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Beaucoup d’entre vous ont suivi nos aventures de outre-Atlantique et notre retour précipité, digne d’un grand film à suspense ! Mais qu’en est il du rapatriement de notre véhicule depuis l’Amérique du Sud jusqu’en France Métropolitaine ?
Pour ceux qui n’ont encore aucune connaissance de l’histoire, ce sera une découverte… Et pour les plus fidèles, ce sera un condensé de nos épopées en un article unique !
C’est parti… Nous allons vous dévoiler comment nous avons procédé pour rapatrier notre véhicule français depuis l’Amérique du Sud jusqu’en France Métropolitaine ! Enfin plus précisément de Santiago au Chili jusqu’au port d’Anvers en Belgique dans un premier temps !
Attachez-vos ceintures, nous vous embarquons à nos côtés pour un (très) long voyage initiatique à la sauce poissards. Du détail et du croustillant vous attendent à chaque paragraphe… Alors bonne lecture !
PS : Lisez bien TOUT avant d’aller choper les contacts, conseil d’amis 😅 !
Comme à l’aller, notre fidèle destrier voyagera par voie maritime… Nous n’avons pas envisagé de trajet aérien ni routier bien entendu. Le trajet maritime sera néanmoins un peu plus long car le Chili n’est pas du bon côté de la carte pour un retour vers la France. C’est pour cette raison que notre van Picco naviguera dans un premier temps sur le Pacifique avant de rejoindre l’Atlantique via le Canal de Panama. Le célèbre canal réputé pour ses attaques de pirates… Oh qu’on a hâte 😅 !
Malgré tout, avec notre petit modèle (FIAT Scudo), nous avons la chance de pouvoir embarquer dans un conteneur fermé avec nos copains de van et leur Citroën Jumper 4×4. De ce fait, les deux camions sont quand même en boîte et cela nous semble plus safe !
Mais alors… Qui gérera pour nous les formalités administratives sur place ? Il nous faut trouver un agent. Il y avait pléthore de choix et tous nous suppliaient de leur confier nos véhicules pour la traversée. Bien évidemment, c’est faux !
Pour être honnêtes, les contacts sur place sont si peu nombreux qu’il n’y a pas de quoi faire jouer la concurrence. D’ailleurs quand un nom sortait du lot, il nous ramenait inlassablement vers les mêmes contacts…
Après grande délibération du jury (comme si on avait eu le choix), nous avons jeté notre dévolu sur les personnes / entreprises suivantes :
Ronny Tesch, un agent maritime indépendant. Allemand d’origine, il s’est mis à son compte et est basé dans la région métropolitaine de Santiago. Il gère les formalités administratives et commerciales sur place pour le compte de l’expéditeur.
Hamburg Süd sera la compagnie maritime pour l’acheminement de notre véhicule. Nous n’avons aucun contact avec ce transporteur car c’est l’agent qui se charge directement d’expédier le fret pour notre compte. Non parce que nous avons été fainéants, mais parce que c’est ainsi…
Wave Logistics ou Wave VS (Vehicle Shipping) est le transitaire. Basé en Uruguay, il a pour mission, en tant que spécialiste du transport, d’assurer la bonne exécution de la solution de transport international entre les ports de départ et d’arrivée et ce jusqu’au dédouanement géré via un partenaire. Ils sont en relation avec l’ensemble des parties prenantes.
Cobelair, le commissionnaire en douane belge. Mandatée par le transitaire, cette société gère les formalités douanières au port d’arrivée. Ainsi notre véhicule sera dépoté par les douaniers et les droits et taxes acquittés. Il sera alors prêt à rouler dès notre arrivée en Belgique.
Nous avions déjà la chance de pouvoir partager le conteneur avec des amis rencontrés lors de notre voyage. Nous savions ainsi que nous nous embarquions ensemble dans cette nouvelle galère aventure et que l’on ne lâcherait rien… quoiqu’il arrive. C’était déjà rassurant de ne pas avoir à chercher de second véhicule et de demander un devis pour un conteneur complet !
