Norvège | De Tromsø à Svensby

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Début d’une nouvelle journée

Lundi 1er août 2022… Si nous écrivons ces lignes, c’est que par chance, nous n’avons pas été enfourchés par les cornes du troupeau de rennes pendant la nuit ! Ça aurait été dramatique alors que nous sommes maintenant si près du but ! Et ce matin encore, lorsque j’ouvre la tente, aucun signe de ces grosse bêtes là. Par contre, les mouettes ou autre espèce de la sorte, qui ont encore piaillé dès 04 heures du matin, elles, sont toujours bien là !

Vivement que je retrouve mes moineaux moins matinaux (et surtout moins bruyants). Après le remballage des affaires, c’est parti pour la 102ème journée de pédalage. Avant de nous élancer vers la ville de Tromsø, nous profitons de la proximité d’un supermarché pour refaire un plein de courses pour les prochains jours :

1️⃣ Parce que nous sortons d’un week-end et que les vivres sont au plus bas
2️⃣ Parce que plus on monte et moins on croise de villes sur notre chemin…
3️⃣ Parce qu’il nous faut aussi rechoper une dernière bouteille de gaz pour assurer nos arrières pour les 2 dernières semaines de voyage.

C’est d’ailleurs pendant que Marine était dans le supermarché, qu’un renne réapparaît tranquille, divaguant de rue en rue. Quand mon père me dit que les rennes en Norvège, c’est comme les sangliers en Mayenne, ok ! Mais pour autant, je n’ai jamais vu un sanglier sur le parking du Carrefour Market de mon village !

Passage éclair à Tromsø

Notre passage sur Tromsø est assez rapide. Nous sommes tout de même subjugués par les avions qui décollent le long de la piste cyclable. Peut-être que nous pourrions repartir d’ici dans un coucou ! Sait-on jamais… Le GPS nous indique une belle montée pour atteindre le centre ville mais face à celle-ci, nous préférons suivre le tracé de l’euro vélo qui va dans une toute autre direction. Eh bien, une chose est sûre: c’était place mais nous avons fait (sans le savoir), un détour de … 8 kilomètres !

Nous atteignons enfin le centre-ville ou nous retrouvons des rues commerçantes assez animées en ce lundi ensoleillé. Nos seuls arrêts : à la boutique hurtigruten pour se faire une cotation de retour en croisière mais KO : prochain départ le 20/08 (trop tard) et chiens en cage dans la cale ou dans des cabines spéciales… hors de prix on imagine. De toute manière les dates ne collent pas. Second arrêt : passage au Circle K du coin pour un petit café et nous voilà fin prêts à quitter la ville alors qu’il est déjà bientôt midi.

La cathédrale arctique de Tromsø

Nous sommes bien décidés à profiter de ce beau temps pour avancer alors pas d’extra dans cette grande ville ! Nous empruntons un nouveau grand pont pour ressortir de « l’île » sur laquelle se trouve Tromsø et tombons face à la fameuse Cathédrale Arctique (ou Ishavskatedralen en norvégien).

Il s’agit en réalité d’une église protestante qui a été construite en 1965 (c’est donc très récent). Monument emblématique de la ville, elle doit son nom au fait qu’elle est située au-dessus du cercle polaire arctique (que nous avions traversé en bateau avec Sarah et Joris il y a quelques jours).

Du fait de son emplacement bien visible sur les hauteurs de la ville et sa couleur blanche, cette église dessinée par Jan Inge Hovig, est souvent appelée « l’opéra de Norvège », en comparaison au célèbre Opéra de Sydney.

Et pour finir sur cette minute culture « cathédrale » : comme dit plus haut, celle-ci qui est en réalité une église, qui fait de l’ombre à la véritable cathédrale de Tromsø, qui elle, est la seule cathédrale en bois de Norvège et la cathédrale protestante la plus nordique du monde… On n’a pas de photo, alors faudra l’imaginer…

À nous le ferry !

Que les coups de 13h00, nous trouvons un spot au milieu d’un champ pour le déjeuner… Juste un petit détour depuis notre route pour rejoindre celui-ci aux abords d’un fjord. La vue y est magnifique, le soleil tape, les chiens cherchent de l’ombre autour des roundballers ! Pas nous… Chaque rayon de soleil est bon à prendre ici, alors nous peaufinons notre bronzage.

L’objectif de la journée est de passer un petit ferry afin de bivouaquer sur l’autre rive ! Pour l’atteindre, il va falloir pédaler au moins 68 kilomètres et ce ne sera pas du gâteau. Car si le soleil est là, le vent aussi… et de pleine face ! Mais les pauses goûter et échanges de chiens viennent rythmer notre après-midi.

C’est finalement à 17h50 que nous embarquons aux côtés d’une Une jeune cycliste norvégienne à l’équipement ultra léger, qui lui permet d’avaler 150 kilomètres par jour pour rallier le Cap Nord depuis le point le plus au sud de la Norvège ! Et ça ne fait que 20 jours qu’elle est en route…

Arrivés dans les alpes de Lyngen

Le vent est glacial. Les montagnes qui nous entourent (et qui ont complètement changé d’aspect depuis les Lofoten) donnent le ton ! Celles-ci sont complément dépourvues de végétation comme nos montagnes de hautes altitudes ! Et ça tombe bien car on est dans le thème : nous sommes dans les Alpes de Lygen.

Quesako ? C’est un massif des alpes scandinaves situé à l’est de Tromsø. Elles sont situées en grande partie sur la péninsule de Lyngen et le point culminant du massif n’est autre que le sommet de Jiehkkevárri (1883 mètres).

Le décor est changeant et très mystique pour le coup, du bateau nous pouvons voir un épais brouillard qui se forme à la surface de l’eau malgré le soleil… et nous aurons ce phénomène plusieurs fois dans la soirée : les photos parleront d’elles-mêmes !

Après le ferry, ce n’est pas fini ! Nous avons repéré un spot à 11 kilomètre de là… Ouf c’est assez plat et en prime cette fois-ci, nous avons le vent dans le dos ! Après tout, plus de kite surfers à l’horizon, c’est plutôt bon signe… Nous y arrivons donc assez vite. Malgré la présence de plusieurs fourgons et camping-cars, nous trouvons un grand espace d’herbe. Avec nos vélos et notre tente, nous trouvons un petit coin à l’écart, ce qui est parfait pour nos chiens qui ont grand besoin de se défouler !

Tandis que nous cuisinons notre petit saumon hebdomadaire (toujours pas pêché bien sûr), le soleil joue avec le brouillard pour nous gâter d’émerveillement. En attendant le retour de la pluie demain (pourtant on sera mardi… a n’y plus rien comprendre), nous avons bien mérité une belle nuit de sommeil !