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Après une nuit de sommeil dans un vrai lit, nous voilà d’attaque dès 07h40 pour une nouvelle journée. Nous allons nous attaquer à la randonnée du Pic du Midi avec notre chien N’Lou ! En ouvrant les volets ce matin, nous sommes subjugués par la beauté du paysage. Les montagnes aux alentours, l’amas de verdure et le ciel bleu sans un trait de nuage (ou d’avion d’ailleurs).
Nous profitons d’un dernier repas avec Clémence pour le petit-déjeuner avant de filer vers nos journées respectives. Elle, au travail, tandis que nous nous réjouissons déjà de la randonnée qui nous attend.
Aujourd’hui, on s’attaque à un géant… Le Pic du Midi de Bigorre. Celui-ci culmine à 2 876 mètres et il est connu pour la présence d’une grande antenne à son sommet. Il s’agit en réalité d’un relais de télévision couplé à un observatoire astronomique à son sommet. Bon ce n’est pas le point culminant des Pyrénées mais ce sera une belle ascension !
D’ailleurs le plus haut sommet des Pyrénées est situé en Espagne et c’est le pic d’Aneto (3 404 mètres d’altitude). Côté français, le plus haut sommet est le Vignemale (3 298 mètres)… Et il arrive seulement à la 16ème position des plus hauts sommets pyrénéens.
Pour rejoindre le départ de notre randonnée, nous devons rallier (encore) le sommet du Tourmalet. L’avantage c’est que la vue est tellement débouchée : on ne risque pas de se retrouver la tête dans les nuages comme hier !
Damien me la joue si bien avec son « Je le montrai bien encore à vélo tiens », que j’ai failli m’étouffer… Je me suis dit qu’on n’était pas rendus pour la rando (même si son 1h20 d’hier m’impressionne encore pour toute cette route à grimper) !
Nous nous rendons donc au Col du Tourmalet via Sainte-Marie-de-Campan (le versant que Damien avait descendu la veille). Cela nous permet de voir d’autres aspects du paysage et un nombre impressionnant de cyclistes s’adonnant à la montée. Vu le temps, ils vont être nombreux sur les routes aujourd’hui…
Au final, c’est vers 10h00 que nous arrivons en haut du col après près d’une heure et demie de route depuis Lourdes. On se trouve une place et on enfile nos sacs à dos, parés pour le départ. Il n’y a plus qu’à se faufiler sur le chemin qui part à gauche du géant et déclencher le chrono !
Les chiens y sont bien autorisés, mais en laisse… D’ailleurs, nous comprendrons vite le sens des mots « zone pastorale » au vu des troupeaux que nous croiserons plus loin !
Alors que nous démarrons notre randonnée, je suis interpellée par un papa qui s’aventure avec son bout’chou sur le même chemin que nous. Le petit Martin est attelé au vélo de son papa grâce à un « follow-me » et semble déjà bien dégourdi pour son jeune âge (4-5 ans tout au plus) !
Le papa nous demande de le prendre en photo et m’autorise à figer leurs sourires également pour mes propres souvenirs… Nous les reverrons plus loin sur le chemin de randonnée et à plusieurs reprise… et deviendrons réciproquement les uns pour les autres des photographes attitrés !
Nous avançons à notre rythme et le chemin grimpe tout tranquillement pour cette première partie. Pour le moment nous n’avons aucune vue sur le Pic, la surprise viendra plus tard. En chemin, on papote avec un papa et sa fille qui voyagent pour un long week-end prolongé en van. Ils nous demandent l’autorisation de poser avec N’Lou car leur famille leur a lancé le défi de trouver 8 animaux différents au cours de la journée.
Un peu plus loin d’ailleurs, ils trouveront leur bonheur… Improbable à nos yeux, un troupeau de lamas se dessine sur notre chemin. Serait-ce des guanacos et nous voilà de retour en Amérique du Sud ? On ne fait pas les fiers (enfin surtout moi) quand une maman lama commence à nous suivre. On comprendra juste après qu’elle cherchait à protéger (surement de N’Lou) son jeune bébé qui se reposait un peu plus loin. Cette touche d’exotisme anecdotique nous donne la pêche pour continuer notre chemin.