Nous avons donc reçu ledit devis pour un conteneur 40 pieds High Cube. Il s’agit d’un conteneur un peu plus haut que le standard, avec les dimensions suivantes : L 12 m x l 2,33 m x H 2,58 m.
Le devis gratuit que nous avons reçu pour ce transport maritime international s’élevait alors à 5248 USD pour nos deux véhicules. Il s’est en réalité avéré plus élevé que cela suite à une problématique de devises… un manque de réactivité et des intermédiaires très peu rigoureux. Mais j’y reviendrai un peu plus bas, comptez sur moi !
Les frais liés au transport par conteneur se répartissaient alors entre :
– Les formalités douanières à l’export
– L’émission du document de transport
– L’empotage, la manutention et le dépotage du conteneur
– Le transport maritime San Antonio > Anvers
– Les frais portuaires à l’import
Ainsi, avec le taux de change au 18/08/2020 (date du devis), cela nous revenait à un total de 2874 USD ou 2420,20 EUR par véhicule.
Nous validons donc ce montant en demandant à Ronny Tesch de nous prévoir un départ pour le 13/11/2020. Le transit time est estimé à 31 jours pour l’arrivée du cargo et des ses conteneurs en Belgique.
Pour quitter le territoire chilien, notre véhicule aura besoin de montrer « patte blanche ». C’est pourquoi nous allons devoir rassembler plusieurs documents à distance afin de les communiquer à l’agent maritime Ronny Tesch.
Celui-ci, sous le couvert d’un document appelé « PODER », pourra alors gérer les formalités douanières sur place en notre nom. C’est grâce à cette procuration que notre véhicule sera autorisé à quitter le continent sud-américain sans que nous soyons présents.
Pour bien faire les choses, nous devons lui remettre plusieurs copies :
📄 Le PODER original que nous enverrons par Chronopost dès son émission par notre notaire (on y consacre un paragraphe juste après…)
📄 Le Título de Importación Temporal de Vehículos (TITV) : c’est l’autorisation que nous avions obtenue lors de notre entrée au Chili. Il nous permettait d’importer temporairement notre véhicule pour une durée initiale de 3 mois. Ce document, nous l’avons ramené avec nous… en France, pour faciliter les choses ! Il voyagera par avion avec un contact français s’envolant vers le Chili pour nous éviter les frais postaux démentiels.
📄 Les copies de nos extensions d’importation temporaire pour le véhicule : nous avons en effet géré à distance des prolongations pour que la situation du van soit régularisée. Ainsi à deux reprises, nous avons repoussé de 3 mois la date de sortie du territoire pour notre van.
📄 La copie de la carte grise de notre véhicule et du passeport de son propriétaire
Alors oui, on s’est longtemps posé la question : comment faire rédiger un PODER notarial en France ? Ce n’était pas simple car nous n’avions aucune information et pour nous ce document et son utilité aussi (ne nous en cachons pas) étaient un peu flous. Et malheureusement pas possible de le faire établir par les copains ou l’agent maritime directement sur place au Chili.
Ce dernier nous avait alors indiqué qu’il nous fallait nous rendre chez un notaire pour rédiger la procuration (le « poder ») en langue espagnole. A l’issu de cela, nous devrions faire valider le document par une « apostille » auprès d’une ambassade ou un consulat chilien en France. Ok, simple comme process ! Sans ajouter que nous vivons au fin fond de la Mayenne… Ça va être simple et sympa à gérer tout ça !
C’est déjà ce que nous nous disions avant que le consulat ne glisse un grain de sable dans les rouages déjà peu huilés : « Je vous informe que le Consulat n’est pas autorisé à légaliser ce type de document, puisqu’il existe actuellement la Apostille ».
Ah mais oui… Euh, merci madame, nous voilà bien avancés 😅 !
