France | La Côte de Cornouaille en Bretagne

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Qui dit nouveau week-end dit donc nouvelle aventure ! Et cette fois-ci, c’est sur la Bretagne et plus précisément la Côte de Cornouaille que nous mettons le cap. Seuls N’Lou et Marine sont du voyage pour cette première journée… Mais seulement en attendant de récupérer leur passagère mystère pour un week-end vanlife entre filles (ou presque) !

En route pour la Bretagne et la Côte de Cornouaille

La Bretagne, il faut dire que ce n’est pas bien loin de la maison ! Pour preuve, rien qu’en me rendant au travail en 25 minutes, je passe la frontière de cette région tant convoitée. C’est donc en vue d’un long week-end que j’ai embarqué ce matin N’Lou avec moi au travail pour une journée studieuse. Ni une ni deux, il s’est mis à la tâche de récolter le plus de caresses possibles et de s’assurer qu’aucun membre de l’équipe n’échappe à sa vigilance en quittant la pièce principale. Et nous lui avons donné du fil à retordre !

C’est ainsi après une journée bien remplie de chien de berger, que nous avons levé le camp. Picco reprend du service pour nous conduire des demain sur la côte de Cornouaille que je ne connais pas ! C’est d’ailleurs marrant de découvrir que la côte bretonne possède de nombreuses appellations. En effet elle s’étend sur plus de 1000 km (de la Loire-Atlantique… han c’est pas la Bretagne ça) jusqu’à l’Ille-et-Vilaine. Ainsi divisée en dix portions, chacune détient une appellation propre, en raison d’un fait historique, géologique ou encore touristique.

On retrouve ainsi la répartition suivante tout au long de la péninsule bretonne : 

La côte de Cornouaille

La Côte de Cornouaille, qui nous intéresse aujourd’hui, s’étend de la Pointe du Raz à Pont-Aven, dans le Finistère. Elle englobe notamment les communes du Finistère Sud que sont Bénodet, Concarneau encore Penmarch.

Quant à l’appellation, pas de chances, plusieurs hypothèses existent… Vous n’aurez donc qu’à choisir celle qui vous inspire le plus !

• Il se dit que les immigrants bretons du début du 5ème siècle lui auraient donné ce nom en mémoire de leurs origines : la région de Cornouailles (avec un S), en Angleterre.

• D’autres prétendent que ce nom d’origine anglo-saxonne signifiant « le pays des étrangers » aurait été donné par les envahisseurs anglo-saxons pour désigner le territoire des Celtes d’outre-Manche.

• Enfin, en latin, Cornouaille se dit Cornugallia, ce qui signifie « le coin de la Gaule »… Ainsi l’appellation côte de Cornouaille était parfaite pour désigner la Bretagne comme le bout de la France !

Nous aurons donc le plaisir de creuser ces informations dès demain ! 

La vallée des Saints 

Pour l’heure, et surtout pour la soirée, nous nous dirigeons vers Carhaix. Cette ville est connue notamment pour son festival des « vieilles charrues » qui s’y déroule pendant plusieurs jours pendant l’été. Il accueille alors 70 000 festivaliers par jour au cours des 4 journées de spectacle courant juillet… Quant à son nom, il lui provient d’un clin d’oeil porté au rassemblement brestois des « Vieux Gréements » !

Néanmoins, c’est un tout autre lieu que nous nous apprêtons à visiter. En effet, à 21 heures nous rejoignons la vallée des Saints à Carnoët. Nous nous garons sur le parking d’une petite église attenante avec pour idée d’y passer la nuit et filons vers le sire. Pour cela, rien de plus simple : nous grimpons la colline et profitons déjà d’une superbe vue sur les alentours ! 

Le top c’est que les chiens sont autorisés dans la vallée des Saints à condition d’être tenus en laisse. Quant au site, pas d’horaires car il est en libre accès ! J’avais bon espoir d’arriver pour le coucher du soleil et de profiter avant la pluie de demain. On n’aura pas le sunset avec le ciel couvert mais la pluie n’est pas non plus de la partie. Nous sommes seuls au monde pour profiter de la visite… le pied !

Pour faire court, la Vallée des Saints c’est une « île de Pâques » à la bretonne. Elle devrait regrouper à terme 1000 statues monumentales de 4 mètres de haut représentant les Saints fondateurs de la Bretagne. En se rendant sur leur site on peut participer au financement d’une statue pour contribuer à ce projet « fou » ! L’ambition du site ? Devenir une vitrine mondiale du granit breton et un pôle touristique majeur en Bretagne ! Ça envoie…

Allez ce n’est pas tout mais après notre belle balade du soir, nous finirons la soirée à Plourac’h à quelques kilomètres de là sur un aire pour camping-caristes. Je peux d’ores-et-déjà vous affirmer que nous y avons super bien dormi !

À l’assaut de Concarneau

08h24… une patte, puis deux… puis quatre ! J’en connais un qui estime que la nuit a été assez longue et qu’il est temps de se mettre en route. Alors qu’il a passé la nuit sur la banquette avant, il semble pourtant bien impatient de repartir et me le fait comprendre ! N’Lou est à présent dressé au-dessus de moi pour s’assurer que je suis bien réveillée… un coup de langue pour en être certain… ok ! C’est bon je me lève !

Nous reprenons rapidement la route pour Concarneau afin de démarrer la visite de la côte de Cornouaille. C’est celle-ci que nous allons parcourir de long en large aujourd’hui. La ville fondée par Concar (original) s’est développée petit à petit autour de la Ville Close : une cité fortifiée construite sur un îlot. Elle est ainsi le cœur historique de la ville. Après un tour des remparts, nous avons continué à déambuler en bord de d’océan avant de rejoindre notre destination suivante !

