Écosse | Du Lac Lomond à Glen Coe

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Brume sur le Loch Lomond

En ce lundi 16 octobre 2023, nous nous réveillons tranquillement vers 08h30 ! À croire que la fatigue prime largement sur le bruit ambiant puisque ce n’est franchement pas le traffic de la route parallèle qui nous a dérangés ! Loulou s’est endormi avec moi sous la couette avant de migrer sur mes pieds ! À croire que le lit n’est pas assez grand pour qu’on se concentre tous les deux du même côté…

Je croise les doigts en ouvrant la porte du van, mais malheureusement la brume est bien présente. Je doute que la randonnée que j’avais repérée en vaille la peine du coup. Elle est supposée nous faire monter sur les hauteurs pour observer le Loch Lomond depuis le sommet du Ben Vorlich. Mais cela me fait me demander ce qu’est un Loch… Comme le célèbre Loch Ness, mondialement connu. Est-ce un lac ou autre ?

Eh bien je me suis renseignée : un loch est en réalité le nom gaélique donné à une étendue d’eau… Il peut donc autant servir pour désigner un lac (loch d’eau douce), un bras de mer semblable à un fjord, un estuaire ou encore une baie (et dans ce cas il s’agit d’un loch marin).

« J’y vais mais j’ai peur ! »

Après un petit-déjeuner et une balade pour les besoins de Loulou, nous prenons la route et verrons bien pour la randonnée en temps voulu. En route, nous faisons un stop à Firkin Point pour découvrir le Loch sous un autre point de vue avant de foncer vers Inveruglas où se trouve un visitor centre. Pas de bol, celui-ci est fermé et je comptais bien sur eux pour me confirmer si oui ou non, ça valait le coup de monter. Allez, on se la tente, au pire, si les conditions sont mauvaises, nous ferons demi-tour !

Je me change en vitesse dans le camion pour enfiler un pantalon de randonnée, des bonnes chaussettes et un haut en merinos (pour la chaleur et les odeurs) ! À 10h00, nous sommes parés pour décoller et N’Lou est au taquet ! Il tire comme un bœuf sur la laisse. Je suis un topo de randonnée pris sur internet et enregistré pour pouvoir le consulter hors ligne. Et il m’a été sacrément utile car la randonnée n’est pas vraiment balisée. Au programme : 13,5 kilomètres aller/retour pour 900 mètres de dénivelé positif. Ça va donc grimper.

Ben Vorlich via Loch Sloy

L’ascension démarre tranquillement sur une route bitumée… J’avais pas vraiment prévu ça, mais pour le coup, nous sommes tranquilles au vu du nombre de cadenas à ouvrir pour y entrer en voiture (voir photo) ! La portion dure ainsi 4 kilomètres et mon topo guide m’indique tous les bifurcations à ne pas prendre. Ça tombe bien car sinon je me serai facilement jetée dans la gueule du loup. Au loin nous commençons à apercevoir l’immense barrage du Loch Sloy mais un bon kilomètre avant de l’atteindre, nous commençons la véritable ascension !

Ils annonçaient alors une montée raide… Je confirme. Les marches que l’on aperçoit sur l’une des photos vont se montrer nombreuses et très irrégulières pour un bout de temps. J’avance par étape en faisant des petites pauses car la pente m’en fait baver. Je comprends où se concentre le gros du dénivelé ! Autour de nous, les troupeaux ne sont pas présents a proximité, ce qui me permet de lâcher N’Lou pour monter plus sereinement. J’ai croisé 12 personnes au total ce matin entre la montée et la descente donc on a la montagne rien que pour nous !

Par chance, de l’eau est présente régulièrement avec de petits ruisseaux et N’Lou peut boire à sa guise sans rationnement. C’est déjà un bon point… Il s’y baignera même d’ailleurs alors que ça doit être bien bien gelé ! La brume qui nous entoure est impressionnante… Elle danse autour de nous à une allure hallucinante, ce qui me fait souvent me retourner… Les paysages sont si changeants ! Je vois les sommets apparaître et disparaître. N’Lou aussi, se trouve souvent drapé dans la brume, lui qui grimpe à une vitesse folle tel un cabri !

Sur les hauteurs du Loch Lomond

Au final, après deux bonnes heures et demi d’ascension, nous parvenons au sommet de la montagne ! Nous venons de gravir le Ben Vorlich. Nous découvrons de superbes vues sur les environs : le Loch Stoy en contrebas et son barrage, le Loch Lomond qui serpente au loin ainsi que toutes les montagnes qui nous entourent. Tout est aux couleurs de l’automne et quand le soleil se montre et que le ciel se dégage, le spectacle est magique ! Nous prenons quelques photos et le vent fort au sommet nous pousse à vite redescendre…

N’Lou part en éclaireur et permet d’amorcer la discussion avec les quelques randonneurs croisés en chemin. Par chance, nous mettons bien moins de temps à descendre qu’à monter et je me surprends même à courir dans certaines descentes avant que les marches de la mort ne soient de retour. À monter elles étaient cassé-pattes, mais à descendre, avec les jambes qui tétanisent, elles ne seront carrément pas cool. Nous en venons à bout après 9,5 kilomètres dans les guiboles et n’avons à présent plus que du plat légèrement descendant pour retourner au parking ! Nous devrions y être autour de 14h00.

Ça tombe bien car je commence à avoir les crocs ! J’avais prévu de quoi pique-niquer au sommet, mais le vent a eu raison de moi. C’est donc après 04h00 de marche (tout pile) que nous rejoignons Picco et profitons du repas au calme et abrités du vent. N’Lou dévore sa ration après un petit temps de repos et je me régale aussi… La marche nous avait clairement ouvert l’appétit ! En tout cas, j’ai bien fait de m’écouter car elle en valait vraiment la peine ! Note à moi-même : penser aux bâtons et aux semelles orthopédiques pour la prochaine…

Au cœur des Highlands

Nous reprenons le volant en direction de Glencoe et la route que nous empruntons est sublime… Je comprends mieux ce que Damien voulait dire quand il me parlait de l’Écosse qu’il avait visité avec son pote Mikaël pour ses 30 ans. Nous entrons dans les Highlands et c’est clairement une claque visuelle. Les montagnes, les Lochs et les couleurs automnales ont tout pour me plaire ! Je m’arrête à tous les points de vue et m’en mets plein les yeux !

En route, j’ai une pensée pour Mathilde et Pisco en voyant la « West Highlands Way » croiser ma route. Il s’agit là d’un célèbre sentier de randonnée qu’ils avaient emprunté il y a un an de cela. Ça doit clairement être fou à faire ! En chemin, je fais une échappée pour emprunter une route étroite « single road » avec de fréquents accotements pour se laisser passer les uns les autres. Les conducteurs ont tous un signe de bonjour/merci et c’est super agréable. Il semblerait que ce soit la célèbre route du film « Skyfall » (James Bond) que je n’ai pas vu 🤪. Elle nous mène jusqu’à Glen Etive et ça valait le détour !

Nous poursuivons en direction de Glencoe et alors que je m’écarte pour laisser passer les voitures qui me suivent, je tombe sur un spot fabuleux ! Deux vans sont déjà posés là et je comprends pourquoi. Le parking est grand et je fonce me poser plus loin face à une montagne magnifique. Il fait encore jour, il n’est pas très tard et j’en profite pour me faire une toilette au gant entre les portes arrière du camion ! Une ration de pâtes et de pâtée plus tard, nous voilà enfermés à 19h10… Car mine de rien, ça caille. Du repos bien mérité, voilà ce qu’il nous faut ! Allez au dodo !