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Il faut croire que le mot repos ne fait pas partie du lexique des piedsetpatteslies. Seulement 10 jours après notre retour de voyage, j’ai décidé de me présenter au départ du triathlon L de Saint-Lunaire. Pour les moins aguerris, cela représente 1,9 kilomètre de nage en mer, 88 kilomètres de vélo et enfin 21 kilomètres de course à pied.
C’était peut-être un peu ambitieux de ma part… Mais j’avais vraiment envie de voir ce que les bornes accumulées en voyage pouvaient m’apporter en compétition. Pour les reste, j’irai à l’expérience, ou presque. J’ai tout de même pris le temps de faire 2 séances de natation, 2 sorties vélo et une course à pied de 11 kilomètres.
C’est ainsi qu’en ce vendredi 09 septembre 2022, à peine sorti du travail, je me retrouve avec Marine à charger notre van de tout notre attirail avant de prendre la direction de la côte d’Emeraude en Bretagne. Après 01h30 de route, nous revoyons enfin la mer et retrouvons ce petit coin de paradis que nous affectionnons tant.
Ni une ni deux, nous retrouvons notre petit parking proche du parcours et filons immédiatement nous dégourdir les jambes et retirer mon dossard. Il n’est que 17h00 et le timing est parfait. Nous longeons la côte par la Pointe de la Garde Guérin et découvrons une mer assez agitée. Y’a des surfers c’est pour dire… Les vagues viennent jusqu’à frapper les murs du remblais assez violemment et Marine pour avoir été bien aspergée s’en souvient encore. En espérant que ça se calme d’ici demain !
Nous sommes très vite rejoints par Mika (notre « chauffeur » du retour vélo) et Violaine, des amis qui ont fait le déplacement pour me supporter et passer le week end avec nous à la mer avec leur magnifique van « Babar ». Nous profitons du soleil pour boire un verre en terrasse : c’est définitivement quelque chose qui m’avait manqué pendant le voyage. Enfin, le temps se défraîchit et c’est vers 20h00 que nous regagnons notre van car il est temps de dîner et de se reposer. Même si Marine est complètement déconnectée en se disant que cette fois « ce n’est qu’un petit triathlon » par rapport à d’habitude, j’ai besoin de bien dormir !
Mais a peine couchés, alors que nous étions seuls sur notre parking, nous entendons un véhicule et des gens en descendre. Pas de doute, ce sont les autres copains ! Xavier et Didine sont là avec leurs filles Elisa et Anna ! Ils nous proposent de changer de spot pour nous rapprocher encore plus du parcours. Nous validons : à proximité de la plage et des toilettes pour la nuit. Que demander de plus ! Et parce que jamais 2 sans 3… Une fois ré-installés, c’est cette fois Titi et Pauline qui arrivent avec leur tepee ! La team des supporters est enfin au complet… Après moults discussions de retrouvailles, ce n’est qu’à minuit que nous filons tous au lit. Il est plus tard que prévu mais revoir tout ce petit monde est si plaisant…
Le réveil à 08h30 (c’est presque une grasse matinée…) me sort de mes songes. La nuit fut bonne… Et pour cause je suis ici sans pression ! À première vue, la mer semble plus calme qu’hier… Pour autant les athlètes qui s’élancent pour le triathlon découverte de 09h00 ont parfois bien du mal à passer les premières vagues. Certains n’y parvenant pas sont contraints à l’abandon, y’a dis que d’autres paniquent et se réfugient près des sauveteurs…
Il est 11h00 quand je me lance dans la préparation de mon déjeuner : ce sera pâtes au pesto. Nous mangeons avec les copains trois heures avant le départ afin d’assurer la digestion… Enfin, nous voilà fin prêts à enfiler notre tenue de super-héros pour le long après-midi qui nous attend. Nous sommes trois copains à nous être lancés sur ce défi. Je laisserai Xavier et Thomas aux avant-postes tandis que je gérerai ma course aux sensations.
Les retrouvailles avec le parc vélo m’offrent une sensation particulière que seul le triathlon est capable de me procurer : un mélange d’excitation, de peur mais aussi le stress de bien préparer ma zone de transition. Pourtant mes gestes reviennent très vite et finalement j’arrive à me détacher de l’évènement. À 13h30, j’enfile ma combinaison néoprène tandis que le soleil chauffe de plus en plus !
