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Et non, il a bien sonné le bougre ! Pas un matin sans que Damien ne l’oublie. Et voilà comment en ce dimanche matin 28/06/2020, on n’a même pas le droit à une petite grasse-mat !
« Marine, ouhouh, il est temps de te réveiller«
« SLURP SLURP«
Décidément, on ne peut pas dormir tranquille sous cette tente ! Bon bah c’est reparti alors. Repliage du camp et nous voilà bientôt opérationnels pour de nouvelles aventures. Mais avant cela, un arrêt au stand s’impose pour nous restaurer.
La boulangerie du village, assaillie d’étrangers tentant de comprendre ce qu’est une chocolatine, nous sera salvatrice ! En plus on pourra même y récupérer des sandwiches pour le repas du midi. Etant donné que nous sommes dimanche, on préfère jouer la carte de la sécurité et assurer nos arrières avec un repas tout prêt !
Nous filons en direction du Sud avec la volonté de nous arrêter ce soir à Biarritz bien que nous ne sachions pas encore où. Cela devrait nous faire une soixantaine de kilomètres à parcourir : étape classique !
On rattrape très vite la Vélodyssée pour de longues lignes droites en superbe état entre Moliets et Capbreton. On croise d’ailleurs de nombreux cyclistes, marcheurs, coureurs… Mais je reste assez étonnée du peu de personnes qui répondent à mes bonjours. Damien me dit qu’ils sont dans l’effort. Alors pour certains je veux bien y croire et perdre son souffle c’est relou. Pour les autres par contre y’a quand même quelques belles têtes de lard !
D’ailleurs c’était assez marrant à un moment, alors que je me disais que je ferai bien un ratio de personnes aimables / personnes croisées… Nous avons vu une famille arriver en face de nous et je pense qu’ils avaient la même idée en tête en lançant un grand bonjour tous en coeur avec les sourires qui allaient bien ! C’est quand même vachement plus agréable.
Finalement, après avoir traversé Vieux-Boucau-les-Bains et Hossegor (d’ailleurs bien prononcer HO-SSE-GOR et non HOSGOR), nous arrivons à destination. 29,9 kilomètres au compteur. C’est bien pour la matinée ! Quelques gouttes tombent mais ce n’est qu’un léger crachin qui ne perdurera pas. Alors à table, on a les crocs !
Alors que nous étions posés pour le déjeuner, j’en ai profité pour appeler les campings à destination afin de pré-réserver un emplacement pour ce soir. Mais ça tourne vite au vinaigre cette affaire. Sur 6 campings les résultats sont les suivants : 3 nous ont refusé directement car chiens non acceptés. 1 nous a refusé car pas de place pour les tentes, il ne fait que mobil-home… Et les deux autres nous proposaient un tarif défiant toute concurrence…
« 39 euros la nuit ? Hum… C’est possible d’avoir la composante du tarif svp, car hier soir en toute transparence on a payé 9,70€ alors il y a un écart…« . Ah oui, d’accord, camping 4 étoiles… Et en effet, je n’avais pas pensé aux tournois de pétanque, au parc aquatique ou encore aux cours d’aérobic que l’on n’utilisera pas. Mais le tarif de base c’est 31€ pour deux adultes à quoi s’ajoutent 6€ de chien et les taxes de séjour. Bon bah merci et bonne journée.
« Damiiiiieeeeen, ça puduku pour ce soir« . Et alors là, on a eu un regard un peu dépité et « On file jusque Hendaye du coup et on finit ce soir ?« . Parce que sincèrement mettre 40 balles pour un coin d’herbe où poser notre tente, c’est clairement abusé. Déjà 20 euros pour cela ça nous parait cher, mais alors là. On refuse catégoriquement tous les deux !
Damien envoie un message à une amie d’enfance à lui dont les parents ont une maison de vacances dans le coin afin de savoir si on pourrait éventuellement y passer pour planter notre tente. On verra bien. Hier, nous avions déjà tenté les démarches chez l’habitant (warm shower, home camper et groupes Facebook) mais en vain.
Donc pour s’en tenir à notre ligne de conduite, pas d’autre choix que d’avancer davantage ce soir, ajoutant ainsi 30 kilomètres supplémentaires à notre périple du jour. Et des kilomètres bien dénivelés. On se préserve donc en roulant à bon rythme mais en en gardant sous la pédale pour ce soir. Et à Biarritz, on appellera un camping sur Hendaye avec qui je suis déjà en contact via Facebook. En attentdant, on continue de rouler.
4 kilomètres avant d’entrer dans Bayonne, nous trouvons enfin les toilettes que j’attendais depuis un bon moment, ainsi que de l’eau fraiche pour remplir nos gourdes. C’est à ce même moment que Mariane, l’amie de Damien le rappelle pour lui dire qu’il n’y a pas de soucis et que l’on peut bien filer chez ses parents. Elle se charge de les appeler pour les informer. Nous devrions même avoir un accès à l’eau depuis l’extérieur pour faire une toilette de chat. Trop bien !
Mais mieux encore ! Elle rappelle quelques minutes plus tard pour nous dire que, finalement, des clés vont nous être données. Ainsi, nous pourrons rentrer dans la maison, profiter du confort, prendre une douche et même faire une machine. C’est un cadeau. Et nous voilà rassurés de ne pas avoir à faire une étape de 90 kms improvisée finalement.
