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Chaque année a sa nouveauté… Et pour 2025, elle est toute trouvée. En effet, j’ai décidé de mettre entre parenthèses le triple effort pour me consacrer à une unique discipline : la course à pied. C’est ainsi que je me suis lancé le défi de participer à l’Ultra-Marin, un petit trail de campagne (ou pas). Je m’explique.
Visiblement j’avais peur de ne pas être rassasié du défi professionnel dans lequel nous avons plongé avec Marine (#tartineetrustine). Non, il a fallu que je me trouve un autre challenge pour équilibrer le pro et le perso ! Et j’avais déjà ma petite idée en tête… En effet, cela fait maintenant deux ans que nous nous rendons à Vannes, chaque été, afin d’encourager comme il se doit notre ami Simon. Un coureur émérite, qui s’est déjà aligné plusieurs fois sur le départ de ce long trail de 175 kilomètres… Le bien nommé Ultra-Marin, qui est une belle boucle tout autour du Golfe du Morbihan.
Au cours de ces week-ends intenses, je me suis entendu lui dire « un jour, je le ferai moi aussi ». Et ce jour (voire cette année…) est arrivé(e) : ce sera 2025.
Mais pour cela, il faut passer la première étape des sélectifs… Obtenir le Graal : un dossard ! Et je peux vous dire que ce n’est pas une mince affaire quand près de 5 000 coureurs se battent pour obtenir un des 1 800 dossards disponibles. Finalement, après 15 minutes de bataille acharnée avec ma touche F5, ma persévérance me permettra de passer cette première étape haut la main ! De son côté, Simon obtient également son billet pour une quatrième participation au Grand Raid du Morbihan !
Et comme à chaque fois, c’est après avoir agi que je me pose la question… Dans quelle connerie est-ce que je viens encore de me lancer ? Pourtant, je me rassure rapidement en me répétant que je n’ai plus « QUE » de la course à pied à faire pour aller chercher cette finish line.
Pour commencer, je me dis que la première étape est de réaliser une bonne saison hivernale de cross. En Mayenne, nous avons la chance d’avoir une superbe organisation dans le domaine qui nous permet de réaliser des courses d’une dizaine de kilomètres chaque week-end (ou presque) de novembre à mars. Parfait pour faire un peu de rythme avant d’attaquer le long…
Pas de suspense pour ceux et celles qui me connaissent, l’étape 1 ne s’est pas passée comme prévu… Je me suis donc fait une vilaine entorse lors d’une sortie nocturne avec les chiens. Un trou, un tas de feuilles et je m’étale comme une crêpe. Résultat des courses : une cheville bloquée pendant quelques semaines. Autant dire qu’à ce moment-là, je comprends vite que je vais voir plus souvent la tronche de mon kiné que la gueule de mon plan d’entraînement.
Je prends mon mal en patience et continue de bosser comme je le peux au resto… Et je m’astreins à renforcer mes cuisseaux lors des services. Aller-retour en cuisine, montées et descentes d’escaliers, je ne me ménage pas vraiment.
Finalement, je peux reprendre la course à pied tranquillement dès mi-janvier… L’entorse laisse alors place à de belles tendinites apparues des suites de mon entorse. Ce n’est donc que mi-mars que je reprends réellement l’entraînement en cours de route. Les mois défilent et ne m’attendent pas. J’essaye de me faire confiance, sans pour autant griller les étapes en essayant de rattraper le temps perdu. J’accumule alors les petites séances quotidiennes et me cale des sorties longues le week-end, de façon progressive.
Les gros blocs passent plutôt bien et courant mai, je réalise ma plus grosse sortie : 63 kilomètres en 7 heures. Le tout dans les environs de la maison. Je termine finalement ma prépa Ultra-Marin avec environ 900 kilomètres de course à pied au compteur. C’est un poil juste avec l’objectif de temps que je me suis donné… Mais la fraîcheur est là et j’ai fait du mieux que possible.