Direction la plage du départ : la plage de Longchamp ! Je prends le temps d’aller tâter la mer pour me familiariser avec les vagues avant de revenir sur la ligne de départ. La mer est basse, il va donc falloir courir quelques centaines de mètres avant de plonger dans le grand bain. Je m’installe dans le SAS des nageurs « élites » malgré mon manque d’entraînement pour cette fois.
En effet, les départs vont se faire en 3 vagues selon les niveaux (élites, confirmés, débutants). L’idée est de partir fort, quitte à avoir mal aux bras, pour ensuite ralentir au besoin après la première bouée quand je serai « seul » pour me mettre à mon rythme.
Le pistolet retentit et nous voilà lancés à tombeau ouvert vers la Manche. Ma stratégie paye : je me fais vite larguer par les nageurs entraînés et me retrouve avec une avance assez confortable devant les nageurs du second SAS. Malgré cela, je peine quelque peu à me diriger avec les vagues qui nous portent.
Enfin le premier tour de natation est terminé. J’entame la sortie à l’australienne (sortie de l’eau par le sable avant d’entamer un second tour) et j’aperçois mes supporters qui sont en feu avant de replonger ! Le second tour restera sous le profil de la gestion. Je ne sais pas vraiment où j’en suis niveau classement mais beaucoup d’athlètes me dépassent. Je sors de l’eau en 38 minutes (je visais moins de 40 donc je suis content) et je suis à la 399ème place donc au milieu de tableau.
La transition est longue avec toute la plage à remonter en courant dans le sable et je vais mettre 3-4 minutes à rejoindre le parc pour retrouver mon destrier. La danse est à présent chronométrée : j’enlève ma combinaison, j’enfile mes chaussettes et mes chaussures, je glisse mes barres énergétiques dans ma poche arrière de trifonction, j’ajuste mes lunettes et mon casque… C’est tout bon, me voilà d’attaque à enfin démarrer ma partie préférée.
Au programme : 88 kilomètres et 750 de D+. Je ne connais pas le parcours mais j’ai été briefé… Beaucoup de relances à prévoir à cause des nombreux changements de direction couplées à un bitume plutôt vieillissant. Je prévois donc de faire la première boucle en mode découverte et le second tour un peu plus appuyé.
Malgré la retenue souhaitée, je commence à doubler énormément de triathlètes. Dès que la route monte un peu, j’arrive à sortir des groupes de cyclistes en appuyant un peu sur les pédales… Je ne voudrais surtout pas me prendre une pénalité pour drafting et il faut dire que la densité de sportifs y serait propice par moment… Les routes sinueuses provoquant parfois de sérieux bouchons.
Je finis les premiers 44 kilomètres à un peu plus de 34 km/h : je suis au top. Le second tour se passe tout aussi bien mais même si j’avais en tête de rouler plus vite, je me ravise. J’ai un peloton juste devant moi et j’ai deux options :
Je préfère opter pour cette seconde solution. Je pose ainsi le vélo avec 88 kilomètres au compteur en 02h35.
Je suis plutôt content de ma course jusqu’ici et je réalise que je respecte exactement le plan. Je pose le vélo 199ème. J’ai rattrapé exactement 200 coureurs sur la partie vélo ! En rentrant dans le parc à vélos, j’aperçois mon pote Thomas dans la penality box ! Il a écopé d’un carton bleu pour drafting (un dépassement trop long semblerait-il) et doit donc attendre 5 minutes avant d’entamer la course à pied. C’est la mine déconfite que je le retrouve… Mais malgré tout, il ressort du parc devant moi pour entamer sa course à pied. N’ayant pas les jambes pour le suivre, je me mets à mon rythme sans aucun plan d’allure en tête. Je vais juste tenter de ne pas me faire mal.
Le parcours est exigeant là encore avec beaucoup de changements de direction dans les ruelles qui s’accompagnent donc de nombreux changements d’allure. Ceux qui font bien mal aux guiboles. Comme prévu, beaucoup de monde me double. Je ne panique pas. Il me faut courir lentement mais courir quand même ! Le premier tour de 5 kilomètres (sur 4) est enfin bouclé. Connaissant le parcours maintenant, c’est plus facile pour me situer et ça fait du bien à la tête quand c’est dur… Je décide donc de marcher au niveau des ravitos et faire de même dans chaque côte pour éviter une quelconque douleur due au sous-entraînement.
