Une nouvelle journée démarre après une nuit tiède (tendant vers le chaud quand même) où nous avons à nouveau dormi devant l’agence. C’est calme pendant la nuit alors que très passant en journée ! On ira se garer un peu plus loin à notre réveil à 07h afin de nous rendre aux toilettes publiques de la ville et permettre à Loulou de se dégourdir les pattes au cours d’une petite promenade. Il a compris qu’il fallait être efficace pour les besoins du matin lors de ces excursions matinales !
On met donc le GPS en direction de Jericoacoara et l’on s’aventure dans les rues en suivant la route indiquée par ce dernier… On n’a pas un 4×4 ! Les routes sont parfois bien sablonneuses, on en rigole… je loupe une première intersection et l’on décide de faire demi tour car la route recalculée n’est clairement pas praticable. On revient donc à l’embranchement et l’on repart sur la route initialement donnée… mais vite c’est le drame ! Y’a du sable et ça y est on s’est enlisés !
On est devant une maison, dans un chemin pas très large. Y’a pas grand chose autour de nous. On creuse à la main autour des pneus et Damien retente de sortir d’abord en marche avant puis marche arrière… mais c’est encore pire. Les pneus avant sont à présent enfoncés jusqu’au bas de caisse ! Bon… no panic on va trouver une solution !
Je file repérer les alentours mais il n’y a pas âme qui vive. Je m’apprête à retourner sur nos pas en quête d’une voiture quand Damien me dit qu’il y a quelqu’un dans le jardin devant lequel nous sommes ensablés ! La dame va nous chercher une pelle… mais malheureusement dans la situation où nous sommes c’est plutôt d’une voiture dont nous avons besoin. Je lui explique en mimes mais elle ne sait pas comment nous aider.
Soudain, un « moto taxi » déboule d’on ne sait où et après avoir compris notre besoin file à toute allure pas gêné de rouler en moto à tout vitesse dans du sable ! Il revient quelques minutes plus tard accompagné d’un petit camion typé 4×4. On a alors l’occasion de sortir la corde de remorquage que mon grand-père nous avait donné avant le départ… J’avoue qu’on l’a prise mais je me disais que je n’y voyais aucun intérêt (🚨 buzzer) ! On visse le crochet de remorquage au camion… et on espère que la magie opère !
Le câble se tend, le moto taxi dit à Damien d’accélérer pour aider le camion et en quelques secondes on est sortis de cette galère… enfin partiellement car les deux nous disent qu’il faut que l’on reparte en arrière car la route devant n’est pas praticable avec notre véhicule (fichu GPS maps.me, là je t’en veux) ! Le camion passe devant nous et le motor taxi nous dit de bombarder pour passer… mais on s’enlise à nouveau quasiment au même endroit ! Ouf le camion est toujours là et nous ressort du pétrin. On lui glisse 15R pour petite compensation (3,30€…), il était content.
Je rends la pelle à la dame dans son jardin et je la remercie vivement. Elle me dit « de rien mujer » et nous souhaite que Dieu soit avec nous pour le voyage. Le moto taxi prend le relais et nous dit qu’il va nous ramener sur la bonne route, qu’on doit le suivre. Il se repère dans un dédale de ruelles, nous montre sa maison quand nous passons devant et fini par nous laisser aux abords de la grande et vraie route…
Je lui tends un billet mais il refuse catégoriquement et s’enfuit d’un au revoir. Je lui hurle merci beaucoup et sur le moment j’ai rien trouvé de mieux de d’envoyer un bisou à deux mains pour signifier notre gratitude ! Sans lui, on ne sait pas où l’on serait ! Il a été au top ! Merci merci merci…
Après cette heure de sueurs froides (où nous avons notamment été l’attraction pour trois enfants qui suivaient du regard nos moindres faits et gestes…), nous arrivons dans le petit Lençóis… c’est définitivement la journée du sable. On traverse un paysage de dunes digne d’hier mais en « plus petit ». C’est magnifique et l’on se décide à y faire un stop pour le plus grand bonheur de Loulou qui est aux anges ! Il court partout et apprécie la sortie !
