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Bien cachés au milieu de la jungle basque, le réveil se fait plus tardif en ce 13 août 2023. Et pour cause, nous sommes dimanche. Nous profitons même d’un petit-déjeuner royal pour bien attaquer la journée : œufs brouillés et reste de chorizo (des sortes de merguez moins épicées locales, et non le saucisson que l’on connaît) ! C’est un régal avant la belle et longue journée de route qui nous attend à travers la côte basque !
Ce soir, nous souhaiterions rejoindre la campagne basque autour de la ville d’Espelette, qui comment vous vous en doutez, se trouve en France ! Et oui, nous re-débarquons dans l’hexagone pour la suite de notre roadtrip !
Hier soir, nous voulions nous backer face à la célèbre presqu’île qui a inspiré l’un des décors de la série Game of Thrones. Elle se situe dans le village dorénavant renommé de San Juan de Gaztelugatxe (ou encore Peyredragon pour les fans) mais les spots étaient surbookés… Ce matin, nous retentons notre chance et trouvons une place à l’entrée du village. Nous découvrirons en fin de visite que Marine s’était pris un beau sens interdit pour s’octroyer gratuitement cette place normalement mise à prix à 3 euros sur ce parking payant. Oupsie 🙈 !
Sur place, nous découvrons que l’accès au site se fait uniquement sur réservation (gratuite en ligne) pour sa préservation. Le site est également accessible aux chiens (comme en témoigne ce blog). Faute d’avoir eu l’information plus tôt et sans doute faute de dispos aussi, nous accédons à deux points de vue (Mirador Silvestre et Begiratoki trouvés sur Google Maps). Nous nous frayons un chemin à travers la forêt, les ronces et les fougères pour déboucher sur une vue vraiment incroyable. Pas besoin de ticket pour voir cela de plus près, ça nous convient tout à fait ainsi.
Nous reprenons la route en longeant toujours et encore la côte basque dont les paysages à flanc de falaise sont sublimes. Ce n’est pas le tracé le plus direct, mais sans aucun doute le plus joli (on ne saura jamais, alors laissez nous penser ainsi). Les écrins de verdure que nous traversons nous rappellent étrangement la jungle guyanaise, l’humidité en moins. J’en prends plein les mirettes !
Marine s’est mis en tête de manger des tapas une dernière fois avant de quitter l’Espagne. Et je vous laisse imaginer quel sera le résultat ! Comme dirait son grand-père, si elle a une idée en tête, elle ne l’a pas ailleurs ! Les villages côtier que nous traversons sont bondés en cette seconde semaine du mois d’août et de nombreuses fiestas sont aussi organisées par ci par là, ne nous facilitant pas la tâche. C’est pourquoi les places de parking sont très prisées et les seules libres sont annotées « Bertakoak » ou les « natifs » en basque… Ce qu’on imagine donc être des places réservées aux locaux. Alors avec notre van immatriculé bien à la française, c’est mort !
Mais ce n’est pas pour autant que Marine laisse tomber. Elle nous déniche finalement une adresse sympa un peu reculée dans les terres. Nous voilà à la « Fati Taverna » dans le village de Zestoa. Sur une petite place, les locaux viennent se retrouver et partager un verre à l’abri du tourisme de masse. L’ambiance y est authentique et sympathique et les tapas incroyablement bonnes ! Nous goûtons ainsi aux croquetas de fromage, aux patatas bravas et dégustons un sandwich de lomo y queso (porc et fromage) avant de finir sur une tarta de queso (cheesecake) !
Tandis que la place se vide pour l’heure de la sieste, nous reprenons la route vers la France. C’est l’occasion de traverser les derniers villages espagnols dont la cité balnéaire de San Sebastian avant d’atterrir chez les basques français !
Cette fois-ci, nous laissons de côté la côte que l’on connaît déjà bien tout les deux (souvenirs de la Velodyssée notamment) et se diriger vers une ville, qui dans nos souvenirs, était mignonne et qu’on aimerait bien revoir : Espelette. Bon dans les faits, nos mémoires avaient clairement occulté le flux de touristes…
Nous nous garons à l’extrémité de la ville pour éviter les bouchons et remontons à pied vers le centre où de nombreux visiteurs déambulent dans les rues. Les terrasses de café et les boutiques sont également bondées mais l’esprit basque est bien présent : belle architecture, piments sur les façades et bérets pour les locaux (même si ça fait un peu cliché) ! Il ne manque plus qu’un border pour leur coller aux basques (je t’ai devancé sur ce coup là, @klodeko nan ?! 😜) !
