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En ce 13 juin 2020, on peut dire que notre premier voyage à vélo n’est pas épargné par la pluie. Notre nuit s’est terminée sur des trombes d’eau. C’est avec le retour du soleil que je me suis d’abord réveillé avec le fauve. Un ours et un chien éveillés dans une tente ne laissent pas beaucoup de répit à Marine. Debout là-dedans ! Il est déjà 08h30 et il ne faut trainer si nous voulons replier nos bagages avant que la pluie ne revienne.
Nous reprenons nos habitudes d’Amérique du sud : un café et un nesquik seront notre petit-déjeuner… On trouvera bien de quoi se ravitailler en pain au chocolat ou autre gourmandise sur la route ! C’était mieux chez le papa ou les grands-parents de Marine quand le petit-déjeuner était prêt. Il est tout de même 10h10 quand les premiers coups de pédales sont donnés. On salue la propriétaire du camping et c’est reparti pour notre deuxième journée !
Nous avons une trentaine de kilomètres à avaler avant de rejoindre le pont qui nous donnera accès à l’île de Noirmoutier. Les locaux l’appelleraient aussi « Blackmout » d’après nos indics…
Nous voici à présent sur une longue route sinueuse à travers les marais vendéens. Car oui, nous n’étions qu’à quelques kilomètres de la frontière du département. Nous avons donc quitté les terres ligériennes pour entrer dans le bocage vendéen. L’occasion pour nous de croiser de nombreux hérons et aigrettes.
Nous avons énormément de chemins spécifiques aux vélos, ce qui rend N’Lou on ne peut plus heureux. Les chemins sont agréables mais le vent souffle énormément, en témoignent les nombreuses éoliennes que nous longeons… Et comme vous pouvez vous en douter, pas dans le bon sens pour les cyclistes. Cela rend la tâche difficile combiné aux chemins sablonneux et rocailleux.
Après une vingtaine de kilomètre, nous faisons une première pause encas. Enfin l’occasion pour nous de dévorer barres de céréales et pompotes afin d’éviter la fringale. On regarde par la même occasion où s’arrêter faire des courses et déjeuner ce midi. Demain c’est dimanche alors on a plutôt intérêt à anticiper nos prochains repas…
La particularité du voyage à vélo c’est que nous ne pouvons pas emmener un immense garde-manger faute de place. C’est un point où nous devrons être vigilant pour ne pas nous retrouver sans nourriture. Et surtout, on ne peut pas vraiment conserver de frais !
Nous visons donc un supermarché à Beauvoir-sur-Mer qui est sur notre route. Nous l’atteignons vers 13h et j’envoie Marine au front. Au fond de moi, je croise les doigts qu’elle ne revienne pas aussi chargée que quand elle faisait les courses en Amérique du Sud ou pire… pendant le confinement !
Pendant qu’elle était à l’intérieur du magasin, je m’étais installé assis par terre contre un mur avec Loulou, allongé à mes pieds près de ses gamelles. C’est à ce moment-là qu’une dame m’a interpellé et m’a demandé si je cherchais du travail. Bon je crois qu’elle s’est trompée sur le type de personnage assis là devant elle. « Euh non non, je voyage à vélo avec mon amie et notre chien ». Elle était confuse et moi surpris.
Marine ressort tout de même avec quelques courses… Et notamment un stock de compotes et de barres de céréales (y’avait une promo parait-il) ! Maintenant, il n’y a plus qu’à jouer à Tétris pour les caler dans les sacoches. Au passage elle a pu trouver la fameuse clé de 15 qu’il nous manquait hier et une bombe anti-crevaison. Ça peut toujours servir !
Notre déjeuner sera constitué de sandwiches improvisés et de deux petites salades composées. Avec ça, on va pouvoir pédaler jusqu’à tard dans la journée (ou pas hein, je ne suis pas le Forrest Gump du vélo) !
La reprise, comme à chaque fois, est difficile. Les jambes sont lourdes et la digestion n’aide pas à pédaler. Et surtout, pas le temps de faire une sieste requinquante ! L’idée pour l’après-midi est de rejoindre l’île de Noirmoutier par le pont principal. Une fois sur l’île, nous pourrons vadrouiller sur celle-ci avant de rejoindre le passage du Gois vers 16h20.
