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Nous voilà bel et bien revenus de notre périple à vélo qui nous a menés, jusqu’au Cap Nord, avec nos poilus ! Avec le recul, le moment est venu pour dresser le bilan sur nos remorques vélo pour chien : les Croozer Jokke ! Solidement arrimées à nos deux-roues, elles ont, tout comme nous, parcouru bien des kilomètres. Il n’y a pas de doute, ce modèle de carriole est très qualitatif et nous ne regrettons pas notre choix.
Nous allons toutefois être un peu plus précis en partageant un retour d’expérience complet… Avec les points positifs et les points d’amélioration détectés suite à une utilisation intensive des Croozer Jokke !
Nous avons été beaucoup sollicités quant à la solidité des remorques, mais aussi sur le sujet du voyage à vélo avec son chien. Pour le premier point, nous y répondrons au mieux ci-dessous et pour le second, n’hésitez pas à consulter le post détaillé sur le sujet ! Enfin, si vous avez d’autres questions, nous restons disponibles ici, via les commentaires, encore sur Instagram !
J’avais déjà eu l’occasion de parler de la remorque Croozer Jokke dans mon article lié au voyage à vélo avec son chien. Pour autant, il s’agissait de présenter le modèle parmi tant d’autres, en restant la plus neutre possible. Cette fois-ci, nous allons pouvoir prendre position et donner notre avis ! Avant cela, un récapitulatif s’impose pour savoir de quelle bête on parle.
Croozer est une marque allemande spécialisée sur un marché de niche, disons-le (sans mauvais jeu de mots). Les carrioles pour chiens Croozer sont faites pour durer, et pour « performer ». J’entends par là, qu’elles sont plutôt haut de gamme, confortables et robustes… Idéales, donc, quand on voyage régulièrement à vélo (lors des vacances par exemple) ou si l’on prévoit un voyage au long cours avec son chien.
Ainsi, les remorques de la marque Croozer sont déclinées en 6 modèles selon la taille du chien et la présence (ou non) de suspensions. Le modèle avec lequel nous avons voyagé est appelé Croozer Jokke. Celui-ci est conçu pour transporter un chien de taille moyenne jusqu’à 45 kg, voire deux chiens, car elle est très spacieuse (selon leur poids cumulé bien entendu).
Pour ceux qui n’auraient pas suivi (l’intégralité de) nos aventures, une mise en contexte s’impose. Pour les autres, ce ne sera qu’une piqûre de rappel pour vous remémorer le chemin parcouru.
Nous sommes partis de chez nous, en Mayenne, le 06 avril 2022. Le but ? Rallier le Cap Nord, en Norvège, à vélo. En soi, un test grandeur nature et au long cours pour une carriole ! Mais surtout : nous n’avions pas UNE, mais DEUX remorques Croozer Jokke ! Suite à un échange avec la marque, celle-ci a souhaité nous accompagner pour réaliser un véritable crash-test sur leurs produits.
Ils ont été séduits par notre projet et nous étions ravis de pouvoir collaborer avec eux ! Il faut dire qu’il fallait nous trouver : deux fous souhaitant rallier le Cap Nord en combo vélos/carrioles avec leurs chiens… Écrire ces quelques lignes me fait sourire, car, au cours du voyage, nous avons sympathisé avec un Allemand de notre âge, lui aussi mordu de voyages.
Tobias, de son nom, a halluciné en découvrant notre projet. Il nous a alors dit que les Allemands avaient souvent des projets dingues en lien avec le voyage, mais que les Français les surpassaient toujours avec des aventures encore plus farfelues (oui oui, il a exactement dit ça en anglais) ! C’est sûrement pour cette raison que Croozer nous a dit oui très rapidement !
À présent que le contexte est donné, parlons des contraintes auxquelles nous avons dû faire face :
Nous avons en effet foulé différents revêtements : asphalte parfait, gravier compact, pavés (#parisroubaix) et le summum, les surfaces non goudronnées, autrement dites surfaces naturelles (herbe, sable, terre…). Pour limiter la casse, nous avons décidé en cours de route, d’utiliser l’application Komoot. Cette dernière nous a évité bien des galères que notre GPS classique multipliait… Jusqu’au jour où nous avons dit stop, face à un sentier de Grande Randonnée… 60 kilomètres de détour plus tard, il nous fallait une solution plus viable !
Parce qu’il aurait été trop simple de partir à vide, nous avons embarqué nos deux chiens :
Et ces deux loustics mangent bien à la cantine ! Heureusement pour moi, c’était Damien qui était en charge du ravito. En effet, nous avions réparti leurs croquettes dans ses sacoches avant et sa carriole (enfin celle de Madjo). Étant le plus sportif de base, la tribu réunifiée avait décidé qu’il porterait la variable d’ajustement.
