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Hier soir, nous avons atteint la ville de Domfront après une journée en selle et 80 kilomètres parcourus. Cette ville normande était un point de chute idéal au croisement des voies cyclables de la Vélo Francette et de la Véloscénie. C’est en effet la première que nous quittons et la seconde que nous allons emprunter ce matin pour rejoindre la Mer !
Et oui, nous avons pour objectif d’atteindre le Mont Saint-Michel avant la tombée de la nuit… Et ce ne sera pas chose aisée avec le passage à l’heure d’hiver ce week-end. Mais nous sommes tous les deux persévérants alors cela ne nous inquiète pas… Comme dit Damien, au pire, on finira à la frontale… Bah oui tiens.
C’est donc parti pour le récap de notre journée du 31 octobre 2021 !
Bien entendu, en initiant un week-end vélo en plein automne, nous nous attendions à ce que les nuits soient fraîches. Pour autant, nous sommes partis en warriors avec notre équipement basique qui nous avait servi pour le dernier voyage en été. Autant dire que nos sacs de couchage +15°C étaient un peu limite pour les nuits à venir…
Ce qui est dommage, c’est que quelques jours près, j’aurais pu profiter de mon cadeau d’anniversaire qui n’est autre qu’un nouveau sac de couchage Simond -5°C… Et bien, il ne nous restera qu’à organiser un nouveau vélo-trip en hiver pour un test en conditions réelles !
Malgré la fraîcheur de la nuit, nous étions tellement exténués hier soir que nous nous sommes vite endormis tous les quatre… C’est avec la lumière du jour que nous sommes tirés de nos songes. N’Lou a déjà posé sa grosse truffe sur moi et veille au grain… Le moindre mouvement nous est fatal de bon matin, car pour les chiens, c’est le signe du réveil.
Le réveil tiens… Ce dernier n’a même pas eu l’occasion de sonner car nous nous sommes emmêlés les pinceaux avec le changement d’heure. Nous voilà avec trois heures différentes sur nos montres et nos téléphones, nous sommes bien avancés. Malgré tout, nous sommes dans les clous et nous allons pouvoir repartir tranquillement.
Après un petit déjeuner abrités du vent et de la bruine matinale, nous pouvons enfourcher nos montures et repartir de plus belle. Ce soir, nous atteindrons le joyau normand qu’est le Mont-Saint-Michel !
Repartir de plus belle, on ne croit pas si bien dire ! Car ça démarre fort ce matin… En effet, depuis le camping Sous les Poiriers où nous avons passé la nuit, nous devons rejoindre les hauteurs de la ville de Domfront. Rapidement, nous rejoignons le chemin de la Véloscénie et attaquons la première côte de la journée. Celle-ci est bien raide et nous ne sommes pas ménagés au réveil. Même si les corps ne sont pas encore chauds, il ne faut pas longtemps pour nous remettre dans le bain.
Damien m’a d’ailleurs à nouveau laissé son vélo et je l’en remercie encore. Sans cet échange, je pense que je serai encore en train de pousser le mien en contrebas de la ville ! Nous découvrons cette petite cité médiévale de l’Orne en naviguant à vue autour de l’église de Saint-Julien. Un stop au bureau de tabac pour acquérir un briquet… Heureusement que l’on a pu se faire prêter du feu hier soir, sinon les pâtes auraient eu une toute autre saveur crues… Il faut aussi dire que manger chaud après une bonne journée de sport, ce n’est pas un luxe.
Après ce stop nécessaire, nous réalisons que nous avons pris l’itinéraire touristique… Après avoir galère à grimper dans le centre-bourg, nous redescendons aussi sec à travers une belle averse. Le vent s’est levé et il est particulièrement violent… Heureusement, nous serons rapidement à l’abri en nous réfugiant sur les chemins prévus pour les cyclos. C’est l’avantage des vélo-routes balisées (comme la Véloscénie) que nous apprécions emprunter… Cela nous permet aussi de lâcher les fauves pour qu’ils puissent enfin se défouler… C’est bien mérité !
