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Nous sommes désormais rodés dans notre routine du matin ! Les habitudes que nous avions acquises durant notre voyage en Amérique du Sud sont vite revenues… Et chacun s’affaire à ses tâches !
Marine s’occupe de replier le camp en gérant la tente, les duvets et les matelas, tandis que je m’occupe de préparer les vélos. Bon sauf ce matin pour la tente… Elle est trempée alors on a décidé de la laisser sécher pour la journée. Quant à moi, je réinstalle donc les sacoches et prépare éventuellement le ravitaillement.
D’ailleurs c’est là que ça coince dans le rodage… Il y a deux jours, j’ai oublié l’en-cas de Marine, et ce matin, j’ai malheureusement récidivé ! Mais je vous en parle plus loin !
L’objectif du jour est donc de rejoindre Allaire où nous sommes attendus par un couple que Marine avait rencontrée pendant ses études à Redon : Yves et Marie. Ceux-ci avaient contribué à la réalisation d’un projet humanitaire dont Marine faisait partie. Le but étant alors d’envoyer un conteneur de matériel médical dans un orphelinat de Madagascar.
Avant d’atteindre Allaire, nous avons décidé de faire un crochet à Redon.
Deux raisons à cela. Premièrement, Marine y a fait 3 ans d’études à l’ESLI et ce sera l’occasion de revoir la ville ! Deuxièmement, il me faudra me rendre chez Decathlon car mon vieux cuissard de vélo est en train de rendre l’âme. Je suis de moins en moins culotté avec un trou au fessier qui s’agrandit de jour en jour. Pour le plus grand plaisir de ma poursuiveuse ou à son plus grand damn ?! 😉
C’est autour de 09h15 que nous prenons la route ce matin. La circulation est plutôt calme en ce samedi matin mais la route est quant à elle encore détrempée par la pluie tombée dans la nuit. Pourtant, je vous assure que le soleil est au rendez-vous ce matin pour notre nouvelle étape.
A notre habitude, nous faisons, comme chaque matin, un stop rapide pour dégourdir les pattes de notre N’Lou national. Et encore plus ce matin car il n’a pas eu de promenade et on va essentiellement rouler sur de la nationale… Malheureusement pour lui, peu de chemins se présentent à nous pour le laisser gambader à nos côtés tandis que nous roulons !
Cette étape est aussi l’occasion de quitter les Pays de la Loire au profit de la Bretagne ! Cette dernière sera notre terre d’accueil durant cette journée. Une terre qui ne nous laisse pas de marbre avec les premières vraies côtes de cette semaine d’entrainement. Elles ont au moins le mérite de faire chauffer mes muscles dès le début de la journée… Et cela durera pendant toute notre sortie !
Je sens là-dedans les prémices d’une fatigue qui va s’installer au fur et à mesure de nos journées de vélo-rando. Mais pas de panique, je compte bien tenir le coup !
Nous voilà parvenus à Redon sur les coups de 10h45. Nous rendre au Decath, nous fera traverser toute la ville et aussi traverser le fameux canal allant de Nantes à Brest. Mais il n’est pas (encore) prévu au programme celui-ci ! Entre nous, je n’en ai même pas parler à Marine de peur qu’elle nous embarque dans cette aventure sur un coup de tête ! Après tout c’est la petite fille de Dany Longo, j’ai intérêt à me méfier…
Finalement je ressortirai du magasin bredouille. Ils n’ont pas le modèle que j’avais repéré sur le net la veille et je ne me laisserai pas appâter par le vendeur sur des « équivalents » ! J’en profiterai tout de même pour acheter du WD-40 (un lubrifiant-dégrippant) et aussi de l’huile pour nos chaînes de vélo. Un entretien régulier est nécessaire si nous voulons pas nous rendre la tâche encore plus difficile par un mauvais soin de nos montures. On dit bien « qui veut voyager loin ménage sa monture », non ?