Pour ne pas (trop) chambouler l’équilibre alimentaire de nos poilus, nous sommes partis avec nos croquettes habituelles (marque Hill’s). Celles-ci sont conditionnées soit par 2,5 kg soit par 14 kg. Autant dire que niveau prix, c’était quitte ou double ! Et à coup de sacs de 14 kilos, ça faisait les jambes quand nous achetions un nouveau sac… Par chance (si l’on peut dire), nous avons moins facilement trouvé cette marque une fois sur la côte ouest norvégienne. Nous avons donc dû adapter l’alimentation de nos chiens avec d’autres croquettes et le nouveau goût n’était pas pour leur déplaire… Et nous prenions alors des sacs de 7 à 10 kilos.
Tout cela pour dire que Damien transportait généralement entre 50 et 60 kilos dans la carriole. Ce poids était réparti comme suit :
Bien que Damien ait voulu se dire que la Norvège, c’était plat, il n’en était rien. En réalité, il savait bien au fond de lui que ça ne serait pas le cas, mais il a souhaité l’occulter 😂 ! Pour avoir déjà vadrouillé là-haut avec N’Lou, lors de notre tour d’Europe en van, je savais que c’était bien vallonné… Mais malgré ça, voir (et vivre) les côtes à vélo, c’est une autre perspective ! D’ailleurs, si on m’avait mis devant celles-ci quelques semaines plus tôt, j’aurais ri et fait demi-tour. Moi, passer ça ? C’est impossible !
Et pourtant, chargés comme des bœufs, à vélo de voyage et avec nos carrioles, nous les avons toutes grimpées. Non sans mal, mais nous n’avons jamais fait demi-tour face à une difficulté. Il a parfois fallu pousser les vélos, faire marcher les chiens à nos côtés, s’entraider (voire se secourir), mais nous l’avons fait. Le plus grand souvenir reste cette journée mémorable à 158 kilomètres pour 2100 mètres de dénivelé positif (et non, je n’ai pas mis de zéro de trop) !
Avec le dénivelé, il faut avouer que l’effort est différent : tant pour nos guiboles, que pour nos vélos ! En effet, le poids tracté dans les montées fait énormément travailler les fixations et parfois nous n’en menons pas large. Petit plateau et grand pignon activés, c’est à une allure d’escargot fiévreux, nous progressons. Derrière nous, les chiens couinent au moins autant que le bras d’attelage : crouic-crouic… Une véritable séquence ASMR qui n’a rien pour plaire !
On dit souvent qu’il faut compter une marge kilométrique de +10 % par rapport à l’objectif que l’on se fixe… Personnellement, nous ne pouvons que valider cette théorie. En effet, nous avions en tête 100 jours de selle pour 6 000 kilomètres entre Laval et le Cap Nord. Au final, il nous aura fallu 108 jours pour atteindre le point le plus septentrional d’Europe après 6 654 kilomètres au guidon de nos biclous.
Et ce, sans compter les kilomètres que nous avons aussi pédalé sur le retour. Ceux-ci sont bien moindres, mais tout de même existants… Il était en effet pour nous nécessaire d’avoir cette période de répit entre l’atteinte de notre objectif et notre retour à la maison… Une sorte de SAS de décompression avant de rejoindre notre train-train quotidien délaissé depuis le début de notre voyage !
Nous finissons alors l’aventure avec 7 532 kilomètres et 560 heures de selle (et donc de carriole) en 123 jours. Alors pour le test en conditions réelles, nous sommes pas mal non ?
Lors de ce voyage, nous avons progressé contre vents et marées ! J’exagère à peine… Le vent était puissant et nous l’avons eu, parfois de dos, mais aussi souvent de face… Quant à la pluie, nous l’avons surtout subie sur la partie Nord-ouest de la Norvège. Passé la ville de Bergen (la plus pluvieuse d’Europe), nous avons essuyé 3 semaines de pluie non-stop. Certains parmi vous se souviendront peut-être de cette météo espiègle qui nous avait fait croire que « mardi prochain », les conditions s’amélioreraient… Nous attendons toujours ce fameux mardi !
Face à ces conditions météorologiques, les carrioles ont su protéger nos poilus comme il se devait… Et si l’intérieur a été parfois mouillé, c’était souvent lié à notre manque de vigilance… Soit nous oubliions de mettre les bâches de protection, soit les chiens remontaient dans les remorques alors qu’ils étaient humides de leur dernière promenade… Et oui, même s’il pleut, il faut bien qu’ils se défoulent. Toutefois, même lors d’une journée de pluie non-stop, nous pouvons dire que le matériau utilisé est plutôt bien pensé et relativement waterproof, et ce même sans la bâche anti-pluie (en option) que nous n’avions pas prise.
… et si c’était à refaire, on referait tout pareil !
