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Aujourd’hui, nous avons une nouvelle journée de découvertes qui nous attend. A nous Deauville et ses petites voisines avant que nous ne rejoignons la côte pour nous transformer en géologues de pacotille ! Cela dit, nous avons encore bien profité de l’air marin en cette journée à la météo relativement clémente… Ah les 4 saisons ne se cantonnent finalement pas qu’à la Bretagne !
C’est un peu avant huit heures qu’Yport se réveille et avec elle, nos deux vieilles canailles ! Ces deux-là sont déjà en pleine forme et nous soufflent dans les naseaux histoire de bien nous réveiller. Ça semble bien vouloir dire « Hey oh, on a besoin de piss** nous ! »
Nous prenons donc la direction de la playa pour soulager les besoins naturels, tandis que Marine savoure pour encore quelques minutes le lit de notre gîte. Sur la petite plage du village, les body-boarders sont déjà à l’eau et une séance de yoga est en cours quand les chiens déboulent de leurs grosses pattes sur l’étendue de galets !
Une fois le petit-déjeuner avalé, nous filons pour une dernière balade dans Yport qui a été bien investi par les touristes le temps du week-end ! Nous faisons notre tour avant de rendre les clés à 10h30 pour filer plus au sud !
Au programme de la journée ? Un véritable roadtrip nous attend pour nous mener finalement jusqu’aux plages du débarquement. Mais pour commencer, nous ferons un premier arrêt à Honfleur. Enfin, c’était sans compter sur le Pont de Normandie qui a recroisé notre route en ce début de matinée. Nous décidons donc de nous garer pour aller l’observer sous son plus beau jour. Et rapidement nous trouvons à déambuler dans le marécage qui l’encercle. Après nous être acquittés de la taxe, la ville d’Honfleur nous tend enfin les bras. Cette bourgade atypique se trouve exactement en face du Havre, une fois l’estuaire passé.
La particularité de ce village réside en ses maisons bâties entre le 15ème et le 18ème siècle qui ont inspirées beaucoup d’artistes de l’époque dont Claude Monnet parmi tant d’autres. Aujourd’hui encore, nous avons pu apercevoir quelques amateurs à l’œuvre, disséminés tout au long du canal, pinceau à la main, peignant les façades de ces maisons. Ces dernières sont aussi connues pour leurs façades recouvertes d’ardoises et attirent les curieux qui les photographient (comme nous, enfin comme Marine) sous toutes leurs coutures.
Nous reprenons ensuite la route vers la cité cinématographique : Deauville. A notre tour d’aller jouer les starlettes sur les fameuses planches avec nos deux loustics. Eux comme nous prennent le temps de (re)découvrir les nombreuses stars de l’écran qui ont laissé leur empreinte dans cette magnifique ville. Là encore l’architecture ne laisse personne indifférent ! Entre villa, palaces et maisons typiques à colombages, nous sommes servis !
Pour l’histoire des fameuses planches de Deauville, c’est plutôt original ! Il s’agit en réalité d’un concours lancé dans les années 1920 par le maire de la ville. Il avait l’envie qu’un architecte puisse redonner du pep’s aux vieilles cabines déjà existantes. C’est donc avec quelques planches installées devant ces dernières que se jouera la réputation de la ville quelques années plus tard. En effet, ces planches ont fait toute la différence en permettant aux grandes dames de l’époque de profiter de la vue, sans s’aventurer dans le sable !
Viendra ensuite dans les années 1970, le festival du cinéma américain qui rapatriera dans la cité balnéaire des stars de tous les continents. L’idée sera alors de marquer leur venue en peignant leurs noms sur les barrières bordant les cabines. C’est ainsi que Deauville prend une renommée internationale… Intéressant non ?!
Après une belle balade sur le front de mer, l’heure du casse-croûte a sonné ! C’est avec grande classe que nous sortons notre attirail de repas et que nous profitons de la vue sur l’hippodrome de Deauville pour déjeuner “sur le pouce”. Après cela, il sera temps de redescendre sur Caen avec quelques étapes prévues en route.
