Écosse | Île de Skye

Temps de lecture : 4 minutes

À l’ass-eau des cascades !

J’avais annoncé une grasse matinée ce matin, mais finalement, j’ai une truffe qui est bien d’avis de se lever autour de 08h30 ! Tiens le soleil tente une percée… J’ai beaucoup de mal à comprendre la météo locale mais dans ce sens ça me va bien ! Car en effet, je m’attendais à m’extirper de la couette sous une pluie battante ! Nous profitons d’être abrités du vent par le camion pour prendre notre petit-déjeuner avant de partir explorer l’île de Skye de long en large.

En effet, celle-ci est assez vaste (1 656 km²) et nous avons plusieurs points d’intérêt annotés ! N’Lou a validé tout le programme au moment où je lui ai présenté ses croquettes avec un petit supplément pâtée… Il ne sait pas dans quoi il s’embarque encore, le pauvre ! Nous découvrons de jolies cascades pour commencer. La seconde, se déverse sur les falaises dénommées Creag An Fhèilhid (ou Kilt Rock du fait de sa roche plissée comme… un kilt). Elle fait 60 mètres de haut. Aujourd’hui nous n’apercevons ni dauphin ni baleine au loin, mais pourtant, c’est un lieu que ces mammifères apprécient tout particulièrement.

Découverte du Quiraing

Nous nous rendons ensuite au Quiraing et empruntons pour cela une route étroite et pentue ! En témoigne le panneau annonçant des pourcentages qui doivent faire mal aux cuissots. Trop peu pour moi, je souffre toujours de mes courbatures des précédentes randonnées. Puis de toute manière, j’ai pas embarqué mon vélo non plus ! Ça donnera ptet juste envie à mon barbu !

Le Quiraing, puisqu’on y est, est une formation géologique d’origine volcanique qui est apparue à la suite d’un glissement de terrain sur une péninsule de l’île de Skye. Aujourd’hui, il est toujours en mouvement, et des études sont menées constamment pour ne prendre aucun risque. Le relief est étrange et pour cause : il s’agit d’un immense bloc de basalte recouvert d’une épaisse couche de gazon. En prime, il est plat comme une table et entouré d’aiguilles, de piliers et de colonnes peu accessibles. Un décor de Far-West en somme, mais bien plus verdoyant !

Parvenu au sommet, le vent y est impressionnant et le van bouge tout seul… En prime, il s’agit encore d’un immense parking bétonné avec des horodateurs partout et de grandes pancartes jaunes « PAY HERE » ! Et puisque cela ne suffit pas, il y a même une patrouille de contrôleurs. Je checke le prix et la balade et au vu du vent, nous faisons l’impasse. La vue depuis ici est déjà bien assez jolie et nous suffira pour cette fois !

Féerie et eaux cristallines

Nous continuons nos pérégrinations pour découvrir d’autres petits coins sympathiques. Pour la pause déjeuner, nous nous arrêterons à Fairy Glen (autrement dit « la vallée féerique »). C’est un petit coin de verdure où l’on se retrouve dans une petite vallée encaissée. Historiquement, les visiteurs se sont mis à y tracer des spirales en les marquant de petites pierres en hommage aux « fées ». Toutefois, comme c’était le cas lors de notre visite, celles-ci avaient disparues, régulièrement enlevées par les locaux pour garder le lieu dans son état naturel. C’était mignon même si le parking était à nouveau payant.

Pour en avoir parlé avec Damien, il n’a pas du tout ce souvenir lors de sa venue en 2017. C’est sûrement dû au développement du tourisme et notamment du tourisme nomade. Il faut dire qu’on retrouve aussi dans le coin de nombreuses pancartes interdisent de se garer avec un véhicule aménagé sur différents lieux au cours de la nuit. Même si parfois, les parkings ont une durée de 24 heures. Vous voyez la faille ?

Nous poursuivons notre visite qui nous fait passer à proximité du château de Dunvegan, avant de rejoindre Coral Bay. Une « petite » marche de 3,5 kilomètres nous permet de découvrir les eaux cristallines de cette plage éloignée. En effet, nous devons traverser une ferme pour la rejoindre ! Elle fait son petit effet et seul N’Lou aura eu le courage d’aller goûter l’eau du bout des pattes… Elle devait être bien fraîche !

La pluie nous rattrape !

Finalement, le dernier point de chute est la péninsule de Neist Point. Nous y parvenons par une grande route en cul-de-sac et sous une météo déchaînée : pluie et vent ! Je me demande même s’il est judicieux, du haut de cette grande falaise d’embarquer N’Lou avec moi. La météo est vraiment étrange. Car il vente très fort mais il pleut sans pleuvoir. Comme si quelqu’un, à la manière des caravanes du Tour de France, tentait d’envoyer quelques gouttes par-ci par-là, et que c’était si disséminé que personne n’en avait. Par contre quand tu en reçois une pincée au visage, ça fouette comme des grêlons !

Nous faisons un saut rapide sur les falaises entre deux averses et décidons de rester au chaud pour le reste de la soirée. Au programme : trouver une supérette, faire le plein d’eau, le plein de carburant et une petite toilette. Je trouve tout mon bonheur dans une petite ville et profite des toilettes « change bébé » pour me laver et faire ma petite lessive. À l’eau gelée pour le tout, ça vivifie !

Suite à ça, nous trouvons une place de parking sur une marina et ma question est toujours de savoir où je vais pouvoir aller faire pipi vu qu’on est sur un grand parking avec d’autres véhicules aménagés 🙃 Pas simple mon affaire mais ça fera le job pour ce soir. En attendent, au menu du soir : hot-dog babybel et un gros dodo après cette journée remplie de visites et d’heures de conduite !