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Après une excellente nuit en lotissement (une grande première), le réveil ne tardera pas à nous rattraper au vol… Aujourd’hui, c’est ma journée et une belle sortie vélo m’attend dans la région du Mont-Dore en Auvergne. Il n’est donc pas question de traîner quand le réveil réglé sur 07h00 s’égosille pour nous tirer des bras de Morphée.
Je suis ravi de constater que l’abus de mets et vins de la veille n’ont pas fait trop de dégât… Nous nous levons sans trop de mal, bien décidés à profiter d’une nouvelle journée de beau temps et partons de chez nos amis en catimini. L’idée est de filer comme convenu sans faire trop de bruit et éviter de faire aboyer leur loulou (Léon)… Ce qui, sinon, conduirait à réveiller toute la maisonnée voire le voisinage en prime. On va éviter.
Nous profitons d’une boulangerie un peu plus loin pour nous ravitailler en viennoiseries. C’est ainsi approvisionnés que nous pouvons reprendre les routes en lacets d’Auvergne… Avec la ferme intention de trouver un petit coin au calme pour savourer notre petit-déjeuner sous le beau soleil levant. C’est chose faite quelques minutes plus tard et nous en profitons pour étudier le parcours tandis que N’Lou est déjà la truffe rivée sur les cyclistes. Ces derniers semblent nous narguer en défilant en position de danseuse dans le col où nous sommes arrêtés.
Au programme de la journée, la boucle du « Mont-Dore ». Ce village montagnard se situe au pied du Puy de Sancy. Paradis des randonneurs l’été, le village se transforme en station de sports d’hiver l’hiver. Et ce n’est pas sans compter sur la pureté de l’air et de l’eau du coin, qui font du Mont-Dore une station thermale auvergnate réputée ! Néanmoins, ce n’est pas pour une cure que je suis là ce week-end mais bien pour envoyer des watts !
Je me suis donc prévu une boucle de 75 km avec 1650 m de dénivelé positif et 2 cols à passer… Sur la route, ce n’est pas loin de 50 fermes de Saint-Nectaire fermier que je devrais croiser… J’espère qu’elles proposeront un ravito ! En prime, le temps est magnifique, ce qui présage déjà d’une belle sortie.
Après une petite heure de route et des paysages somptueux découverts en route, nous parvenons au Mont-Dore. Marine en profite pour se rendre à l’office de tourisme tandis que je me prépare à enfourcher mon vélo. Elle revient avec quelques idées de « promenades » en tête pour nous occuper cet après-midi et demain matin. Nous aviserons après ma sortie. Alors qu’elle avait en tête de se balader avec les chiens, il semblerait que les plans aient déjà changé. Finalement ils me suivront tous les trois au cours de ma sortie pour m’encourager et découvrir aussi les environs.
Allons-y alors. Mon équipe technique est au complet : Marine en chauffeur, Madjo en assistante technique et N’Lou Madiot en directeur sportif. Si vous ne connaissez pas encore Marc Madiot, c’est un sacré personnage connu pour son enthousiasme à encourager ses protégés. N’lou agit de même avec moi sur le vélo et il doit bien casser les oreilles aux autres passagers… C’est d’ailleurs, dès la première montée que je me fais ,littéralement, aboyer dessus en signe d’encouragement ! Quelles manières ce chien…
Il y’a très peu de circulation et les routes sont plutôt belles, c’est appréciable ! Je commence par une belle côte, direct, à froid, ce qui a le mérite de me réchauffer rapidement. Je progresse tranquillement en direction de la Tour d’Auvergne puis de Picherande avant d’arriver sur une route barrée avec déviation. Et bim, première difficulté de la journée avec un col non prévu : le col de la Geneste. C’est donc via celui-ci que nous rejoindrons Super-Besse.
Un peu de vent mais rien qui ne puisse entacher ma motivation. Je savoure pleinement le paysage, c’est un vrai régal pour les pupilles. J’ai hâte d’arriver de boucler mon tour pour découvrir aussi le plaisir des papilles… Tiens d’ailleurs, j’ai perdu mon équipe technique, sûrement en plein ravitaillement de fromages !
