France | Lourdes & Gavarnie

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On se dirige vers les Pyrénées !

Bien que l’on ait eu un appart bien tranquille au cœur de Toulouse, je n’ai pas réussi à trouver le sommeil rapidement… Contrairement à mes deux autres compagnons dont les ronflements s’alternaient… Autant vous dire que le réveil de 07h15 est très dur !

Mais pourquoi se lever aussi tôt ? Simplement parce que nous reprenons la route ce matin ! Et pas pour n’importe où… Notre première étape sera de se rendre au lieu saint par excellence… Là où le pèlerin est roi ! Vous l’avez ? Non c’est pas Saint-Jacques de Compostelle… Et SVP ne prononcez pas ce nom trop fort, ça pourrait donner des idées à Marine. Et N’Lou par la même occasion qui s’allie toujours à elle…

Du coup on se rend à Lourdes ! Non pas que l’on ait envie de remplir nos bidons d’eau bénite, mais plutôt pour retrouver Sylvain et Clémence, des voyageurs rencontrés en janvier 2020 à Rio de Janeiro lors d’une randonnée. Ça envoie non ?

Deux potes d’enfance avec nous avions bien sympathisé et l’opportunité était trop belle pour les louper ! Un petit-déj sur le pouce et c’est parti pour 3h de route toujours avec la même ligne de conduite : pas d’autoroutes…

Destination Lourdes via Auch et Tarbes

Tandis que Marine se met à jour sur les réseaux sociaux, je prends le volant… Une route pas vraiment intéressante mais qui me permet de rouler pour la première fois dans les départements du Gers et des Hautes-Pyrénées ! La seule chose sympa est de voir la chaîne de montagnes se dessiner au fur et à mesure de notre avancée. Bon, on doit avouer qu’on a aussi été surpris par la jolie forteresse sur les hauteurs de la ville d’Auch !

Sans encombres, nous arrivons finalement à 11h30 à Lourdes. Et alors là, c’est dingue. On ne s’attendait pas à cela. Cette ville est vraiment un monde à part, elle est presque entièrement dédiée à la religion ! Il y a des magasins partout… Des médailles, des cierges, des vierges, des sandales… On y vend de tout !

A la découverte de la ville miraculeuse

Mais d’ailleurs, pourquoi ce lieu est-il si culte ? Eh bien, c’est l’histoire de Bernadette Soubirous, 14 ans, qui affirme qu’en 1858, la Vierge Marie lui serait apparue devant la fameuse grotte Massabielle (aussi appelée « Grotte de Lourdes »). Elle aurait d’ailleurs assisté à 18 apparitions entre le 11 février et le 16 juillet 1858 (aujourd’hui était donc une date clé).

Au cours d’une des apparitions, Bernadette a creusé le sol pour y prendre de l’eau. L’eau de cette source est rapidement réputée miraculeuse et il commence à être question de guérisons. C’est pourquoi l’eau de Lourdes est célèbre et qu’à cet endroit se rassemblent des milliers de pèlerins pour se recueillir, boire de l’eau ou même se baigner dans la source.

Bon il faut aussi dire que ça fait bien vivre aussi cette petite bourgade 13 000 habitants ! Les complexes hôteliers y sont nombreux et les vendeurs de cubi d’eau miraculeuse aussi… D’ailleurs ça ressemble étrangement à de l’eau déminéralisée pour le fer à repasser.

Place à une rapide visite de la ville et du Sanctuaire où nous nous sommes relayés pour aller aux toilettes et surveiller N’Lou ! Alors qu’il est le plus « blessé » de nous trois, l’entrée aux animaux est interdite et l’on ne pourra pas vous témoigner des miracles de l’eau sur sa peau. Après tout les vétos ont dit pas de baignade… Mais ils n’avaient surement pas en tête que l’on se rendrait à Lourdes !