Soudain, au détour d’un virage, le Pic se dresse devant nous, bien reconnaissable avec sa grande antenne. La, on père la jeune fille qui dit à son père que c’est mort… Elle est découragée par la distance et le dénivelé qui se dressent devant nous ! Bon eh bien, nous on continue…
On avance jusqu’à un premier pallier qui est une maison au pied du pic, où une série de lacets démarrent pour grimper jusqu’à l’hôtellerie. Ensuite, ce sera encore plus raide jusqu’au sommet. Les randonneurs commencent à être un peu plus nombreux autour de nous, et nous nous faisons rattraper par des VTT électriques qui semblent permettre une montée très aisée à leurs cyclistes ! Bon on a aussi croisé un « vrai » cycliste qui pestait qu’il n’y avait plus rien de valeureux à grimper avec ça et que ça dénaturait tout… On l’a laissé passer et continuer de râler.
Les vues sur notre montée sont grandioses ! Elles sont aussi méritées car la montée est quand même raide (surtout sur le dernier tiers) et la chaleur n’aide pas. On croise un lac en contrebas, où des personnes bivouaquent, des parties enneigées qu’il faut escalader sans glisser (pas évident) et des panoramas superbes sur les vallées alentours.
On s’accorde une dernière pause pour boire un coup et se poser un peu les fesses par terre avant d’attaquer l’ascension finale qui nous mènera au sommet.
Enfin ! Nous y sommes après 02h30 de montée. De là-haut, nous avons accès (gratuitement, c’est important) à une sorte de petite terrasse pour observer les environs. C’est superbe. Il est aussi possible (pour 20 euros) d’accéder à une passerelle au dessus du vide et à la redescende en téléphérique. Niveau budget, nous trouvions cela cher (mais toujours moins que les 48 euros A/R par le téléphérique depuis Mongis) et sans grand intérêt. De plus, nous ne savons pas si c’était accessible avec un chien. Mais il semblait que non…
Nous profiterons donc de la vue gratuite et parfaite depuis le sommet ! Nous sommes tout en haut du Pic du Midi et nous en profitons avec notre chien… Tout cela avant de nous rassasier avec un peu d’ombre, c’était bien mérité. Et voilà qu’il est déjà temps d’attaquer la descente. C’est là que les bâtons vont m’être bien utiles pour éviter les douleurs dans les genoux. Ça marche super bien et je ne peux que remercier Chrys (des @waitandsea) pour m’avoir conseillée sur ce point. L’essai au Fitz Roy en Argentine ayant été concluant !
On s’engage dans la descente quand je finis par tilter : « Damien, on n’a pas utilisé le drone »… C’est quand même bête car en plus c’est moi qui le porte. Oui ça ne change rien au fait qu’on l’ait emmené pour rien. Juste qu’il est lourd dans mon sac ! Allez, on est encore bien haut, on le sort… On aura alors de superbes plans sur le sommet et ses environs en contrebas noyés parfois dans une petite mer de nuages.
Nous atteindrons le Tourmalet après 2 petites heures de descente en prenant soin de récupérer sur notre chemin le sac de crottes de N’Lou caché lors de la montée. C’était vraiment trop malodorant pour se le trainer tout le chemin et surtout à quelques centaines de mètres seulement du départ… Heureusement qu’il s’agissait d’une randonnée aller / retour !
Nous voilà donc repartis au volant pour près de 3h45 de route pour rallier la jolie cité. Il est 16h00 passées et nous n’avons toujours pas de lieu où dormir ce soir. Damien avait jeté un oeil sur le site HOMECAMPER et nous tentons notre chance en espérant que la demande soit acceptée. Après une petite heure, la réponse nous arrive positive… Nous avons un lieu où dormir ce soir ! Nickel.
Nous serons donc chez Lisette, qui possède un grand terrain un peu au sud de la cité. Mais pour y arriver, le GPS nous fait prendre le chemin des écoliers… A travers les vignes, chemins de ripio… C’est quand même la deuxième fois aujourd’hui qu’on nous rappelle à ce point l’Amérique du Sud… Et notre cher Picco !
