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Au réveil, en ce samedi 15 octobre 2022, nous ne pouvons pas dire que nous avons été dérangés par les voisins… Lorsque le réveil sonne à 08 h 00, la campagne est paisible et brumeuse autour de nous. À peine levés, nous chargeons les vélos laissés au sec dans la grange de Clara et Yuichiro. Une fois la balade de nos fauves terminée, nous sommes conviés au petit-déjeuner, à l’endroit même où nous avions laissé nos kimonos hier soir.
Nous entrons à nouveau dans ce petit havre de paix. Clara finit de préparer nos petits-déjeuners. L’un d’eux sera français et constitué de produits locaux tandis que le second nous fera voyager au Japon ! Un repas typique que nous allons découvrir avec plaisir… Enfin, je vous laisse deviner qui a pris quoi !
Yuichiro nous présente chacun des produits joliment présentés sur le plateau. Il s’agit de produits raffinés qui nous font découvrir de nouvelles saveurs bien différentes de ce que nous connaissons :
Le temps passe vite, et il nous faut déjà quitter cette belle petite famille. Leur chambre d’hôtes ouvrira dans un mois et ça promet aux futurs visiteurs de belles découvertes et de délicieux repas !
Direction notre première activité de la journée et pas des moindres ! Nous prenons la route vers Pré-en-Pail et bientôt, l’épaisse brume laisse sa place au soleil. Tant mieux ! Nous quittons nos chaussures de randonnée pour chausser les baskets. Car c’est sur deux-roues (voire 4 avec les carrioles) que nous passerons notre matinée !
Nos vélos se font déjà une joie de retrouver, pour l’espace d’un instant, le macadam. Le défi est sportif : nous monterons au Mont des Avaloirs qui culmine à 417 mètres. Il s’agit du plus haut sommet mayennais, mais c’est aussi le point culminant du massif armoricain. He oui, on a beau associer ce massif à la Bretagne en règle générale, il passe aussi dans notre Mayenne !
Pour démarrer, nous empruntons une ancienne voie ferrée (comme il en existe plusieurs dans le département), aménagée en voie verte qu’empruntent piétons, cyclos, et même cavaliers ! C’est donc sur ces 6 premiers kilomètres de voie verte que nous laissons les chiens courir à nos côtés. Une habitude qui n’est pas pour leur déplaire et ils retrouvent leur rythme de nos aventures à vélo.
Cette partie, nous ne la connaissons pas. Elle est un peu loin de chez nous pour la rejoindre en une journée à vélo, mais le combo avec le van est parfait pour l’explorer à deux-roues et à notre guise. Nous prenons plaisir à découvrir les jolies couleurs d’automne déjà bien présentes. D’ailleurs, nous verrons même les arbres de près, car plus loin, l’un d’entre eux est couché sur notre route.
Damien, alias gros biscotos, (note de Marine à la relecture : « lol ») doit user de ses biceps pour le soulever à l’aide de quelques squats. Pendant ce temps, Marine se faufile avec les deux vélos et les carrioles pendant ce temps. Si c’est un message… C’est loupé ! Car après la Norvège, ce n’est pas un arbre qui va nous arrêter.
Bientôt, c’est la bifurcation. Le balisage bien présent nous indique à présent un petit passage herbeux à emprunter. Ouf, ce n’est pas long et ça passe sans problème… Un petit air de piste Gravel ! La fin de celle-ci marque le début de l’ascension du Mont des Avaloirs. C’est parti pour 2,5 kilomètres d’ascension où nos cuissots font retrouver quelques sensations : ça chauffe !
La récompense est bientôt là : nous sommes au pied du belvédère qui domine les Avaloirs, mais aussi ce qu’on appelle par ici les Alpes Mancelles. Encore quelques gouttes de sueur pour grimper les 108 marches de cette tour de 18 mètres. À nous le point de vue mayennais par excellence.
Le soleil est au rendez-vous et nous offre un panorama exceptionnel. La table d’orientation au sommet nous permet de découvrir tout ce qui nous entoure et de découvrir les directions. Paraît-il qu’on pourrait même apercevoir le Mont-Saint-Michel depuis là-haut : Légende ou réalité ?
Nous enfourchons nos vélos à nouveau afin de boucler ce tracé de 17 kilomètres autour du géant de la Mayenne… C’est un peu notre Mont Ventoux à nous, mais il n’est pas chauve celui-ci ! C’est ainsi qu’après une longue et belle descente dans le bocage, nous regagnons le village de Pré-en-Pail. Le timing est parfait, car nos estomacs crient famine ! Les vélos sont vite rattachés sur le porte-vélos et les carrioles pliées dans le camion !
