Écosse | Sur la North Coast 500 (1)

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Ça tangue sévère mon capitaine !

La nuit n’est déjà pas très avancée que je me demande si nous allons bien dormir ici… Être au beau milieu d’un parking, en pleine ville, sans pouvoir sortir à son aise… C’est déjà pas fou. Mais subir le vent de plein fouet, ça l’est encore moins. Car en réalité, nous sommes sur la marina et autant dire que nous n’avons aucun élément pour nous protéger de ce dernier. Ça tangue, ça siffle et en prime, l’antenne cassée tape contre le toit.

Autant dire qu’à 05h00 du matin, ras-le-bol général ! N’Lou me pousse sur le siège conducteur et nous décollons vers un petit parking à 400 mètres de là, plus enclavé dans le village. C’est celui du stage de foot, et ça fera l’affaire même si c’est écrit « no overnight parking » avec des camping-cars barrés. À part la plaque française et le volant à gauche, on fait plutôt utilitaire. Je me gare, me recouche et… rebouge 10 minutes plus tard car je me suis collée contre le seul arbre du parking qui tape sur le toit a son tour ! On va pouvoir dormir tranquille à la fin, oui ?!

C’est donc à 08h30, que nous nous réveillons de notre petite nuit, pour autant en forme. C’est parti pour une balade matinale qui nous permet de découvrir le pont de l’île de Skye que nous avons emprunté hier soir. Après ça, grand luxe pour moi : des douches (CHAUDES !!) sont à disposition sur le port… moyennant 3,50 GBP (4,04 €)… Je fonce et savoure ces 7 minutes de bonheur simple qui me sont accordées : shampoing, lessive, et bon décrassage ! Un brossage de dent par-dessus ça et un séchage de cheveux au sèche main et me voilà d’attaque pour une nouvelle semaine 👌🏻

Un peu de tourisme dans les environs

Alors que N’Lou me renifle sous toutes les coutures, ne reconnaissant plus mon odeur de phacochère, je prépare le petit-déjeuner ! Croquettes pour lui et gâteau au yaourt pour moi. J’ai eu le nez fin de le faire avant de partir celui-ci, il est toujours aussi bon et m’a sauvé bien des matinées ! Nous partons ensuite pour la petite ville de Duirinish où les Highland cows sont à priori connues pour se balader en liberté. Alors c’était peut-être le cas il y a quelques mois ou années… Mais aujourd’hui, ils organisent des marches pour les découvrir dans leurs enclos. Ah le tourisme ! Dommage. J’aurais quand même l’occasion d’en apercevoir dans leur pâtures et plus tard dans la journée également.

Suite à ça, nous découvrons le château de Eilean Donan située sur une petite île et à la confluence de 3 lochs marins : Loch Duich, Loch Long et Loch Alsh. Nous le découvrons sous toutes ses coutures avant de reprendre la route pour nous engager bientôt sur la célèbres route scénique du Nord de l’Écosse : la North Coast 500 (ou NC500).

Dire qu’on a failli y venir à vélo !

Ah la fameuse North Coast 500… D’abord, il faut savoir que ce chiffre n’est pas le fruit du hasard puisque la route fait 500 miles soit 804 kilomètres environ. Comment je le sais ? Parce que 1 mile représente un ciseau neuf ( 1 , 6 o 9 ) soit 1,609 km. Pas mal le moyen mnémotechnique, non ?

Cela dit, c’est la route que nous avions prévu de faire à vélo à l’été 2023 durant nos deux semaines d’août. Alors je suis finalement ravie que ce plan n’ait pas été mis à exécution (cause blessure pour ma part) pour plusieurs raisons. D’abord, parce qu’elle est particulièrement vallonée et que démarrer sec sans avoir fait tourner les jambes avant aurait été un massacre. Ensuite, parce que si elle est belle, elle peut aussi s’avérer monotone sur certaines portions empruntées ce jour. Aussi, parce qu’il s’avère interdit de bivouaquer dans bon nombre d’endroits… Et qu’enfin, je ne sais pas ce qu’aurait été la météo (et notamment le vent) en plein été mais rien qu’en van je n’étais pas toujours rassurée !

Alors mon darling, pour le bien-être de notre couple, on a bien fait de ne pas venir ici 🤣 ! Honnêtement, au vu des côtes passées aujourd’hui, je ne m’y serais pas vue. La Norvège, c’était dur et pourtant nous avons tout passé… Mais le voyage a été crescendo et le dénivelé progressif. Du plat, du moyen et du hardcore ! Alors qu’ici, on aurait été dans le dur directement et ça aurait clairement pu gâcher notre plaisir. Ç’aurait été dommage… Une bonne chose donc !

C’est beau mais un peu monotone

Je commence donc par grimper la partie qui, déjà sur le papier, nous donnait des sueurs froides : le col de Bealach na Bà. La route est sublime, et d’ailleurs interdite aux bus, camping-cars et remorques… Les côtes sont raides et les virages en épingle. Même si je connais un conducteur de bus japonais qui n’aurait pas hésité et se serait jeté dans la gueule du loup (souvenir de l’Altriman 2023…) ! Au sommet cependant, impensable de descendre du van. Le vent est terrible et je vois un papa tenir son fils à l’extérieur comme s’il allait s’envoler. Je tente d’ouvrir la vitre et j’ai crainte qu’elle m’explose au visage. Si j’exagère ? Vraiment pas… On ne fait pas les fiers dans notre boîte de conserve avec Loulou !

Nous ne tardons pas à reprendre la route pour descendre le col de l’autre côté. La pente n’est pas mieux et clairement en vélo, nous aurions pu y passer une bonne partie de la journée ! Les paysages sont sublimes : la mer, les lochs, les vallons, les montagnes, les couleurs de l’automne, les petits villages traversés, les cerfs croisés en route, les vaches, les moutons… Mais c’est aussi monotone comme je le disais plus haut. Non que je sois blasée de ces jolis paysages, mais plutôt car ils se répètent et que je m’attendais sans doute à encore plus de variété. Mais je sais que le Nord a d’autres choses à m’offrir et il me reste des bornes… Alors on verra demain déjà !

Après plusieurs essais infructueux, je finis par trouver un petit spot tranquille pour la nuit : le vent n’y souffle pas trop fort, il y a de quoi balader Loulou, on a un minimum de réseau et surtout ce n’est pas payant ! Alors à 18h30 j’avais mangé mes nouilles aux knakis et il est à présent 20h00 : les photos sont triées, le texte est écrit mais le réseau n’est pas suffisant pour mettre tout ça en ligne ce soir. Alors je vais profiter d’un temps calme lecture avant un bon gros dodo avec mon copilote poilu 🐶 déjà bien bercé par les bras de Morphée !