Nous jonglons entre les gouttes mais restons malgré tout chanceux avec la météo. Nous sommes bien loin des gros orages et tempêtes annoncés pour le week-end et j’espère bien que ça restera ainsi… Malgré tout je réalise que je suis habillée en conséquence : marinière et kway… si c’est cliché ? Sans doute un peu !

La Côte de Cornouaille entre Concarneau et Penmarc’h

Après Concarneau, nous rejoignons le bord de mer pour une balade sur la plage. Nous voilà sur la jolie plage de Kerveltrec où les couleurs sont magnifiques ! Les algues vertes des roches contrastent avec le ciel orageux qui nous poursuit. Nous découvrons un peu plus loin la roche percée qui nous mène vers une nouvelle plage au pied du GR34 (ou sentier des douaniers) qui longe la côte bretonne. 

Finalement, nous faisons encore plusieurs stops en route pour découvrir Bénodet, l’île Tudy, et enfin Penmarc’h où nous profitons chaque fois de stops. Nous avons failli croiser Ralph et son chien Chaparro sur ce dernier lieu mais ce sera pour une prochaine fois ! Ces deux voyageurs étaient en Amérique du Sud en même temps que nous en voyage à moto. Nous nous étions loupés à Ushuaia d’une journée ! Finalement, après le tour de la pointe et la découverte du phare d’Eckmühl.

Ce dernier est situé à la pointe de Penmarc’h et a été inauguré en 1897 grâce au don de la Marquise de Blocqueville. Celle-ci était la fille du Maréchal d’empire Davout, nommé prince d’Eckmühl, suite à sa victoire lors d’une bataille napoléonienne. Des matériaux nobles ont été utilisés pour la construction de ce phare haut de 65 mètres dont la portée lumineuse est de … 45 km !

La pointe de la Torche et la pointe du Raz

Allez, fini la ville, on s’exile en sur les pointes bretonnes ! Le premier arrêt sera à la pointe de la Torche quand nous apercevons un panneau avec ce nom évocateur et attirant. Située à Ploemeur, la pointe de la Torche s’est naturellement constituée en une superbe presqu’île. Le spot est à présent largement occupé par les surfeurs qui malgré le temps s’élancent dans les vagues avec leurs planches. Nous apercevons également un groupe de jeunes nageurs bien décidés à faire le tour de l’avancée à la nage ! 

Nous profitons de cette balade dans la végétation locale où se mêlent hautes herbes, et fleurs multicolores au milieu de quelques blockhaus ! Puis nous reprenons la route pour une petite heure, direction la pointe du Raz où nous atteindrons la limite de la côte de Cornouaille. La pluie s’abat sur nous sur la route mais d’après les prévisions devrait cesser à notre arrivée…

Mouais, je suis moyennement convaincue. Et un peu déçue quand je rejoins un grand parking plein d’infrastructures… au prix de 6,50€ la journée. Vu le temps couvert je me demande si cela vaut le coup. Les 30 premières minutes sont offertes mais ils sont malins, car à moins de courir pour l’aller-retour, pas moyen de rester si peu de temps. Allez tant pis, nous y sommes et nous allons découvrir le coin ! C’est ainsi que nous partons dans le brouillard pour 1,5 km de marche jusqu’à la pointe extrême de la Bretagne. Et je ne le regrette pas !

Je n’ai jamais découvert l’Ecosse, mais je pense que nous y sommes… Quand le temps se décide soudain à se lever, c’est la révélation ! Le paysage est sublime avec ses rochers abrupts plongeant dans la mer et ses couleurs surréalistes. Nous ne résistons pas à la tentation de nous élancer sur le sentier aux abords des falaises, avec beaucoup de prudence. Une découverte magique ! 

Située à l’ouest de la commune de Plogoff, la pointe du Raz forme une sorte de proue haute de 72 mètres. Elle est bien entendu l’un des sites emblématiques des côtes de granit de Bretagne. Comme nous le dirons plus tard des locaux, le site est dingue par temps de tempête ou par grand ciel bleu. Je pense que l’on était là au bon moment de cette première option, pour notre plus grand plaisir !

Entre Douarnenez et Quimper 

Finalement, dernière étape de la journée avant de rejoindre notre lieu de dodo : Douarnenez ! Nous avons prévu de passer voir Salomé dans sa boutique Mamie Mesure. Oui décidément, c’est un vrai Mamie Mesure Tour qui rythme nos week-ends ces derniers temps ! Nous y découvrons encore une bien jolie boutique où nous profitons de faire quelques emplettes pour le dîner du soir.

Après un tour dans la ville de Douarnenez… une décision doit être prise ! Demain c’est le Tour de France et nous n’avions pas du tout prévu cela ! Et c’est donc dans l’une des villes de passage que j’ai prévu de récupérer ma copine Claire pour notre week-end filles ! Et la route sera partiellement barrée car les cyclistes circuleront notamment entre Douarnenez et Quimper ! Bien joué Marine… Nous dormirons donc ce soir au cœur de l’action : à Quimper !

Sur place, je tente ma chance au camping municipal pour voir s’ils acceptent que je prenne une douche uniquement et non un emplacement. C’est un grand oui, et ce sera même à titre gracieux car ni eux ni moi n’avions de la monnaie !  Que ça fait du bien… Surtout après une bonne journée de marche et de pluie à avoir chaud puis à se couvrir ! Après ça, nous pouvons enfin analyser le plan de la ville et dénicher le spot idéal… enfin du moins le meilleur compromis dodo tranquille et hors zone bloquée Tour de France !

Nous profiterons donc d’une nuit sur le parking arrière de la gare avec au repas une bonne salade de crudités / mozza ! De quoi reprendre des forces avant une bonne nuit de sommeil et un week-end filles à venir… Alors bonne nuit à présent 🥱