Contenu de l'article
À journée exceptionnelle, blog exceptionnel ! On reprend directement à minuit en ce vendredi 26 juin 2020… Depuis notre tente, nous avons la tête comme une pastèque au milieu du Pyla Camping ! Les jeunes qui ont investi le mobil-home d’en face n’en ont visiblement que faire du voisinage et c’est l’anarchie.
Pour rappel, hier, après déjà 1h30 de musique de singes et d’insultes d’oiseaux les uns envers les autres, j’étais allée vers 20h donner le topo aux 4 jeunes. Nous sommes en face, là pour nous reposer donc nous ne souhaitons pas que ce soit la grosse bringue.
21h50, en allant promener N’Lou, je leur ai rappelé qu’il était bientôt 22h00 et que cela rimait avec le silence, donc la musique ce serait en intérieur. Pareil s’ils souhaitaient fumer c’était leur trip mais que nous n’avions pas à en subir leur fumée. Un jeune m’a alors dit « ah ouais pour la beuh ». Ouais voilà c’est ça pour la beuh mon grand (yeux au ciel) !
Manifestement, pas grand intérêt de parler avec eux… Mais le mieux, c’est quand on a vu débarquer les 7 autres avec oreillers sous les bras et packs de bières… Là j’ai définitivement dit à Damien que l’on n’avait vraiment pas choisi le bon emplacement. On aurait été mieux au pied de la dune ! Je suis cependant étonnée que les voisins ne se manifestent pas. Ont-ils sérieusement peur d’une bande de jeunes ?
A minuit passé, Damien s’en mêle, lui qui aime se reposer… Pour ce soir ça semble compromis. En filant aux toilettes, il leur redit que s’ils souhaitent faire la fête, ils montent en haut de la dune mais arrêtent de nous gaver. « Pardon m’sieur » ! Il précise qu’on a 30 piges et que là on voudrait se reposer. Visiblement ça ne semble pas leur réussir plus que ça.
J’y retourne encore une fois quelques minutes plus tard, excédée, en culotte / t-shirt… Après tout ils n’ont tellement plus les yeux en face des trous qu’ils ne calculeront rien. En plus ils sont tous en boxer là-dedans aussi ! Maintenant c’en est trop, s’ils ne se calment pas, j’appelle les flics ! Je suis rentrée dans leur mobil-home pour leur dire ça et de retour dans la tente, j’avais le tee-shirt qui puait le pétard ! Ils ont dit « putain » et on les a entendu vider tout leur verre dans le coffre de leur voiture avant de redevenir calme un instant.
Bien entendu, ça n’a pas duré ! En plus de leur fumette, de leur musique à balle, on a aussi vent de toutes leurs conversations. En bref ça donne que (certains prénoms ont été changées pour maintenir l’intimité de ces pépites) :
Théo a couché avec Mallory, et c’est trop abusé car Brenda, la copine de Théo en vrai tenait trop à lui. Mais comme il lui a dit que ce n’était pas vrai, bien qu’elle ait lu ses textos, bah elle pense ne pas se venger parce que sinon il va croire qu’elle tient plus à lui. Par contre Mallory va passer un sale quart d’heure ! Mais qu’elle, elle avait vomi du coup tellement elle était dég et la dernière fois elle avait trop pleuré quoi.
Bon là Damien est intervenu pour lui dire qu’on s’en bâtait les steaks de ses histoires de c** et qu’elle aille raconter ça à ses copines en haut de la dune. Réponse : « ah bah ouais on va faire ça » ! Du coup il en a profité pour leur remettre un coup de pression et leur dire à tous que maintenant ils dégageaient sur la dune et qu’ils arrêtent d’emmerder tout le monde. Ça a fini de leur allumer une lumière là-haut et ils sont partis… Jusqu’à 03h du matin !
Et là ils n’étaient vraiment plus drôles. La Brenda était historique et ressassait encore la même histoire en chialant au téléphone en haut-parleur avec Dylan. Et les autres parlaient d’un braquage, qu’à priori Johnny était démasqué, tandis que les derniers gueulaient au milieu de l’allée… Sérieusement ! On était si barrés à 18 piges ? J’en doute.
