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Même si on considère que l’on n’est pas arrivés au bout de notre épopée chilienne, on partage notre bilan à date pour ce qui sera le « Chili 1.0″ ! On y retournera forcément car le van nous y attend… (edit… La situation sanitaire ne nous le permettra pas… le van reviendra solo).
Cette fois-ci, c’est le plus long pays du Monde (4300 kms) que nous avons laissé momentanément derrière nous, alors on va donner notre ressenti pour la partie Sud et surtout la jolie Patagonie dont nous avons bien profité.
Nous avons traversé le Chili en van du Sud au Nord en profitant au même moments des paysages argentins : de San Sebastian à Rio Don Guillermo, puis de Chile Chico à Futaleufú et enfin de Paso Cardenal Antonio Samoré à Santiago. Toutes ces frontières nous ont fait zigzaguer entre Chili et Argentine avant de quitter Santiago pour rentrer vers Paris (France).
Bon pour commencer : les sous, encore et toujours !
Soit :
Un total de 1125,82€
26 jours sur la route du 14/02/2020 au 20/02/2020 puis du 03/03/2020 au 09/03/2020 et enfin du 16/03/2020 au 27/03/2020.
2 adultes 👩🏻🧔🏻 : Marine et Damien
1 chien 🐶 : N’Lou
Comme pour le reste des pays visités en Amérique du Sud, nous n’avions pas tellement de données « vanlife » sur lesquelles nous appuyer pour construire un budget. De plus, nous ne connaissions pas notre itinéraire à l’avance, le temps que nous passerions dans le pays ou encore les bases des coûts sur lesquels nous projeter (gasoil, péages…).
Au final, on est plutôt bons alors que ce pays était décrit comme le plus cher d’Amérique du Sud ! On finit la première partie de notre séjour sur une moyenne de 21,65€ / jour / personne. Du coup, on est satisfaits du résultat… car si l’on compare aux autres voyageurs par le biais du site “tourdumondiste”, on est à nouveau en-dessous du seuil « budget à la roots » estimé à 25€ / jour / par personne ! Et en plus, on inclue le chien ! Défi relevé 👌🏻 et ce, sans se priver…
Parenthèse : Je dis « première partie » ou « Chili 1.0″ car nous avons eu un départ un peu précipité avec ce fichu virus… C’est aussi pour cela, que l’on a fait le choix de ne pas inclure nos « dépenses retour catastrophe » que l’on considère « à part » pour le moment.
Il s’agit des 3 billets d’avion, d’un mois de parking à l’aéroport, de la cage de transport pour N’Lou achetée en last-minute et enfin de l’essence, du parking et du péage pour rentrer jusqu’en Mayenne. A noter que cela nous revient à date à : 1317,81€ + 146,06€ + 167,21€ + 81,80 = 1712,88€. Oui oui, « quand même » !
Clairement, pour que ça soit le poste de dépense N°1, on s’est fait bien plaisir (les prix indiqués ci-dessous sont pour nos deux personnes) !
L’ensemble des produits achetés en supermarché pour constituer notre « fond de commerce » : la base de notre nourriture quotidienne (pas toujours très saine).
4659 kms parcourus.
231L de gasoil remplis au Chili (mais on a gratté dès qu’on a pu en faisant le plein moins cher en Argentine).
7,3L / 100 de conso moyenne sur la période (entre Argentine et Chili avec de forts vents, variation de la qualité du carburant, beaucoup de ripio et variation du prix de l’essence et du taux de change).
Prix du gasoil chilien oscillant entre 0,68€ / L et 0,83€ / L.
On a bien profité au moment où nous avons rencontré les Coflocs à Punta Arenas mi-février… Sinon ce qui rentre dans cette partie là, hors resto purs, c’est essentiellement les petits-déjs que l’on a pris alors qu’on avait la capacité de cuisiner nous-mêmes (les cafés, laits chauds par exemple) ou quelques gourmandises (comme de bonnes empañadas locales).
Bon, eh bien ce sont des logements un peu subis qu’on a dû réserver :
– 1 nuit cause Marine malade à la sortie de la Carretera Austral (Coyhaique).