Maintenant, que vous savez tout (ou presque), nous allons pouvoir entrer dans le vif du sujet ! Après 5 mois des tests divers et variés, voici notre retour quant à l’utilisation de nos deux carrioles Croozer Jokke. Ces dernières ont vu du pays et n’ont pas été épargnées : sollicitées sur le long terme et presque 7 jours sur 7, ce test en conditions réelles est plutôt intéressant !
Toutefois, même si c’est logique pour nous, je tiens à préciser que les éléments que nous partageons ici sont liés à NOTRE PROPRE EXPÉRIENCE, mais surtout aux conditions exprimées ci-dessous. C’est la façon dont NOUS avons vécu notre propre aventure !
Si vous achetez ce modèle de remorque afin de l’utiliser une fois de temps en temps, pour une balade dominicale avec votre chien, alors l’usure de celle-ci sera bien évidemment tout autre. C’est un élément à garder en tête. Que ce soit sur du court ou du long terme, n’hésitez pas à nous partager en commentaires, vos propres retours si vous avez eu l’occasion de vadrouiller avec ce modèle !
La stabilité, c’est clairement le fort des remorques Croozer Jokke ! Pour avoir préalablement voyagé avec d’autres carrioles (l’une achetée à un ami et l’autre sur Amazon), nous pouvons réellement comparer ! Nous nous étions notamment fait quelques frayeurs dans les virages, sur la Vélodyssée, où N’Lou s’était retrouvé le bec à l’envers, à deux reprises. Heureusement, notre vitesse modérée (merci le poids à tracter) et la petite laisse intérieure ont sauvé les meubles… Il n’a rien eu et ne paraissait pas choqué, toutefois, nous, les maîtres, n’étions pas super sereins.
Ce qui change la donne sur la Croozer Jokke, c’est :
La seule frayeur qui m’est arrivé, c’était bien après le voyage ! Il pleuvait et j’ai pris sur le côté de ma roue avant une sorte d’élévation (dos-d’âne en plastique). Mon vélo donc dérapé et j’ai essayé de me rattraper comme j’ai pu pour ne pas finir dans une voiture garée sur le côté. J’ai entièrement perdu le contrôle de mon vélo et glissé. La carriole s’est mise sur une roue avant de retrouver son équilibre, mais heureusement, N’Lou n’a pas subi mon semblant de chute !
J’ai évoqué ci-dessus la qualité des matériaux et je dois dire que nous avons été conquis !
Pour ce qui est de la praticité de la carriole, nous la validons aussi ! Et ce, pour plusieurs raisons :
Du fait de la répartition du poids évoquée plus haut, nous n’avons pas ressenti celui-ci autant que sur nos anciennes carrioles. En effet, les Croozer Jokke limitant les à-coups, nous les avons trouvées plus agréables à tracter. Toutefois, pour en être conscient, il est préférable d’avoir testé d’autres équipements au préalable !
Enfin, la CroozerJokke a une conduite facile : les passages de chicanes, les virages et les demi-tours se font très bien, et ce, jusqu’à 180 degrés ! Pratique quand on est amené à emprunter des chemins étroits voire exigus !
Parce que la sécurité de nos amis à quatre pattes est essentielle, Croozer semble avoir bien potassé la question :
Enfin, voici quelques éléments complémentaires de sécurité :
(A) Les fermetures éclair robustes à l’avant et à l’arrière empêchent le chien de quitter la remorque. Ces fermoirs solides ne sont d’ailleurs accessibles que depuis l’extérieur… Donc aucun risque d’évasion si les chiens sont un poil fugueurs !
(B) La traverse avant assure une plus grande rigidité en cas de mouvements latéraux.
(C) Le pare-chocs protège des éventuelles collisions (frontales et/ou latérales).
(D) Le sol rigide, avec quatre traverses tubulaires, est lui aussi renforcé.
(E) Le centre de gravité proche du sol ainsi que l’écartement des roues assurent une excellente stabilité.
La Croozer Jokke est particulièrement spacieuse et l’on peut dire que N’Lou et Madjo ont été bien lotis ! Quand ces deux-là grimpent dans leur carriole, nous n’avons pas le sentiment de les enfermer dans une « boite » :
Nous avions également, dans chacune des remorques, des compartiments de rangement au niveau du toit. Ceux-ci nous ont permis de bénéficier d’espaces de stockage complémentaires. Dans ceux-ci, s’accumulaient quelques courses ou encore des choses à avoir sous la main rapidement : kways, pantalons de pluie ou rations de nourriture toute prêtes pour nos futurs repas (cuisinés avec amour durant nos journées off).
Après les éloges servis en grande pompe, nous allons également évoquer les faiblesses que nous avons détectées. Les cinq mois de voyage nous ont, en effet, permis d’avoir une idée globale sur ce moyen de transport canin ! Alors, c’est parti… Et ici aussi, on vous dit tout !