Retrouvailles entre voyageurs

Il est finalement temps pour nous de rejoindre Clémence à la pharmacie où elle bosse et Sylvain un peu plus tard pour un pique-nique improvisé près du parc de L’You (nom étrange mais sans faute de frappe). C’est en remontant la ville que nous remarquons le passage d’une ville de pèlerinage à une ville tout à fait normale… Par là, j’entends que les magasins de vierges et de cierges sont rapidement remplacés par des bars et des magasins type « cache-cache » !

Les retrouvailles sont chaleureuses et nous avons plein de choses à nous raconter. Car ces deux-là ont finalement fait à quelques choses près les mêmes destinations que nous en Patagonie notamment ! Mais en plus rapide car ils se déplaçaient alors en avion !

Un petit café en terrasse pour ponctuer notre visite. Clémence nous propose de nous accueillir si toutefois nous repassions dans les environs avec un potentiel changement de programme.

Le reste de l’aprèm ne sera pas Pinder !

Nous filons maintenant vers les hauts sommets avec au programme une randonnée ! Celle du Cirque de Gavarnie située à un peu moins d’une heure de Lourdes. Une petite randonnée d’une dizaine de kilomètres avec peu de dénivelé mais qui nous permettra de remettre le pied à l’étrier dans ce domaine laissé de côté depuis notre aventure sud-américaine…

Et par chance le temps s’est complètement dégagé en montant tranquillement en altitude ! Nous atteignons donc la ville de Gavarnie sous un soleil éclatant ! Il s’agit là d’un lieu très touristique dans les Pyrénées, en témoigne l’immense parking obligatoire et payant même dimanche et jours fériés pour un montant forfaitaire de 5 euros les 24h… D’ailleurs, pas d’immatriculation sur le ticket, Marine à déjà une idée derrière la tête… Oui oui, vous avez bien deviné. Elle a réussi à revendre notre ticket moitié prix à l’issu de notre visite. Business is business !

Le cirque de Gavarnie avec son chien, c’est possible !

On a eu un petit coup de stress en voiture quand Marine s’est aperçu que les Pyrénées étaient globalement accessibles avec son chien, avec un bémol pour le cirque de Gavarnie. Ce serait bien notre veine d’être montés si haut et de louper la randonnée ! Mais non, c’est bon, ils sont tolérés en laisse jusqu’au très joli panorama de l’Hôtellerie du Cirque. Ainsi seuls les derniers 800 mètres ne nous seront pas accessibles.

Ce dernier tronçon de parcours mène d’ailleurs à la plus haute cascade de France métropolitaine avec une chute de 423 mètres. Tant pis, le panorama reste exceptionnel tout comme la marche qui est plutôt agréable malgré les nombreux randonneurs ! L’été est bien présent… On immortalise quelques clichés pour la fin de notre montée et hop il est déjà temps de redescendre !

Où dormirons-nous ce soir ?

Bien que nous avons un HomeCamper déjà prévu, nous avons une autre idée en tête : voir si le camping au pied du cirque de Gavarnie aurait encore un peu de place et accepterait un chien ! Double réponse positive… Avec sa vue imprenable sur la cascade et pour 18 euros, c’est vendu, nous aurons un emplacement de rêve ! Entre temps nous avions pris soin d’informer et d’annuler notre HomeCamper (sans frais).

Ce campement nous permet (ou plutôt me permet) d’être au plus près du fabuleux col du Tourmalet qui est au menu de demain. Un col qui résonne en moi comme un rêve depuis que mon papa s’était offert à l’époque le fameux Peugeot édition spéciale Col du Tourmalet… Bien entendu à l’effigie de cette montée mythique du Tour de France !

Une fois la tente montée, nous filons au village faire quelques courses et notamment se choper un saucisson artisanal et un morceau de fromage de vache bien local en guise de repas, qui fera parfaitement le complément de notre plâtrée de riz-pesto !

Le brume tombe sur les sommets pendant le dîner et le froid s’installe. En témoigne la petite fumée qui sort de nos bouches à chaque mot prononcé. Vite dans la tente pour se confiner et profiter de se mettre à jour sur le blog !

A demain pour vous raconter mes douleurs dans les cols !