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En ce vendredi 26 août 2022, nous sommes plutôt chanceux… Le premier cours de la journée n’était pas athlétisme pour les scolaires du coin. Car en nous réveillant, nous entendons déjà les écoliers s’approcher du complexe sportif. Serions-nous en réalité dans une école ? On ne saura pas avec certitude mais ça pourrait bien… Pour la jouer le plus discret possible, nous replions rapidement le campement avant de prendre notre petit-déjeuner autour de 08h00.
Avant de quitter notre super spot de bivouac (le dernier en Suède si tout va bien), nous profitons de celui-ci pour immortaliser la photo des 7000 kilomètres. Nous préparons le terrain et réalisons quelques clichés au drone. Et puis un peu après 09h00, nous voilà fin prêts pour entamer notre avant-dernière journée de vélo. Rien de bien exceptionnel nous attend pour autant… Seulement une vingtaine de kilomètres nous séparent du port où nous devons prendre le ferry pour Rostock (Allemagne) à 15h00.
Pour rejoindre Trelleborg, Marine aura le plaisir de nous faire faire un petit tour sur une route gravel… Idéal avant de quitter les terres suédoises, sinon ce ne serai pas drôle ! Ce sera parfait pour m’inciter à une dernière partie de pêche… Je m’explique ! En roulant, Marine remarque sur le sol du fil de pêche. Elle prend peur au début en se disant que ça peut être dangereux pour les chiens qui courent à nos côtés (un piège ?)…
Mais en réalité, c’est le fil de pêche de ma canne rangée dans la carriole de Madjo qui se déroulait tranquillement au fur et à mesure de notre avancée… C’est ainsi que j’ai eu à rembobiner pas loin d’une centaine de mètres. Définitivement, cette idée de canne à pêche aura créé bien plus de déboires que de plaisir ! Une chance encore dans le cas présent que l’hameçon n’ait pas été arnaché au bout !
Parvenus en ville, nous faisons un saut au supermarché pour un petit réapprovisionnement. Encore une fois nous intriguons les passants et notamment une petite mamie qui essaye de communiquer avec nous. On ne parle pas suédois, elle parle anglais et nous pose des questions sur notre provenance et destination. Les paroles qui ressortent le plus souvent quand on annonce notre objectif du Cap Nord sont : « vous êtes jeunes ! »… En découvrant que nous venons de France, elle finit par nous dire qu’elle aussi parle français, un peu : « je habla un poco de français ». On a bien rigolé !
Courses faites, il est temps de rejoindre les copains pour faire la traversée ensemble. C’est donc à 11h00 que nous nous retrouvons au point de rdv fixé pour (je cite) « faire nos gitannos du burger ». Le petit parc de centre ville est parfait pour les festivités. Car en prime, on ne vous l’a pas dit, mais c’est l’anniversaire de Gauthier (31 ans) et nous avons prévu une burger party façon voyageurs pour l’occasion. Entendez par là que ceux-ci seront cuisinés au réchaud !
Les bières sont aussi de mises et ouvertes à 11h46 (timing du bateau oblige) pour trinquer. Ça faisait bien longtemps que je n’avais pas trinqué aussi tôt ! Enfin, toujours pour l’occasion, Marine a réussi à constituer une petite vidéo de chaque voyageur rencontré par Gauthier (mais aussi par nous) pour faire un petit montage. Un chouette souvenir pour lui comme pour nous quand tout sera terminé… Pour nous « souvenir » que toute cette aventure aura été bien réelle !
C’est finalement bien repus avec nos deux burgers / tête que nous roulons à présent vers le ferry. Après un enregistrement sans encombre, nous embarquons dans le gros paquebot. Pour les chiens, c’est encore flou à ce moment : nous ne savons pas vraiment s’il y a une place pour qu’ils restent avec nous ou si le chenil sera obligatoire pour eux.
Nous montons jusqu’au point informations où Marine demande très simplement où nous pouvons nous mettre avec les chiens. L’hôtesse nous fait signe de nous installer dans un espace a côté d’elle « là »… Nous sommes à l’intérieur avec… des fauteuils ! Parfait !