Finalement, je rejoins Chambon-sur-Lac avant de m’attaquer à la dernière difficulté du jour : le col de la Croix Morand. Avant de m’engager sur celui-ci, je constate que la route se sépare en deux juste avant le début ce col. L’autre côté permet lui aussi de rejoindre le village du Mont-Dore mais via un autre col, celui de la Croix Saint Robert. On verra plus tard ce qu’il en est. Pour le moment, je m’attaque à celui prévu sur mon GPS !
Ce « petit col » se grimpe plutôt bien malgré l’asphalte qui a été « gratté » pour que la surface soit refaite par les gravilloneuses. C’est à ce moment-là que mon équipe technique refait surface en brandissant joyeusement une demi-meule de Saint-Nectaire… Ils sont présents pour me soutenir dans les denières pentes ! N’Lou Madiot reprend du service et s’égosille dans les virages. De quoi faire des jaloux par tant de coeur mis dans les encouragements.
Voilà, la boucle est bouclée… Mes premiers cols de l’année se sont bien négociés ! Je pose pour une petite photo souvenir en haut du col et hop je redescends déjà sur Mont-Dore : l’Auvergne me réussit plutôt bien ! D’ailleurs j’apprécie vraiment tout ce que je découvre de la région. Ma dernière descente est si rapide que Marine et le camion peinent à me suivre. Forcément, avec une pointe à 68 km/h, je les sème assez vite dans les virages.
Me voilà revenu au point de départ sur le petit parking de l’office de tourisme pour enfin déjeuner. Il est 13h00 quand nous entamons le déjeuner et quelle bonne surprise de trouver Saint-Nectaire et Salers au menu ! J’en salivais déjà sur la route en découvrant à chaque virage les panneaux indiquant la route des fromages AOP d’Auvergne… Marine n’a pas oublié la boisson réconfortant et j’ai droit à une bière locale du Mont-Dore : la Doriane. Bien fraîche, elle est plus qu’appréciée après tout cet effort !
Revenons-en à nos moutons, enfin, à nos fromages de vache plutôt :
🧀 Première AOP fermière au lait de vache en Europe, le Saint-Nectaire est fabriqué sur l’une des plus petites zones de production. Il est en effet produit exclusivement en montagne dans les départements du Puy-de-Dôme (63) et du Cantal (15), au cœur du Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne. En quelques chiffres, le Saint-Nectaire c’est 21 cm de diamètre, 5 cm d’épaisseur et 28 jours d’affinage minimum. Quant au goût, celui que nous avons déniché est un vrai régal !
🧀 Le Salers est un fromage un peu plus particulier et délicieux lui aussi. Il ne peut se faire que pendant la période de mise à l’herbe des vaches, soit entre le 15 avril et le 15 novembre. Pour bénéficier de l’appellation « Salers », le lait cru et entier doit être transformé à la ferme tout de suite après la traite et ne peut être refroidi puis réchauffé. Enfin, une autre particularité est la race de vache dite Salers… Cette dernière n’accepte d’être traite qu’en présence de son veau. Le veau doit donc commencer à téter sa mère avant que la traite ne puisse réellement commencer. C’est donc seulement trois trayons qui sont traits de façon à en laisser un pour que le veau se nourrisse.
Comme je le disais, le Mont-Dore est une station aux multiples facettes, plutôt bien situé au coeur de l’Auvergne. Alors même si la station de ski s’avère bien vite à l’approche de l’été, nous allons trouver d’autres activités. Nous commencerons par repérer un spot pour la nuit ainsi que le départ de la randonnée pour le Puy de Sancy que nous nous réservons pour demain. Un peu excentrés, nous profitons des grandes étendues d’herbe pour lâcher nos fauves et leur permettre de gambader à leur guise. Les sorties 100% laisse, ce n’est pas simple pour eux, habitués à être plutôt libres, mais nous nous plions aux règles.
