Voyager à vélo avec son chien : La Vélodyssée #4 – De Brétignolles-sur-mer à Longeville-sur-Mer

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Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille !

Le réveil se fait encore sous la pluie en ce lundi 15 juin 2020. Je suis réveillé le premier et attend (im)patiemment une accalmie pour réveiller Marine et N’Lou.

C’est finalement à 08h30 que nous décidons de nous lever et de plier le bivouac dans la foulée en profitant du premier rayon de soleil de la matinée. Pour ce qui concerne le petit-déjeuner, on verra en route !!

Nous voilà donc parés vers 09h30 pour prendre la route ! Mais aujourd’hui nous sommes encore bien incertains sur l’objectif de la journée au vu des conditions météo. Dans tous les cas, nous voulons continuer de descendre un peu. On verra plus tard si nous suspendons le voyage une ou deux journées en attendant le retour du beau temps prévu mercredi.

C’est à ce moment-là que la RH qui emploie Marine se décide à la contacter pour programmer une entrevue physique pour la suite de son aventure chez Lactalis. On le précise car ce coup de fil de quelques minutes a été une aubaine… Alors qu’elle raccrochait, il s’est mis à tomber des trombes d’eau…

Nous avons alors été invités par la responsable du camping à nous abriter dans l’accueil ! Ça a été l’occasion de discuter pendant une petite demi-heure avec elle, le temps que les choses se calment tout en partageant un café froid… La bouilloire étant tombée en panne en panne pendant la préparation de ce dernier…

Nouvelle étape : Les Sables-d’Olonne

10h15, nous pouvons enfin prendre la route et nous visons les Sables-d’Olonne pour de bon cette fois. Le temps n’est pas fou, mais nous pouvons tout de même avancer sans trop de problème ! Seul le vent nous accompagnera sur ce début d’étape…

Ce secteur de la Vélodyssée est plutôt roulant et nous avançons bien pour atteindre finalement Les Sables vers 12h30. Cette ville a d’ailleurs le mérite d’avoir un réseau de pistes cyclables très développé et super bien entretenu ! On progresse facilement et en toute sécurité.

Nous arrivons tout juste sur le front de mer quand une nouvelle fois, la pluie s’abat sur nous. L’équipage a tout juste le temps de s’abriter sous la terrasse couverte d’un restaurant fermé pour ainsi éviter la douche froide !

Marine en profite pour aller prendre une photo de la mer et voir ce qui se trame autour. Elle revient avec l’idée de nous dégoter un repas chaud à emporter pour ce midi. Parfait car nous n’avions rien prévu pour le repas de ce midi ! Elle revient finalement avec la carte d’une crêperie située juste à côté de notre abri ! Ce sera galettes du coup !

Une aubaine car ce repas chaud était un vrai régal. Juste ce qu’il fallait pour ravir nos papilles durant ces temps difficile d’aventuriers en herbe que nous sommes !! Et franchement on était super bien posés… terrasse couverte à l’abri de la pluie et du vent et même accès à l’électricité. Ouais on a vraiment fait comme chez nous 😉 !

Comme chaque midi, on en profite pour checker les camping pour la nuit à venir, et nous trouvons notre bonheur dans la ville de Longueville-sur-mer avec encore 35 kilomètres à parcourir !

Cyclos VS voleurs de ferraille

Le temps s’adoucit rapidement pour laisser place à des rayons de soleil en ce début d’après-midi. Nous reprenons donc la route paisiblement, avec encore le goût de l’andouillette en bouche !

Nous longeons encore la mer sur une bonne dizaine de kilomètres avant d’attaquer des chemins sabloneux à travers les marais. Et c’est là que ça se corse. Un 4×4 et une camionnette se stoppent au niveau en plein milieu de la route à regarder les alentours. Je me demandais bien ce qu’ils fichaient là vu que c’était des voies cyclables… Je passe à côté en remarquant qu’il s’agit du type de personnes qui d’habitude nous enquiquinent en voulant acheter notre ferrailles, si vous voyez ce que je veux dire.