Nous avançons tranquillement car les chemins humides et les feuilles sur le sol ne sont pas à notre avantage. Damien rumine avec mon vélo mais nous continuons d’avancer. Il ne veut pas reconnaître que l’idée de ce week-end vélo était la sienne. Il me rétorque « bah pourquoi tu as dit oui alors ? » Quelle question ! Sur le papier, ça paraissait royal ! Je n’aurais pas imaginé que nous aurions à rouler 3 grosses demi-journées sous la pluie et qu’il ferait « si » frais !
Pour autant, on avance et on garde en tête notre objectif ! Nous rencontrons en chemin quelques cyclistes qui comme nous voyagent. C’est d’ailleurs à la surprise générale que nous reverrons un de ces duos un peu plus loin… Ni eux ni nous ne comprendrons comment nous avons pu repasser en tête sur la portion… Mais leurs regards effarés valait le coup !
Si la météo avait été le seul point noir de la journée, ça aurait presque manqué de piment ! Mais non, les vélos et la carriole de Loulou nous ont eux aussi réservés quelques surprises ! Il est à peine 10h30 quand nous détectons que l’un des pneus du vélo de Damien semble à plat. Un coup de pompe et on repart pour… quelques mètres ! Ça ne suffit pas ! On va le regonfler encore un peu plus !
Tandis que Damien pompe, je m’aperçois que la remorque de N’Lou que je tracte a elle aussi un souci de pneu… Décidément, nous sommes passés sur une herse ou quoi ? Damien n’en a pas fini sous une pluie qui continue de tomber bien comme il faut… Heureusement que nous sommes abrités et non sur un grand axe routier, ç’aurait été une autre affaire.
Et puisque nous n’avançons pas à grand chose ce matin, nous sommes contraints de nous arrêter à nouveau un peu plus loin. Cette fois-ci, Damien sort la grande artillerie et utilise la bombe anti-crevaison pour la carriole en espérant que cela tienne ! Nous sommes dimanche et nous n’aurons plus d’autre alternative sur la journée. Sinon le ratio temps / distance est excellent : nous avons progressé d’environ 2,5 kilomètres en une heure ! Note à nous-mêmes : prévoir des bons pneus sur les carioles pour la suite des aventures.
Enfin, avec tous ces rebondissements, nous sommes clairement affamés ! Heureusement, nous avons le pique-nique dans les sacoches et tout était anticipé pour nos trois journées en selle. Au repas ce midi, c’est salade de riz que nous dégustons avec nos nouveaux couverts : les Bini Kits. Ils piquent et coupent bien comme il faut et sont composés de déchets de bois de scierie et d’huiles recyclées de restaurant… Dingue non ? Bref, on a vachement bien mangé et ça nous a redonné la pêche !
Mais parce qu’une étape de 80 kilomètres c’est long… C’est pourquoi nous avons dévoré bien d’autres choses en route ! Des compotes, des barres de céréales, du saucisson, du pain et même du fromage. Quand Damien dit qu’il faut se rationner il est bien gentil, car effectivement si on avait su on aurait emporté un peu plus à manger encore. Mais là il nous fallait encore des forces pour être certains d’atteindre le Mont-Saint-Michel au bout de cette fameuse Véloscénie !
Enfin, après une journée passée dans les bois, nous apercevons un semblant de Mer à l’horizon ! Nous voilà dans la Baie du Mont-Saint-Michel. Et même si l’on ne distingue pas encore l’îlot, nous apprécions ce changement de décor soudain. Adieu les grands arbres et les chemins humides… Nous retrouvons un peu de soleil et surtout des paysages bien verts (la pluie c’était pour ça en fait… ça valait presque le coup) !