Nous avons tout d’abord constaté quelques fragilités sur certaines pièces de la carriole Croozer Jokke. Je détaille ci-dessous les problèmes que nous avons pu rencontrer et comment nous les avons résolus, au fur et à mesure, sur la route.
Le raccord universel Click & Crooz a été une des choses les plus problématiques. Alors que nous arrivions à Copenhague (après 34 jours de selle), mon vélo s’est mis à faire un drôle de bruit. Damien rm’a soudain demandé de tout stopper. Il venait de comprendre d’où venait ce vilain bruit métallique : le petit raccord s’était tordu. Comment ? C’est un mystère… Mais il se peut que le poids de mon vélo, qu’il a sûrement eu à supporter parfois, ait joué !
À ce moment-là et par sécurité, Damien a fini avec les deux chiens dans sa carriole tandis que je baladais les croquettes. Heureusement, nous étions dans une grosse ville et en repos pour les deux jours à venir… De quoi trouver une solution de secours ! Nous avons fait redresser la pièce dans un magasin de vélo (dans un étau), mais la solution temporaire a vite cédé : elle s’est dessoudée après avoir « trop travaillé » !
Quelques kilomètres plus loin, nous avons sollicité l’aide d’un magasin de vélos pour commander la pièce sur Internet. Nous avons ainsi bénéficié de délais de livraison rapides et d’une adresse pour recevoir le colis ! Par sécurité encore, nous avons commandé 2 pièces en car celle de Damien était dans le même état… Il était préférable de ne prendre aucun risque (moins de 20 euros l’unité).
Nous avons compris que ce Click & Crooz devait être orienté vers le bas comme le préconisait le mode d’emploi… Notre génération JE-SAIS-TOUT ne lit pas vraiment ces livrets et cette erreur nous aura fait défaut ! En effet, nous avions positionné la pièce vers l’arrière, et cela a certainement contribué à son usure prématurée.
Quand je parle de protection de pluie, il s’agit de celle qui est incluse de base avec la carriole… Et non la bâche anti-pluie vendue séparément au tarif de 40 euros. La première donc, que Croozer nomme une protection anti-éclaboussures, s’avère être assez fragile.
En effet, celle-ci est composée d’un morceau de plastique waterproof donc cousu à du tissu. Du fait des conditions météo, nous les avons beaucoup manipulées et elles ont fini par se déchirer. Pour finir le voyage, et garder nos chiens au sec, nous les avons rafistolées… Ce n’est pas beau mais efficace : le gros scotch noir multi-usage a fait le job et les deux bâches ont ainsi été bien consolidées !
Nos chiens n’étant pas fugueurs et plutôt calmes en carriole, nous laissions la porte avant ouverte lorsque nous roulions. Ils pouvaient ainsi profiter du paysage sans être derrière un grillage (j’exagère… disons plutôt la maille aérée). Pour autant, la porte avant n’est pas configurée pour rester ouverte, car il n’y a aucun moyen d’attacher celle-ci. Nous faisions donc en sorte de la rouler afin de la faire tenir dans l’armature… Ou encore de la glisser sous le tapis des chiens.
Cela m’interpelle : si leur porte était ouverte tous les jours, nous n’avons que très peu manipulé ces fermetures éclair… Si ce n’est tous les soirs pour fermer les remorques et les protéger contre l’humidité nocturne.
Pourtant, le tissu de l’habitacle étant très serré, chaque ouverture et chaque fermeture exercent une certaine pression. Et cette pression a fini par être fatale à nos deux remorques (et ce, la même semaine, après 6 000 kilomètres) :
Je touche du singe (ce qui en d’autres termes correspond à N’Lou, avachi sur moi) car nous n’avons eu qu’un petit pépin avec nos roues (hors quelques cas de crevaisons)… Et c’était de notre faute ! Il s’agit plutôt ici d’alerter plutôt que d’incriminer la qualité de la carriole !
Ce jour-là, nous repartions après avoir dormi dans un shelter au Danemark… Nous avions décidé de dormir dans ce type d’abri en bois, ouvert, mais avions peur que les chiens ne s’octroient une balade nocturne. Pour éviter cela, nous avions enlevé les roues des carrioles pour les poser à côté de nous et offrir ainsi une niche aux chiens. Le lendemain matin, nous les avons re-clipsées, mais sûrement mal pour l’une d’entre elles…
Quelques kilomètres plus loin, sur un chemin accidenté, une roue s’est fait la malle alors que nous roulions ! Par chance, les chiens couraient à nos côtés à ce moment-là. Plus de peur que de mal donc… Car à d’autres moments, nous avons atteint de grandes vitesses : jusqu’à 62 km/h en descente avec nos carrioles (le poids aidant, c’est le GPS qui nous alertait alors de la vitesse dont nous n’avions guère conscience) !
