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La nuit a été fraîche mais hyper reposante ! La tente est devenue un vrai petit cocon où mes nuits sont décidément parfaites ! Même si mes deux partenaires de tente ont ronflé pendant la nuit. Il faudrait que je vois si Marine est d’accord pour dormir dans notre jardin de temps en temps ! Même si c’est en pente…
La brume qui s’est installée la veille est encore bien présente à l’ouverture de la tente. On la verra se lever tranquillement pour dégager le Cirque de Gavarnie toujours aussi splendide en toile de fond. Nous voilà repartis en pliage de tente… Et ce matin notre maison est encore bien mouillée ! Ça faisait longtemps !
Allez, deux petits cafés pour me réchauffer avant la grosse matinée qui m’attend ! J’ai pour objectif gravir le sommet du Tourmalet côté Luz-Saint-Sauveur et d’enchaîner ensuite avec le col d’Aspin par Sainte-Marie-de-Campan. Et pour ça, le départ se fera directement du camping.
Quant à Marine, elle fera ce qu’elle fait parfaitement depuis notre rencontre : la supportrice, l’intendante et la photographe par excellence. Mais elle devra aussi gérer son timing pour ne pas me louper aux sommets car elle a 3 appels boulot prévus dans la journée… Et oui, son avenir n’est toujours pas figé !
C’est donc un peu avant 10h00 que s’enclenchent mes cales automatiques dans les pédales… C’est à présent parti pour environ 80 km montagneux !
Ma première descente, à pic, me permet d’atteindre Luz-Saint-Sauveur sans trop de difficulté. J’ai rencontré lors de celle-ci un véritable acrobate à vélo ! Il a descendu la route pendant près de quinze kilomètres… Avec les mains dans le dos ! Le tout en enchaînant les virages sans reposer celles-ci sur le guidon. Ce mec était vraiment impressionnant, et c’en était limite déstabilisant !
En arrivant dans la ville, je vois Marine se garer sur un parking pour son premier entretien tandis que j’ai toujours les yeux rivés sur mon acrobate… A tel point que j’en oublie de tourner pour prendre la direction du Tourmalet ! Je m’en aperçois assez rapidement et je fais demi-tour pour voir se dresser devant moi la rampe de lancement du col !
Les premiers kilomètres sur cette voie large sont assez déstabilisants. Cela « écrase la pente » et m’emmène vers une allure qui n’est pas la mienne, ce qui a pour résultat de m’essouffler assez vite. Le premier virage me permet d’adapter mon rythme et enfin profiter avec un souffle qui revient !
Je rattrape mes premiers cyclistes dont un vélo électrique… Et franchement, ça, c’est déjà une belle victoire ! Il y a peu de vélos sur les routes du tour mais sans doute que le ciel un peut couvert a pu en décourager plus d’un ! Il ne restera donc que les plus fous…
Les virage s’enchainent et je me sens bien ! Les jambes sont plutôt légères et tournent comme je le souhaite ! Ça donne du 80 tours par minute en 34×30 pour les amateurs de chiffres 😉 ! L’avantage c’est que la route est relativement belle. C’est surement lié aux récents passages du Tour de France. Le dernier datant de l’année dernière !
J’arrive rapidement dans les 5 derniers kilomètres et toujours pas de Marine… Qu’est-ce qu’elle fait ? On avait pourtant échangé quelques textos et je la savais en route. Mince, elle serait bien capable de louper mon arrivée et m’obligerait à recommencer pour faire sa photo finish 😅 !
Les derniers kilomètres sont costauds mais je ne me déstabilise pas du tout et me mets en danseuse pour varier les rythmes et ne pas m’endormir sur la selle ! Les nuages commencent à embaumer le sommet… On va bientôt arriver dans une zone complètement brumeuse.
Marine me rattrape (enfin) à grands coups de klaxon ! Je suis rasssuré et je peux enfin en finir avec ce géant ! Elle m’expliquera après qu’elle m’attendait au détour d’une piste alternative : la voie Laurent Fignon. Il s’agit d’une voie cyclable exclusivement réservée aux cyclistes mais qui était fermée ce jour, ce qu’elle n’avait pas vu. Elle a eu la présence d’esprit de continuer à grimper en ne me voyant pas et elle a bien fait. Il s’en est fallu de peu !
Mais d’abord, c’est quoi un col hors catégorie ? Il s’agit d’un terme français utilisé dans le cadre des courses cyclistes (et notamment le Tour de France) pour désigner une ascension extrêmement difficile par sa longueur et sa pente.
La plupart des ascensions sont désignées de la catégorie 1 (la plus dure) à la catégorie 4 (la plus facile). Une montée plus difficile qu’une catégorie 1 est désignée hors catégorie. Le terme était initialement utilisé pour les routes de montagne que les voitures ne pouvaient pas emprunter… Ça en dit long sur le type de grimpette !