Tout cela nous redonne du baume au coeur et associés au boost de saucisson, nous avons à présent les dernières forces nécessaires pour terminer notre route. A présent, il n’est plus question de tarder d’ailleurs car la nuit tombera d’ici une petite heure et qu’il nous reste 10 bons kilomètres…
Mais pour aller où ? Nous ne le savons toujours pas. Nos appels aux quelques campings du coin se sont avérés infructueux et pour cause, nous ne sommes plus en saison. Les hébergements du coin sont fermés pour l’hiver dans l’attente de la prochaine saison estivale. Nous allons déjà rejoindre le Mont et ensuite nous aviserons pour la nuit. Qui sait, nous trouverons peut-être un coin sympa pour un premier bivouac !
Partout autour de nous, nous pouvons observer des ovins. Ces derniers sont les célèbres moutons de pré salé. On les nomme ainsi car ils évoluent dans d’immenses prairies régulièrement recouvertes par la mer lors des grands coefficients de marée. Cela donne à leur chair un gout plus prononcé du fait de la salinité du sol.Ils ont donc une saveur bien particulière, reconnue plus fine que celle d’un mouton classique.
Il faut le reconnaître, quand on aperçoit le Mont-Saint-Michel au loin, c’est la cerise sur le gâteau ! Nous l’avons en ligne de mire et allons nous approcher encore un peu pour clôturer cette journée (non on ne sait toujours pas où on va dormir… mais on s’en fiche). Tout droit, nous fonçons sur cette Merveille de la Nature en profitant des dernières lueurs du jour.
Nous avons encore bien pédalé aujourd’hui et nous atteindrons bientôt les 80 kilomètres au compteur. Soit un total de 160 kilomètres sur deux jours. L’objectif est jusque-là rempli ! Demain, nous aurons une simple demi-journée de vélo, ce ne sera plus qu’une formalité donc.
Allez, nous nous sommes approchés assez près… Si nous ne voulons pas finir à la frontale, il va nous falloir trouver rapidement un spot pour planter notre tente à l’abri des regards.
C’est finalement, en nous orientant vers Saint-Malo, notre destination de demain, que nous repérons un petit chemin de campagne. On se regarde, mais Damien le dit le premier « on tente ? ». Allez, c’est parti… Une sorte de voie tracteur au milieu des champs, il y a moyen que cela fasse l’affaire. Au loin, nous apercevons toujours le Mont que nous avons gardé dans notre champ de visu.
Ma foi, c’est parfait… Nous sommes à l’orée d’un champ sans aucune plantation et un grand arbre est présent pour nous isoler de la route. C’est décidé, ce soir sera celui de notre premier bivouac ! Les fauves sont enfin lâchés et profitent de ce moment de liberté avant qu’il ne soit l’heure de manger. Madjo, notre horloge sur pattes ne manque pas de nous le rappeler.
La tente est montée, nous ne tardons pas à tout installer… L’un fait la chambre tandis que l’autre commence le repas. Ce soir nous dégusterons une soupe bien chaude et des pâtes au pesto. De quoi nous endormir avec le ventre bien rempli… Nous prenons tout de même soin de rationner nos réserves d’eau pour cuisiner et boire (à quatre). En effet, nous n’avons pas trouvé de quoi recharger nos gourdes pour la soirée… Les désavantages du bivouac !
C’est une nouvelle soirée où nous ne tarderons pas à nous mettre au lit. A 19 heures, la messe est dite. Tout le monde est prêt à sombrer… Nous avons pleinement profité de cette journée bien remplie sur la Véloscénie et nous nous en rappellerons. On ferme les écoutilles et on vous dit à demain pour la suite de cette micro-aventure à vélo ! Pourvu que l’on parvienne à dormir sur nos deux oreilles…
Voilà, c'est officiel...
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3 Comments
Super parcours. avantage de la fin de saison c’est qu’on se couche tôt. Dommage pour le duvet, mais certainement partie remise vous connaissant 😉
Ici côté couvert on nous a offert une Goergette made in Ariège <|:o))
https://www.lageorgette.com/georgette-aventure.html
Pas mal du tout la Georgette !! Bien pensé également 🍽 !!!
[…] une première nuit en bivouac réussie avec brio, nous enfourchons nos montures pour la dernière ligne droite ! Aujourd’hui […]