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Nous sommes le vendredi 29 octobre 2021 au soir et nous finalisons les derniers préparatifs. En effet, nous filons ce week-end pour une micro-aventure à vélo que nous débuterons via la Vélo Francette ! La direction est toute trouvée, nous irons ensuite vers Saint-Malo.
Saint Malo, mais pourquoi ? Tout simplement car fin septembre lors de notre dernier week-end de vacances, notre van y était tombé en panne. Nous avions donc été contraints et forcés de le laisser dans un garage du coin pour changer sa vanne EGR. L’idée est donc d’utiliser notre équipement de voyage à vélo pour rejoindre Picco et revenir avec lui en Mayenne à l’issue de week-end prolongé.
Demain départ « à l’aube » vers 9 heures… Et oui, nous sommes en hiver ! C’est donc le lever de soleil tardif qui nous permet de sortir du lit un peu plus tard et ce n’est pas pour déplaire à Marine ! Allez, c’est parti !
Samedi 30 Octobre 2021, nous sommes d’attaque (c’est vite dit) dès 07h30 pour un dernier petit-déjeuner au chaud… Après ça, enfin nous pouvons sortir nos montures prêtes depuis la veille. C’est ainsi que nous donnons nos premiers coups de pédale à 09 heures sous un temps très (très très) nuageux. En témoignent les premières gouttes qui commencent à tomber, mais nous ne sommes pas en sucre, il faut y aller… C’est le meilleur entrainement qui soit pour peut-être un plus long voyage, un jour, qui sait !
Cap vers Saint-Malo… Nous quittons la maison et je prends la tête du peloton avec Madjo dans sa carriole, suivis de près par l’équipage Marine / N’Loupignoche. Notre objectif aujourd’hui est d’atteindre Domfront, en Normandie, et plus particulièrement dans le département de l’Orne (61). C’est donc une étape d’environ 80 kilomètres qui nous attend ! Celle-ci est un véritable test qui devrait nous permettre d’établir un nombre de kilomètres réalisables en une journée avec deux équipages au complet !
Ce ne sera pas une mince affaire ! Car jusque là, nous n’avons jamais voyagé aussi chargés. Sur la Vélodyssée, nous n’avions alors que N’Lou et donc je tirais seul une carriole. Cette fois avec deux chiens, le poids est doublé et réparti. C’est donc en connaissance de cause et avec l’envie d’avoir nos boules de poils à nos côtés que nous décuplerons nos efforts.
Il pleuviotte pour le moment mais c’est carrément supportable. Ce temps humide a l’avantage de nous garder hydratés… Nous ne tapons donc pas trop fort dans nos réserves d’eau avant le prochain ravitaillement. La première portion, nous la connaissons très bien : c’est le halage qui borde la Mayenne (le fleuve) en Mayenne (le département) jusqu’à Mayenne (la ville). Vous avez relu la phrase 5 fois et compris malgré tout ? Cool on continue…
Nous parcourons fréquemment ce passage pourrons grandes promenades avec les chiens ou encore pour quelques sorties running. Par ce temps, nous croisons peu de personnes sur le halage. Cela nous permet donc de laisser les chiens courir à nos côtés et ainsi soulager momentanément nos guiboles. Via ce halage, nous avons rejoint une portion de la Vélo Francette. Il s’agit là d’un tracé vélo reliant Caen à La Rochelle sur 617 kilomètres à travers 7 départements.
Le terrain est peu roulant : la combinaison d’une piste sablée et de l’humidité ambiante. Du coup, nos roues s’écrasent un peu et je constate alors que Marine n’est pas forcément à son aise et éprouve déjà une difficulté à tenir le rythme : c’est le métier qui rentre… Nous en reparlerons par la suite, mais elle se posait alors bien des questions… Pourquoi c’est si dur ? Est-ce si compliqué de tracter tant de poids ? Etait-ce trop ambitieux ? Bientôt nous serons fixés !
Nous atteignons finalement la ville de Mayenne sur les coups 13 heures. Nous profitons de croiser le supermarché du coin pour refaire le plein des gourdes… Car il faut savoir que pendant la période hivernale, les toilettes et points d’eau croisés le long du halage sont malheureusement fermés. Sale temps pour les cyclistes !
Une dernière (petite) côte pour atteindre un parc… Elle fera d’ailleurs mettre le pied à terre à Marine pour la première fois de nos aventures vélo ! C’est donc définitivement le temps de pique-niquer pour reprendre des forces. Nous avons opté pour la totale autonomie ce week-end, en embarquant la totalité de nos repas pour les 3 jours de vélo.
Et ce midi c’est sandwiches maison accompagnés d’une petite canette de coca. Juste quelques gorgées pour nous redonner un peu de force pour l’aprèm qui nous attend. Nous avons déjà roulé 40 kilomètres et ils nous en reste tout autant à parcourir. La bonne nouvelle est que le soleil (re)fait son apparition.
Nous évoquons pendant la pause, d’échanger nos vélos pour les prochains kilomètres. C’est l’option idéale afin de se rendre compte du matériel de chacun et tester ainsi nos montures respectives. Nous avons tous les deux investi dans de nouveaux vélos de la gamme Riverside Touring de chez Décathlon. Ils sont plutôt récents sur le marché et axés voyage à vélo.