Le second tour se termine… Mes supporters sont déchaînés. J’ai même droit à une petite gorgée de bière à mon passage pour me faire oublier la douleur… Au début du troisième tour, j’ai déjà perdu une cinquantaine de places et pourtant j’ai encore deux tours à boucler… Avec pour objectif de finir dans les 300 premiers. Je serre les dents même si mes muscles crient de douleur. Plus qu’un tour et ce sera la délivrance ! Ma préparation minimaliste paie et la fin de course est dure… Toutefois l’ambiance de cet événement est dingue avec des speakers de feu. Je retrouve le sourire sur la dernière ligne droite. Je laisse filer les adversaires me précédant pour pouvoir saluer mes potos, embrasser Marine et passer l’arche de fin avec un salut vers le ciel.
J’en termine en 05h28 à l’anecdotique 299ème place. Objectif atteint : j’ai fini cette épreuve tout en prenant du plaisir ! Triathlon de Saint-Lunaire tu m’a conquis et je te donne déjà rendez-vous l’année prochaine pour essayer d’exploser de chrono ! Je rejoins Xavier dans l’espace d’après course pour savourer la traditionnelle galette saucisse avec une bière bien fraîche avant de rejoindre le reste de la troupe et trinquer tous ensemble en supportant les derniers athlètes.
Il fait déjà nuit quand nous décidons d’aller manger au food truck de l’événement : ce sera hamburger / frites bien mérités après une longue journée. Chacun, face à la mer, raconte sa course ou ses aventures et c’est plaisant de tous se retrouver !
Il est finalement 23h00 quand je prends ma douche au cul du camion. Ça ne va pas être aisé de trouver le sommeil après cette magnifique journée ! En tout cas merci les amis… C’était là un vrai moment d’amitié que j’ai vécu avec ce sport que j’aime tant.
La nuit a été courte car l’adrénaline était encore présente. C’est donc sans trop de mal que je me suis levé ce matin pour commencer à préparer le petit-déjeuner ! Nous avons à nouveau dormi en bord de mer entre les camions de Xavier / Didine et Pauline / Titi ! Après un petit-déjeuner pris sur le pouce, nous démarrons Picco pour rejoindre la plage principale de Dinard, à quelques kilomètres de là !
Simon et Jimmy, deux athlètes du Laval Triathlon Club s’élancent ce matin sur l’épreuve de Swim and Run distance M. Il s’agit d’une discipline qui se fait en combinaison et basket et qui se compose de plusieurs tronçons de course à pied (14,2 km) et de nage (3,4 km). Nous allons donc les suivre avec Émilie, Pierre Louis, Faustine et Marion pour les encourager au démarrage ! Une belle épreuve qu’il me tarde d’essayer… Peut-être sur Laval à l’été prochain avec Marine.
Les garçons termineront 4ème de l’épreuve et c’est ainsi que s’achèvera ce week-end sportif ! Nous finissons avec les copains et reprenons finalement la route en début d’après-midi avant d’être bloqués par une dernière épreuve de triathlon et les embouteillages sur Rennes. Nous reviendrons, soyez en sûrs… En attendant, place à un peu de repos avant la reprise !
Un immense merci à tous les copains pour les superbes photos prises et partagées : Pauline, Didine et Mika… Vous assurez ! Parce que Marine avec les deux fauves à gérer dont N’Lou qui flippe de la sono, c’était pas du gâteau ! 💛
6 Comments
Félicitations, encore un bel exploit….bravo
Bisous à vous deux ❤️👍
Cet article est rempli de très bons souvenirs! 😍
Bravo champion 👏 un joli tri au feeling sans entraînement qui s’est bien passé 👏👏👏
Bravo, c est trop fort.
✌️
Vive le sport,c’est quand même autre chose que de rester dans une chambre sur sa tablette !!!bisous de mamie et bravo à tous
Bravo pour ce week-end de folie !!! Au top 🏊🚴♂️🏃♂️