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Marine : Pour les aficionados du blog, vous êtes chanceux cette semaine… Plus que nous il faut dire ! Car ce n’est pas un… mais deux récits par jour auxquels nous allons vous habituer ! En effet, c’est à compter de ce jour que nous nous séparons avec Damien. Non pas dans notre vie de couple (ou alors c’était très subtil cette tendinite et je n’ai pas tout compris…) mais dans nos prochaines étapes ! De mon côté, je dois rallier Arras depuis Le Havre grâce au réseau ferré, tandis que Damien fera le même trajet à la force de ses guiboles !
Allez puisque j’ai démarré… Je poursuis et laisserai Damien terminer pour vous faire vivre l’itinéraire plus scénique de la côte normande !
Mardi 12 avril 2022… Quand le réveil sonne à 04h30, il n’est pas aisé de sortir du lit, mais nous savons qu’il n’y a pour autant pas une minute à perdre ! En effet, mon train quitte la gare du Havre à 06h02 et nous avons le paquetage à faire et la gare à trouver. Damien m’accompagnera pour m’aider à charger mon attirail pour cette première étape. C’est donc a 05h15 que nous décollons avec N’Lou tandis que Madjo reste à l’hôtel pour quelques minutes de sommeil en prime et pour des raisons de logistique… Damien aura la ville à remonter et s’est déjà fixé la cariole de N’Lou sur son vélo pour épargner mes genoux…
Nous voilà finalement à la gare du Havre où peu de monde se presse à cette heure matinale. Finalement, le TER est rapidement annoncé et nous pouvons nous rendre sur la voie pour charger le duo vélo / remorque de près de 4 mètres de long… Heureusement nous sommes les premiers ce qui permet de positionner facilement le convoi dans l’un des wagons où les vélos sont acceptés. Après un dernier bisou et une photo souvenir, Damien s’enfuit pour aller retrouver Madjo.
Je ne suis pas hyper sereine en pensant à la correspondance qui m’attend sur Rouen… Je n’aurais en effet que 18 minutes pour attraper mon second train et je n’ai aucune idée de la configuration de l’autre gare. Y’a-t’il plusieurs voies ? Devrais-je emprunter des escaliers ? Et si je dois séparer la cariole du vélo… quelqu’un pourra-t-il m’aider ? J’ai pour objectif de choper un contrôleur pour essayer d’obtenir un peu d’aide à mes questions… Finalement je n’en trouverais aucun sur le trajet et finirais par trouver les infos via une application SNCF…
Royal… J’arrive sur la voie 6 et je dois me rendre sur la voie 4. Ma voisine avec son vélo pliable m’explique qu’il y a des ascenseurs… peut-être que ça peut passer ! Elle sera d’ailleurs au top lors du transfert pour assurer que l’ascenseur m’attende et qu’on m’y fasse de la place. En « braquant » le guidon du vélo au max, ça passe au millimètre dans l’ascenseur ! Je remercie ma sauveuse et rejoint rapidement le quai 4 !
Sur ce second trajet, je peux compter sur un contrôleur super sympa et sur l’aide précieuse de Marius, un étudiant avec qui j’ai pas mal échangé sur le trajet ! Le pauvre qui n’avait pas pris un covoiturage cette fois pour s’assurer de réviser ses partiels… il a fallu qu’il tombe sur un chien craquant qui lui réclamait des caresses en faisant dépasser sa truffe du fauteuil ! En tout cas, avec la bienveillance de tout ce petit monde ça s’est bien passé ! Ouf… Me voilà arrivée à Arras à 09h27, fini pour le coup de stress de la matinée !
Finalement, je retrouve (et rencontre) Laura pour la première fois sur le quai de la gare d’Arras (62). Après un petit coup de fil « allô au secours » elle arrive à ma rescousse avec son petit Marcus ! L’idée ? Mon vélo seul ne passe pas sans l’ascenseur et il va me falloir emprunter l’escalier. Je décroche donc toutes les sacoches et confie la cariole et N’Lou à Laura tandis que je m’occupe du vélo. Quelle simplicité !
Sur le parking, nous voilà toutes les deux bien déterminées à démonter le vélo et la cariole pour faire rentrer tout ce petit monde dans le 3008. Un vrai jeu de TETRIS, et c’est fin fières que nous prenons la route en traversant la ville d’Arras pour découvrir notamment sa grande place. Et bientôt, nous débarquons à Douvrin où Laura vit en compagnie de Florian, Marcus (6 mois), Yoda le chien et Oréo le chat.
Après une matinée de papote, nous profitons de l’après-midi pour poursuivre sur notre lancée et du beau temps pour des balades et quelques courses ! La journée passera particulièrement vite jusqu’à l’arrivée de Florian le soir et bientôt nous serons au lit… La journée a été longue après un réveil fort matinal mais aussi riche en rencontres et en émotions ! Je sais que Damien se porte bien et qu’il est bien arrivé à son point de chute pour la nuit… Son voyagé solo ne fait que commencer ! Alors à vous les studios pour nous conter cela !
En route Simone… Me revoilà en selle ! Si vous avez bien suivi, je repars seul cette fois et cela pendant 4 jours, le temps que Marine se refasse une santé chez nos amis du ch’nord !
