Allemagne | De Rostock à Wismar

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Alors cette nuit ?!

Il faut dire qu’hier soir nous n’en menions pas large sous notre tente… La pluie tombait drue et Damien me disait « y’a des gouttes qui tombent sur mes cuisses » ! Elle a du vécu notre tente et comme dirait Mathilde, le matériel, c’est fait pour vivre. C’est donc sans grande hésitation qu’on a déjà racheté cette même tente… Oui oui même modèle et tout et tout car on en est très satisfaits, et elle nous accompagnera dans les futures aventures. Enfin pas tout de suite de suite, hein on rentre à la maison quand même.

Finalement, aussi étrange que cela puisse paraître… nous n’entendons pas de pluie en ce samedi 27 août 2022 sur la toile. Je touche le sol, c’est sec. Ouf ! Nous nous regardons avec Damien et constatons que la météo avait peut-être fait un peu de zèle. En tout cas, on est loin des pluies diluviennes annoncées pour le réveil. Et une erreur (de la banque ?) en notre faveur est plutôt la bienvenue.

En prime, aujourd’hui n’est pas n’importe quel jour : c’est notre dernière journée à vélo pour ce voyage 🥲… Déjà ! Je ne réalise tellement pas. Heureusement, nous sommes bien accompagnés pour l’occasion, et c’est avec Marion et Gauthier que nous nous réveillons. Le petit-déjeuner est l’occasion d’échanger encore un peu entre cyclos et c’était vraiment cool de les avoir à nos côtés pour ces dernières étapes. La mission « SAS de décompression » avant le retour à la maison est remplie.

Nous voyons défiler plusieurs personnes avec leurs chiens ce matin, car nous sommes installés sur un coin d’herbe près du centre d’éducation canine de la ville ! Autant dire que ça intrigue N’Lou (et un peu Madjo aussi)…. Est-ce qu’ils se comprennent entre franco-allemands ? On ne saura pas, mais on ne traîne pas ! Direction le centre ville de Rostock à présent.

On va finir en stop à Rostock ?

Après 6 kilomètres depuis notre spot bivouac, nous parvenons enfin dans le centre-ville. Il faut dire que le port ferry était bien éloigné et ce sont près de 11 kilomètres que nous avons parcouru depuis le débarquement d’hier soir. La brume est bien présente et la ville, nous nous en souvenons vaguement pour être déjà passés par ici le 10 mai dernier.

Alors que nous nous apprêtons à nous séparer de Marion et Gauthier qui vont prendre un bus vers Berlin autour de midi (oui eux aussi entament leur descente)… Damien réussit à les retenir « oh là je crois que j’ai cassé un rayon là ». Nous savons que Gauthier est expert ès rayons cassés alors Damien n’aurait pas pu trouver meilleur prétexte.

Mais ce n’est pas ça ! Après plusieurs tests, nous trouvons enfin le fautif… Ce sont les plaquettes de frein qui ont plus que fait leur temps… Et nous n’avons bien entendu plus de pièces de rechange. Damien parvient à redresser le bout métallique pour les 57 kilomètres qu’il nous reste à pédaler… Et nous serons prudents aujourd’hui. L’avantage c’est qu’il n’y a pas vraiment de dénivelé donc pas de grosses descentes…

Cette fois-ci nous disons vraiment aurevoir aux copains et espérons que l’avenir nous permettra de nous recroiser ! Cette aventure commencée ensemble à Trondheim le 10 juillet était bien belle…

The « King of Kebap »

Le retour en Allemagne n’est pas pour nous réconcilier avec ce pays. Nous l’avions traversé en faisant quelques chouettes découvertes, mais encore une fois, nous savons qu’il ne sera pas à la hauteur de la Norvège. En prime nous connaissons déjà l’étape pour l’avoir fait en sens inverse presque 4 mois plus tôt.M

ais depuis le paysage a changé… Les feuilles mortes recouvrent la chaussée et l’on a le sentiment d’être en automne ! Avec pourtant l’humidité ambiante et l’air chaud qui nous rappelle que ce n’est pas (encore) le cas. Pour midi, nous décidons de nous payer un döner (kebab) car c’est une religion dans ce pays ! Alors nous entrons dans le centre ville de Bad Doberan où nous découvrons une sublime église, dévorons un délicieux repas et tombons nez à nez avec un véritable train à vapeur : grandiose ! Merci à nos estomacs de s’être manifestés car ça valait le détour !

Direction Wismar !

Le ventre plein… Nous avons beaucoup de mal à repartir ! Les jambes sont lourdes et la motivation est bien au fond des talons. C’est la dernière étape, et sans la pluie elle n’aurait pas été authentique ! Nous voilà donc à pédaler sous une fine bruine qui pour autant ne nous épargne pas et finit par bien nous mouiller. Heureusement elle ne dure pas trop longtemps et nous progressons du mieux que l’on peut (et que l’on veut) !

Les pistes cyclables sont nombreuses pour le plus grand bonheur des chiens. Nous sommes néanmoins très attentifs car nous croisons de nombreux cyclos qui déboulent dans les deux sens. La marche au pied reste malgré tout fonctionelle. Je suis KO et les derniers kilomètres sont durs, je bois beaucoup d’eau (sûrement les effet du kebab) et ai besoin de plusieurs pauses.

Je suis ravie que les derniers kilomètres approchent et avec eux, une ferme avec du lait en libre-service ! On prend une bouteille en consigne et on remplit de bon lait frais, je suis aux anges ! Il est délicieux et redonnera un coup de boost pour les 6 derniers kilomètres jusqu’au camping.

Enfin un peu de confort !

Nous voilà enfin arrivés à Wismar et sans surprise nous filons dans le petit camping que nous avions pris à l’aller : Ferienpark Wismar Lütt Moor. 15 euros la nuit avec tout inclus (douche chaude, électricité, petite cabane), voilà qui nous convient parfaitement ! Je rêve déjà de l’eau chaude pour le faire un bon décrassage et un vrai shampoing…

Mais pour l’heure, je me charge de l’installation de notre campement tandis que Damien file faire 2-3 courses car demain c’est dimanche ! Nous souhaitons avoir quelque chose à dévorer pour le repas du midi quand notre ami Mika arrivera. Et c’était sans compter sur la tente bien décidée à faire des siennes ! L’un des arceaux rend l’âme au montage… C’était vraiment la fois de trop ! On rafistole pour notre dernière nuit en espérant que ça fasse l’affaire. Dire qu’on se dit cela depuis la moitié de la Norvège !

Nous filons enfin chacun notre tour à la douche et profitons de ce moment comme il faut. Ça nous fait un bien fou. Il ne nous manque plus qu’une machine à laver pour sentir pleinement le propre, mais celle-ci attendrez notre arrivée à la maison ! Apéro pour trinquer à nos 7531 kilomètres pour ce voyage (oui ça sera le chiffre final… soit près de 1000 kilomètres parcourus depuis le Cap Nord), repas et au dodo ! Demain pas de réveil mais une grosse journée qui nous attend…. la maison se rapproche !

Et sinon, Mika, notre copain « chauffeur » au volant de Picco a bien pris la route ce soir à 20 heures pour rallier Laval (France, 53) à Wismar (Allemagne) où nous nous trouvons ! Quel courage… On l’attend de pied ferme au camping d’ici à demain midi !