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Voilà un nouveau week-end qui s’annonce, soit l’occasion parfaite de vadrouiller dans un nouveau coin de France. Mon dévolu s’arrête sur la partie Nord de la Basse-Normandie que je ne connais pas : j’ai nommé le Cotentin ! Alors en avant toute pour de nouvelles épopées en van, à 2 jambes et 8 pattes en cette première journée. A nous l’aventure les chiens.
Le van est chargé, il ne nous reste qu’à prendre la route en milieu de matinée. L’itinéraire est encore flou et ce sera l’aventure… Même si j’ai pris le soin de quand même repérer quelques endroits où je souhaite m’arrêter en chemin.
Notre premier stop se fera donc à Sainte-Mère-Église, l’une des premières communes de France libérées le 6 juin 1944 lors de la bataille de Normandie. Au cours de la nuit, une trentaine de parachutistes américains sont largués dans cette petite ville, alors contrôlée par les allemands. Ils espèrent ainsi obtenir un avantage stratégique de par le positionnement de Sante-Mère-Église au cœur des marais du Cotentin.
Au cours de cette mission, le parachutiste John Steele se retrouva accroché à l’une des sculptures de l’église… Il tenta de faire le mort pour éviter d’éveiller le soupçon des allemands présents dans le clocher. Mais le subterfuge ne dura « que » quelques heures avant qu’il soit fait prisonnier et s’en tire vivant quelques jours plus tard.
Malgré les batailles qui firent rage au cours de la nuit et de la journée qui suivi, les américains réussirent à reprendre le contrôle de la ville. La Libération prenait alors une bonne tournure grâce aux troupes alliées (Royaume-Uni, Canada et USA) en ce fameux D-Day !
Aujourd’hui, Sainte-Mère-Église garde un mannequin accroché à son clocher (n’en déplaise aux hommes de foi) en mémoire de ce parachutiste célèbre… et surtout (soyons honnêtes) pour le tourisme de masse ! Voilà, cet arrêt fût bref mais empli d’histoire. L’occasion pour moi de me remémorer ces instants du passé via quelques recherches sur le net le soir-même. Il a du bon le confinement camion à 18 heures le soir.
Avant toute chose, c’est où et c’est quoi le Cotentin ? Il me semble important de le préciser ! C’est en réalité une péninsule française recouvrant la majeure partie du pays normand. Le mot Cotentin tire son nom de la ville de Coutances. Élément du Massif Armoricain (ce qui expliquerait que Manau passe à la radio aussi dans le coin), le Cotentin s’étant depuis l’estuaire de la Vire jusqu’à Granville.
Pour démarrer notre roadtrip normand, j’ai choisi de viser en premier lieu la côte est du bras de terre. C’est ainsi que nous avons atterri sur la petite plage de Ravenoville surplombée par ses jolies cabanes colorées. L’occasion pour les chiens de s’en donner à cœur joie tant sur le sable que déjà dans les vagues… Le van s’en souvient encore d’ailleurs. Et oui, gérer deux chiens en roadtrip, c’est du bonheur, mais c’est pas forcément dans un van témoin que l’on voyage… Faut dire ce qui est.
Nous avons ensuite rejoint Saint-Vaast-la-Hougue qui avait été élu village préféré des Français en 2019. Cette bourgade est située un peu plus au nord et nous prendrons le temps d’une balade pour découvrir la tour Vauban de la Hougue ainsi que ses marais alentours… Marais où Madjo n’a rien trouvé de mieux que de se parfumer au fumet vert gluant et malodorant à souhait trouvé derrière un talus (please help meeee) 🙄 !
Finalement, c’est à Barfleur, que nous achèverons la visite de la côte est de la péninsule normande… Ceci avant de nous lancer dans une course effrénée des plus beaux phares du Cotentin ! Enfin, phares et sémaphores d’ailleurs, mais ça j’y viendrai un peu plus tard.
Barfleur, c’est un joli village avec beaucoup de cachet et l’un des ports les plus pittoresques de la Manche. Même si Barfleur n’a pas été retenue au titre village préféré des français, elle détient malgré tout le label des plus beaux villages de France. Et là, ce n’est plus géré par Stéphane Bern mais mais par une association indépendante. Cette dernière tient à promouvoir les atouts touristiques des petites communes qui possèdent un patrimoine de qualité !
L’après-midi s’est transformée en un véritable pharathon pour découvrir les géants de la région ! Alors que nous naviguions en voiture, je me suis interrogée sur la différence qui existait entre un phare et un sémaphore… Car parfois, les pancartes indiquaient deux lieux distincts… C’est à présent plus clair dans mon esprit :
Le phare dépend de l’administration des Phares et des Balises (oui oui, ça existe). Il dispose d’un puissant faisceau lumineux placé en haut d’une tour et est généralement placé près de la côte. Il permet alors aux navires de repérer la position de zones dangereuses ou encore l’entrée des ports maritimes.