Après cela, nous vérifions chaque matin les roues par précaution… On m’a toujours dit : « la confiance n’exclut pas le contrôle ! ».
Last, but not least… Ce qui suit a été le plus problématique sur nos deux carrioles, après plusieurs mois de bons et loyaux services !
Sur la structure métallique de la carriole, il existe un système composé de tubes télescopiques et de tétons (« les petites billes qui clippent » en d’autres termes). Malheureusement pour nous, ce système a cessé de fonctionner alors que nous étions sur le retour. Nous avions alors plié les carrioles pour les stocker dans le garage d’un hôte, mais au moment de repartir, impossible de « cliquer » le système télescopique de la structure. En effet, les tétons avaient tout bonnement « disparu ».
Ayant un train à prendre à ce moment-là (Rovaniemi vers Helsinki), nous avons dû trouver une méthode débrouille et temporaire pour les 700 derniers kilomètres. Nous n’étions pas très sereins, mais ça a heureusement tenu ! La solution ? Nous avons profité de la disparition des tétons pour glisser des vis dans l’orifice… Heureusement que nous avions celles-ci dans notre trousse à outils (pour les porte-bagages au cas où), car cela nous a permis de solidifier la structure. De cette manière, elle ne pouvait pas se replier sur les chiens en cours de route. Rassurant, non ?
La première carriole a connu ce souci-là en Finlande après 6 800 kilomètres tandis que la seconde a eu les mêmes symptômes à notre arrivée en France, lors d’une aventure d’un week-end !
Je pense que nos avis ont déjà transpiré à travers cet article : nous avons été très satisfaits de nos carrioles ! C’est la marque et le modèle précis que nous avions repérés pour voyager à vélo au long cours. Je suis à présent certaine que la qualité et la solidité de celles-ci ont contribué à nous faciliter l’aventure en nous apportant la sécurité nécessaire pour nos chiens, mais aussi l’absence de gros pépins en cours de route !
Pour conclure, nous conseillerions de se tourner vers ce type de remorque :
Toutefois, pour assurer le coup, prévoyez tout de même un raccord universel Click & Crooz supplémentaire pour deux raisons :
Suite à notre retour, nous avons tenu à faire un retour précis d’expérience à Croozer. Nous estimions que nous leur devions bien cela pour que le partenariat soit gagnant-gagnant ! Même si nous avons donné de la visibilité au produit à travers nos partages (spontanés, j’y tiens), nous tenions à faire un retour précis à la marque quant à nos ressentis…
De manière générale, l’humain a plus de faciliter à prendre la plume ou le clavier pour exprimer, souvent à vif, un mécontentement… J’imagine que peu nombreux sont les clients qui prennent le temps d’écrire à une marque pour mettre en avant ce qui les a ravis. J’essaie (imparfaitement) d’être de ceux-là et c’est aussi ce qui m’a poussée à être la plus explicite et transparente possible. Avec photos à l’appui, j’ai ainsi partagé notre expérience pour apporter une contribution de voyageurs au long cours.
Je dois reconnaître que dans une expérience classique d’achat (internet), je me serais plus facilement dit « bah heureusement qu’elle fait le job, au prix qu’elle coûte ». Pourtant, ici, c’était à notre sens la base, pour que la boucle soit bouclée…
« We wanted to say a big thanks regarding the trailers that had been offered to us. We have now achieved our goal which was to reach the North Cape in Norway with our dogs and it has been a wonderful (and crazy) experience ! »
Bien que les carrioles nous aient été offertes par la marque, nous considérions que les déconvenues rencontrées méritaient une prise en charge. C’est pourquoi, j’ai pris contact en direct avec le SAV Croozer par téléphone. Par chance, les Allemands parlent parfaitement anglais, car je n’aurais aucunement pu traiter en allemand 😜 !
L’opérateur avec qui j’ai entamé la démarche m’a demandé de lui communiquer les numéros de série de nos carrioles. J’ai, par ce biais, découvert que chaque pièce était unique ! Après m’être fait guidée par téléphone : vocabulaire technique carriole, à présent check !
J’ai ensuite remonté par écrit les problématiques exprimées ci-dessus et notamment celui concernant la structure métallique et les soucis de fermetures éclair. Après plusieurs échanges à l’écrit et à l’oral, nous avons convenu de leur retourner nos carrioles pour réparation… et immobilisation de plusieurs semaines. Heureusement c’est l’hiver, on devrait pouvoir s’en passer !