Le 27 juin 2025, je me réveille plutôt serein. J’ai bien dormi toutes ces dernières nuits et je n’ai pas été sujet aux fréquents réveils qui rythment mes veilles de courses en triathlon. Habitué à me réveiller vers 3 ou 4 heures du matin pour me mettre dans ma bulle, je crains toujours la panne de réveil. Alors qu’aujourd’hui, avec un départ en début de soirée, pas de risque !
Je prends donc la route en début d’après-midi avec mon acolyte Simon et son ami Maxime qui s’élancera lui aussi sur l’Ultra-Marin. C’est ainsi que nous rejoignons Vannes, point de départ et d’arrivée de notre Grand Raid. Une fois les dossards retirés, nous n’avons plus qu’à finaliser nos sacs de trail en attendant le lâchage des fauves prévu à 19h20. L’attente est longue mais je suis plutôt sûr de moi, et j’ai hâte d’en découdre…
L’ambiance du départ est dingue : le public est au rendez-vous pour cette 20ème édition et ça fout les poils !
Dans le SAS de départ, j’écoute les coureurs expérimentés échanger sur leurs stratégies de course et leurs objectifs. À les entendre, je semble un peu ambitieux pour mon premier ultra avec un objectif de 22 heures de course. Mais ne dit-on pas que « la chance sourit aux audacieux » ?!
C’est au son de la cornemuse que nous nous élançons dans le cœur de ville pour une très longue aventure. J’ai le smile et je tente de reconnaître ma troupe parmi le public, mais ils ne sont pas encore là. Marine m’a prévenu qu’elle me rejoindrait plus loin : ils sont pris dans les bouchons causés par le lancement de la course.
J’avance en terrain pas forcément inconnu car au fur et à mesure, je me remémore chaque endroit où nous retrouvions Simon les années précédentes. D’ailleurs, il est à mes côtés pendant les premiers kilomètres avant que nos rythmes différents nous contraignent à nous séparer. Il est important que chacun d’entre nous reste concentré sur son plan et ses allures. Simon sera mon point d’appui si ma course ne se passe pas comme prévu. Avec son rythme efficace, il alterne entre course et marche rapide tout au long du parcours.
Maxime, quant à lui, adopte une tout autre stratégie : il part avec la tête de course sur des allures de semi-marathon. Il tente quelque chose et c’est plutôt courageux de sa part. J’aime ce genre d’athlète… Il tente des choses et advienne que pourra. C’est culotté !
Les kilomètres défilent et c’est au Km10 que je retrouve toute ma clique de supporters ! Ils ont la banane et moi aussi. Il n’est pas simple pour eux de circuler avec tous les supporters et ce véritable engouement pour la course… 1 830 coureurs et presque autant de team support, ça peut vite poser problème !
La nuit tombe rapidement, d’autant plus que le ciel est plutôt couvert en cette première journée de course. Certains disent qu’il faut profiter de cette météo clémente car la journée de demain risque d’être très chaude et les organismes seront alors mis à rude épreuve. Pour le moment, il fait lourd mais ça reste supportable… Je m’hydrate et je mange comme prévu. Je suis un peu plus rapide sur les ravitaillements que ce que j’avais prévu mais après tout : ce qui est pris est pris !
J’écoute mon corps et je continue d’avancer. L’ambiance à chaque point de passage est folle et j’ai l’impression d’être sur les ravitos que je vois d’ordinaire sur le live de l’UTMB. Sauf qu’ici, c’est moi qui vide mes flasques et les remplis, me débarrasse de mes déchets et reprends des balles neuves. Je suis à fond dans mon rôle et je le vis pleinement, le couteau entre les dents ! Je veux réaliser une course pleine et ne pas avoir de regrets.