Mais Marine elle, n’hésite pas à leur signaler qu’ils ne sont pas à leur place en bouchant le passage cycliste ! Je ressens la tension dans mon dos… J’ai juste le temps de poser mon vélo pour savoir ce qu’il se passe, que Marine est déjà à terre.

La conductrice n’a pas aimé la réflexion et a poussé Marine qui s’est fait emporter par le poids de son vélo. Ni une ni deux, Marine se relève pour lui en mettre une et a déjà une poignée de cheveux dans la main et est en train de tenter le ippon.

Mais je suis là à temps pour séparer et calmer le jeu et tenter tant bien que mal de ramener Marine vers nos vélos et se casser le plus rapidement possible de ces gens du voyage. Ils étaient quand même 12 à essayer de trouver une excuse de pourquoi l’agression.

Nous avons repris le vélo en pédalant à bon rythme tout en appelant la gendarmerie du coin et les prévenir de l’incident ! Pas de blessure à première vue sur Marine, seulement des griffures sur les bras et jambes entre ongles et accrocs du vélo. Donc aucune plainte ne sera déposée. Et à vrai dire… À quoi bon ?! Les flics n’ont pas été super réactifs et compréhensifs à notre appel… Ils étaient plus préoccupés de savoir pourquoi c’est leur secteur qui recevait l’appel… que par les manouches qui effectivement se seraient installés sur la commune récemment.

Marine prend plutôt ça à la rigolade après coup en vantant sa prise de judo… Bon mieux vaut ça après tout mais je ne sais ce qu’il aurait pu se passer si j’avais moi aussi foncé dans le tas sans réfléchir ! Quant à N’Lou il ne pouvait rien faire le pauvre, encore attaché plus loin dans sa chariote. Dans notre malheur, le temps est devenu plus agréable et nous filons tranquillement vers le camping.

Super U : de belles opportunités !

Un arrêt pour faire des courses s’imposera en chemin pour le dîner de ce soir. On vise à nouveau un Super U et Marine me lance en blaguant qu’on verra bien quel job on me proposera aujourd’hui pendant qu’elle s’occupe des emplettes… Bon décidément, je ne sais pas vraiment quelle image nous dégageons, car une fois encore, on nous a interpellés à la sortie du supermarché.

Marine venait de revenir et on s’apprêtait à ranger les courses quand un mec est venu nous tendre 5 euros… En nous disant « je suis SDF et j’ai des chiens, il faut s’avoir s’aider entre-nous ! ». Super sympa le type mais nous avons refusé en le remerciant vivement ! C’est ultra gênant comme situation… Mais ça nous a redonné le sourire après notre épopée du jour…

Repos et apéro bien mérités

Nous arrivons finalement vers 16h30 au camping des ramiers à Longeville-sur-Mer avec 62 kilomètres dans les mollets. Nous y sommes accueillis très chaleureusement par le patron qui nous propose un emplacement tente. Il est super gentil et nous offre plein d’options : code wifi, sèche-linge, électricité et chien gratuit. De notre côté nous réglerons 13,90€ de camping et 5€ de machine… On va enfin pouvoir laver et sécher notre linge. On en a des étoiles dans les yeux.

La pluie nous purgera une dernière fois pendant le montage de la tente… Trop peu pour nous décourager ! Surtout que les douches chaudes nous tendent les bras… Après cela, pour souffler de cette grande journée, on s’accordera un apéritif au snack du camping qui aura le mérite de nous faire décompresser tout en échangeant avec les gérants et quelques habitués.

Un rougail saucisses pesto façon bivouac fera le job pour rassasier nos estomacs avec une brioche vendéenne en dessert. Depuis le temps qu’elle nous narguait celle-ci… Bref, une fin de journée au top pour enfin se projeter sur la prochaine échéance !

Bonne nuit tout le monde…