Je suis donc retournée les voir en leur demandant s’ils se foutaient de nous. Pétards à la bouche dans le mobil-home, j’ai immortalisé quelques clichés souvenirs avant de composer le 17 sous leurs yeux. Comme la dernière fois, gros moment de solitude avec la police « ah mais Madame, vous êtes à Bordeaux là, je ne peux pas vous aider… ». « Eh bien il va falloir parce que là j’ai des personnes sous l’emprise d’alcool et de stupéfiants devant moi qui ne comprennent rien et qui commencent à être particulièrement désagréables ».
Elle a fini par réussir à me mettre en relation avec la police d’Arcachon, et entre temps nous étions revenus sur notre emplacement avec Damien. Le monsieur au téléphone a fini par comprendre que ça devenait du grand n’importe quoi. Les jeunes venaient sur notre emplacement, mais n’étaient pas bien méchants car quand je leur demandais d’en sortir ils reculaient. Et ils voulaient à présent discuter. Qu’appeler la police ne servait à rien. Damien leur a dit que c’était trop tard. Qu’ils allaient assumer leurs conneries. Qu’on avait assez perdu de temps avec eux et qu’il était 03h30.
Le policier me dit « rentrez à l’intérieur madame déjà ». « Allô, je répète, je suis en tente, ils sont sur mon emplacement et maintenant disent à mon conjoint de venir régler ça avec eux s’il a des couilles » ! « Ok Madame, déclinez votre identité s’il vous plait, on va envoyer une brigade ». « Ils sont tous devant moi, donc merci mais je ne vais pas donner mon nom et mon adresse maintenant ». « Ok on arrive ».
J’ai donc laissé un message dans la foulée sur le répondeur du camping pour expliquer la situation, que nous avions pris contact avec la police et que je serai demain première heure à la réception. Entre temps, un jeune est venu essayer de se tirer d’affaire en disant que ce sont ses copains, mais pas lui, qu’il n’y ait pour rien. Damien lui a dit de laisser tomber, qu’ils étaient tous dans le même panier et qu’il gérerait cela avec les flics.
15 minutes plus tard, j’aperçois une lampe torche dans les allées et je vais à la rencontre de la police. 4 brigadiers sont là en gilet par balle. Ok ! Je leur explique la situation et leur montre le mobil-home des jeunes. Ce que l’on entend alors « Bonsoir c’est la police, bon déjà les joints vous dégagez ça, et on va prendre toutes vos identités ». Puis après avoir relevé 7 identités (on ne sait pas où sont les 4 autres), ils sont repartis en leur disant « Que l’on ne revienne pas demain soir ». J’ai alors demandé ce qui allait se passer à présent et le policier m’a répondu « on a leurs identités, ils vont aller se coucher et ne plus faire les malins ».
Euh ouais ok ! Dans la foulée le propriétaire de la voiture est sorti avec un autre en disant que ça le saoulait. Et l’autre lui a répondu « et tu veux faire quoi ? Leur rouler dessus avec leur tente ? Ça ne sert à rien, ils sont plus vieux ». Ouais enfin ça ne veut pas dire qu’on est invincibles hein, on n’a pas une peau de dinosaure… Bref, après avoir encore fichu le bazar pendant un moment, le silence est revenu et la fatigue nous a rattrapés !
08h00… Le réveil est difficile ! Y’en a qu’un qui n’a pas bougé de la soirée / nuit, c’est N’Lou bien crevé par ses montées de dunes… On range tout notre campement dans le silence. Des gens passent et expriment que ce sont ces jeunes-là qui ont réveillé le camping toute la nuit. Ah je ne suis pas dingue. Mais quand même personne n’a osé faire ni dire quoi que ce soit. On s’est sentis bien seuls ! Je me pointe à la réception une fois nos affaires rangées, mais il faudra attendre 09h00 son ouverture !