Me voilà à présent dans la nuit noire et plus aucun paysage à observer. Je redouble de vigilance pour me concentrer sur ma foulée et sur le sol où je pose les pieds. J’en profite également pour m’en tenir à la règle que je me suis fixée : une côte ou un faux plat = je marche. Je sollicite ainsi des muscles différents et ne m’épuise pas inutilement.
Le peloton est déjà bien étalé et on se retrouve très vite seul(e) sur certaines portions, avec au loin le scintillement d’autres frontales. Je n’ai aucune idée de où je me situe et je ne consulte pas mon téléphone pour le découvrir. D’abord par flemme mais surtout car je ne tiens pas à me déconcentrer…
La nuit est ponctuée de différents passages sur le sable avec des portions bien caillouteuses. Les fameux rochers qui sont d’ordinaire cachés à marée haute. Ce sont des tronçons techniques sur une course relativement plate dans l’ensemble. Le genre de dénivelé qui favorise l’endurance…
Enfin, mon dernier ravitaillement de nuit arrive rapidement : Arzon Stade Chapron. J’y retrouve un copain qui attend son relais qui devrait arriver d’ici une heure. Et oui, ce grand raid peut aussi se réaliser en équipe avec 4 tronçons compris entre 29 et 58 kilomètres.
À l’issue de ce ravito, j’envoie un SMS à Marine pour l’informer que j’ai passé la mi-course. Il est alors 05h30 du matin et j’ai à peu près une heure d’avance sur mon timing. Pourtant, j’ai pris mon temps : repas chaud et salé, en prenant le temps de m’asseoir mais aussi de changer de tee-shirt pour repartir tout propre.
Ma team sait que je vais bientôt prendre le bateau pour la fameuse traversée du Golfe. Un moment unique sur cette course de l’Ultra-Marin. Une quinzaine de minutes de zodiac permet aux coureurs de rejoindre l’autre rive. Ça vivifie et l’air marin me réveille comme il faut. Je profite de ce moment bienvenu pour faire une pause et je décroche de la course en observant toutes les îles qui se dressent autour de moi.
À présent, le jour est bel et bien levé. Et de l’autre côté, ma team support m’attend sur le pied de guerre. Marine a déjà l’appareil photo en main, prête à dégainer, les chiens aboient et mon ami Titi a endossé son sac de trail pour m’accompagner sur quelques portions. Je leur fais part de mes envies pour le prochain ravitaillement où j’aurais droit à une assistance, de manière à toujours optimiser mon temps de course.
D’ailleurs, ils me demandent si je veux connaître ma position à ce moment-là. Pourquoi pas ! Je suis 133ème…
Moi qui pensais être dans le milieu du pack, je suis surpris et cela me donne le coup de fouet nécessaire pour continuer d’avancer et imaginer intégrer le Top 100 de cet Ultra-Marin. Certains auraient été plus sages et se seraient contentés de ralentir pour maintenir ce classement voire laisser couler quelques places. Pour moi, ça a été l’inverse : je suis chaud bouillant et Thierry me dit que j’ai fière allure malgré déjà 110 kilomètres dans les guiboles…
Je repars seul pour une vingtaine de kilomètres et je sors mon joker pour rester éveillé et garder le tempo… Je pose mon casque sur les oreilles et je lance la playlist Eminem work out. Sans m’en rendre compte, j’accélère.
Alors qu’il ne reste « QUE » 56 kilomètres, je sens que la fatigue me gagne… Je demande à Thierry de me trouver un expresso. J’envoie alors un signal à mon corps : nouveau départ avec le café du matin. De quoi repartir, je l’espère, de plus belle.
