Norvège | Entre Førde et Skei

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Réveil plus ou moins matinal

En ce vendredi 01 juillet 2022, il ne faudra pas trop compter sur moi pour savoir ce qu’il s’est passé à l’aube ! J’ai vrillé hier soir et je peux vous dire que le soleil se couche vers 00h30 et se relève avec le chant des oiseaux vers 02h00 du matin… Là je me suis dit faudrait peut-être dormir un peu Marine, même si ton livre est passionnant (merci Virginie Grimaldi…) !

C’est donc à 09h54 que je checke l’heure en me disant qu’il faudrait peut-être que je m’active… Damien est déjà debout depuis deux heures et m’a laissé dormir. Lui et les chiens profitent du soleil en attendant que je daigne sortir du duvet pour le petit-déjeuner 💛 ! Ils sont mignons…

Je remballe le bazar de l’intérieur et je file à la douche avant que nous ne prenions enfin ce brunch du vendredi… Au menu : des œufs, du pain et du fromage, une boisson chaude et des céréales pour nous tenir au bide pour une bonne partie de la journée. C’est finalement à 11h57 que nous sommes parés à enfourcher nos montures pour rejoindre la ville de Skei aux abords d’un long fjord. Une étape d’une quarantaine de kilomètres après 23 heures de coupure qui nous ont fait du bien ! En voilà une nuit de camping rentabilisée.

Sous un soleil de plomb

Nous voici élancés et my god que c’est dur… Le soleil tape vraiment fort et en prime ça grimpe. Il faut réhabituer les cuissots après cette longue pause. C’est donc avec les chiens à nos pieds sur la piste cyclable que nous nous embarquons pour nos kilomètres quotidiens. Première pause après 12 kilomètres pour rafraîchir toute la troupe et surtout se poser un peu à l’ombre.

Nous sommes à présent sur un axe passant et la piste cyclable n’existe plus. Heureusement que les norvégiens ne sont pas stressés… Ils patientent tranquillement, attendant d’avoir pleine visibilité avant de doubler. Il n’est donc pas rare de voir derrière nous une file d’une quinzaine de voiture à l’allure d’un escargot marathonien… Doucement mais sûrement quoi.

Nous parvenons enfin à la ville qui se trouve à la pointe du fjord que nous allons longer sur 25 kilomètres. Le ciel s’est couvert et ce sera plus agréable pour nous. D’autant plus que nous passons du côté plus calme de celui-ci tandis que la nationale se poursuit sur l’autre rive. Parfait, les conditions seront donc meilleures. À présent le vent s’est levé et nous fait face, le terrain était plutôt plat, ça aurait été trop facile sinon. A chaque jour sa peine 😛

On a rien péché mais qu’est-ce qu’on a rigolé !

Il est 14 heures… Nous n’avons pas vraiment faim après notre gros petit-déjeuner mais on se ferait bien une pause quand même. Ne serait-ce pas l’occasion d’essayer notre nouvelle canne à pêche pour l’occasion ? Allez… On se la tente ! Tandis que les chiens profitent d’une eau claire et turquoise, Damien sort l’objet de toutes les convoitises… Après tour, si tout le monde pêche, pourquoi n’y arriverions nous pas ? Le petit Macéo rencontré il y a quelques jours nous a bien motivés !

Les premiers essais sont… laborieux dirons-nous ! Mais qu’est-ce qu’on rigole ! Damien s’essaye à ses premiers lancers et c’est la débandade ! Tantôt le fil retombe à ses côtés, lesté par l’hameçon, tantôt il « court » après et se retrouve les pieds (baskets / chaussettes comprises) dans l’eau ! Malgré ça, il nous a quand même surpris avec une touche… pour sortir un morceau de bois de l’eau… 😂

Bon vous ne m’en voudrez pas, mais j’attaque les restes de pizza d’hier soir. Je sens qu’on a encore à persévérer un peu pour choper du maquereau, du lieu jaune ou encore du saumon… Mais tout viendra à point à qui sait attendre. Cela dit j’ai réussi dès mon premier lancer et nous avons à présent la technique… plus qu’à trouver un spot plus adapté ! Et peut-être quelques hameçons de rechange (au cas où hein).

Au coeur des sommets enneigés !

Finalement, nous atteignons bien la ville de Skei avec 43 kilomètres au compteur. Nous découvrons de plus en plus de sommets enneigés et les paysages sont sublimes avec ces neiges éternelles. Nous en profitons pour quelques clichés avant de nous rendre dans une station service pour le plein d’eau ! J’y ai d’ailleurs oublié mon téléphone portable dans les toilettes que par chance j’ai retrouvé… Sinon ça aurait été bien embêtant…

Nous sortons de la ville (où se trouvent plusieurs campings) qui n’autorise pas le bivouac. Business is business ! Nous nous dirigeons donc vers un spot nature trouvé sur park4night mais nous stoppons avant en apercevant un abri et des tables de pique-nique sur le bord de la route… Il doit pleuvoir cette nuit alors si l’on peut avoir un toit, ce n’est pas de refus ! On demande à un fermier passant par là si nous pouvons dormir là et la réponse est « oui bien sûr ». Ce n’est pas chez lui, mais obtenir un aval est toujours mieux. D’autant plus qu’il est passé et repassé une dizaine de fois avec son foin et son tracteur !

18h30, le campement est monté après 49 kilomètres parcourus ! Pas mal avec un départ à midi. Au menu de ce soir : patate douce sautée préparée hier avec un test de pâtes lyophilisées au fromage… Nous faisons aussi les comptes en répartissant par postes de dépenses face aux montagnes et cascades qui nous entourent ! C’est sublime. Nous avons choisi de passer par les terres pour éviter les détours le long de la mer, et l’on ne regrette pas jusqu’ici ! D’ici à mercredi prochain, si la météo est avec nous, nous devrions rejoindre la fameuse route de l’Atlantique…