Norvège | De Årgård à Salsnes

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La règle du macadam !

En ce mercredi 13 juillet 2022, la nuit a été un peu compliquée malgré le confort promis dans le shelter. En effet, une voiture est tombée en panne sur route longeant notre lieu de campement. Du coup, il y a eu plusieurs allers et venues entre les gens qui demandaient s’il y avait besoin d’aide, un premier mécanicien puis une dépanneuse, le tout entre 01h00 et 04h00 du matin… Ce qui, en prime, a eu le don de faire aboyer et sursauter N’Lou régulièrement.

Mais nous nous dérogeons pas à la règle du « 09h30 sur le macadam » et après un petit-déjeuner au chaud et l’absence de tente à replier, nous sommes parés à reprendre la route. Nous n’avons pas forcément de but à atteindre pour ce soir et l’on verra simplement où le vent nous mènera. Pour le moment, nous enchaînons les montagnes russes en voyant au loin la route « qui monte, qui monte, qui monte » et qui n’en finit pas de monter !

Pause emplette et pause déjeuner

C’est après une petite trentaine de kilomètres que l’on atteint enfin la ville de Namsos. Une ville assez grande pour y trouver un Circle K et ainsi prendre mon petit café gratuit… pendant que Marine se creuse la cervelle pour nous concocter des futurs repas lors des courses. Après cela, nous sommes parés pour continuer la traversée de la ville… Enfin presque !

Nous finissons dans un centre commercial car nous y avons aperçu une croix verte typique des pharmacies. Nous avions besoin d’en trouver une car hier, Marine s’est faite piquer par un taon et cela a provoqué une grosse plaque gonflée et dure sur sa cuisse. A priori, elle ferait une allergie et le pharmacie lui conseille de prendre des antihistaminiques (chose que nous avons) et d’appliquer la pommade anti démangeaisons qu’elle vient d’acheter.

En prime, elle est tombée sur un magasin « Normal » (équivalent de nos « Action ») et a pu racheter du tape pour assurer une fin de voyage sereine à ses genoux ! Bon elle nous a aussi dégoté quelques épices pour relever nos plats et donner à nos palais de nouvelles saveurs… Après cet interlude courses et trouvailles, nous voilà repartis pour trouver un coin où déjeuner. Ça roule plutôt bien et nous ne ferons notre pause déjeuner qu’après 40 kilomètres. Un terrain de foot avec une table de pique-nique et un ballon sera parfait pour cette occasion.

Étape du jour, bonjour !

Il est plus de 14h00 quand nous repartons et nous n’avons toujours pas été doublés par nos amis lyonnais ni le cyclo allemand rencontré la veille. Nous sommes certes plus matinaux qu’eux, mais aujourd’hui nous progressons aussi avec un bon rythme. Tiens, il suffisait de penser à eux pour que les français pointent (enfin) le bout de leur nez après notre arrêt de midi. Eux n’ont pas encore déjeuné et se posent un peu plus loin pour l’occasion !

Nous filons et prévoyons de nous donner des nouvelles si l’occasion se présente de se retrouver ce soir en fonction de nos avancées respectives. Malgré le dénivelé annoncé et les montées prévues, ces dernières restent tout de même moins importantes que par le passé. C’est ainsi que nous enchaînons les kilomètres assez facilement.

Sachant qu’il doit pleuvoir demain, Marine serait même prête à tenter le ferry pour une étape de 90 kilomètres. Elle n’aime pas la pluie mais je l’arrête tout de suite : il nous faut être homogènes et réguliers alors pas de fatigue inutile.

En route, nous croisons la route de Paolo, un belge qui s’est élancé dans un voyage à mobylette de quelques semaines. Au début j’ai pensé que c’était un cantonnier car nous étions sur une aire de repos pour le goûter quand il a débarqué mais non ! Il stresse un peu pour la route à emprunter car il s’est déjà faire éconduire par la police en débarquant sur l’autoroute par mégarde… ce qui lui a valu un article dans le journal local ! Il nous aura bien fait rire !

Encore un spot bivouac « PEPITO » !

C’est après 75 kilomètres que nous ferons un premier arrêt remplissage d’eau à Salsnes. Un camping existe au niveau de la marina et il est en accès libre : le paiement se fait via le Lydia local (vipp’s), par cash ou même virement bancaire ! Les malins ils ont pensé à tout… Mais à part l’accès à une douche, pas grand intérêt pour nous de dépenser de l’argent ici ce soir alors nous irons dénicher un spot par nous-mêmes. Merci quand même pour l’eau 🤪 !

Il est temps de trouver là où nous voulons dormir. Près d’une église, dans un petit chemin, Marine nous dégote un emplacement qui fera l’affaire avec des toilettes à proximité et de l’électricité. Nous informons les lyonnais de notre présence sur ce lieu et quand ils arrivent, notre campement est déjà en place… Mince, car à 50 mètres de là, un autre spot est encore mieux avec des tables de pique-nique près du fjord.

Même pas peur : nous démontons la tente, dégonflons les matelas, replions les duvets et hop le tout atterrit dans une carriole… pour descendre plus bas plus facilement. L’endroit est nickel et je vais enfin pouvoir reprendre un petit bain vivifiant dans l’eau glaciale ! Par chance, la soirée se passe sans pluie et après un bon repas, nous voilà tous rapidement dans nos tentes pour une bonne nuit de sommeil ! La journée de demain s’annonce pluvieuse et donc moralement compliquée…