Mais avant même de valider la reprise de celles-ci, ils nous ont finalement proposé de les renvoyer en aller simple tandis qu’ils nous feraient parvenir le nouveau modèle pour de nouvelles aventures. C’était pour eux l’occasion de tester les Croozer Mikke (modèle similaire à la carriole Jokke mais doté de suspensions) et d’avoir un réel comparatif entre les deux gammes. Même si nos futures aventures ne seront pas aussi lointaines que celle que nous venons de vivre… Nous avons hate de nous créer de nouveaux souvenirs à vélo !
Au cours de ces échanges, j’ai eu l’occasion d’échanger avec trois opérateurs différents et chacun d’eux a été super pro et réactif… Ils ont chaque fois repris le fil des échanges pour m’apporter des réponses et c’était très appréciable ! C’est le but d’un SAV, certes, mais les opérateurs ne sont pas toujours particulièrement plaisants…
Initialement, nous devions faire reprendre nos carrioles pour réparation, puis pour une seconde vie en Allemagne… Mais à date, impossible de rapatrier nos anciennes carrioles… Cartons trop grands pour Colissimo par exemple ! Résultat des courses, ils nous ont proposé un deal que nous avons trouvé de circonstances :
« You could give the Jokkes away to two of your friends, saying they’re very used and need some reparation, but they can be upgraded to bring joy to somebdy’s life again ».
La démarche nous a beaucoup plu et nous avons de suite évoqué celle-ci avec des instapotes (devenus amis) pour leur permettre de découvrir le vélo avec leur chien(ne). Plus qu’à se caler un week-end de revoyure pour leur remettre les carrosses !
En prime, Croozer nous a informés que les magasins Cyclable acceptaient souvent de prendre en charge les demandes de réparation de la marque (aux frais du client). Comme me l’a proposé ma dernière interlocutrice SAV, « celui qui recevra la carriole payera les frais, mais aura une remorque gratuite avec laquelle démarrer une belle histoire« .
Toutefois, quelqu’un de bricoleur fera très bien son affaire d’une de ces carrioles : avec un peu d’ingéniosité et de système D, la structure métallique et les fermetures éclair retrouveront rapidement leur jeunesse ! Nous avons hâte déjà de les voir reprendre du service pour conduire de nouveaux poilus vers de belles aventures.
Pour finir, une présentation de nos nouveaux « joujoux » s’impose… L’ensemble des points traités dans cet article et notre expérience du terrain, nous permettent aujourd’hui d’être pleinement conscients des évolutions apportées sur les nouvelles carrioles. Cette nouvelle génération de remorques regroupe trois modèles axés tout-terrain : la Enna, la Mikke ou encore la Tammo selon la taille choisie.
Au-delà du principal changement que sont les suspensions ajoutées au modèle, nous avons aussi noté différentes améliorations que nous détaillons ci-dessous.
🦘 Suspensions, la véritable nouveauté ! Les suspensions (dites Croozer AirPad) ont pour but de compenser les irrégularités des terrains rencontrés. Au-delà du confort (ça secoue moins pour les chiens sur des routes accidentées), les suspensions permettent aux roues de rester en contact avec le sol pour une meilleure adhérence et donc un meilleur contrôle.
🧲 Plus de scratch, place aux aimants : en voilà une bonne idée ! À l’avant comme à l’arrière, plus de soucis de poils coincés dans le velcro. Ce sont des aimants qui sont venus remplacer les systèmes de fermeture « scratch » et c’est bien pensé !
😲 Nouveau système de pliage/dépliage : ça, c’est le must ! Tenez-vous bien, les tétons ont laissé place à un système bien plus adapté… Avec des petits boutons poussoirs. C’est fini la galère pour réussir à appuyer sur les cliquets lors du pliage et pour recliquer ces derniers au dépliage ! C’est simple et efficace, une véritable évolution.
🌱 Pneus pensés pour le hors-piste : on reste sur une même taille de roue (20 pouces) mais avec cette fois-ci des pneus encore plus solides ! Avec des sculptures plus profondes, ils sont typés tout-terrain pour passer sur tous les types de revêtements, hors asphalte. J’ai déjà hâte d’aller tenter les raccourcis gravel à la sauce Maps.me !
💦 Matière repensée pour l’habitacle : la matière a évolué en comparaison avec les anciennes carrioles. Ce tissu semble à la fois déperlant et facilement nettoyable… Je ne vais pas dire qu’il s’agit d’une toile cirée, mais ça y ressemble… En bien plus classe et évolué ! Croozer décrit un nouveau procédé de teinture « solution dye » qui rend le tissu plus imperméable, moins salissant et également plus protecteur des UV.
🙈 Bémol que l’on note sur la nouvelle carriole : la poche latérale a disparu ! Dommage, car elle nous était bien utile pour stocker quelques affaires (petits déchets, sacs à crotte…). Mais au vu de toutes les autres évolutions, c’est un détail !