Nous sommes très bien accueillis par notre hôte. Avec elle, nous faisons le tour du propriétaire avec celle-ci ainsi que des commodités auxquelles nous avons accès : une salle de bain, un frigo et un coin pour diner et faire la vaisselle au niveau de leur sous-sol. Nous voilà bien posés pour la soirée et le repas bien mérité car nous avons les crocs après cette grande journée de marche. Rien de bien folichon : des pâtes, du saucisson et du pesto ! Damien aura même droit à une bière édition du Tourmalet que je lui avais dénichée hier… De quoi trinquer pour l’apéro, quand même !
Chose improbable mais vraie, la magie d’instagram a encore frappé : je venais de publier une photo de Toulouse et Laëtitia, une nana et sa chienne berger australien avec qui j’avais échangé à plusieurs reprises, me demande quelle est notre prochaine étape. Je lui réponds donc que Toulouse était déjà il y a quelques jours et qu’on se dirigeait à présent vers Montpellier. Dommage, car elle habitait pas très loin : à Carcassonne !
Au final, le RDV est pris pour demain matin 08h30 afin de visiter la Cité de Carcassonne. Sans cette occasion, nous serions passés à côté… Nous passerons donc un peu de temps ensemble avant que nous ne décollions pour un autre rencard insta… Décidément, si j’avais su que ce réseau social nous permettrait autant de belles rencontres, je n’aurais pas tant rechigné quand mon petit-frère avait lourdement insisté pour que je lance un compte piedsetpatteslies.
Pour la petite histoire, mon frère me rabâchait « tes potes n’iront pas lire le blog ». Mais moi naïve que j’étais, je lui répondais que si. Il n’avait pas entièrement tort, un blog c’est long à lire mais nous, c’est notre journal de bord. Et il passe avant instagram et les stories, alors ici les détails croustillants sont en avant-première ! Et ouais…
Sur ce, bonne nuit ! Demain on a un réveil matinal du coup (pour une bonne cause, enfin même deux)…
Les commandes sont lancées pour notre livre
et ça se passe directement sur le site dédié :
EN QUÊTE DE LIBERTÉ
PS : Vous pouvez faire les curieux.ses en cliquant sur le lien,
ça n'engage en rien 😉
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14 Comments
Faux ! 🤣😋👍
🥰😘
Pas besoin de prendre l’avion pour découvrir de beaux paysages ,au moins vous connaîtrez votre propre pays.C’est impressionnant comme les photos sont belles, merci beaucoup car je voyage avec vous ,bisous et bonne suite.
Nous on lit les deux : blog et insta mais sur le fond, il a peut-être raison. En tous les cas, on se régale toujours. Bisous à vous trois 😘😘😘
Superbes paysages de rando et un bon bon échauffement avant le Pic Saint N’Lou… avec moins de neige 🥵
Encore un bien bel endroit….. De magnifiques photos et beaucoup de découvertes avec vous. Bisous et à plus dans le bus 🚎😊😍😍😍😍
Dis le à ton petit frère, nous les anciens on aime la lecture et insta ça suffit pas XD
Donc « FAUX »
Ah ah ah. Très joli point de vue !!!! Ça fait rêver tout ça.
🥰🥰🥰
Bonjour bien belle rando , on pense la faire avec notre chien aussi mais sur le site du Pic du midi il est écrit que les animaux sont interdits au sommet … Comment avez vous fait ?
Bonjour, les chiens sont bien autorisés à condition de monter à pied. Il existe d’ailleurs une pancarte en bas précisant que le chien doit être en laisse aux abords des troupeaux. Le sommet « interdit au chien » est la partie « touristique » au sommet du téléphérique qui n’est accessible que par le téléphérique pour notamment avoir le point de vue de « l’avancée » en verre. Néanmoins à pied c’est grandiose, gratuit et accessible sans soucis avec nos loulous 🙂
Bonjour je ne trouve pas le départ sur visorando 😉
Bonjour Kevin, nous n’utilisons pas du tout cette application mais le départ est presque “aux pieds de la statue du géant à vélo”. À gauche du restaurant de memoire on emprunte le chemin pour la grimpette 🙂
[…] Pic du Midi de Bigorre. Durée : 4h20, Distance : 14km, Dénivelé : 800m, Niveau : moyen (dernière partie dans les éboulis difficile). Une passerelle est accessible aux randonneurs qui montent mais après celle-ci les chiens ne sont pas admis sur le site […]
Merci pour le Ping ! Plein de bonnes infos pour visiter les Pyrénées avec son Loulou et s’assurer de belles randos 🥰