Comme de bons débutants en poder notarial que nous étions, nous avons alors pris contact avec un notaire local. Par email histoire de lui expliquer le chantier que nous attendions de lui… Pas de réponse, alors je prends soin de les appeler… Quelle bonne nouvelle d’entendre ce dernier me répondre « Je suis certifié apostille ça c’est bon, mais par contre, vous, vous parlez espagnol ? ».
Banco ! On tient une perle rare… Me voilà donc à rédiger le PODER avec un exemple communiqué par notre agent maritime et des infos trouvées sur le net pour le mettre à notre sauce et nous couvrir au max… Nous prenons ensuite RDV chez le notaire qui signe le papier rédigé par mes soins pour la modique somme de… 48 euros 💸 !
Si besoin, je peux vous conseiller mon avocat vu que c’est dans ses cordes… Et qu’en plus maintenant on connaît ses honoraires 😜 !
Notre notaire s’est ensuite chargé lui-même de faire légaliser le document tout juste signé. Cette démarche de légalisation est ce que l’on appelle l’apostille. Elle permet en effet d’authentifier le document tout juste visé en validant la signature, le signataire et le sceau de ce dernier.
C’est ainsi que la Cour d’Appel d’Angers est entrée dans la danse… En apposant 5 sceaux supplémentaires au dos de notre document (le tout toujours compris dans les honoraires du notaire, il remonte dans mon estime).
En une quinzaine de jours, nous étions donc en possession du Graal qui allait nous permettre de ramener Picco à la maison ❤️ !
Nous n’avions alors « plus qu’à » faire parvenir ce document officiel au Chili. Nous n’avions pas d’autre contact susceptible, à cette période, de prendre un vol pour le Chili, alors nous nous sommes tournés vers les messagers…
Et c’est Chronopost qui remporte l’appel d’offres avec un tarif défiant toute concurrence à 34,24 euros les 80 grammes… Oui oui, je parle bien du poids et du prix du papier notarial 😉 !
Nous y voilà ! Alors que notre retour précipité nous avait contraints à laisser Picco sur place, cette fois-ci nous le retrouverons très vite en France ! D’ailleurs nous comptons sur Chrys et Alex pour superviser l’empotage du conteneur prévu le 07 novembre 2020.
Mais ça, c’était sans compter sur un (fâcheux) « oubli » de Ronny… Oups, il ne nous a pas informés du changement de date… Finalement, le conteneur ne partira plus le 13 novembre mais le 20 puis ensuite le 19 novembre 2020. Aucune raison réelle avancée, « c’est ainsi ». Les copains changeront donc leur billet d’avion pour assister coûte que coûte au chargement !
On ne commencerait pas à être un peu poissards là quand même ?
Je disais quoi juste avant ? On ne commencerait pas à être un peu poissards là quand même ? Eh bien si ! Alors que j’attendais des nouvelles, je vois un message m’en annoncer une mauvaise… Ronny s’est pris un chariot élévateur avec notre van sur le port. D’après lui « malencontreusement »… D’après les copains « il roulait comme un c*****d » ! Hummm… Qui croire ? On va se le farcir !
Nous attendrons ses explications qui ne viendront pas alors nous prendrons les devants pour lui demander s’il n’a rien à nous dire. Que se serait-il passé si nos amis n’avaient pas été sur le port ce jour-là ? Nous aurions reçu notre van cabossé en Europe et les réparations (963 euros tout de même) auraient été à notre charge ?
Nous lui avons demandé un e-mail circonstancié de l’accident et son engagement quant au remboursement. Je peux à présent affirmer qu’il a tenu parole et nous a bien restitué cette somme basée sur 2 devis de carrossiers que nous lui avons présenté. Ce n’est pas donné de jouer au Fangio avec le véhicule des clients…
Et si cela n’était pas suffisant, voici que les dockers du port de San Antonio revendiquent leur place dans l’histoire eux aussi ! Une grève… Du « jamais-vu », rien que pour nous ! Les bateaux sont tous déroutés dans un autre port chilien, Valparaíso, un peu plus au nord… Mais pas de bol, notre conteneur n’est pas transportable et devra attendre que tout se débloque.
