France | De Laval à Quimiac en vélo (2/3)

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Fin de la pluie, on remballe !

Jeudi 15 septembre 2022… J’ai eu du mal à dormir cette nuit entre la pluie et le chantier dans la tente… Sans compter N’Lou qui ne savait pas trop comment se mettre ! Il naviguait d’un côté et de l’autre de moi. Et pas de chance quand on dormait bien tous les deux, ce sont les voisins qui ont encore fait des leurs… 06h30 il faisaient la vaisselle collés à notre tente avant d’allumer la radio à plein volume. J’étais folle ! Mon “chuuuuuuut” n’a même pas suffi à couvrir le bruit…

A 08h00 ils décollaient mais c’était à notre tour de nous lever… J’avais déjà oublié la sensation désagréable que celle d’enfiler des vêtements poisseux de la veille. C’est le jeu ma pauvre Lucette… Même si y’a un nouveau tee-shirt (et ça c’est grand luxe), je n’ai pas prévu 15 bas ! Je remballe notre attirail tandis que la pluie a cessé et nous partons pour une petite promenade sur le terrain de foot attenant. Pour ce qui est du petit-déjeuner, j’ai repéré une boulangerie à proximité !

Bon tant mieux pour nous, tant pis pour eux, nous n’avons pas payé la nuit… J’ai eu beaucoup de mal à avoir la mairie au téléphone il y a quelques jours et de prime abord ils m’avaient dit que le camping était fermé. « Ah vous êtes surs ? ». J’ai bien fait d’insister… Il était ouvert jusque fin septembre. Ils m’ont dit de m’installer et que quelqu’un passerait le soir pour me faire payer uniquement en chèque ou espèce (autour de 5-7 euros). Bah je n’ai vu personne passer et maintenant je ne vais pas aller leur courir après !

Quelques forces avant de repartir

Le temps se tient jusqu’ici et tant mieux ! Le ciel est couvert mais je suis en teeshirt, signe qu’il fait plutôt bon ! Je dévalisé la boulangerie qui se trouve à quelques centaines de mètres du camping… C’est une très mauvaise idée d’y aller en ayant faim (note à moi-même)… J’ai l’impression d’être Steven Le Hyaric, le champion d’ultra cycling que Damien affectionne et qui mange comme 10 lors de ses sorties vélo. La boulangère ne comprend jamais quand il dit que c’est pour manger de suite après avoir commandé 4-5 pâtisseries !

C’est ainsi que je suis ressortie avec 1 Kouign-amann, 2 crêpes, 12 chouquettes et une baguette tigrée… Une quoi ? Une baguette tradition recouverte de compotée de confiture de riz… Ok ça m’intrigue alors on va tenter (ce n’est pas mauvais d’ailleurs mais rien de bien transcendant pour être honnête). L’estomac rempli, c’est reparti ! Je ne tarde pas à quitter la ville de Châteaubriant pour me perdre rapidement en campagne. Ça monte et ça descend mais je roule plutôt bien avec un bon rythme. Le temps est idéal : ni trop chaud ni trop froid ! Il va encore falloir gérer l’effort avec 82 kilomètres prévus pour atteindre Missillac !

Calme plat le long du canal !

Je traverse plusieurs petits villages mignons que je ne connaissais pas. Pourtant j’ai fait cette route plus d’une fois en voiture mais le chemin n’est pas tout à fait le même. Là je découvre le pays en empruntant plusieurs petites départementales et ce n’est pas plus mal. Je refais le plein d’eau près d’un stade de foot où un repas d’une amicale sportive (la pétanque ?) se réunit sous peu… Beaucoup sont impressionnés du chargement, trouvent le chien beau ! Bref c’est l’exploit du siècle… Alors que pour moi c’est une micro aventure après la Norvège !

Et après ça… Dans le village de La Chevallerais, j’ai la très bonne surprise de rejoindre le canal de Nantes à Brest ! Alors que je pensais être 100% sur des départementales, je suis ravie de ces 20 kilomètres de plat et de calme qui s’annoncent ! En prime N’Lou va pouvoir se défouler un peu après déjà 40 kilomètres dans la carriole. D’ailleurs il est midi passé et je me stoppe près d’une écluse pour le déjeuner…

C’est à ce moment-là que je vois au loin un marcheur bien chargé et son chien. Le mec habillé en kilt et béret, traine derrière lui ce qui ressemble à une charrette pour bœufs et semble voyager ainsi à pied. J’ai lancé un bonjour tout sourire mais lui avait la tête dans le guidon alors je n’ai pas eu l’occasion d’échanger davantage… Juste de prendre une photo à la volée ! Sandwich improvisé, saucisson sec et kouign-amann avalés… Hop nous voilà repartis car nous ne sommes qu’à mi-parcours !

Direction Missillac

N’Lou saisit la première opportunité qu’il a de sauter dans le canal un peu plus loin. L’eau semble ok alors j’ai donné le go. Il est heureux et ça doit bien le rafraîchir car pas simple de gérer les réserves d’eau le long d’un canal… Mais il faut dire que tout est super bien indiqué : point d’eau, toilettes, douches… dès que l’on approches des villages qui se trouvent à proximité. C’est ainsi qu’on trouve de l’eau fraîche sur notre dernier tronçon et que l’on s’accorde une pause bien méritée à l’ombre !

Bientôt nous rejoignons la départementale qui nous mènera à Saint-Gildas-des-Bois ! Plus que 15 kilomètres et j’aurais atteint le point de chute du jour : Missillac chez mon papa. On (enfin je…) pousse sur les pédales et nous y parvenons finalement à 16h15… Bien plus tôt que je ne l’aurais cru avec 83 kilomètres au compteur et 14 km/h de moyenne. Je suis impressionnée je dois dire car je dépote en étant solo. Sûrement que je me cale sur mon propre rythme en ne me souciant que de moi-même !

Retrouvailles avec la famille, apéro au soleil, bonne douche et bœuf bourguignon ! Il n’en restera pas (ou peu) car encore une fois mieux vaut m’avoir en photo qu’en cyclo à sa table ! Repus, une dernière balade pour les chiens et nous voilà parés pour une bonne nuit de sommeil. Demain je retrouve ma mamie Longo pour une petite étape de 32 kilomètres. On se rejoint à mi-chemin pour l’entraîner pour son prochain voyage à vélo… Mais ça elle ne le sait pas encore… Coucou Mamie ! Mais oui ça sera cool tu verras ! À demain, RDV 10h30 à Asserac (tu liras sûrement le blog avant que je ne sois réveillée…). Allez au dodo !