Ainsi, nous sommes au chaud (ou au frais plutôt au vu de la température extérieure) et nous n’aurons pas à nous ennuyer sur le pont. C’est nickel et nous sommes ravis d’être tous les six pour ces six heures de traversée ! Et puis, dans ce genre de situations, ce ne sont pas les chiens les plus bruyants… mais les jeunes enfants qui ne savent pas se tenir, ou plutôt les parents qui les laissent hurler et courir partout. Nous étions agacés et avons dû tenter de jouer les régulateurs par des « chuuuuuut », en vain ! Au grand damn aussi des autres passagers…
Chacun profite de squatter la moindre prise pour faire le chargement de ses appareils et ensuite le mode geekage est activé. Mise à jour du polarsteps (blog de voyage via une application spécifique) pour Marion et Gauthier, blog pour Marine, et moi je bouine avec le wifi peu performant du bateau… D’ailleurs je spoile avec un peu d’avance mais nous sommes entrés dans une zone de réseau satellite et je n’ai pas coupé le réseau à temps… Au prix du MO, j’ai pris 44€ de hors forfait en quelques secondes, je suis dégoûté !
Pendant la traversée, Marine et Marion se sont aussi lancées à la recherche d’une douche… Mais il n’y en a pas. Après demande à l’accueil, le seul moyen de se doucher est de prendre une cabine… Mince alors. La seule bonne idée que l’on trouve serait d’éventuellement sauter sur l’occasion d’une cabine qui se libère avant l’arrivée pour prendre une douche sur le pouce. Ou négocier avec quelqu’un qui nous laisserait rentrer dans sa piaule. On va oublier l’idée donc…
C’était sans compter sur Gauthier qui se lance et intercepte un couple prêt à entrer dans sa cabine après le dîner… Sa force de persuasion est telle, qu’ils acceptent que nous passions chacun notre tour pour faire notre toilette. Ils sont allongés sur leurs lits et regardent la télé tandis que nous défilons chacun notre tour pour squatter la salle de bain ! Nous les remercions vivement, bien heureux de nous sentir propres à l’approche de l’Allemagne…
C’est juste avant le débarquement que nous retrouvons nos montures. Il est déjà 21h00 et nous arrivons sans aucun retard ! Il pleut dehors et il fait déjà nuit noire… Plus nous descendons, pire c’est cette nuit qui tombe soudainement. On a l’impression de ne pas avoir d’été… Même si nous avons quand même profité d’un fort degré d’ensoleillement il faut dire en Norvège.
Lampes allumées, nous filons vers le spot repéré sur Park4night (une application de vanlifers) et filons droit dans le noir sans perdre de temps. Le temps est train de tourner à l’orage et nous progressons déjà sous la pluie. Nous le trouvons facilement après 6 kilomètres. En dix minutes montre en main, le campement est installé… La pluie s’abbat sur les tentes à peine fermées et pour la première fois depuis plusieurs jours, nous consultons la météo et comprenons que la nuit va être très humide…
Je décide en dernière minutes de bouger la tente de quelques mètres afin de quitter l’espèce de cuvette dans laquelle nous étions… Si on peut éviter de finir dans une pataugeoire au réveil, ce serait un plus ! Espérons que la dernière nuit de bivouac ne soit pas celle de trop… Car demain soir nous avons prévu de dormir dans un petit camping que nous avions déjà visité sur le trajet aller. En effet, le bivouac en Allemagne, c’est un peu comme en France : pas vraiment autorisé (voire amendable). Allez, au dodo depuis un pays voisin de notre chère France !
3 Comments
Finir en beauté sous la pluie !!!! On ne peut pas dire que vous aurez été épargnés . Bonne nuit tout de même et à très bientôt. Gros bisous ❤️❤️❤️👍
On ferai n’impossible pour prendre une bonne douche ! Vous avez dû bien rire en défilant l’un après l’autre avec votre serviette !bisous de mamie 👵
Une bonne douche 🚿 ça devait faire du bien. Sympa les voyageurs qui laissent se servir de la cabine. Ça augurait de la douche suivante 🌧️⛺
Gut Morgen