avec ma coéquipière Marion. En effet, le 10 septembre 2023, nous nous sommes élancées pour un format court (mais intense) à l’occasion de la 11e édition du Triathlon de Dinard Côte d’Émeraude.
Parti d’une discussion de vestiaire, un soir à la piscine, c’est le 07 février que nous avons officialisé la chose ! Nous étions dorénavant inscrites sous un nom très avantageux : les Tonfiskmajonnäs. Autrement dit les thons-mayo en suédois, d’où l’épreuve est originaire. Cela fait, il n’y avait plus qu’à… Plus qu’à quoi ? À s’entraîner à courir et à nager pardi ! Mais surtout à enchaîner les deux disciplines.
Nous avons encore un petit bout de chemin devant nous, mais nous sommes motivées ! Mine de rien, avoir un objectif est toujours une bonne raison de s’extirper du canapé en plein hiver. Que ce soit pour aller nager dans le grand bain (extérieur) ou courir sous la pluie et dans le froid !
Il s’agit d’une discipline dérivée du triathlon qui allie natation et course à pied, le plus souvent en binôme. Les athlètes sont ainsi équipés de la tête aux pieds pour alterner des portions des deux disciplines. L’avantage : il n’y a pas besoin de se changer, donc contrairement au triathlon, ici pas de transition ! Nous courons en combinaison avec bonnet et lunettes et nageons avec nos baskets !
Pratique vous avez dit ? Pas trop 🤣 ! Toutefois, pour couronner le tout, il est possible de s’équiper davantage :
Nous avions déjà tout le matériel étant donné que nous l’utilisons régulièrement à la piscine. Toutefois, on abandonne la notion de longe, personne n’ayant envie de tirer personne… Même si on aurait pu s’en servir pour faire des croche-pattes à nos adversaires… Ou prendre ceux-ci dans nos filets lors des parties de natation !
Pour certain.e.s, un swimrun court n’est peut-être pas ambitieux, mais pour nous c’était une première, et déjà beaucoup ! À date, le jour de l’épreuve, et depuis le début de l’année, j’avais accumulé avant l’échéance :
Mais surtout, j’ai été blessée… Réduisant à néant mes objectifs de fin d’année sportive : un autre swimrun et deux triathlons S. Une douleur aux adducteurs m’a donc conduit à deux semaines d’arrêt de travail, 3 mois et demi sans course à pied (mi-mai à fin août) et un bon nombre de séances de kiné. Jusqu’au bout, je me demandais si je pourrais participer à ce swimrun. Et ce, sans même parler de ma perte de cardio et de mon souffle de bœuf !
J’avais toutefois, mi-juin, participé, hors-compétition au swimrun de Laval en trio avec deux amis, Simon et Adeline. Cette dernière avait accepté de me remplacer au pied levé sur la partie course à pied tandis que je réalisais la natation avec Simon. Un arrangement validé avec l’organisation, qui a été au top sur ce coup-là. Nous nous relayions donc avec un vélo sur les bords de la Mayenne pour réussir nos transitions. Au final, c’était presque comme un triathlon !
Au programme du Swimrun court de Dinard :
Soit un total de 1900 mètres de nage (76 longueurs de piscine de 25 mètres) et 8,9 kilomètres de course à pied sur le sentier littoral (GR 34).
En ce dimanche 10 septembre, nous sommes fin prêtes. Pour moi, les voyants sont au vert et je vais pouvoir m’élancer sur l’épreuve, plus déterminée que jamais ! Au vu des résultats de l’année passée, nous espérons avec Marion pouvoir finir cette épreuve en milieu de tableau et idéalement en moins de deux heures. Notre niveau à toutes les deux est équivalent que ce soit en course à pied ou en natation avec une préférence notable pour cette dernière. Nous espérons ainsi mettre à profit les conseils de notre coach pour reprendre des concurrents sur la partie nage !