💪 Poids en hausse… Les vrais sauront ! En voyage à vélo, on essaie d’être les plus minimalistes possibles… Et il nous faudra l’être encore plus, car les nouvelles carrioles pèsent 19,7 kg, soit une hausse de 16 % par rapport au poids des anciennes (+2,8 kg). Oui, vous pouvez nous souhaiter « BON CHANCE« .
Au plaisir de les tester prochainement quand nos vélos seront rentrés de révision !
Si vous êtes arrivés là en lisant tous les paragraphes ou presque, bravo !
Si c’est le cas et que malgré tout des questions persistent, n’hésitez pas à nous les poser ici ou via Instagram !
11 Comments
Super article sur cette remorque vélo . Bravo les cyclistes ❤️❤️❤️👍👍
Merci beaucoup 😘 !
Merci pour ces informations complètes, qui vont confirmer mon choix pour une croozer
Merci pour ce retour Valérie, et ravie que l’article puisse conforter votre choix.
N’hésitez pas si nous pouvons vous donner plus d’éléments !
Marine
Belle lecture et toujours autant d’humour bon moment merci bisous
Avec plaisir 🙂 Merci à nos fidèles lecteurs <3
Bonjour Marine et Damien,
Nous venons de lire votre article sur les carrosses Croozer avec beaucoup d’intérêt. Notre Golden de 6 mois fait déjà 21 kg et va très probablement faire un bon 30-35 kg à l’âge adulte. Nous allons essayer de lui faire découvrir les joies du cyclotourisme et pensons sérieusement à investir dans une Croozer Dog Mikke mais avons quelques questions…
Tout d’abord un détail pratico-pratique m’inquiète un peu, nous vivons en appartement et la largeur de la porte de l’ascenseur est de 70cm. Si nous souhaitons utiliser la remorque pour emmener la chienne plus rapidement au bois nous aurons fréquemment à retirer les roues et à la plier pour la faire rentrer dans l’ascenseur (nous habitons au 10e étage). Le système de pliage est-il résistant et supportera-t-il d’être sollicité plusieurs fois par semaine ?
Nous utilisons actuellement une remorque beaucoup plus petite. Tout se passe bien quand nous poussons le vélo à la main, mais dés que nous posons nos fesses sur la selle et pédalons la chienne commence à aboyer. Nous sommes partis en itinérance quelques jours dans le Cotentin et pensions que ça allait passer mais non. Nous n’arrivons pas bien à cerner si il s’agit d’aboiements d’excitation, d’impatience, d’inconfort… N’Lou et Madjo sont-il passés par une phase d’aboiements avant de rester tranquilles ?
Nous conseilleriez vous le coussin ainsi que le comportement de rangement également?
Merci!
Bonjour Sophie et Jérôme !
Merci pour ce message, cela nous fait très plaisir !
Pour répondre aux questions : nous n’avons malheureusement « aucun recul » sur les Dog Mikke contrairement aux Jokke, que nous avons « malmenées » si l’on peut dire bien comme il faut. Au fond le modèle reste similaire et les changements apportés sur le système de pliage devrait annuler les soucis que nous avons rencontrés avec les cliquets qui avaient disparu. Le pliage est vraiment très facile et rapide pour le coup (enlever le drapeau, déclipser les roues, appuyer sur les boutons de la Mikke et pliage instantané).
Il nous est arrivé en cours de voyage de devoir procéder très vite (pour prendre un bus immédiat un jour) et malgré tout notre chantier (stockage dans le rangement de toit, qui ne se plie pas avec et qu’il faut détacher…) c’est impeccable comme technique. Et au delà de l’ascenseur, c’est pratique aussi de l’avoir en mode compact dans un appart ou un garage… Le bras d’attelage s’enlève aussi facilement.
Pour ce qui est des pleurs, nous avons été vraiment « mollo » avec N’Lou lors du premier voyage et il pleurait si je (Marine) dépassais Damien qui tractait la carriole, car il détestait être le dernier du convoi. C’est ainsi que nous l’avons interprêté, pour un chien de berger d’autant plus, qui ne voyait plus tout le troupeau.
Madjo a été plus rapidement mise dans le bain et en fin de voyage a manifesté des signes d’agacement et elle non plus ne voulait plus être la dernière du convoi. Elle aboyait. De l’agacement selon nous. Et un long voyage aussi dans les pattes.
Sur des sorties plus courtes (un weekend, une journée), oui il arrive que nos chiens aboient ou pleurent un peu, ce n’est jamais constant.
En règle générale, la carriole c’est un changement pour le chien, en forêt le chemin peut être chaotique aussi, c’est un nouvel environnement… Parfois il n’est pas simple d’interprêter. Et j’imagine que vous vous posez aussi la question avant un tel investissement… Je ne saurais malheureusement pas conseiller… Chaque chien étant différent. Les nôtres ont « l’habitude » de toutes sortes d’aventures. Ils sont avec nous dans ce cas-là, mais après un si long voyage je pense aussi que le confort et la stabilité d’une maison leur a fait beaucoup de bien.