13 h 00 pétantes : nous nous dirigeons vers Le Comptoir pour découvrir la boutique et la cantine tenues par Céline. Nous avions appelé au préalable et les loulous sont bien entendu les bienvenus… Arrivant en fin de service, nous prenons le temps d’échanger avec la gérante et quel plaisir ! Cette ancienne voyageuse (vélo et sac à dos) a posé ses valises ici il y a 7 ans. L’envie de se poser après avoir arpenté le monde l’a conduite à ouvrir une épicerie alliant le bio, le local et un service de restauration avec les produits vendus au sein de sa boutique.
L’ambiance est très chaleureuse. On trouve de tout ici : des clients qui viennent acheter une salade, ceux qui dégustent une bière locale, les habitués et les autres, des touristes comme nous (mais sans chiens) ! Au menu ce jour : taboulé de lentilles corail et bâtonnets de radis vert, puis sauté de veau accompagné de ses macaroni (c’est écrit à l’italienne donc sans s 😜) ou un gratin de sarrasin/potimarron/fromage et béchamel végétale.
N’arrivant pas à nous décider, ce sera un plat de chaque (super copieux) que l’on se partagera. Un véritable délice ! Avec notre passif dans un réseau d’épiceries vrac (Mamie Mesure), nous apprécions la découverte de ce lieu et les discussions avec Céline entre voyage et boutique vont de bon train ! Nous la quittons, car nous avons encore plein de choses à découvrir… À 15 h 00, il est déjà temps pour nous de repartir à l’aventure !
Nous prenons la direction de Crennes-sur-Fraubée, où nous avons prévu de faire une nouvelle rando. C’était sans compter sur le changement de météo et ce temps qui se gâte un peu. Les kways sont soudain de rigueur. Le sentier prévu (la boucle de Bellevue) fait 8,5 km et nous fait vadrouiller sur des chemins au cœur de l’un des nombreux bois de la région… Mais aussi au milieu des nombreuses prairies caractéristiques du bocage mayennais.
Nous avançons au milieu de la forêt, puis au pied d’éoliennes… Rien de bien transcendant et finalement, la pluie battante nous fait rapidement revenir vers Picco… Celui-ci porte déjà les stigmates de ce week-end : la boue. Nous essuyons les chiens comme nous pouvons, car ils sont trempés… Avant de nous réfugier à l’intérieur…
Nous prenons à présent la direction du gîte qui nous où nous passerons la nuit. Fini pour le van pour ce week-end, place à un hébergement un peu plus luxueux et au sec ! Sur les chemins nous menant à celui-ci, nous nous arrêtons sur un point de vue communément appelé le Canyon des Toyères. Facile d’accès, puisque nous nous garons avec le van à quelques mètres de l’observatoire. Un joli panorama s’offre à nous sur les méandres de la Sarthe (la rivière) en contrebas !
Puis nous nous enfonçons encore plus dans cette campagne luxuriante pour atteindre, près de Gesvres, le hameau des Sauvagères. Celui-ci est composé de quelques habitations et surtout du Gîte Lilium Sauvagère, qui pourrait être aussi un musée. Nous y sommes accueillis par Marie-Claire, la maîtresse des lieux, qui nous présente notre gîte, mais aussi l’histoire de ce lieu hors du commun.
Entièrement rénové par Pierre Honoré, agriculteur de profession et passionné par la sculpture. Il s’est alors mis à tailler toute sorte d’œuvres, pagodes et tours diverses. La pierre est alors son nouveau dada et autour de ses créations, il crée tout un système d’irrigation pour amener l’eau au sein du jardin…
À savoir que cet artiste a aussi beaucoup œuvré autour de la féminité. Les photos parleront d’elles-mêmes, mais on voit notamment le visage de sa femme taillé au-dessus d’un porche ou encore une sculpture de femme en plein accouchement ! Original, dirons-nous !
Le gîte est très cosy et nous permet de nous reposer en fin d’après-midi. La nuit en van aurait été dans une tout autre ambiance « odeur chien mouillé ». Fin de soirée dans un bistrot comme on les aime à Saint-Pierre-des-Nids : l’Ardoise. Au menu : un repas unique et simple qui respire la bonne bouffe (très copieuse) à la française ! Revigorés, c’est rapidement extinction des feux à 22 h 30 ! Demain nous devrons enfiler nos bottes, car une visite d’exploitation très particulière nous attend… Stay tuned 😝
2 Comments
Une bien jolie balade et et un bon déjeuner. Gros bisous à vous 4 ❤️👍❤️👍👍
Une belle journée, de beaux paysages et de belles rencontres (et je ne parle pas des assiettes 🤪).