Ouah quelle nuit ! L’ambiance était au rendez-vous ! Musique hyper dansante, un public de folie, de la bière qui coule à flot… Tout était réuni pour passer une excellente soirée ! Sauf que nous, nous étions dans le camion… à essayer de dormir !!
La station qui nous servait de « squat » pour la nuit était aussi » le bar du village » où tous les jeunes s’étaient réunis pour fêter le début du week-end ! Marine a un enregistrement à l’appui de la grosse teuf ! Je crois que le DJ a coupé le son vers 05h du mat, ça se tient dans les horaires d’une boîte… sauf que la c’était une station service 24/24 !
Réveillés sur les coups de 07h, la tête en vrac… on décide de prendre le temps d’un petit-déjeuner avant de se remettre en route : ces 3 jours « non-stop » histoire de rallier la ville de Salavador pour le nouvel an (à la base, on avait pour objectif d’être à Rio… sûrement un peu trop optimistes 😅) !
Nous avons à peu près 500 kms par jour à parcourir en passant par les terres. Nous regagnerons ensuite les côtes après Salvador où les plages sont dites magnifiques !
Allez : 08h, Marine au volant ! Let’s go ! Nous installons N’Lou à l’arrière histoire que chacun ait un espace de vie confortable pour le trajet ! On se lance un livre audio pour passer le temps et ça marche plutôt bien… L’intrigue du livre « Le chuchoteur » de Donato Carisi est plutôt bonne !
La route se passe plutôt bien, car celle-ci est plutôt « en bonne santé » dans cette région ! Génial pour les 1500 bornes qui nous attendent…
Nous ferons deux petits arrêts dans les stations service pour les toilettes et aussi pour le plein ! Nous sommes surtout aux aguets pour voir si elles ont de l’eau fraîche (et surtout potable) à proposer (généralement les deux vont ensemble…) !
Il est 14h30, quand nous décidons de nous arrêter à un supermarché dans la ville de Russias pour anticiper le repas du soir… Et faire aussi une petite pause fraîcheur car il fait encore autour de 40 degrés ! Nous croisons un magasin qui a l’air plutôt grand, nous arrêterons à celui-ci même si notre GPS ne nous l’indiquait pas… Après tout on peut se fier à nos instincts aussi des fois… détail important pour la suite ! 😉
Marine se met en mode mission courses et goûter… Bah oui, on ne fait qu’un repas par jour mais cela n’empêche de grignoter des fruits en cours de trajet ! Elle en ressort avec de quoi faire une omelette pour ce soir et pour le goûter, ce sera : avocat et melon espagnol ! Et petite surprise du chef : une bière fraîche (0,42€) et un ice-tea qui nous coûtera bien cher à côté de la bière ! 🤣
Je me décide d’aller faire un tour des rayons car je suis en recherche d’une cafetière de voyage… la mienne ayant déjà 13 ans, elle a pris quelques traces de rouille qui donnent un goût au café… Ah cool, je trouve mon bonheur et je ressors, tout content de montrer ça à Marine ! Et dehors, je la retrouve à discuter avec un type ! Une cinquantaine d’années, bien en chair et dégarni ! C’est pas son genre, ouf ! 🤪
Je m’approche et me présente ! Ce monsieur déguste une bière comme j’allais le faire d’ailleurs donc nous trinquons tous les trois ensemble ! Nous entamons une discussion avec Google Translate car l’espagnol a ses limites et après quelques minutes, il nous invite à venir chez lui, pour prendre une douche si nous le souhaitons et il nous dit qu’il nous préparera à manger pendant ce temps ! Après tout, le voyage c’est aussi l’imprévu, alors why not !?