Certains chiens sont malades en voiture, d’autres dépriment en quittant leur domicile, certains n’aiment peut-être pas du tout le vélo… Vous pouvez aussi essayer, à terme (après ses 1 an ?) de la laisser courrir un peu à côté de la carriole pour montrer que cet objet lui permet aussi de se reposer en alternant course douce et repos. Ces moments pour eux sont aussi sacrés pour profiter de la nature 🙂
Quant au coussin, nous ne les avons pas… Mais pour de l’itinérance, les rangements sont vraiment magiques !!!!
Belle soirée 🙂
Marine
Bonjour à tous,
Un grand merci pour cet article qui me permet d’avancer et d’anticiper un peu plus notre projet de cet été. D’abord nous voyageons très souvent en vélo (mon mari et moi). Accompagnés de notre petit dernier de 17 ans et de notre chien. Nous utilisons depuis deux ans la même carriole que vous et sincèrement nous en sommes très contents! Votre article nous incite à acheter un deuxième raccord mais aussi un compartiment pour ranger un peu de victuailles. Nous prévoyons cet été soit de longer la cote Est du Danemark et de la Suède, soit de suivre l’Eurovélo 3 de Trondheim à Goteborg. Nous partons plutôt pour le deuxième itinéraire. Mais nous n’arrivons pas à savoir si il est possible de prendre le train d’Oslo à Trondheim avec nos vélos et notre chien…Nous verrons sur place je pense…En ce qui concerne l’adaptation de notre chien à la carriole…cela a été un peu compliqué au départ! Il nous a fallu l’attacher car il souhaitait sauter. C’était donc dangereux. Les aboiements se sont faits de plus en plus rares et maintenant il s’habitue . Mais nous fermons complètement la carriole et nous le laissons libre à l’intérieur. C’est une berger australien de 30KG.
J’ai une petite question qui ne concerne pas la carriole: aviez vous prévu des chaussons pour vos chiens si toutefois ils couraient parfois sur de longues distances? Je vous remercie beaucoup pour votre article ! C’est un vrai plaisir de vous lire
Sophie
Bonjour Sophie
Merci pour ce gentil message ! En effet cette remorque est vraiment top, aucun doute là-dessus et il faut dire que nous n’avons pas épargnées les autres avec ce long voyage.
Quant au compartiment de toit, les autres personnes que nous avons connu avec cette remorque n’avaient jamais celui-ci pourtant pour nous ça a été vraiment pratique… on est souvent tentes de stocker quelques affaires dans la carriole et dans ce cas, au moins ça ne gêne pas le chien, et surtout c’est vite et facilement accessible !
Pour la partie Oslo – Trondheim en train, c’est jouable. Et vous pourriez avoir un peu plus d’infos en contactant Laura et Eva (sur Instagram : @chienx100aventuras). Elles ont atterri avec leurs deux chiennes à Oslo et avaient prévu le train sur ce trajet avec un tandem, la remorque CROOZER Jokke et deux adultes + deux chiens. Malheureusement le tandem s’est perdu en vol et n’a été retrouvé que 2 jours après mais le trajet est jouable 🙂 elles donneront sans doute de meilleures infos que moi toutefois 🤪 et d’ailleurs à Oslo il y a un super plan pour dormir en tente gratuitement sur une petite île hors de la ville… pour le prix d’un transport en commun, elles ont aussi ce tips 🙂 !
Et pour la dernière question, non nous n’avions pas prévu de chaussons pour nos chiens. Car nous étions toujours raisonnables sur les distances courues (par tronçons, jamais trop vite ni trop long) et surtout nous n’avons pas été sous des températures de dingue (justifiant un sol chaud par exemple). Toutefois si le chien venait à se blesser la patte, un chausson peut être utile pour protéger celle-ci. Après dans ce cas, j’imagine que la plupart d’entre nous irait chez le veto. Encore une fois, Laura et Eva ont eu un cas de bobo à la patte (coussinet ?) avec l’une de leur chienne, Yuka. Peut-être qu’elles pourront éclairer, d’autant plus que cette chienne est super sportive mais de memoire pas de chaussons non plus.
En tout cas bon voyage à venir, ça va être top 🙂 et… ne sous-estimez pas le dénivelé si vous préparez à l’avance l’itinéraire et les distances 🙂 mais encore une fois, les filles ont fait l’intégralité de l’EV3, alors vous verrez sur insta les distances et difficultés éventuelles 🙂
Leur insta : https://instagram.com/chienx100aventuras?igshid=YmMyMTA2M2Y=
Marine
Marine, un grand merci pour vos conseils. Nous allons regarder tout cela avec enthousiasme! Sophie