Alors que les kilomètres se font bien ressentir, voilà quelque chose que je n’avais pas du tout anticipé… Me retrouver en plein cœur du départ d’un autre format de course au moment où j’arrive sur le village de Bono. Le départ du 56 kilomètres vient d’être donné et tou(te)s les athlètes partent pleine balle. Je me retrouve au milieu de ce troupeau à tenter de maintenir mon rythme en me décalant sans cesse pour les laisser passer…
Ça ne paraît rien comme ça, mais après une quinzaine d’heures de course, c’est dur physiquement mais surtout mentalement. Je me bats pour courir le maximum et pourtant, la marche revient de plus en plus fréquemment. Je ne sais plus où j’en suis… Heureusement, Thierry, à mes côtés, me sert de point de repère, de boussole, de phare…
Je ne parle plus. Je mange un peu, je bois au compte-goutte… Me sentant un peu faible, ma team support m’organise un ravitaillement clandestin au cul de la voiture et me force à dormir. Je suis à sec. Ils lancent pour moi un timer de 10 minutes et je somnole immédiatement. Pendant ce temps, ils prennent soin de moi : changement de chaussettes, confection d’un sandwich thon/crudités (il m’a fait bien plaisir celui-ci), remplissage de flasques et préparation de mes bâtons…
Pas simple finalement d’appréhender ces moments de creux lors des prépas. Seule l’expérience d’une course peut nous aider dans ce cas-là, mais ici, je ne l’ai pas… Alors j’avance, du mieux que je peux. Je recule au classement mais c’est ainsi. J’ai tenté des choses mais comme souvent, j’apprends sur le tas !
Thierry me rythme et ne me lâche pas, comme j’avais pu le faire avec Simon les années précédentes. À présent, je ne peux plus courir : j’ai trop bu, de peur de me déshydrater face à la chaleur, mais aussi par ennui et instinct de survie. Du coup j’ai un trop plein d’eau dans mon organisme et dès que je tente de courir, je vomis. Je trouve alors un nouveau rythme avec mes bâtons…
Je rallie alors l’avant-dernier ravito où m’attendent mes parents qui se demandent sûrement pourquoi je me mets dans des états pareils. Mais ils sont là, c’est le principal. Ils rient aux blagues de Thierry, qui joue le bout-en-train pour me changer les idées… Et me permettre ainsi de continuer d’avancer à chaque étape.
Enfin : dernier check-point à Arradon, à 20 kilomètres de l’arrivée. Je profite d’un espace de massage pour soulager les tensions…
Tandis que je me fais masser les mollets (un kiné par mollet, grand luxe…), j’ai face à moi le chrono… Déjà 22 heures de course : mon objectif. Pourtant, il me reste encore 20 kilomètres à parcourir. La barre des 24 heures reste néanmoins réalisable mais pour cela, il va falloir courir. Je ne vous fais pas le calcul, vu mon état, ça va être compliqué !
À ce moment-là, je sais que je vais finir. Je n’ai plus de doute, mais je dois limiter la casse. Maintenant, je connais parfaitement le parcours de cette fin d’Ultra-Marin pour l’avoir parcourue avec Simon et je me fixe des minis objectifs pour avancer. Je pense aux douleurs connues sur mes précédentes épreuves de triathlon et je me dis que c’est encore bien différent. Là, clairement, c’est la fatigue qui m’empêche d’avancer. Je suis exténué.
Plus que 10 kilomètres. On va aller chercher les 24h30. Il va falloir courir mais ça va le faire. J’ai un regain d’énergie : l’arrivée dans Vannes me donne des ailes et me pousse vers l’arrivée. Je pense aussi à Simon qui a été contraint d’arrêter il y a peu, à 30 kilomètres de l’arrivée, suite à des douleurs de genoux. Bravo à toi champion…
Je cours les 4 derniers kilomètres. Cette ligne droite finale : je l’imagine et je l’espère depuis 8 mois, alors je la savoure ! J’adore ce moment. Je prends le temps de faire un coucou à ma meute et je m’élance vers la ligne pour terminer en 24h28 à la 209ème place sur 1 830 partants (mais seulement 1250 finishers donc 580 abandons).
Je m’écroule. Les chiens viennent me féliciter. Je n’ai même plus la force de repousser leurs léchouilles.
En bonus, les temps de passage prévisionnels et les temps réels… Ce n’était pas si mal parti !
