France | De Laval à Quimiac en vélo (1/3)

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On remet ça : direction l’océan !

Mercredi 14 septembre 2022, c’est reparti pour l’aventure ! Toutes les affaires sont prêtes depuis hier et je n’attends plus que Damien pour le départ. Il revient du travail avec le pain frais et après le petit-déjeuner et quelques ajustements (« t’as pris le kit crevaison » « naaan mais t’inquiètes j’vais pas crever » « mouais prends le quand même… »), on est prêts à se remettre en selle ! Le défi cette fois ? Rejoindre l’océan et plus précisément la maison de mes grands-parents à vélo. Quelques 200 kilomètres à parcourir en 2,5 jours avec deux nuits d’étape. La première en camping, la seconde chez mon papa !

Damien nous accompagne sur les 5 premiers kilomètres avant de nous laisser seuls avec N’Lou dans le grand bain. Et oui, c’est mon premier voyage solo (avec Loulou certes) et je vais vivre ce que Damien a vécu sur le tronçon Le Havre – Arras lors de ma blessure aux genoux. Quant à Madjo, elle profite déjà de se faire chouchouter chez la sœur de Damien avec les petits neveux. Si elle revient pas avec les oreilles tressées je ne comprends pas ! Dans tous les cas on retrouvera Damien et Madjo pour le week-end… car deux chiens en étant solo ça aurait été compliqué (et lourd) a gérer !

En ce qui concerne l’itinéraire : easy ! Nous avons une voie verte en Mayenne qui relie Laval à Renazé sur près de 50 kilomètres. Elle sera parfaite à suivre et permettra en prime à N’Lou de se dégourdir les pattes. Je vise le camping municipal de Châteaubriant ce soir et ce sont 80 kilomètres de pédalage qui m’attendent. Alors on va y aller tranquillement pour ne pas se crever dès le début !

Source(s) d’inspiration !

Je croise quelques cyclotouristes en route, mais essentiellement des marcheurs, des cyclos du mercredi ou même des cavaliers… Je n’étais pas très rassurée en rencontrant ces deux dames sur leurs chevaux particulièrement quand la première m’a dit « ça va bouger ». Je me suis arrêtée à temps pour voir le cheval se cabrer et partir en marche arrière. Je vous ai déjà dit que j’avais peur des chevaux ? Sûrement un mauvais souvenir à poney en classe verte quand ce dernier s’était un peu trop emballé à mon goût ! Au final c’est passé sans accroc sous le regard plein d’envie de N’Lou…

A Saint-Saturnin du Limet, je fais un écart pour quitter la voie verte : il nous faut de l’eau ! J’ai prévu 2 litres dans des gourdes mais entre N’Lou qui courre et le beau temps… On est presque déjà à sec ! Les toilettes publiques feront le job. Un jeune ado s’arrête à côté de moi et entame la conversation : N’Lou est beau. Il me demande où je vais comme ça, depuis combien de temps je suis partie et combien de kilomètres je compte faire aujourd’hui. Il semble impressionné et tout radouci alors que juste avant il faisait la petite racaille avec son copain, marrant ! Comme quoi, on peut être inspirant à notre échelle pour des petits jeunes…

Un peu plus loin, je m’arrête au bout de 47 kilomètres : un banc perdu sur la voie verte fera office de table de pique-nique ! Car au kilomètre 50 nous sommes supposés bifurquer sur la grande route alors c’est le moment idéal pour reprendre des forces. Ni une ni deux, les sandwiches préparés ce matin sont engloutis et je passe un bon moment de la pause déj avec Sebastien au téléphone. Sebastien, c’est un cyclo belge que nous avions rencontré au Chili et avec qui nous avions partagé un repas, il est en Bretagne et devrait passer nous voir au cours du mois. De quoi échanger sur nos aventures réciproques maintenant que nous avons nous aussi goûté au voyage vélo au long cours !

Première journée : check !

Allez, c’est reparti, encore 33 kilomètres pour arriver à destination. Pour les 15 prochains, N’Lou sera intégralement en carriole car nous serons sur la nationale. La digestion va être sympa ma foi ! Les petites montées et descentes s’enchaînent histoire de me rappeler que la Norvège est déjà plutôt loin derrière nous. Mais rapidement nous atteignons la ville de Pouancé qui nous remet les roues sur une voie verte. Plus que 15 kilomètres et nous serons au camping. La météo a viré de bord et l’orage prévu ce matin puis cet après-midi n’est plus qu’un lointain souvenir… Enfin il devrait arriver en soirée quand même. Mais d’ici là j’ai bon espoir que la tente soit montée…

Dans la dernière ligne droite j’ai droit à des encouragements d’une petite famille devant chez eux et un monsieur qui lève le pouce en l’air pour ma super échappée ! Et enfin, le camping municipal de Châteaubriant est au bout de la rue. On tient le bon bout… Et quel camping. L’entrée de celui-ci est la même que le stade de foot qui est en effervescence, ça s’annonce calme cette affaire… Mais au final le match des enfants se terminera vite. Ouf !

La nouvelle tente est montée… Pas de bol elle va repartir en SAV car elle est trouée de l’intérieur. J’aime acheter des choses abîmée 👌🏻 mais cela ne nous gâchera pas la nuit. Matelas, duvet, lecture et douche avant une promenade pour N’Lou et des voisins relous qui s’installent à côté. Madame juge tout et a beaucoup à dire… de tout ! J’espère que la pluie qui me fait me replier dans ma tente va les faire s’enfermer dans leur camping-car ! Allez, 19h30… Heure parfaite pour attaquer le repas tandis que N’Lou, repus, a déjà commencé sa nuit ! À demain avec le soleil j’espère…