On en profite alors pour rappeler Anne-Sophie, une amie Instagram (oui encore) alias @labox_unykas. Elle vit sur Biarritz et ce sera l’occasion pour nous de passer la voir et prendre un verre. On se donne donc RDV d’ici une heure en haut de la « côte des basques ». J’aurais alors dû me douter que ça aller grimper vu le nom !
Il nous reste donc 13 kilomètres à parcourir et pour cela nous traversons Bayonne (où nous reviendrons), Anglet et finalement Biarritz. Ces trois villes forment le B.A.B (bien prononcer toutes les lettres et ne pas dire « BAB » comme dans Kébab hein) ! Donc B.A.B pour Bayonne – Anglet – Biarritz, le triangle de l’agglomération bayonnaise.
On rejoint enfin Biarritz donc et nous voilà lancé dans le dernier kilomètre avec une montée sévère, bien raide et plutôt longue. Mais la vue nous récompense très rapidement ! Waou c’est dingue. Le lieu est magnifique. Déjà les maisons typiques du coin : de belles bâtisses traditionnelles aux façades et aux colombages blancs, rouges et verts. Et ensuite, la vue sur la plage en contrebas, la chaîne des Pyrénées au loin et la côte espagnole !
Nous voilà au point de RDV dans le département des Pyrénées-atlantiques (64) avec 64 km au compteur, ne serait-ce pas un signe ?
Finalement, alors que nous pensions arriver les premiers, Anne-Sophie est déjà là en terrasse et a la table avec la meilleure vue, c’est incontestable ! Parfait… Nous passerons une bonne heure avec elle à échanger encore sur les voyages et péripéties des uns et des autres. Car nous l’avions connu via son livre « Les coulisses d’un voyage au long cours » que nous avions acheté avant notre départ en Amérique du Sud ! Une belle rencontre à nouveau et un chouette moment de partages.
Après avoir déniché une supérette ouverte en ce dimanche après-midi, on en profite pour racheter quelques croquettes pour N’Lou et prévoir à manger pour ce soir et demain midi ! Une fois les emplettes faites et les sacoches bien chargées, nous sommes prêts à nous finir sur un bon dénivelé de fin de journée.
Et il sera terrible ! D’entrée de jeu, une sacrée côte ne nous loupe pas. Elle ne faisait « que » 540 mètres d’après notre application STRAVA mais mon Dieu, quelle plaie ! J’ai cru que j’allais poser pied à terre tellement il fallait appuyer sur les pédales. Mais non, c’est hors de question ! Autant dire qu’après ces 8 derniers kilomètres nous étions rincés et bien contents d’arriver. J’appréhende déjà la côte retour de demain que nous allons nous manger pour retourner sur Biarritz parce qu’on est bien au find fond des montagnes à Bassussarry où nous logerons ce soir !
Nous prenons finalement possession des lieux autour de 19h00 et l’on ne chôme pas : douches, machine à laver, préparation du diner et de la salade de pâtes pour demain midi. Ça fait bizarre de retrouver le confort d’une maison et c’est loin d’être désagréable… Pour le diner c’est le traditionnel repas riz, pesto rouge et chair à saucisse. Quant au dessert, on s’essaie au gâteau basque : un à la crème et l’autre à la confiture de cerise… Ma foi très bons !
Puis pour finir la soirée, N’Lou aura droit à une longue séance de papouilles. Je me suis aperçue que les épillets font des dégâts sur mon chien… Il s’agit d’un petit végétal issu d’une plante très présente sur la côte qui s’accroche au poil du chien avant de rentrer sous la peau, dans les narines, les oreilles, ou entre les pattes. Cette cochonnerie se faufile sous la peau et peut créer des bobos bien moches.
J’avais clairement sous-estimé les méfaits de cette plante et certaines étaient encore plantées dans la peau de N’Lou. D’ailleurs, l’un d’eux a pu être tiré à temps avant qu’il ne s’infiltre… D’autres ont créés de petites plaies (4-5) et un dernier a carrément créé une boule sous la peau. Après appel à une amie, elle m’a conseillé de tout bien désinfecter et de suivre de près l’évolution de ses bobos… Et surtout l’empêcher de se lécher… Pauvre crapaud !
C’est décidé, demain nous filons sur Hendaye pour un aller-retour depuis Bassussarry ! Et comme cela nous l’a été proposé si gentiment : nous reviendrons dormir à la maison demain soir. Autant dire qu’on risque de lâcher du leste pour la dernière étape… Une soixantaine de kilomètres aller-retour devrait-elle faire. Et ce sera la partie la plus corsée du périple. Youhou !
Alors, une bonne nuit de sommeil va être nécessaire pour nous donner les dernières forces pour ces coups de pédale…
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3 Comments
Oh le pauvre N’Lou! Qu’est ce que c’est cette cochonnerie ?
Une très très grosse cochonnerie qu’on a pas chez nous à priori…. ou pas dans les memes proportions 😖
Bonne journée encore et beaucoup de kms . Profitez bien de la maison et du repos bien mérité. J’espère que les petits soucis de N’lou vont partir assez vite . BISOUS