Bon avant d’en arriver au passage, on doit atteindre le pont et le gravir ensuite ! Le vent est toujours aussi fort… Nous l’avions clairement sous-estimé ! Qu’est-ce que ça va donner pendant la traversée du pont en plus de la pente ! Mais ce n’est pas tout ! Au pied du pont, nous sommes contraints de prendre la même voie que les voitures, car la piste cyclable est en travaux… Vigilance maximum donc ! Finalement, la pente est assez courte et le pourcentage plutôt faible puisque la montée mesure 800 mètres avec une pente donnée à 3%, du gâteau !
Nous arrivons sur l’île sains et saufs. Mais la météo reste tout de même inquiétante avec ces gros nuages noirs constamment au-dessus de nos têtes. Nous empruntons encore des chemins sableux en longeant les côtes de cette petite île. Nous sommes surpris par le nombre de kitesurfs : ça doit être le sport national ici.
Le passage du Gois est une route submersible qui ne se découvre que quand l’océan se retire. Et aujourd’hui la marée basse est à 17h53 précisément. Mais il est possible de commencer la traversée 1h30 avant et après cette heure. Il faut tout de même faire attention au coefficient de la marée pour ne pas se faire piéger dixit un local. Et aujourd’hui c’est une toute petite marée…
Nous atteignons assez rapidement ce fameux passage mais il est encore trop tôt pour l’emprunter bien que de nombreux véhicules attendent déjà la marée basse. Nous décidons de basculer de l’autre côté de l’île pour voir ce qui s’y passe. En soif de kilomètre ces deux-là ! Direction Barbâtre et l’une de ses plages au cœur des dunes pour un nouveau bol d’air frais.
Nous revenons vers le passage tranquillement et guettons la descente des eaux. Les pêcheurs sont aux aguets et prêts à dégainer leur râteau pour la chasse aux crustacés !
A 16h30 finalement, nous nous lançons dans la traversée bien qu’un peu d’eau stagne encore sur la voie. Néanmoins, nous nous apercevons que l’eau n’est pas assez descendue et que l’aller-retour va être compliqué ce soir. Car oui, j’ai oublié de préciser qu’entre temps nous avons réservé un camping qui se trouve de l’autre côté du pont île – continent. Ce qui impliquait donc pour nous de revenir quoiqu’il arrive par le pont ! Et la réception fermant à 18h00, on ne doit pas trop tarder.
Nous avons tout de même roulé quelques centaines de mètres pour profiter de cette jolie route avant de faire demi-tour. Peu importe la longueur parcourue, le principal reste l’aventure ! On a roulé sur le passage du Gois !
Direction le camping « Le grand corseau » à Fromentine avec une seconde montée du pont pour bien nous achever. L’avantage du camping, c’est qu’il est encore dit « accueil vélo ». Ce label existe tout au long de la Vélodyssée pour proposer aux cyclistes des attentions particulières. Parmi celles-ci : des prix bas, un local vélo, un frigo généralement et un détour de moins de 5 km du parcours cyclo !
Nous l’atteignons à 17h30 avec 61 kilomètres au compteur et bien fatigué pour ma part. On plante la tente, on passe l’averse, on prend des douches… Et Marine nous concocte un riz-pesto rouge mélangé à de la chair à saucisse et des herbes de provence… Oui oui elle a bien acheté des herbes de provence ce midi pour ajouter à notre paquetage minimaliste ! Pendant ce temps, c’est moi qui rédige le blog du jour avec mes dernières forces tel un sprinteur !
Le repas sera délicieux et nous fera le plus grand bien avant une nouvelle nuit de repos bien méritée… Tchao les amis !
Voilà, c'est officiel...
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2 Comments
Bien du courage les deux cyclistes 👍😍😍😍😍 bon repos et à plus les loulous
[…] De Moutiers-en-Retz à Fromentine en passant par l’île de Noirmoutier : Une boisson chaude et c’est reparti ! Nous avons la ferme intention de rejoindre l’île de Noirmoutier pour découvrir la route submersible du passage du Gois. Mais pour ça y’a déjà un premier pont à franchir pour cette belle échappée, et en aller-retour s’il-vous-plaît ! […]