Parce qu’on est sympas et qu’après avoir recherché pour nous-mêmes, autant partager l’info ! Voici la minute culture récolte du piment d’Espelette !
Il s’agit d’une AOP (appellation d’origine protégée) reconnue depuis l’année 2000. Pour porter ce titre d’AOP, une zone de culture est délimité et comprend seulement dix communes : Ainhoa, Cambo-les-bains, Espelette, Halsou, Itxassou, Halsou, Larressore, Saint-Pée-sur-Nivelle, Souraïde, Ustaritz. L’avantage de ces villages est qu’ils sont particulièrement bien exposés car situés entre l’océan à l’ouest et les premiers reliefs à l’est (pluie au printemps et chaleur en été).
Les conditions optimales à réunir pour la plantation du piment d’Espelette sont :
🌱 Un sol frais et drainé
🌡️ Une température du sol autour de 20°C
🌚 Une faible amplitude thermique jour / nuit
C’est pourquoi les premiers producteurs commencent à faire leurs semis fin avril en espérant une récolte à fin juillet. Comme partout, les différentes tailles d’exploitation entraînent aussi des méthodes de plantation variées : mécanique ou manuelle (avec une canne à planter). Mais ce qu’il est important de respecter, ce sont les règles imposées par le cahier des charges pour obtenir l’appellation suscitée… Le Graal pourrait-on dire !
🐝 La plantation se fait entre le 01/04 et le 15/07 en pleine terre, en sol nu ou sur paillage plastique. En effet, la culture sous abri est interdite !
👉🏻 La plantation peut se faire en plant simple ou double.
↔️ L’écartement est de 60 cm minimum entre les lignes et de 40 cm minimum entre les plans.
👀 La densité de plantation est régulée (nombre de plans par hectare).
🧱 Seuls les apports de matière organique d’origine agricole sont autorisés.
💦 L’irrigation est interdite à plus d’un mois début de plantation de la parcelle et au-delà du 15/07.
Pour finir, le 15/08 marque chaque année le début des récoltes, tandis qu’en octobre et novembre, on en célèbre la fin au village d’Espelette ! Ça doit être quelque chose…
Puis vient l’heure de chercher tranquillement l’endroit de notre bivouac du soir. Nous naviguons d’abord à vue avant de checker Park4night où nous dégotons un parking en haut du Mont Ursuya. Celui-ci donne accès à la randonnée du coin qui permet d’accéder à un beau panorama sur les environs ! Toutefois, nous serons pas les seuls ce soir malgré la route étroite et bien raide pour y accéder. Si Picco monte en première voire seconde… Je pense que Madame la Girondine (alias Bibiche notre voisine) a dû pousser le camping-car dans la côte !
Je profite du sentier de randonnée avec les chiens, bien attachés au vu de la présence de troupeaux en liberté aux alentours, tandis que Marine s’adonne à la rédaction, correction et au tri des photos pour blog. Après un rapide bol de nouilles chinoises, nous voilà parés pour un grand moment : la douche ! Même si les températures n’ont pas été extrêmes aujourd’hui, se glisser dans un lit en étant propre c’est quand même une sensation cool !
Sauf que… Avec le monde autour pas simple ! Nous avons donc installé une douche de fortune entre les deux portes arrière du van et Marine a bien failli se retrouver nue comme un ver face à tout le parking ! Sauve qui peut, elle a chopé la bâche du vélo in extremis pour se couvrir ! Sur ce bon fou rire, une bolée de nouilles chinoises revisitées nous a rempli l’estomac avant une bonne nuit de sommeil… Le passage du troupeau de vaches à proximité vers 22 heures a quand même été l’animation du soir pour tout le « camping »… Ouf, aucune ne s’est frottée sur mon vélo attelé à l’arrière du van pour se gratter les cornes !
3 Comments
💃+🚿=🗽. 🤣
Bon et bien retour en France ……
On attends la suite des vacances !!!! Bisous à vous 4 👍❤️
Toujours aussi chouettes ces aventures !