– 1 nuit de camping à Ensenada en (pré) auto-confinement.
– 6 nuits de camping à Pichilemu en auto-confinement avant de prendre la décision de rentrer en France.
Traversée en bac aller/retour entre Punta Delgada et Punta Espora (19,89€ l’aller / 16,82€ le retour avec notre autostoppeuse) + traversée en bac aller/retour entre Puerto Montt et l’île de Chiloé (14,11€ l’aller / 14,19€ le retour).
Pour le crapaud, on avait fini par racheter quelques croquettes pour anticiper un confinement qui aurait pu être long… Sinon il s’agit des coûts vétérinaires et SAG (autorité sanitaire locale) afin d’obtenir les papiers pour la sortie du territoire chilien vers la France.
Comme on le disait plus haut, l’achat d’une nouvelle cage de transport et le billet d’avion pour son retour sont considérés dans des dépenses annexes.
Comme Free ne passait pas au Chili, on a investi dans une carte SIM locale et plusieurs recharges pour avoir du forfait en illimité (à 5290 pesos soit moins de 6€ par semaine, il ne fallait pas se priver… et avec le partage de connexion, ce plan était royal).
Je peux difficilement détailler plus ! On a quand même remonté la côté pacifique en un temps record entre Puerto Varas et Santiago alors forcément, il y avait des tronçons à péage. A noter que certains tickets donnent une gratuité sur une sortie suivante… il faut être attentif !
Là-dedans, pas grand chose à vrai dire ! Des photocopies de papiers pour les passages de frontière avec N’Lou et… malheureusement encore quelques pesos perdus dans la bataille. Pourtant on est rigoureux. Il se peut que ces 16,84€ dits disparus aient en réalité été utilisés pour payer diverses choses que nous avions pas omis de noter au moment de l’achat.
Des douches et toilettes payantes ainsi que quelques produits d’hygiène en supermarché (lingettes bébé, shampooing…).
La bouteille de vin qui nous a valu la sortie de Picco d’une bien mauvaise passe (quand on s’est embourbés) !
Nous avions besoin d’argent liquide et en l’absence de banques ouvertes sur Punta Arenas (émeutes récentes semblerait-il), nous nous sommes rabattus sur le distributeur du casino…
La course de taxi aller simple à l’aéroport pour se rendre à la SAG et ainsi valider le papier vétérinaire pour N’Lou. Au final c’était à 2,5 kms alors le retour s’est fait à pied !
Parking sur l’île de Chiloé pour nous rendre au Muelle de las Almas.
Je ne sais même plus de quoi il s’agit eheh !
On n’a pas été malades… enfin on a pas eu besoin d’acheter de médocs ou d’aller voir le médecin, c’est passé avec du repos !
On est arrivés par voie terrestre (van) et on est repartis en avion en mode rapatriement pas prévu. Alors on ne va pas impacter le budget d’un pays, on mettra ça au global dans le budget final ! Et puis normalement, on aura un geste de l’assurance Chapka pour cause de retour « contraint » (on y croit) !
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#vanlife #couple #ameriquedusud #voyageravecsonchien #patagonie
⁃ Le Parc National Torres Del Paine : On avait lu différents avis, très contrastés sur ce parc et notamment d’un point de vue économique car tout y était cher. J’ai été très agréablement surprise par ce parc. Nous nous sommes contentés de payer notre pass 3 jours et profiter des randonnées proposées à la journée (sans faire le bien « fameux » trek W). Ma première vraie randonnée me laissera un super souvenir avec un réveil matinal qui nous a valu une arrivée au sommet en petit comité. Avec ça, malgré le vent des deux premiers jours, la dernière journée réservée à cette montée a été parfaite avec une vue dégagée sur les 3 Torres.