En repartant, on passera à proximité du plus grand champ d’éoliennes du Brésil : on en a devant nous et sur les côtés à perte de vue « regarde là, là… oh et là » « ah ouais la vache » « mais non les éoliennes » ! Y’avait aussi des animaux en liberté à ce moment là qui divaguaient dans les paysages aux abords des dunes. On se serait cru en plein pèlerinage (transhumance ?) !
Où l’on réalise une série de photos :
Finalement, on roule en direction de Jericoacoara… encore et encore ! Pas grand chose de bien intéressant. Je propose de faire un arrêt baignade et l’on se dirige alors vers la ville de Camocim, une petite heure avant notre destination finale. On traversera cette dernière avec la ferme intention de rejoindre la plage… mais ça prend du temps car ce sont des routes pavées (un peu comme autour du château de Chantilly) !
Finalement on s’arrêtera sur le bord de la route quelques kilomètres avant la plage annoncée car au moins avec N’Lou on pourra se baigner sans craindre que les chiens ne soient interdits ! Il est le premier à l’eau et apprécie énormément ! Je le suis de près… pendant ce temps, Damien essaye de repérer ses bêtises d’hier et se tartine de crème indice 50 🤣🤣🤣 ! Je l’ai rebaptisé mon homard… N’Lou n’y comprend plus rien… « il s’appelle comment à la fin le barbu ? Damien ? Steuplé-ci ? Steuplé-ça ? Ou Homard maintenant ? 🤔 »…
N’Lou prend son rôle de chien de travail bien à cœur… il navigue entre nous deux et aboie pour avertir d’une vague ou si on s’éloigne un peu trop ! Et ben dis donc Loulou, avec le nombre de plages qui nous attend t’as pas fini de t’inquiéter… On tentera de sécher un peu et on laissera N’Lou se rouler à volonté dans le sable avant de continuer la route vers Jericoacoara. Finalement, la ville ne nous tente pas plus que cela et l’on n’y fera qu’un stop douche dans une station service où on en profitera pour nettoyer et ranger le camion encore une fois (on tente la technique couette sous le matelas évoquée par Mamie… à suivre) !
Après notre tumulte, on reprend la route pour 70 kms supplémentaires, nous amenant à 470 kms sur la journée afin de rejoindre la ville d’Itatema où à notre habitude, on s’est dénichés une station service pour la nuit ! Mais avant de dormir, Damien gérera un petit repas à base de tartines de concombre et pâtes tomates / oignon ! Ça fera amplement l’affaire. Et l’on pourra profiter du wifi de la station afin de clôturer cette journée de route.
Pour les jours à venir, nous avons décidé de couper par les terres pour 1500 kms environ afin de rejoindre directement Salvador de Bahia sans longer l’intégralité de la côte brésilienne. De longues journée de route s’annoncent sans option baignade cette fois… Je sens que la bête poilue qu’est Loulou va voyager à l’arrière du camion !
Allez bonne nuit. Cette journée a été fatigante !
4 Comments
Ben oui je pense que le repos sera bien mérité après une pareille journée d’enlisements 😂 de la route donc à venir pour vous . Hâte de suivre vos nouvelles péripéties. Bisous à vous deux et Loulou 🐕 🐶 ❤️❤️
Que de sable et enfin N’Lou a pu en profiter 🐶👍
Concernant la réception du saut dans le sable justement, le 🦞 semble avoir atterri sur ces pattes lui au moins #cestpasbeaudesemoquer #jdisçajdisrien 🤣
Ahaha C’est N’Lou qui m’a fait trébucher 🤪🤣🤪🤣
Elles ne sont pas négatives les idées du troisième âge ! Bisous bisous et j’espère que les prochaines routes seront praticables ,et que tout se passe bien ,merci pour la lecture qui rassure,