A l’instar du phare, le sémaphore relève de la Marine Nationale. Il a été instauré comme signalisation maritime en 1806 sous Napoléon 1er. Aujourd’hui, le sémaphore est avant tout un poste de surveillance en bord de côte qui a pour mission d’assurer la surveillance du territoire, l’assistance à la navigation ou encore la régulation du trafic maritime et de la pêche. Il communique avec les navires en vue grâce à des signaux optiques.
Du coup, avec cette explication, c’est un peu plus clair dans nos esprits ! Nous avons vu de sacrés colosses dans l’après-midi, en commençant par celui de Gatteville situé au nord-est de la péninsule du Cotentin. Il se dissocie d’ailleurs en deux tours : le phare (du haut de ses 74 mètres) et l’ancien phare, devenu aujourd’hui un sémaphore (le plus petit). La photo ci-dessous nous permet donc de tout mieux comprendre non ? 🤓
Après cela, nous rejoindrons le Cap Lévi et son phare éponyme où nous profiterons d’une jolie balade le long de la côte sur le sentier des douaniers. Et oui, le même que celui que nous avions emprunté à Perros-Guirec ! Et finalement, nous finirons notre virée phares par celui du Cap de la Hague, à l’extrême Nord-Ouest du Cotentin. Appelé le phare de Goury, il se dresse à 800 mètres au large des côtes sur le rocher dit « le Gros du Raz ».
Avant de rejoindre ce que j’appelle la pépite du Cotentin… Nous aurons plusieurs stops sur la route.Le premier, c’est le micro-port de Port Racine. Pas de chance pour nous, c’est marée basse… Les chiens s’en fichent un peu mais ce dernier est réputé pour être l’un des plus petits ports de France… et tire son nom de l’un des derniers corsaires ayant existé sous Napoléon : François Médard Racine. C’est également un lieu qu’appréciait particulièrement Jacques Prévert, originaire de la région.
On poursuit alors nos pérégrinations en direction du Nez de Jobourg. Sur la route des caps, balisée comme celle du D-Day, nous ferons un arrêt à la Baie d’Ecalgrain où s’étend une immense plage de sable et de galets. Ce serait la plus prisée du Cotentin, où ont eu lieu de nombreux tournages de films et de séries… sûrement pas pour rien !
C’est finalement en toute fin de soirée que nous atteignons le Nez de Jobourg comme je l’avais espéré dans mes plans. De là, nous profitons des jolies lueurs de fin de journée pour contempler le superbe panorama qui s’offre à nous. Alors que je n’avais jamais entendu parler de ce lieu auparavant, je suis surprise d’apprendre qu’il s’agit du site naturel le plus visité de Normandie après… le Mont-Saint-Michel !
Quant aux falaises que nous foulons, elles comptent parmi les plus hautes falaises d’Europe continentale. Elles abriteraient d’ailleurs des grottes ayant servi à cacher les trésors des contrebandiers du coin, notamment le tabac ! Madjo est restée littéralement truffe bée devant ces paysages rocailleux !
Voilà qui était parfait pour clôturer notre journée avant de filer nous reposer dès 18 heures, couvre-feu oblige ! L’avantage de ce parking touristique trouvé sur Park4night est qu’il disposait de toilettes, d’eau potable mais aussi d’un grand terrain de jeux pour les chiens qui ont pu gambader à leur guise…
Madjo finit ainsi sa première journée de roadtrip en van… Son bilan semble plutôt positif même si elle doit bien se demander ce qu’on fait enfermé à présent dans un si petit espace ! Ah bah non, elle doit pas se demander grand chose, elle ronfle déjà… La nuit s’annonce terrible !
Alors bonne nuit et à très vite pour la suite des aventures 🙃.
6 Comments
Je m’attendais à un chien vert et poisseux, mais ils semblent propres sur la photo ! Madjo a peut être un poil auto lustrant.
Si ça peut te rassurer… l’odeur est loin d’être auto-lustrante elle ahaha !!
Euh, je crois que j’ai tout pigé… Ou pas. Quoiqu’il en soit, au rayon pâtisserie, le far c’est ma force 🤪
P’far-ait qu’fé vaffement bon f’truc 🤤🤤🤤
[…] nous sommes bien plus haut sur la carte, toujours dans cette petite péninsule qui rebique : le Cotentin […]
Encore de très belles photos ….. gros bisous ma fille 😍😍😍😍