Chaque semaine, nous relançons l’agent pour savoir si oui ou non nos véhicules seront chargés sur le prochain bateau. Et ainsi, de semaines en semaines, notre conteneur finit par trouver preneur en étant chargé le 03 décembre 2020. Mais nous devons nous estimer chanceux, nous n’aurons pas à payer les frais additionnels de stockage liés au retard à l’embarquement… Oui oui, notre agent a osé ! 😈 On a préféré en rire.
Enfin, malgré la notification annonçant une arrivée pour Noël, ce n’est en réalité que le 08 janvier 2021 que nous pourrons récupérer les véhicules en Belgique…
Quelle histoire… Et ensuite, tout est bien qui finit bien ? Nope ! Avec nous, pas de « Happily Ever After * », c’est trop tôt encore…
* Ils vécurent heureux et eurent beaucoup de [mini-vans]
C’est là que l’on vous explique les coulisses de notre relation avec le transitaire Wave VS (ou Wave Logistics) ou comment les choses se sont réellement passées ! Entre les quiproquos, l’absence de papiers, les documents erronés et la malhonnêteté, mieux vaut avoir le coeur bien accroché !
Vous avez toujours le devis initial en tête ? Parce que nous oui ! Mais a priori nous étions les seuls ! Wave Logistics avait sûrement décidé de renflouer sa société sur notre dos… Comment ? En transformant des valeurs données en USD en EUR… Le taux de change étant à leur avantage bien évidemment…
C’est ainsi que l’on nous réclamait soudain 1600 EUR au lieu des 1600 USD prévus. Cela représentait alors 300 USD de plus une fois la conversion réalisée. Facile l’erreur de conversion. Mais on va régler tout cela très simplement et très rapidement (dans mon monde des Bisounours).
Je me dis que tout cela n’est qu’une vilaine erreur et nous remontons l’information. Nous avons alors déjà payé une partie du transport à l’agent maritime (1781 euros) et à présent Wave Logistics ne démord pas et réclame sa part à hauteur de 800 euros / véhicule.
Dans le discours de notre contact, Rachida Nassif, tout est de la faute de l’agent maritime… Eux sont blancs comme neige et nous mentent délibérément et sans aucun scrupule. Ils auraient pu reconnaître l’erreur et nous exprimer que malheureusement les coûts communiqués n’étaient pas les bons et procéder à un geste commercial… Que nenni, car ce n’est pas de leur faute ni de leur ressort.
« La tarifa nuestra con este agente es de Eur 1600 para un contendor 40 con dos autos, seguramente Ronny les comunico una tarifa vieja que teniamos con otro agente »
« Me fije también en lo que les cotizo Ronny y no me di cuenta en su momento para corregir el costo en el momento »
« No puedo cambiar el costo, los cargos existen »
« Lamentablemente no podemos bajar nada porque es el costo del agente »
Rachida Nassif n’a qu’une obsession alors, nous faire payer ! Bientôt cette obsession se transformera en menace de retarder la récupération de nos véhicules.
« Je vous prie de faire la totalité du virement au plus vite pour ne pas retarder la récupération des véhicules »
Malgré tous les éléments portés à la connaissance de Rachida Nassif de Wave Logistics, celle-ci reste butée et n’ouvre même pas nos documents. Elle s’évertue à mettre en avant l’erreur du taux de change de Ronny. Même ce dernier que nous avons joint par téléphone reconnaît l’erreur et nous informe qu’il va lui expliquer pour régler le problème. Nous voilà soulagés… Puis immédiatement sidérés !
En 5 minutes, il s’est fait retourner le cerveau par Wave Logistics… Par quel stratagème ? Cela reste encore une inconnue au dossier aujourd’hui…
Au vu de la situation et des oeillères de notre contact chez Wave Logistics, nous prenons la décision d’écrire en direct au gérant. Espérant que celui-ci apporte son regard extérieur à la situation et à la communication complètement bloquées.