Alors que la pluie s’invite à la partie en fin de matinée, nous avalons notre plâtrée de pâtes, bien décidées à en découdre prochainement. On l’a attendu cette journée et nous y sommes. En prime, nous aurons des supporters puisque Damien est là avec les chiens et mes beaux-parents, nos copains Claire et Pierre sont de la partie ainsi que les joyeux lurons de la Team Triathlon !
Il est temps du dernier pipi avant d’enfiler nos combinaisons et d’harnacher tout notre attirail ! Les autres swimrunners du Laval Triathlon sont également dans les parages et nous immortalisons la fine équipe avec quelques clichés. Au menu du jour, 3 distances :
Notre course est la première à partir à 14h00 tapantes. La marée humaine s’élance sur la plage de l’écluse à Dinard, en direction des escaliers à l’extrémité de celle-ci. Nos portions de course et de natation vont nous faire parcourir le littoral jusqu’à la plage de Longchamp à Saint-Lunaire. Les autres formats réaliseront, quant à eux, quelques échappées pour couvrir de plus longues distances !
Je ne sais pas si notre stratégie, de démarrer en fond de peloton, est la bonne car rapidement nous bouchons dans les escaliers. Nous craignons d’être embarquées dans un rythme qui n’était pas le nôtre, mais en réalité, nous sommes à l’arrêt, car ça n’avance pas. En haut des marches, nous retrouvons Damien et les copains qui nous encouragent tandis que le départ est donné pour le format médium et long en contrebas sur la plage. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que ça dépote pour eux ! Par chance, ils empruntent une autre direction et ne seront pas à nos trousses.
Nous nous calons sur notre rythme et parcourons en papotant le premier tronçon de course à pied de 1,6 kilomètre, essentiellement sur la route avant de rejoindre le sentier du GR34. Et là encore, parmi les personnes les moins assurées, ça bouchonne un peu. Le chemin n’est pas large et nous voilà tous à la queue leu leu pour descendre sur la plage. C’est frustrant au fond, mais nous n’avons pas le choix et mieux vaut de toute manière s’économiser, car la course sera longue !
Enfin, nous voilà sur la plage et c’est maintenant que les choses vont davantage nous plaire : la natation ! Nous basculons notre pull-buoy entre nos cuisses et c’est parti pour faire travailler les bras ! En effet, c’est là toute la subtilité du swimrun : en course, ce sont les jambes qui travaillent et dans l’eau, les bras prennent le relais.
Clairement, le travail paye, car nous reprenons plusieurs binômes, à notre vitesse de croisière. En prime, nous sommes bien synchronisées et nous nageons côte à côte en nous voyant à chaque respiration. Je reprends mon souffle à gauche tandis que Marion respire à droite. Parfait ! On peut ainsi s’assurer que chacune suit et garder notre rythme qui fonctionne bien. Et contrairement à de nombreux duos, nous sortons de l’eau en même temps sans avoir à attendre l’autre, donc nous enchaînons bien les différents tronçons !
Nous nageons jusqu’au bord de la plage de la plage de Saint-Énogat afin de nous relever au dernier moment. Autant éviter de devoir courir avec de l’eau jusqu’à la taille. Alors qu’on s’extirpe de l’eau et qu’on relève nos lunettes, Marion me montre un chien sur la plage : « Bah, ce n’est pas Madjo ça ?! ». Ah si ! Et mes beaux-parents avec ! Nous ne pensions pas voir nos supporters de sitôt, mais tous sont déjà là et les autres nous attendent en haut des escaliers ! Il y en a des marches et des escaliers… Vu que toutes les plages sont enclavées. Nous marchons vite et repartons de plus belle pour 2,8 kilomètres sous leurs applaudissements.
Cette portion est un peu longue, mais les paysages sont aussi sublimes. Nous courons toujours avec les mêmes binômes, dont un duo de nanas avec qui nous échangeons quelques mots et encouragements. Au moins, cette course se fait dans la bonne ambiance !