C’est aussi pendant cette petite pause que Marine me réclame les crêpes achetées la veille pour la collation matinale, et là c’est le drame. Euh, elles étaient posées où les crêpes à la maison ? J’ai senti par son regard blasé que je n’avais pas assuré sur ce coup là… A priori sous mon nez dans la cuisine, toutes prêtes… Mais pire encore, j’ai (aussi) oublié ses barres de céréales à nouveau !
Bon, elle semblait attendre cette dégustation avec impatience. Et je n’ai rien trouvé d’autre à rétorquer que « mais t’inquiète je n’ai pas oublié la bouteille de vin pour Yves et Marie ! ». Chacun ses priorités on va dire !
Nous reprenons donc notre route pour être à midi chez nos hôtes. Un petit tour en ville qui permettra à N’Lou de nous faire sa première bêtise. Marine étant passé devant dans un passage un peu étroit, il n’a rien trouvé de mieux que de sauter de la cariole pour la rejoindre. Je venais de dérailler à ce moment alors on a fait un combo pourri. Car lui était toujours attaché avec une laisse à la chariote. Il va vraiment leur falloir un sevrage à ces deux-là !
Puis nous quittons la ville… Et là ça se corse ! Nous voilà en direction d’Allaire sur des chemins de campagne. Les 8 kms pour atteindre le village seront terribles.
Certaines montées ont laissé place au bruit de notre souffle plutôt qu’à nos discussions de vélo-touristes ! J’ai vraiment eu l’impression d’être au coeur d’un entrainement pour monter des cols plutôt qu’en pleine balade à vélo ! Mais nous avons fait le job et nous sommes arrivés à l’heure… bien transpirants ! Une aubaine pour eux cette distanciation sociale !
Voici donc l’occasion pour moi de rencontrer Yves et Marie, un couple très important aux yeux de Marine. Et je comprends rapidement pourquoi ! Ils sont adorables et la vie les a amené à pas mal bourlinguer. Cela nous a permis de partager un repas avec de nombreuse discussions autour du voyage !
Mais aussi des baleines ! Car Yves est passionné par ce mammifère et en prend des photos incroyables ! Ils allaient d’ailleurs jusque là tous les deux ans sur l’île malgache de Sainte-Marie à l’Ouest de Madagascar : l’endroit parfait pour observer les baleines pendant leur période de reproduction dans l’océan indien !
C’est après deux énormes parts de flan aux abricots et 4h d’échanges que nous repartirons, ventres bien dodus, vers Missillac.
Un peu moins de 2 heures de vélo nous attendent pour rentrer à Missillac. En réalité, ce sont 24 kilomètres à parcourir, mais avec les options fort vent latéral ou de face qui nous complique la tâche. Et il faut dire que ce vent couplé aux côtes nous finiront pour cette fin de journée.
Mais ça aurait été trop simple. Car ce n’est pas sans compter sur le talent de Marine pour nous dégoter un raccourci dont elle a le secret ! Nous avons alors fini dans un chemin de tracteurs avec des herbes hautes comme une roue de vélo…
Nous voilà donc descendus de nos selles, à pousser les vélos et la chariote sur 800 mètres pour atteindre une route perpendiculaire. Ça aura au moins eu le mérite de faire plaisir à N’Lou qui s’est défoulé comme jamais en fessant des allers-retours sur son terrain favori ! Le Dieu des chiens a du intervenir aussi dans cette histoire, j’en reste persuadé !
Nous atteignons finalement Missilac un peu après 18h00. Notre grande journée qui devaient être risible de facilité (j’avais parlé d’un « penalty ») aura finalement été la plus costaude jusqu’ici.
Elle se finira par une bonne douche et un repas avec Jean-Pierre et Mireille. Au menu : cannellonis au boeuf et à la tomate. Un vrai régal ! On est aux petits oignons avec nous après nos journées de route. Ça sera autre chose sur la Velodyssee, sous notre toile de tente avec notre réchaud et nos pâtes !
Une bonne nuit de repos va être nécessaire pour se remettre d’aplomb pour une nouvelle journée en selle. Tchuss !
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A nous le plaisir de vous avoir!🚲🚲🚲