Pour autant, la journée a commencé bien plus tôt pour moi qu’elle n’aurait dû ! Très tôt : debout à 4h30 pour accompagner Marine à son train direction Arras en partance du Havre à 06h02 pétantes. Le temps de charger les bagages, ressortir les vélos et carioles de leurs lieux de stockage respectifs (avec l’aide du réceptionniste) et d’aller à la gare, il ne fallait pas chômer ! Un peu dur mais la fraîcheur du matin nous réveille instantanément !
Je laisse mes deux « moitiés » bien au chaud dans leur premier train tandis que je remonte tranquillement à l’hôtel ! À peine 06h30 et déjà 10 bornes dans mes guibolles !
Je me recouche un peu mais je peine à me rendormir car Marine était en stress pour gérer ses correspondances à Rouen. Finalement j’apprends à 07h30 qu’elle a bien eu son train et qu’à présent tout roulera jusqu’à Arras.
De mon côté, je me relève à 08h00 afin de parfaire mon paquetage perso, déjeuner et enfin reprendre la route avec ma binôme du jour alias Madjo ! Elle qui n’a rien demandé, elle va avoir la truffe en poupe pour les prochaines étapes…
Nous quittons Le Havre en direction d’Étretat via une longue descente… De quoi se chauffer tranquillement ! Au passage, on peut noter que Le Havre est une ville plutôt accueillante pour les cyclistes car y nous trouvons assez facilement les accès aux pistes cyclables ! Ma copilote aboie à chaque changement de direction (ou parfois quand elle veut faire ses besoins… il faut savoir être réactif) !
Vent dans le dos avec une température augmentant petit à petit pour atteindre les 15 degrés, la journée est parfaite pour borner « à mon rythme » ! Mon premier stop se fera à Etretat pour voir ses jolies falaises ! Toujours un plaisir de retourner dans cette région que j’ai découverte avec Marine il y a quelques mois de cela.
Malgré les bonnes jambes, je me force à prendre mon temps et à ne surtout pas oublier Madjo qui ne va pas beaucoup courir dans les prochains jours… Pas de tendinite à déclarer pour elle mais plutôt un réel manque de voies aménagées sur ces tronçons ! Je me tiens donc à une pause de 20 minutes toutes les heures, voire heures et demies selon les possibilités d’arrêt.
La région est également sympa côté dénivelé puisque qu’à chaque fois que je rattrape une ville en bord de mer, cela se fait par de longues descentes… qui bien évidemment remontent de l’autre côté de la station balnéaire ! Et je les emprunte avec un malin plaisir car je me souviens très bien de chacune d’elles empruntées en camion lors de notre venue !
Je « pause » dej dans un petit village reculé de la côte au calme. La grande étendue d’herbe où je me trouve me permet de faire sécher toutes les affaires restées humides depuis notre bivouac sauvage de Deauville. C’est aussi l’occasion d’opérer une petite maintenance préventive sur le vélo : graissage avant le prochain gros lavage. Madjo quant à elle, vaque à ses propres occupations et fait sa vie en se promenant dans le grand parc !
Le sandwich de midi bien digéré et un café pour clôturer le repas, me voilà reparti droit vers Fécamp ! Je prend un pied monstre aujourd’hui et j’espère que je ne m’emballe pas trop au risque de le regretter demain ! Je « finis » la journée par un stop sur la plage de galets de la ville… avant de lever la tête pour repérer le haut de la falaise qui surplombe la plage. Ce point de vue, là-haut… Je le connais ! Et ça pourrait être sympa d’y monter… Il se méritait : 1,89 km à 5,7%. Autant vous dire que j’ai pris une belle suée mais que je reste plutôt content de ma réalisation !
Je savais surtout qu’après cela, j’avais droit à une portion de route bien plate pour rejoindre mon Warmshowers du soir : Christian !
Bon j’avoue les 28 derniers kilomètre ont été un peu longuets avec la pluie qui s’est invitée ! C’est finalement vers 17h00 et une dernière côte que je clôture cette première sortie solo de 85 kilomètres à 16.1 km/h de moyenne et 660 mètres de D+. Madjo semble elle aussi plutôt contente de sa reprise !
Je suis donc accueilli chez Christian ce soir qui me fait une place sur sa magnifique pelouse. Un vrai gazon anglais, aussi bien entretenu qu’un terrain de golf ! Autant vous dire que Deauville à côté, c’était de la gnognote !
Mon hôte s’avère être un très gros sportif et également triathlète (notamment avec l’Embrunman à son actif) ! Malgré les distances (liées au Covid) et sous la pluie, nous ne nous sommes pas forcés à discuter de notre univers ! Encore une belle rencontre qui va se ponctuer par un gros dodo ! La tente est plantée et j’ai pu prendre une douche chaude, c’est l’heure des pâtes avant de sombrer avant Madjo… Premier endormi, premier ronfleur et elle est très très forte à ce jeu !
Demain direction Le Tréport… Bonne nuit alors !
3 Comments
C’est sympa ces articles à 2 voix 🙂 Bravo Martine… Euh non, Marine 😁 pour la correspondance avec tout ce convoi.
Sympa aussi de voir Damien et Madjo en vélo solo avec ses cuissots et de belles photos 📷🐶🚴
» quand on partait de bon matin; quand on partait sur les chemins… »
Un peu galère ce voyage en ter !!!
Je suis certain que tu aurais préféré continuer en vélo la Mounette. Gros bisous et bon courage pour la suite. Bon Courage aDamien et Madjo 😊❤️👍