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En ce lundi 27 juin 2022, nous nous réveillons la tête un peu dans le brouillard… Pourtant nous sommes loin du lendemain de fête ! C’est sans doute la fatigue cumulée et le manque de repos. Le réveil a probablement sonné mais j’ai du l’éteindre sans même m’en rendre compte ce matin. Et Marine ne l’entend jamais alors soyez tranquilles, on a dormi plus longtemps que prévu… jusqu’à 08h10 (note de Marine “youhou, grosse folie”). Même si nous avons été coincés dans un shelter tout un après-midi, il ne semble pas avoir plu assez pour nous revigorer complètement.
Heureusement pour nous, en ce début de nouvelle semaine (nous entamons la treizième semaine sur la route) et le temps est plutôt clément ! Une rapide descente en lacets vers un cimetière où nous faisons à nouveau le plein d’eau et nous voilà parés à quitter l’agglomeration de Bergen. D’ailleurs ce n’est jamais une partie de plaisir de quitter les grosses ville. Nous passons d’une piste cyclable à l’autre via des tunnels sous les ronds points avec chaque fois des descentes et des petites montées bien sèches ! C’est fatiguant et nous avançons très peu au niveau kilométrique dans ces cas de figure !
C’est après 20 kilomètres que nous retrouvons “la campagne norvégienne” et ses fjords. Avec le sentiment de n’avancer à rien… Il faut dire qu’on s’est pris une montée sèche avec ses passages très raides ou seule une voiture passait à la fois… nous obligeant en prime à mette le pied à terre plusieurs fois pour la gestion du traffic ! Ici vélo en plein effort n’est pas forcément prioritaire… Finalement, nous décidons de nous arrêter pour déjeuner vers 13h00 et nous n’avions alors que 24 kilomètres au compteur. Fatigués et avec l’envie d’une bonne douche, nous envisagions alors de nous arrêter dans un camping. Mais on verra bien sur la route ce sur quoi nous tomberons au cours de l’après-midi !
Mais comme quand on dit qu’on se posera tôt, ça n’arrive jamais… aujourd’hui encore n’est pas coutume ! Après le repas, la route est bien meilleure et le vent dans notre dos nous redonne du baume au cœur. Alors que nous faisons une nouvelle pause dans un cimetière (toilettes et plein d’eau), nous abandonnons l’idée du camping et nous posons même la question de chopper un ferry en fin de journée… L’équipe piedsetpatteslies dans toute sa splendeur : soit on se repose, soit on fait une étape de 70 kilomètres sans savoir où dormir ! Bien sûr l’option 2 est validée quand nous choppons le ferry de 18h15…
De l’autre côté de la rive, nous espérions secrètement trouver une douche, comme il en existe parfois près des ports dans les toilettes… Mais rien cette fois-ci ! Marine envisage tout de même de camper dans le hall d’attente où nous serions à l’abri et avec de l’électricité… Mais je lui fait tout de suite oublier cette idée ! Le bivouac c’est pour moi près d’un point d’eau et en campagne ! Là ce ne serait pas vraiment calme… Vous pensez que j’ai eu raison ?
C’est finalement par repérage sur Google Maps que nous atteignons le bord de l’eau. Ce n’est pas l’idéal pour éviter les bestioles mais ça fera bien l’affaire. C’est d’ailleurs en fin de repas que nous avons subi une nouvelle attaque par nuage de midges. Qu’est-ce que c’est ? Des sortes de petites qui se déplacent par centaines et qui se collent partout sur vous avec une sensation de piqûre très désagréable. Marine se réfugie vite sous la tente après le repas avec les chiens tandis que je me motive pour me faire un thé tout de même. J’essaie de fuir le camp pour le boire en paix mais elles sont partout…
En revenant de ma « balade », j’annonce à Marine que nous avons un gros problème ! L’agriculteur du coin a décidé de venir couper l’herbe du champ au bord duquel nous avons posé notre tente… Même si elle entend la machinerie, elle pense que je blague. Je rassemble à vitesse grand V les affaire qui traînent et Marine ressort de la tente, la tête dans le nuage de moucherons pour m’aider à pousser les vélos et tenter de communiquer avec l’autochtone…
Dans son gros tracteur et sa machine qui fait un bruit du diable, il vient à notre hauteur et nous salue avec le sourire. Nous estimons que nous pouvons rester là et serrons les fesses lorsqu’il passe à 20 centimètres de la tente. Nous rentrons dans celle-ci et suivons de près ses allées et venues pas forcément très rassurés ! Après un énième passages au pied de la tente, il repart enfin pour attaquer le champ voisin. Problème un résolu… Quant aux moucherons… Ils sont toujours là 🥲. Allez, bonne nuit hein !
3 Comments
Et bien entre les moucherons et les tracteurs qui passent à basse altitude, bonjour le repos !!! Encore une belle étape.. gros bisous à vous 4 et à plus
❤️❤️❤️👍😊BISOUS
Satanés moucherons ! Heureusement que la tente n’a pas finie en botte de paille 😅 Ça aurait été un pliage express. Encore une étape ferry- nice 🤩
Il faut avoir une grande cape en voile pour vous protéger la prochaine fois on fait ça ! Bisous bisous