Devant moi, une nana qui exprime que c’était tellement bien qu’elle voudrait passer une nouvelle nuit ! Ah bonjour, eh bien moi c’est l’inverse… « Ah c’est vous qui avez laissé un message vocal cette nuit ? ». En effet, donc je vais vous réexpliquer la situation. Je conte alors le déroulé de la nuit, les 11 personnes… Elle est choquée car elle n’avait qu’une réservation pour 4 personnes dans ce mobil-home…
Elle me dit qu’ils vont partir ce matin. Je dis que non, seulement demain d’après les infos que j’ai capté de la police. Elle me dit qu’elle est décisionnaire et qu’elle va les faire partir ce matin, qu’ils ne resteront pas une nuit de plus ! Ok très bien. Je poursuis donc en lui exprimant que l’on n’a pas dormi la nuit pour gérer ces boulets et que même l’intervention de la police n’a quère aidé. En conséquence, je souhaite un remboursement de notre nuit.
Et d’un seul coup, elle change de visage. Ah mais non mais ce n’est pas possible. Ah bah si ma petite dame ! Parce que 1/ je n’ai pas dormi, 2/ ils ont parlé de nous rouler dessus avec leur voiture donc j’ai stressé et que 3/ si j’ai un accident sur la route par manque de fatigue, ils seront responsables. Elle me demande mon adresse postale et va voir pour faire un geste dans les jours à venir. Je pense qu’elle n’a pas bien compris encore le personnage qu’elle avait en face d’elle… Dans ce cas, elle me donne le numéro du responsable et je vais lui exprimer les faits en direct. Ah non ce n’est pas possible. Eh bien j’attends qu’elle l’appelle.
La file commence à se créer à l’extérieur et elle me demande de me mettre sur le côté. Non, c’est mon tour et tant que mon problème n’est pas réglé pour répondre aux règles 7 et 14 de leur règlement intérieur, je ne bougerai pas. Sa collègue vient à la rescousse pour gérer les autres clients. La mienne gère sa paperasse sans me calculer. Je sors alors mon arme ultime : « je pense que cette photo ira bien avec mon avis Google » en lui montrant le cliché des jeunes joint au bec ! Ah, au moins ça a le mérite de la faire réagir.
Mais ses responsables sont à Pau a priori et ne répondent pas de si bonne heure (09h15). Je ne me démonte pas… « Tant pis ils feront la grasse mat un autre jour, je pense qu’il y a de quoi les appeler ». Elle me dit que ce n’est pas ça du tout, que je peux aller ranger mes affaires et revenir. Mais ma petite dame, tout est déjà prêt, mon conjoint attend avec le chien que nous puissions partir car nous avons de la route #vélo !
Au final, après quelques minutes, un des responsables débarque ! Il a dû se téléporter. Elle lui explique le cas et surtout que j’ai des photos de l’intérieur du mobil-home en cours de soirée. Il lui dit « ok, tu feras une facturation au mobil-home en complément pour payer la nuit » ! Il arrive alors vers moi, me tend un chèque du montant de notre nuit (24,22€) en me disant qu’il est désolé et que c’est inadmissible.
Je retourne donc retrouver Damien et lui montre le chèque. Au moins, c’est toujours ça… Avec la nuit passée, il n’aurait plus manqué que l’on paye ! C’est à ce moment-là que surgit une voiturette de golf qui se gare (presque au frein à main) comme une voiture de police dans une série américaine devant le mobil-home d’en face. La « gérante » avec qui je venais d’échanger et la femme de ménage frappent à la porte et annoncent aux jeunes qu’ils sont expulsés, qu’ils ont 40 minutes pour rendre les clés et passer à la réception régler leurs écarts.
On prend alors la route à ce moment-là, et eux n’auront finalement eu que ce qu’ils méritaient ! Et joyeux anniversaire Brandon surtout, cadeau de la maison !
Nous voilà donc repartis sur la piste cyclable et je conte à Damien ce qu’il s’est passé à la réception car lui n’a vu que le chèque et la descente « de ménage » ! Lancée dans mon élan, je passe les côtes à l’aise sans même les remarquer. Au moins, ça m’a redonné la pêche. Ce soir, on risque de bien dormir… En plus on sera à la campagne !
Nous quittons donc les paysages des dunes et arrivons à nouveau au milieu de nos forêts de pins. Là, un monsieur s’arrête à hauteur de Damien en vélo pour discuter un peu et comprendre notre périple. Il est super sympa et ça nous fait vraiment plaisir de voir un vrai cycliste reconnaître que c’est une sacrée expédition avec carriole et matériel ! Et que ce chien doit être bien heureux !