Il est des moments où le plus gratifiant n’est pas de courir pour soi, mais d’accompagner un ami. Ma plus grande joie de cette année sportive, je ne l’ai pas vécue en franchissant une ligne d’arrivée personnelle… Mais en partageant les derniers kilomètres de l’Ultra-Marin avec mon ami Damien.
Je lui ai fait la surprise de l’attendre au petit matin, peu après l’embarcadère de Locmariaquer. La bruine s’est arrêtée pile au moment où je l’ai vu arriver, le maillot Tri Social Club sur le dos. On a couru une dizaine de kilomètres ensemble. Et puis, quelques heures plus tard, à Auray, alors que la fatigue commençait à peser, je l’ai rejoint à nouveau… pour ne plus le quitter.
Je ne pensais pas repartir pour 60 kilomètres à ses côtés, mais j’avais fait une promesse à sa maman : l’amener jusqu’à l’arrivée. Et au fond de moi, je savais que c’est exactement ce qu’Olive (ndlr : mon petit frère) aurait fait. Je crois même qu’il était là, quelque part, veillant sur nous ✨.
C’était le premier trail de Dam… et pas des moindres. Un ultra trail de 175 km, mené avec courage, humilité, et une force mentale impressionnante. Merci mon pote de faire vivre si fort l’esprit du Tri Social Club : celui qu’Olive avait su décrire si justement – une communauté sportive où le plaisir, le partage, l’entraide et le dépassement se vivent ensemble, à chaque pas.
Tu incarnes tout cela, avec le cœur.
Encore une sacrée course vécue en tant que supporters ensemble avec N’Lou et Madjo. Mais cette fois, elle était encore plus spéciale car nous sommes tombés en panne à 2 kilomètres de Vannes avec le camion (et les chiens et Quentin !). Moi qui aime être indépendante et suivre Damien à mon rythme… C’était loupé pour cette fois. Heureusement j’ai pu compter sur l’aide des copains pour que notre barbu n’y voit que du feu et ne se stresse pas pendant sa course !
Nous voilà donc embarqués avec Thierry, notre tente et notre bazar dans son Teepee pour suivre les 175 km de l’Ultra-Marin. Nous avons eu la chance de l’avoir à nos côtés car il n’a pas manqué de rebooster Damien dans les moments les plus compliqués… Et ce, à jeun, avec à peine un café englouti de bon matin et après une nuit pas forcément reposante… Dodo tardif, jeunes qui font les cons sur le parking et hurlent en passant à côté de nous. On s’en serait passés.
Et le finish, de toute beauté ! Damien à l’arrivée : « Du coup, on dort où ce soir ? »… Alors il faut qu’on t’explique un truc, le van est en rade, et nous n’avons que la tente. C’est lui, le plus lucide finalement, qui a appelé les copains présents sur le Grand Raid en relais pour les rejoindre dans leur camping. Une bonne douche, une pizza et une bière plus tard, c’est finalement l’heure de se coucher avant d’envisager la suite du week-end qui se voulait farniente dans le Golfe…
Dans notre malheur, on a été chanceux : David nous a prêté une voiture et est rentré avec un copain, on s’est dégoté un petit camping et on a rejoint ainsi Simon et sa famille pour savourer pleinement cette fin de week-end et cet après-course. Merci la vie…
Et encore bravo mon darling pour cette course de folie. Je suis très fière de toi ❤️ ! « ON » est très fiers de toi, corrigent les poilus ! Même si Madjo a quand même pas mal soupiré… « C’était long » !
Simon, nous sommes bien entendu très fiers de toi aussi. Tu nous as prouvé à maintes reprises ta capacité à te dépasser. Cette fois n’est pas coutume. Je sais que l’on te reverra sur cette course à laquelle tu nous as initiés, et qui est devenue un rendez-vous annuel ! Bravo pour ta ténacité 🫶🏻 !