⁃ Les rencontres : oui, je pense que cet item ressortira dans mes coups de cœur pour l’ensemble des pays que l’on traversera ! On a rencontré Lilla une jeune autostoppeuse hongroise avec qui l’on a partagé une journée de route. Dans la même journée, nous avons retrouvé Laurent et Florian (alias les Coflocs) ainsi que Sam et Lise. Toute cette petite bande que nous avions découvert à travers le film Génération Tour Du Monde. On a passé avec eux une soirée de la Saint Valentin mémorable qui nous a mis des étoiles plein les yeux ! Enfin, dans les rencontres les plus marquantes, nous aurons fini sur une superbe note avec 5 couples de français (Chrys et Alex, Margaux et Vincent, Emilie et Meidhi, Emma et Adrien puis Margaux et Gautier) dans un camping en auto-confinement. Là, nous avons pu profiter de moments très conviviaux en communauté avec des soirées autour du feu.
– Les caves de marbre (Capillas de Marmol) : On s’est fait embarqués sur un tour en bateau à peine réveillés mais où N’Lou était le bienvenu… En plus de cela, il est très vite devenu la coqueluche de la sortie. Malgré un ciel couvert à notre départ, le temps a radicalement changé en quelques minutes, nous offrant des couleurs magnifiques sur les cavités visitées.
⁃ Le Parc National Torres Del Paine : bien que ce lieu regorge de touristes en tous genres, nous avons su tirer notre épingle du jeu en trouvant un spot dodo au calme avec une vue splendide sur les 3 pics rocheux pour les couchers et levers de soleil. Et plus particulièrement, le matin de THE randonnée à la terrible ascension : levés aux aurores, nous avons eu un panorama incroyable et aucun nuage pour nous gâcher le spectacle.
– La Carretera Austral : nous avons atteint cette route mythique depuis l’Argentine à partir du poste frontière « Chile Chico ». Le ripio (route de tôle ondulée non bétonnée) était à la fois mémorable par son état mais aussi par la nature environnante… Nous avons longé, sur sa longueur, le lac Buenos Aires / General Carrera, à l’heure du coucher de soleil : c’était tout bonnement INCROYABLE !
– Le volcan Osorno : nous avons découvert celui-ci à travers notre étape à Puerto Varas. Nous avons eu la chance d’avoir une vue dégagée même si cela restera tout de même une frustration de ne pas l’avoir gravi… Car c’est ce jour-là que la situation s’est dégradée concernant le Covid-19 et que nous avons dû remonter (de toute urgence) le pays en vue d’un éventuel confinement. Il est certain que si je peux retourner voyager au Chili, cette région sera le premier endroit où je souhaiterais (re)poser mes pieds !
– Le Glacier Exploradores : un super souvenir car c’est la première fois que j’ai expérimenté la marche sur ce sol glacé avec option (non optionnelle) crampons. Le temps d’une journée, je me suis cru dans ces fameux récits d’alpiniste que j’affectionne tant ! Et nous avons aussi pu vivre cette excursion tous les deux, avec Marine, car N’Lou était ce jour-là gardé par des personnes de confiance (merci encore Chrys et Alex) !
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⁃ Bon il faut dire qu’on a moins apprécié le côté « tout payant » de la Patagonie chilienne vs la Patagonie argentine. Les accès divers aux parcs nationaux étaient assez élevés (Torres Del Paine, Glacier suspendu Ventisquero Colgante que nous avons squeezé du coup ou encore le Parc des Manchots Rois) et ce n’était pas toujours justifié.
– Malgré le nombre de chiens errants en ville, nous avons noté que les chiliens n’étaient pas toujours très portés sur les animaux et pouvaient parfois avoir un discours méprisant à leur égard. Ce qui n’a pas été sans nous décevoir… Bon à l’inverse, on a aussi croisés des gens qui nous ont reconnus grâce au chien après nous avoir déjà aperçus ailleurs au Chili, marrant !
– La gestion des parcs nationaux est réalisée par l’entité appelée CONAF (Corporación Nacional Forestal) mais pour autant ils n’ont pas la gestion de 100% du parc Torres Del Paine par exemple. Ainsi, certaines parties de celui-ci sont sous gestion privée dont notamment un des tronçons pour monter aux Torres. Ce qui explique que là-bas, toutes les règles édictées par la CONAF ne s’appliquent pas forcément… Nous avons eu l’occasion de discuter avec un guide du parc qui nous a donné quelques informations de la sorte, très intéressantes.