Nous faisons d’ailleurs un premier stop auprès des falaises dites des vaches noires… Un paradis pour les géologues novices ou confirmés qui viennent observer les fossiles incrustés dans les falaises.
Ces falaises se dressent sur une hauteur se 100 mètres et s’etendent sur près de 4,5 kilomètres entre les villes côtières d’Houlgate et de Villers-sur-Mer. Elles ont été sculptées par l’accumulation de dépôts de sédiments marins du Jurassique (il y a environ 160 millions d’années). Dans ces différentes couches géologiques liées à l’érosion, de nombreux fossiles ont été découverts et même des restes de dinosaures !
Rien de bien folichon pour nous. C’était superbe mais on n’a pas mis la main sur des restes de T-Rex ou de Diplodocus. Non, nous on n’est bons qu’à retrouver les gisements d’animaux tombés des falaises (voir la journée d’hier et la belle trouvaille de N’Lou) !
Finalement, le temps s’assombrit et semble orageux. Nous décidons donc de rejoindre le spot repéré pour ma la nuit, où nous avions déjeuné deux ans plus tôt. Pour cela, nous longeons les plages du débarquement avant de rejoindre le site historique de la batterie allemande de Longues-sur-Mer dans le Calvados. Pas de bol, en arrivant sur place, nous réalisons que l’accès a été condamné par d’énormes pierres. Nous sommes vraiment déçus de voir que les accès camion se font de plus en plus compliqués…
Il nous reste encore du temps avant le couvre-feu mais nous nous réjouissions déjà à l’idée de nous poser et de profiter au calme. Tant pis, on se gare plus loin et l’on se balade à proximité sur le site allemand. Il s’agit là de l’une des batteries de tir de ce qui s’est appelé le mur de l’Atlantique. Le quoi ? Le mur de l’Atlantique… Un système de fortifications côtières construit au cours de la seconde guerre mondiale qui suit un peu le même tracé que la Vélodyssée (tristement) depuis la frontière franco-espagnole jusqu’au cap nord en Norvège. Il avait pour but d’empêcher l’invasion du continent européen par les Alliés depuis la Grande-Bretagne…
Le site que nous visitons comprenait à l’époque 4 canons de longue portée. Cette batterie était située dans la zone du débarquement allié, entre les plages d’Omaha Beach et de Gold Beach. Elle a alors subi d’importants bombardements qui l’empêchèrent d’entrer en action le jour J et la condamnèrent rapidement après l’arrivée des troupes britanniques.
Après cette visite historique, et la constatation que nous ne trouverons pas ici notre emplacement tant souhaité pour la nuit, nous reprenons la route ! C’est ainsi que vers 17h30, nous nous remettons au volant en direction d’une région que nous avons apprécions particulièrement : « la Suisse Normande ». Celle-ci se se situe à cheval entre l’Orne (61) et le Calvados (14). Nous resterons donc en Normandie pour la nuit. Un secteur bien valloné où je me promets de revenir avec un vélo la prochaine fois… C’était pourtant déjà le constat de notre dernière visite en juin 2019 !
Nous dégotons un petit parking avec une table protégée de la pluie afin de nous abriter pour le dîner. Car soudain, l’orage que nous craignions se met à tomber bien comme il faut… La soirée va être sympathique tous collés serrés et mouillés dans le camion ! Après notre dîner, nous déplaçons le camion pour éviter que les chiens ne soient trop mouillés. Les flaques se sont accumulées et nous allons avoir du mal à les éviter…
C’est finalement autour de 20 heures que nous nous abritons tous dans le camion pour une soirée cocooning. Marine a eu droit à une petite frayeur quand une voiture a déboulé quelques minutes plus tard… Que fait-elle ici ? Ne sommes-nous pas en période de couvre-feu ? Nous avons donc joué aux rois du silence avec les chiens tout en guettant à l’extérieur. Finalement, ils ne sont pas restés bien longtemps et nous avons pu dormir sur nos deux oreilles ! Demain debout à 08h30 pour rentrer en Mayenne et reprendre le travail en début d’aprèm !
A bientôt pour de nouvelles aventures et minutes culturelles ! 🤓