Nous voilà, dans les rues de Russias (tu vois les russes sont cool Marine hein !) à suivre Raimundo, motard (qui travaille en tant que commercial chez Honda d’ailleurs), pour rejoindre sa maison ! Nous arrivons en face d’un salon de coiffure, celui de sa femme Marlene apprenons-nous, avec un Yorkshirk (Bidu) à l’entrée ! Humm j’adore ces chiens…
Il nous invite à rentrer, avec sa femme à l’intérieur qui se demande bien ce que l’on fiche ici ! Peu méfiante, elle nous installe dans la cuisine, pendant que son mari met déjà la table pour nous trois. On nous demande de filer a la douche avant de manger !! L’hospitalité est dingue, et je vous rappelle qu’il est 15h00 !
Je ressors de la douche, et me voilà déjà avec plein de monde dans cuisine ! La voisine est là avec sa fille et son gendre ainsi que deux autres jeunes gens, venus pour rencontrer les français et leur chien 😂 ! D’après Raimundo, ils ne voient pas tellement d’étrangers par ici ! On échangera pas mal avec le gendre (de la voisine) Rogerio qui est à ses aises ici ! On a l’impression que tout le monde entre et sort comme dans un moulin ici…
Nous voilà à table à déguster du riz, des haricots rouges, de la viande hachée, leur farine traditionnelle qui se mêle aux plats et une omelette… C’est excellent !
Place au dessert maintenant : un pudding maison à la confiture de goyave : une tuerie ! En parallèle de cela, Raimundo nous prépare un jus à la pulpe de tamarin… fruits que nous ne connaissions pas et assez âcre. Le gendre quant à lui est parti nous chercher un jus d’açai, fruits typique de Belém (où nous avions pris le bateau pour la traversée de l’amazone) ! Eh bien, on n’est pas venus pour rien !! C’etait vraiment chouette comme moment !
Raimundo a eu la bonne idée d’appeler son ami Elena, brésilienne qui a vécu en France et qui est mariée à un français. Elle parle très bien français et a du coup échangé avec Marine par téléphone puis via appel vidéo ensuite. Car pour les remercier de leur accueil, nous avons été chercher notre set de bons bretons : et hop dégustation de crêpes !
L’heure tourne, il est à présent 17h00 et nous avons encore 1 bonne heure de route avant de rejoindre notre point de chute objectif pour dormir sur la route. Notre hôte nous avertit sur les dangers dans cette zone et nous demande de bien faire attention à nous et de ne surtout pas sortir de la route (en bref)… Nous ne partons pas très rassurés !
La nuit tombe, nous parcourons une cinquantaine de kilomètres quand nous apercevons une aire immense et super récente, qui a l’air pas mal. Il y a beaucoup de camions, un restaurant et une très grande station-service. Des critères importants pour nous dans la recherche de la sécurité !
On aperçoit une voiture de la « policia militar » à qui nous nous adressons pour savoir si ce lieu est sûr pour nous qui souhaitons dormir dans notre van. Sans aucune hésitation, on nous dit de rester ici pour la nuit! Nous voilà rassurés ! En plus de cela, ils ont prévenus le restaurant attenant que nous resterions dormir là… Histoire d’assurer nos arrières !
[Apparté culture 📚] Il existe trois polices différentes au Brésil :
– La police fédérale : elle s’occupe des crimes et des domaines ne relevant pas des domaines des polices civile et militaire et constitue la seule force de police du District fédéral. Elle comprend 8 000 hommes.
– La police militaire : il s’agit de forces préventives chargées du maintien de l’ordre public au sein des États (et du district fédéral). Chaque État possède sa propre police militaire subordonnée aux gouvernements, avec différentes structures, règlements et uniformes. Les polices militaires font partie de la sécurité publique et sociale brésiliennes et également, du système national de défense.
– La police civile : c’est une institution de la sécurité publique existante dans les 26 États brésiliens et dans le District fédéral, dont la fonction est la conservation de l’ordre public et la sécurité des personnes et du patrimoine. Entrent aussi dans ses fonctions les enquêtes sur les infractions pénales, à l’exception de celles ressortant du domaine militaire.
Nous prenons le temps de déguster un petit sandwich pour la nuit avant de nous reposer de notre journée… Une journée, qui aurait pu être d’une banalité sans pareille, mais que la magie du voyage rend finalement inoubliable !
Boa Noite !