Marine a fait le choix d’investir dans le Riverside Touring 520 tandis que j’ai opté pour la gamme d’au-dessus : le Riverside Touring 900. Nous ne jugions pas nécessaire d’avoir tous les deux tous les équipement de mon vélo. Et de cette manière, nous disposions de deux modèles, adaptés à chacun.
Nous repartons donc en échangeant nos vélos pour la suite. Nous comprenons tout de suite que quelque chose cloche car Marine se sent tout de suite plus à l’aise sur mon vélo. De mon côté, j’ai l’impression de pédaler dans la semoule. Je joue constamment avec les vitesses pour essayer de trouver le meilleur rapport pour être plus à l’aise, mais rien n’y fait. Je lance donc à une Marine ravie, que je comprends mieux pourquoi elle se trainait ainsi.
Il n’est donc plus question d’échanger nos vélos, Marine se sent bien et moi ça passe même si ce n’est pas l’éclate ! Je profite de faire un point pour vous indiquer les différences que nous avons notées :
Ces tests nous font clairement nous poser la question de comment faire évoluer notre matériel pour les futures aventures. Et forcément la période n’y est pas du tout propice… La crise du COVID a créé une véritable pénurie dans le monde du vélo, générant d’énormes ruptures partout dans le monde. Affaire à suivre donc !
Nous continuons notre progression sur la Vélo Francette en avançant (très) doucement mais (très) sûrement. Notre crédo ? Chi va piano va sano e lontano. C’est pourquoi nous roulons entre 10 et 11 km/h (on peut pas faire mieux de toute façon). Autant dire qu’à cette vitesse, il nous faudra entre 7 et 8 heures pour atteindre notre but. La fin d’après-midi approche et nous faisons un point avec le lieu qui nous accueille ce soir pour annoncer notre heure d’arrivée estimée.
Nous dormirons ce soir dans un camping à la ferme situé un peu à l’écart de Domfront. Alors que la saison est finie, ils ont accepté de nous accueillir. Super ! Ils vivent sur le site et ce ne sont pas deux cyclos (et deux chiens) qui devraient les déranger.
La dernière partie de route est longue et d’autant plus que nous décidons de prendre la nationale pour terminer l’étape du jour. Nous pensons que cela sera plus direct mais encore une fois c’est une bêtise… Encore une fois car ce choix peu stratégique, nous l’avions déjà fait sur la Vélodyssée… Certes c’est plus roulant mais pas forcément très sécurisant avec un convoi lent. Néanmoins, alterner différents types de route, nous permet aussi de tous nous habituer : à rester concentrés et bien disciplinés dans les carrioles.
Il est 17h45 quand nous atteignons notre objectif non sans mal… Il faut dire que la fin de parcours était bien vallonnée.
Après avoir salué les propriétaires du camping Sous les Poiriers et réglé notre dû, nous ne perdons pas de temps. En effet, le soleil descend rapidement et ne devrait pas tarder à se coucher. Juste le temps de monter notre tente et déballer notre paquetage avant une bonne douche bien chaude… C’est l’avantage d’avoir pû se poser ce soir dans un lieu accueillant ! Nous aurions même pu bénéficier de la kitchenette équipée mais nous avions tout notre matériel, et ce sera vite fait.
Au menu de ce soir : une plâtrée (faut dire ce qui est) de pâtes 3 minutes au pesto maison et quelques tranches de jambon et de saucisson. Avec ça, Marine nous a acheté un délicieux jus de pomme d’une ferme voisine qui a fait du bien au moral ! Un petit rien est toujours très appréciable dans ces conditions minimalistes !
Quant à nos deux chiens, N’Lou et Madjo dévorent leur ration de croquettes : et oui ça aussi c’est toute une logistique. Là nous n’avons embarqué pour eux que 4 repas (deux soirs et deux matins) soit 1,6 kg de croquettes. Sur le plus long terme, c’est presque deux sacoches qui seront à dédier à leur alimentation pour espérer une petite semaine d’autonomie…
A 20h00, plus de son, plus d’image, tout le monde est sous la tente et il nous tarde déjà de dormir après cette première grosse journée ! Nous pensions être tranquilles pendant cette période hivernale dans un camping… Mais nous sommes en réalité tombés sur la réunion de famille des propriétaires, ce qui nous a valu un concert de trompette pendant la première partie de la nuit. Sans doute une démonstration des enfants à leurs grands-parents… Enfin, soyons honnêtes, nous avons vite plongé dans les bras de Morphée pour un repos bien mérité !
Buenas noches !
4 Comments
Toujours autant de plaisir à vous lire. Bravo les jeunes !
Une jolie balade !! Bravo et belles photos !
80 km, c’est plutôt ambitieux, pour moi. Je reprends doucement le vélo et votre petite sortie me donne quelques idées. De quoi oublier un peu la voiture certains week-ends !
Pas de pose on pédale et on pédale ,toujours sur la route ça c’est du sport. Bisous
[…] Cette ville normande était un point de chute idéal au croisement des voies cyclables de la Vélo Francette et de la Véloscénie. C’est en effet la première que nous quittons et la seconde que nous […]