Après cela, nous prenons la route en direction du départ de la randonnée vers la Grande Cascade. C’est involontairement, mais au grand plaisir de Damien, que nous nous retrouverons à grimper le col de la croix Saint Robert qui lui faisait de l’oeil. Finalement, notre départ de randonnée GPS ne s’avère pas super exact… Et même si nous distinguons un parcours à travers champs, nous avons bien fait de ne pas l’emprunter. En effet, nous apercevrons plus tard un chien de troupeau, un Patou, qui n’aurait sûrement pas été tendre avec nous… Ces chiens sont de vrais gardiens dressés pour protéger leurs troupeaux contre les éventuels prédateurs.
Au final, nous nous garons en bord de route et démarrons une ascension courte mais sacrément pentue pour atteindre la Grande Cascade. C’est l’une des plus grandes d’Auvergne et elle se situe sur les hauteurs de la ville de Mont-Dore. Elle prend sa source à 1450 mètres d’altitude sur le plateau de la Durbise, et passe une succession de coulées de lave avant de se retrouver au bord du précipice. De là, découle une chute de près de 30 mètres, faisant d’elle une des plus hautes d’Auvergne. Elle n’a rien à envier aux chutes d’Iguazú, mais cela nous satisfait pleinement !
Nous voilà déjà en fin d’après-midi et nous flânerons un peu à travers les ruelles de Mont-Dore. Pas de grandes découvertes si ce n’est le joli bâtiment des thermes dédié aux cures qui ont lieu dans ce lieu réputé d’Auvergne. J’avais en tête de déguster une glace, mais aucun glacier en vue… Je suis certain qu’il y aurait un business à créer dans le coin ! Tant pis pour ce soir…
Nous retournons donc nous « backer » à proximité des remontées mécaniques pour la nuit ! Avec notre camionnette blanche assez discrète, nous ne faisons pas tâche au milieu des tractopelles présents pour les travaux… Un spot idéal et bien à l’abri des regards indiscrets ! Je dis cela car c’est aussi l’occasion pour moi de tester notre nouvelle douchette (merci pour l’idée Chachou et Guigui) qui fonctionne sur l’allume-cigare.
De cette manière, on actionne une mini pompe à eau qui aspire l’eau dans notre bidon dédié avant de la recracher avec une bonne pression directement par le pommeau de douche ! 100% testé et approuvé ! Qu’on se le dise, ça ne chauffe pas l’eau… Elle était donc bien fraîche quand même cette douche.
Pour finir la soirée en beauté, il est à peine 19h00 lorsque nous attaquons notre dîner. La faim au ventre disparaîtra rapidement avec notre repas vanlife composé de saucisson sec, pain, fromage et pâtes au pesto maison ! De la haute gastronomie pour nos grands estomacs affamés avec en toile de fond, une vue dégagée sur la chaîne des puys et le massif du Sancy dominant le reste ! C’est le point culminant de la région qui sera notre objectif de rando de demain matin !
Sur une petite touche d’humour, nous finissons notre repas… « Elle est où la popote ? » me demande Marine… Je cherche et je constate que Madjo est sous la table… Mais non, elle parlait bien cette fois-ci de nos ustensiles de cuisine et non de notre chienne… Surnommée popote car elle a toujours la tête dans la lune ! Sacrée Madjo.
21h30, nous fermons les écoutilles… Quelle journée encore à vadrouiller entre monts et vaux en Auvergne autour de la ville thermale du Mont-Dore. Ce soir, il n’y a plus un bruit dans le van, si ce n’est nos 4 respirations déjà plongées dans des sommeils profonds… A demain pour la suite et d’ici là, buenas noches !
3 Comments
Des mots doux ici
😂😂😂😂😂👍👍
Le Mont-Dore !!!! Toute mon enfance ! Très jolie village 🙂
Le padre n’en manque pas une ! J’avais oublié que j’avais personnalisé ce message de commentaires 😂 !!