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Jeudi 07 avril 2022. La première nuit de notre voyage dans une étable a été plutôt silencieuse. Par contre, ce sont les quintes de toux de Marine qui m’ont réveillés vers 07h00. Il semblerait que la similo-bronchite qu’elle traîne depuis quelques jours s’est intensifiée avec l’effort de la veille. C’est finalement vers 08h30 que nous levons définitivement.
De mon côté, je suis plutôt en pleine forme, sans trop de courbatures bien que j’ai complètement stoppé le sport depuis 3 mois. Pour Marine c’est moins glorieux : pas au top, un peu fiévreuse, la toux qui ne l’épargne pas. Nous prenons notre temps ce matin afin de nous préparer car l’étape sera beaucoup plus courte, environs 50 kilomètres.
Et pour nous accompagner sur le début de la route : la pluie fait son entrée dès 09h00. Elle nous accompagnera pour une bonne partie de l’étape avec en prime un vent assez intense ! Dans le dos ça va, mais de face c’est vachement moins chouette.
A 10h30, la selle est dure la où nos derrières rebondis ont du mal à se remettre de la veille. Mais pas le temps de nous plaindre car nous devons remonter la cité médiévale de Domfront (un tracé hautement touristique) avant de redescendre et rattraper l’ancienne voie ferrée qui nous mènera au point de chute de ce soir.
C’est là que Marine entre en action en nous dégotant un petit raccourci de derrière les fagots… afin d’atteindre (selon elle) “plus rapidement” la trace… Vous sentez le sarcasme ? En voyant les fameux traits rouge et blanc qui d’ordinaire balisent les GR, je me suis dis que ce n’était pas forcément une bonne idée, mais soit ! On fonce quand même !
La route devient très étroite et le revêtement se transforme en piste de 4×4, les carrioles n’apprécient pas particulièrement ces off-road très techniques ! Et en bas d’une immense descente, nous atteignons un petit pont qui nous permettra d’accéder à la voie verte ! Sauf que ce pont, est trop étroit pour circuler avec notre convoi. Nous sommes obligés de détacher les carioles de chaque vélo pour traverser le pont en portant vélo et charrette à la main et un par un ! Je ne vous explique pas le bourbier… quelques images sont à l’appui !
Voilà donc une unique heure que nous avons pris la route et nous n’avons fait que 4 kilomètres. À cette allure là nous allons arriver chez nos hôte à la tombée de la nuit !
Remis de nos émotions, nous ingurgitons une collation et reprenons notre route. Marine n’est toujours pas au top et nous devons ralentir l’allure si nous voulons qu’elle tienne jusqu’à ce soir ! Nous m avons le temps, elle prend son mal en patience tandis que moi je rêvasse en observant les jolis alentours que nous propose la Suisse normande… d’autant plus que le soleil pointe enfin le bout de son nez. De quoi réchauffer les cœurs !
Nous mangeons plus tôt que prévu. Je dévore deux parts de quiches faites avant de quitter notre maison tandis que Marine les grignote. Chaque respiration lui provoque une quinte de toux qui lui brûle l’œsophage… Dans ces moments-là, mieux vaut avancer doucement et sûrement que pas du tout ! “Chi va piano va sano e lontano”.
L’été arrive et des travaux sont en cours sur la Vélo Francette qui sera à n’en pas douter une piste cyclable très empruntée pendant la période estivale. Du coup des engins de travaux sont en train de retravailler la piste et aujourd’hui celle-ci est particulièrement boueuse et nous peinons à avancer dessus. Cela me rappelle une fameuse piste empruntée au Brésil (la BR156) où nous avions mis 07 heures en van pour parcourir les 130 km de sable rouge !
Enfin nous atteignions un carrefour où nous quittons la voie verte pour retrouver un asphalte digne de ce nom ! Ahh… Nous allons enfin faire évoluer notre moyenne. Le vent dans le dos nous avançons à toute beurzingue et atteignons les 42 km/h. Cette région ce sont de vraies montagnes russes sans mauvais jeu de mots. Les côtes par contre font mal aux cuissots avec des pics à 8%.
Un dernier petit stop dans un petit village où nous dénichons une baguette pour une nouvelle collation et nous avons encore 5 km pour atteindre notre but. On vire à gauche en entrant dans un village et nous voilà dans la belle dernière « ascension » de la journée . 570 mètres à 4%. Marine finira par pousser le vélo avec N’Lou à son pied sur le bord de la route.
Ce soir, nous sommes très chanceux car nous allons loger au chaud chez Chantal et Bernard. C’est leur fille Thaïs qui nous a mis en relation via un groupe Facebook d’hébergement de cyclos. Ces derniers nous accueillent dans leur petit havre de paix au milieu des alpages normands. Nous nous installons dans un futur gîte, actuellement en travaux, dans lequel une salle de bain est déjà en état de marche, pour notre plus grand bonheur. Nous avons également de quoi déplier la tente à l’abri du vent et de la pluie. Des plaisirs simples après une rude journée !
Après une boisson chaude pour ma part et un délicieux jus de poires local pour Marine et nos hôtes, nous prenons le temps de papoter avant de profiter d’une dernière balade à pied pour nos loustics ! Les attentions de nos hôtes sont adorables et nous savourons cette soirée à l’abri avant une belle nuit en perspective… Demain la journée risque d’être très pluvieuse !
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4 Comments
Encore une journée bien fatigante pour tout le monde ..,., quel courage les loulous . Gros bisous à vous 4 et à très bientôt ❤️👍❤️😊
Quel courage! Et 42km/h comment faites-vous avec tout le poids de vos remorques et bagages…
Un bon grog et au lit (ce sera très bon pour la toux de Marine )
Vos hôtes ont l’air super sympas, bonne soirée à tous
J’ai bien cru que j’allais lire que Marine était finalement passée dans la carriole et que c’était N’Lou qui pédalait 😜 Encore une belle étape 👏 Une nuit au chaud fera du bien.
Quel courage !!! Vous m’impressionnez ! Allez les galères on en rit… Après 😉