⁃ Les « émeutes » : nous n’avons pas eu la désagréable expérience de nous retrouver au cœur de celles-ci et nous nous en portons très bien. Cependant, à Punta Arenas, nous avons été très surpris en découvrant une ville fantôme et « sans-dessus / dessous » après des affrontements et dégradations. J’aime bien comprendre les choses et un gérant de boutique m’a expliqué que les gens se révoltaient contre le système hautement inégalitaire en termes de revenu, de richesse et d’éducation. Et ce qui avait, plus récemment mis « le feu aux poudres » , c’était la hausse du prix des transports en commun (qui représentait déjà un très gros poste de dépense au sein des ménages chiliens).
– Le passage en douane et les croquettes de N’Lou : à la douane, nous avons eu la désagréable surprise d’apprendre que seules les croquettes pour chien de la marque PURINA ou ROYAL CANIN pouvaient entrer au Chili… Comment ? Hum… On a 24 kgs de croquettes HILL’S dans le camion, on la joue comment ? Après lecture des petites lignes, notre marque a été tolérée car ils cherchaient des traces de viande bovine qu’il n’y avait pas. Ouf, on a bien fait de prendre goût poulet alors ! On pense fortement à du lobbying quand même, sans vouloir être offensants.
– Le vent ! Wow mais alors lui, il nous a causé certaines frayeurs… Et a contribué à notre consommation en flèche de diesel. Les rafales étaient parfois impressionnantes et s’endormir avec de telles bourrasques pouvait relever du défi.
– L’état des routes : Bon alors là aussi, cela a fortement contribué à la hausse de la consommation de carburant. Les routes de terre (ce fameux « ripio » ou « tôle ondulée ») n’ont plus de secret pour nous et n’étaient pas un mythe… Elles seront également (avec ma conduite dirait Damien) la cause de pas mal de réparations à faire sur le camion : plaquettes de frein, amortisseurs et rotules de direction à changer.
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⁃ Le Top 1 sera le van embourbé (dans la bouillasse et face à une côte bien pentue) après une session camping sauvage… Où un riverain nous a clairement fait comprendre qu’il ne nous aiderait pas, et où par contre les copains Chrys et Alex se sont démenés pour nous guider, nous pousser et nous trouver un 4×4 aux adorables occupants capable de nous tirer d’affaire ! Puis pour couronner le tout, j’étais (Marine) bien malade à ce moment là, sûrement un aliment qui n’était pas passé. La bonne journée quoi !
– L’épidémie du Coronavirus qui nous a rattrapés sans que l’on ait pu l’anticiper… Cette saleté de virus nous a contraint à nous auto-confiner avec 5 autres couples dans un camping reculé. La vie était belle et l’on était en pleine séance de renforcement musculaire quand l’armée a débarqué. Ça nous a fait redescendre sur terre et nous questionner sur le fait de rester ou rentrer, alors que l’on vivait de superbes moments en communauté.
– Enfin, ce rapatriement express signe la fin de l’aventure « Chili 1.0 » et restera dans nos mémoires ! Cette mission qu’on garde en tête comme un mythe à la base. Là clairement on peut utiliser la citation « ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait » (Mark Twain). Comme quoi, avec un brin de folie, une dose de culot, beaucoup de surréalisme, un shoot d’adrénaline et une sacrée bonne étoile… On peut tout faire !
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Ce chien est toujours bonne pâte (ou patte ?) et de bonne compagnie quelle que soit la situation !
Il a participé avec nous à de belles randonnées, a montré qu’il était fort, a gagné le prix du jury partout où il passait, a été la coqueluche de beaucoup de lieux, a su attirer la sympathie des douaniers pour passer les douanes haut-la-main…
Enfin, il a kiffé sa dernière semaine chilienne en pleine nature au camping où le matin nous le voyions la truffe en l’air, prêt à aller dénicher le petit-déjeuner le plus alléchant chez les copains campeurs (ah ça sent le pancake là-bas, salut les gars…)
1 Comment
Merci pour tous ces détails. Gros bisous les Loulous ❤️😜😜👍