La pluie est passée (et tant mieux) mais maintenant, nous avons chaud. Entre l’eau de mer (sacrément salée) et la chaleur, nous avons soif ! Allez, le ravito du parcours sera à la prochaine plage et le coach l’a bien dit : n’oubliez pas le ravitaillement liquide ! Nous plongeons donc dans l’eau et naviguons à vue entre les nageurs… Une chose est sûre, c’est que tout le monde ne file pas droit ! Je vois notamment un mec me passer devant à la verticale. What the phoque !
Je suis sûre de ma trajectoire, car j’arrive bien à enchaîner les mouvements de crawl classique avec un peu de crawl water-polo. Cette technique me permet de relever la tête tous les 4 à 6 mouvements pour garder le cap. Quant aux autres binômes avec les longes, c’est une grande histoire ! Pas toujours simple de les contourner quand les deux nagent en étant éloignés !
Nous quittons cette seconde portion de nage et remontons la plage en direction du fameux ravito. Clairement, courir dans le sable n’est pas la meilleure des inventions et ça pique les jambes ! Surtout que souvent, ça grimpe ! Nous buvons de l’eau et retrouvons nos supporters. Un bout de banane et d’orange plus tard, nous voilà reparties sur le sentier du GR34. À présent, nous devons composer avec les racines, les montée/descentes et les chemins étroits où nous nous suivons tous un par un.
La banane, je ne sais pas si c’était l’idée du siècle, car elle remonte un peu avec les secousses causées par la course à pied ! Nous poursuivons notre parcours et c’est là, que le manque d’entraînement se fait ressentir. Je suis obligée de marcher par moment, car je n’arrive pas à suivre, au niveau du souffle !
Je me rappelle alors de la technique de Simon sur l’Ultramarin : marcher certes, mais marcher vite et bien ! C’est ainsi que je négocie les côtes et parfois les passages de sable sur les plages (quelle horreur)… Même si les copains sont partout et qu’on peut même pas marcher tranquille : “allez les filles, ce n’est pas un footing là” ! Je me demande bien de qui Claire tient cette expression 🤣 Gaëlle a un peu trop déteint sur elle, la veille !
Après avoir longé toute la Grand Plage de Saint-Lunaire (du sable, en veux-tu en voilà), nagé entre les bateaux et couru encore un bon kilomètre, nous arrivons enfin sur notre dernière portion de natation, plage de Longchamp ! Nous nous élançons sous les encouragements de nos supporters et du public qui forment une grande ligne jusqu’au bord de l’eau. Allez, c’est parti, ce n’est pas le moment de lâcher ! Dans l’eau, je regarde ma montre et me rappelle de ce que Marion m’a dit un peu plus tôt : “On a fait la première natation (500 mètres) en moins de 14 minutes”. Nous sommes presque à la moitié de celle-ci et c’est le temps qu’il nous reste avant la barrière fatidique des 2 heures.
Je songe à notre coach et j’allonge bien mes mouvements. Nous doublons encore des binômes et chaque personne devant moi devient une target. Je vois Marion, juste derrière moi, nous gardons un bon rythme. Je me relève au bord de l’eau, et je crie à Marion qu’on peut le faire, il nous reste quelques minutes si ma montre dit vrai. Damien nous hurle la même chose (d’après une de ses vidéos), mais sur le moment, je n’ai même pas vu qu’il était là. Marion me passe devant comme une flèche et s’élance sur le sable. Oh, punaise, la gazelle est encore en pleine forme tandis que je peine sur le sable !
Ces 700 derniers mètres sont éprouvants sur le sol mou. Mais nous voilà rapidement dans la dernière ligne droite sur le remblai ! Nous accélérons et passons la ligne d’arrivée en 01h57min44s ! On l’a fait et on a atteint, en prime, l’objectif qu’on s’était fixé. Et même les deux objectifs, puisque notre milieu de tableau se tient aussi avec notre classement : 64/121 binômes et 15/38 duos féminins !
Alors merci Marion pour ce bon moment et comme nous nous le sommes déjà dit, on remettra cela !
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1 Comment
Et bien, une vraie championne la Mounette ❤️👍❤️👍Bravo