C’est en 01h20 que j’atteins finalement le sommet ! Je suis content de mes sensations et surtout ébahi par la vue qui m’a accompagné durant toute l’ascension ! Je me prête à la pose devant le Géant… Cette statue de pierre surdimensionnée est souvent surnommée Octave en hommage à Octave Lapize, le premier coureur à franchir le col du Tourmalet sur le Tour en 1910 !
Une polaire et c’est reparti pour la descente de l’autre côté du col en direction de Sainte-Marie-de-Campan !
* Je parle des cols hein !
Marine me propose de pique-niquer en bas du col mais je me suis déjà projeté sur ma future destination : le col d’Aspin. Du coup, on attendra là-haut pour déjeuner, même si je la soupçonne d’avoir déjà attaqué en douce… Le col d’Aspin sera plus court (13 km) mais tout aussi redouté dans les deux derniers kilomètres !
Je me me rationne quand même a Saint-Marie-de-Campan : un cookie, un coca, un bisou et c’est déjà reparti ! Je choppe au passage un peloton d’espagnols qui attaquent le col de bon train mais je ne suis pas décidé à les lâcher quitte à craquer dans les forts pourcentages !
Bon le combat a été de courte durée et ils ont tous mis le clignotant à droite pour une pause après 3 bornes. Pas de raison particulière… sinon la peur de mes gros mollets… Je vais donc la finir solo encore une fois. Enfin j’ai tout de même mon directeur sportif et son assistant sur le dos à m’encourager. L’ambiance est comme celle d’un contre la montre en montée ! Je vais avoir de magnifiques clichés pour mon compte STRAVA !
Le dernier kilomètre arrive vite et je savoure les derniers efforts de la journée avec une petite accélération en fin de côte ! 25 minutes en selle qui me mettent à la première place en terme de temps sur la journée (classement STRAVA). Bon, je verrai plus tard qu’une team est passée par là vers 18h juste pour me faire reculer à la sixième place !
Je vois les yeux de mes compères scintiller à mon arrivée. Ils sont fiers je n’en doute pas… Mais le haut du dernier col veut aussi dire pique-nique ! Assis sur l’herbe, on profite de la vue en contrebas sur le village d’Arreau (sur l’autre versant) tout en savourant nos sandwiches et observer les autres vélos qui en finissent…
Puis Marine prend les devants dans la descente et moi je la suis de loin, les mains à l’intérieur du guidon à toute barzingue ! Un vrai régal, mieux que le dessert… Je termine finalement le circuit en 3h10 et 83 kilomètres au compteur, content !
Il est 15h00 lorsque Marine entame un nouvel échange téléphonique, tandis que j’en profite pour faire un gros rangement dans la voiture… ce qui ne lui fait pas de mal. L’idée est de remettre un peu d’ordre dans les affaires pour y voir plus clair par la suite et virer la tonne de poils de chien qui se glissent partout (la gant MAPPA est l’objet parfait pour cela).
Nous retournons ce soir sur Lourdes afin de dîner avec Clémence, notre amie voyageuse rencontrée à Rio de Janeiro en janvier 2020. Elle nous a invité à dormir chez elle après un diner en compagnie de Sylvain, son acolyte de voyage que nous avions aussi rencontré à Rio !
Nous en profiterons pour faire un brin de courses avant de les retrouver. Marine tenait aussi à voir la grotte de Bernadette de ses propres yeux qu’elle n’avait pas observée après sa visite du sanctuaire de la veille. Je la dépose donc et l’attends en jouant avec la police municipale qui essaie de me déloger vers des parkings payants ! C’est bon elle a pu voir la grotte et la source… qui s’avère en réalité être un système de boutons poussoirs très proche de ce que l’on trouverait dans des toilettes publiques…
Il est déjà 18h00 et nous n’allons pas tarder à nos compagnons pour la soirée. Mais avant ça, un dernier entretien téléphonique a lieu pour Marine. Cela fait, on peut enfin filer dans le petit village de Clémence au nord de Lourdes qui nous amène dans l’arrière-pays ! Et nous ne sommes pas déçus !
Sa maison nous offre un panorama de dingues et un coucher de soleil magnifique sur les Pyrénées ! Je suis tombé sous le charme de la région… Un petit repas à la bonne franquette viendra terminer la soirée parfaitement bien ! Le tout en feuilletant l’album photos de leur voyage en Amérique du Sud (nous sommes même dedans).
Nous finirons la soirée pleine d’anecdotes et avec une bonne dose de rire avant de filer nous reposer pour une bonne nuit réparatrice ! La journée de demain risque encore de nous en mettre plein les pattes et les mirettes… On n’en dit pas plus, ce sera surprise !
Bonne nuit !
3 Comments
Super Damien, tu es vraiment très sportif ,il faut le faire, que le paysage est beau, merci pour toutes ces bonnes nouvelles bisous bisous 😘
Bel exploit pour Damien, et pour les deux supporters….. bisous à vous trois 😜❤️❤️❤️❤️❤️
[…] Pour rejoindre le départ de notre randonnée, nous devons rallier (encore) le sommet du Tourmalet. L’avantage c’est que la vue est tellement débouchée : on ne risque pas de se retrouver la tête dans les nuages comme hier ! […]