Mais ce dernier, Olivier Chetanneau, ne daignera même pas répondre à notre e-mail. Un coup d’épée dans l’eau que nous comprendrons très rapidement… C’est le conjoint de Rachida. Et bim, double paire d’oeillères pour le prix d’une !
Finalement après avoir largement insisté, je parviens à joindre Rachida Nassif de Wave Logistics par téléphone. Pas fière mais toujours bornée, elle tente de m’expliquer qu’en fait ce n’est pas une question de taux de change mais un changement de d’agent en douane… Du coup les prix ont été revus à la hausse. Elle a mal communiqué… Je suis scotchée !
Pour autant, elle persiste et elle signe, elle demande son virement à hauteur de 800 EUR par véhicule.
Nous avons prévu de récupérer nos véhicules le lendemain en Belgique et ce, depuis le Sud-Ouest et l’Ouest de la France. Clairement, quel autre choix avons-nous que de céder au chantage de Wave Logistics ? Nous n’avons plus d’autre issue…
Nous sommes fâchés et frustrés par autant de mauvaise foi de la part de Wave Logistics et la pression mise à leurs partenaires (si tant est qu’on puisse ainsi les nommer). D’abord sur l’agent maritime et ensuite sur le commissionnaire en douanes qui met le process en stand-by en nous demandant si nous avons bien payé nos « charges » dans leur intégralité. Cette blague dure depuis bien trop longtemps à présent.
Voilà l’étape où l’on ne s’est clairement pas trop embêtés car tout a été géré par Cobelair. Ainsi, ils se sont chargés d’assister pour nous au déchargement du conteneur. Bien entendu, nous aurions préféré être présents lors de cette étape-clé, mais pour les raisons précédemment expliquées, le timing était trop short.
Concrètement, nous avons dû fournir la preuve que nos véhicules étaient bien assurés ainsi qu’une copie de passeport et de la carte grise. En un rien de temps les démarches étaient finalisées… Par la même occasion, nous avons échappé au contrôle aléatoire de la douane belge qui aurait ajouté entre 200 et 600 euros à la facture. Une somme non négligeable que l’on n’est pas mécontents d’avoir économisée.
Enfin, la chose à savoir et qui nous avait échappé quand on traverse la France pour récupérer notre véhicule… Ce sont les horaires ! Et oui, heureusement que nous avions annoncé notre heure estimée d’arrivée car l’entrepôt concerné fermait à 15 heures en semaine (et n’était pas ouvert le week-end). Alors mieux vaut l’avoir en tête…
Pour nous, tout s’est bien goupillé et nous avons rallié le port depuis la gare directement en Uber. Pratique, simple et rapide. Quant au retrait sur place, un bonjour, un nom et hop nous étions en possession de nos clés pour (re)découvrir nos fidèles destriers après ces (plus ou moins) longues séparations !
Alors là, c’est la cerise sur le gâteau pour clôturer le dossier bien comme il faut ! Un sacré périple que fût le rapatriement de notre van depuis l’Amérique du Sud jusqu’en France…
Afin de documenter cet article (et parce que certaines combines financières me restent encore au travers de la gorge…), j’ai réclamé les documents aux parties prenantes.
Ronny Tesch, l’agent maritime nous a alors communiqué :
– La confirmation de booking de Hambürg Sud
– L’attestation « Documento Unico de Salida » des douanes qu’il nous a facturé 50 USD chacun (au lieu de 50 USD à deux hein)… Pour qu’en plus mon nom ne soit pas correctement orthographié et que le document de Chrys et Alex ne soit pas entièrement rempli 😅. Belle conscience professionnelle !
Hambürg Sud que j’avais contacté en douce :
– La nana m’a renvoyé vers Ronny pour obtenir la facture que je demandais… Ça ne lui a pas trop plu !