Après une bonne heure et demie de route, nous atteignons Biscarosse-Plage (car il y a aussi Biscarosse-Bourg et Biscarosse-Lac)… Un passage à l’océan nous permet d’apercevoir nombre de surfers et stagiaires s’adonner au plaisir des vagues…
Et finalement, cela nous rappelle aussi que nous avons tous deux l’estomac vide et qu’un petit-déjeuner serait le bienvenu ! Aussitôt dit, aussitôt commandé… Nous voilà en terrasse d’une immense boulangerie avec un café, une viennoiserie (« pâte d’ours » au final après avoir hésité entre pain au chocolat et chocolatine), un jus de fruit et des tartines de pain ! Parfait pour remplir nos estomacs. Ça va 5 minutes de puiser sans cesse dans nos réserves de graisse.
Ce petit-déjeuner à 11h15, nous a fait du bien… Vu les côtes que l’on allait se manger derrière, il n’aurait pas fallu moins que cela. Du 10% les côtes au cœur des landes. On a cussé. Damien a dit que l’une d’elle était définitivement la pire depuis notre départ.
Juste après… C’était sans compter sur un virage un peu serré ou notre Loulou national a fini dans sa carriole en travers de la piste cyclable. Celle-ci s’est levée sur une roue et pot est retombée sur le côté. Encore une fois, cela nous permet de constater qu’elle est super solide et avant tout qu’elle protège bien N’Lou en toutes circonstances… Même si le tissu s’est un peu déchiré.
Finalement, on rejoindra le lac puis le bourg après 15 nouveaux kilomètres au compteur. On décide alors de se ravitailler au Leclerc afin de déjeuner un peu plus loin le long d’un canal ! Au menu : des crudités, du jambon, du fromage… Ça devrait nous tenir jusqu’à ce soir.
Il nous reste encore 30 bons kilomètres à avaler pour cette grosse journée et ce soir nous dormons à Saint-Paul en Born chez Frédéric ! Frédéric… alors c’est un peu compliqué ! Toujours cette famille de tourdumondistes que j’avais (Marine) rencontré en Suède et Pologne… Eh bien Frédéric c’est le cousin du papa. Et c’est grâce à sa tante que nous avons été mis en relation. Merci Marie-Jo ! Du coup, après quelques courses pour le diner, nous arrivons chez lui et faisons connaissance.
Encore quelqu’un qui nous a accueilli les bras ouverts sans même nous connaître et nous avons passé une soirée géniale avec lui et son fils Mathis de 25 ans. On a Installé notre tente dans un coin de son jardin et profité de sa douche extérieure pour nous redonner un peu de forces pour la soirée après cette longue portion du jour : 71 km !
Quant à la soirée, on a parlé de tout et de rien : de voyages, de géographie, des landes, des animaux, échangé quelques énigmes et dévoré un bon barbecue avec sa salade composée de crudités. Au top ! Qu’est-ce qu’on aime ces rencontres impromptues et la bienveillance des personnes qui, comme Fred, nous ouvrent leurs portes en toute simplicité. Nous nous estimons bien chanceux pour tout cela !
Après cette belle soirée, nous filerons au dodo au milieu du jardin. Nous ne devrions pas être gênés par les moutons que N’Lou, en bon berger, a recadré dès son arrivée avec l’autorisation de Frédéric. Il semblerait qu’il ait cela dans les gênes car ni une ni deux, ils étaient dans leur enclos. A peine minuit… On sombre pour une bonne nuit au calme en pleine cambrousse. Alléluia.
Je pense que ce blog était le plus long de tous les temps… En atteste la nuit déjà bien avancée quand je finis d’écrire ces lignes ! Allez, au dodo…
Voilà, c'est officiel...
NOUS AVONS ÉCRIT UN LIVRE QUI NOUS RESSEMBLE !
"En quête de liberté" sera très bientôt disponible à l'achat ❤️
Laissez-nous votre adresse e-mail ci-dessous et nous vous tiendrons informé(e)s dès que les commandes seront possibles.
Ceci fermera dans 25 secondes
2 Comments
Whaou!! Quelle nuit! Je ne m’attendais pas à un truc pareil!! 😱 De vrais ninjas en slip!! 😂😉💪
Ahaha ça valait bien le teasing 🤣🤪