Wave Logistics nous ont quant à eux pondu :
– Quelques informations générales sur un fichier word (taille du conteneur et modèle / plaque de mon véhicule…)
– Le connaissement (ou B/L) obtenu de Ronny… Manque de bol celui-ci fait état de deux grosses erreurs : le « notify » (personne à informer à l’arrivée) ne correspond à aucun de nous… Mais à un ami voyageur français rencontré lors nos pérégrinations… Quant à la plaque de Chrys et Alex, elle comprend une erreur de lettre. Par chance, cela n’a pas été bloquant…
Et enfin, last but not least, Cobelair :
– « We did the final clearance by mouth » : ai-je bien compris que mon dédouanement s’était fait à… l’oral 🤨 ?! Plutôt efficace les mecs pour 800 euros ! On a dû payer un truc VIP bakchich sans trop le savoir…
Finalement, à combien nous est revenu le transport depuis le lieu de stockage au Chili jusqu’à la maison en France ?
📝 Frais d’émission et d’envoi de documents (poder, apostille et Chronopost) : 82,24 EUR
🚌 Prestation d’enlèvement (pick-up) entre Santiago et le port : 86,81 EUR
⛴️ Formalités douanières export et transport maritime : 1781 EUR
🛃 Frais d’arrivée en Belgique : 800 EUR
⛽ Frais de déplacement (train, hôtel, essence et péage pour l’A/R à Anvers en Belgique) : 219,55 EUR
💰 Soit un total de 2969,60 EUR (dont 5,5% soit 161 EUR rackettés pour cause de taux de change) pour le retour de notre véhicule d’Amérique du Sud jusqu’à la maison en France…
Si l’on peut se permettre quelques conseils ou remarques liés à notre expérience personnelle… On ne va pas vous dire de fuir nos interlocuteurs, simplement de garder notre histoire dans un coin de votre tête… Et surtout :
1️⃣ Définissez un unique interlocuteur pour la communication et pour les paiements. Cela vous évitera bon nombre de quiproquos et litiges de facturation. Car quand vous aurez payé le premier intermédiaire, ce n’est pas le second qui fera une remise sur sa propre part ! Et la chaine logistique est longue sur l’activité de transport… les acteurs peuvent donc vite être très nombreux.
2️⃣ Vérifiez toutes les informations dont vous disposez à plusieurs reprises. On m’a souvent répété que la confiance n’excluait pas le contrôle… Alors comparez le devis et les factures pour vous assurer qu’il n’y ait pas d’erreurs ni de doublons de facturation (avec votre co-conteneureur aussi).
3️⃣ Checkez bien la devise utilisée ainsi que le taux de change qui l’accompagne en cas de variation de celui-ci.
Vous avez à présent toutes les cartes en main pour gérer le transport de votre véhicule entre l’Amérique du Sud et la France…
Il ne nous reste donc plus qu’à vous souhaiter de belles aventures 😍 !
Voilà, c'est officiel...
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5 Comments
Super lecture !!!😂❤️
Pas de quoi motiver, une folle envie de s’expatrier, mais cela aurait pu être pire, il faut être une sacrée enragée pour s’en sortir,sans trop de dommages, bisous àtousles2 et bravo pour l’obstination.!!!! ,
C’est clair, bravo pour cette ténacité à toute épreuve !
Bonjour, merci pour votre texte, je suis dans le même cas mais les 2 combis sont encore au pérou. JE cherche une compagnie sérieuse en France pour tout effectuer.
Bonjour !
Comme nous, vous êtes de l’autre côté du continent… Je ne suis pas certaine qu’un agent en France soit le plus à même de vous aider.
Vous pouvez prendre contact avec Wave en prenant soin de ne pas vous faire flouer sur les mêmes points que nous… Ou trouver un agent local spécialisé (et de confiance) au Pérou. Si cela peut vous aider, les @picardsontheoad (sur insta) ont fait rapatrier leur véhicule depuis le Pérou jusqu’en France au Havre… Peut-être auront-ils quelques conseils avisés… même si le retour n’a pas non plus été simple !
Bon courage 🙂
Marine