Norvège | De Kvanvik à Egersund

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Ça commence par de la descente…

Hier soir, je me suis bien couché en regardant l’heure du réveil histoire de ne pas me faire avoir deux fois. En ce dimanche 19 juin (bonne fête les papas), le réveil sonne encore une fois à 07h30 ! Contrairement à ce que la météo annonçait et à ce que me confirment mes oreilles : aucun bruit de pluie… Même si nous avions anticipé en prévoyant les affaires de pluie dans la tente, je peux sortir de la tente et me prendre une bonne tasse de café face à une vue de dingue !

Le reste de la troupe sort son nez de la tente un peu plus tard ! Finalement, réveil ou pas réveil ça ne change les choses que pour moi… Après le petit-déjeuner collectif et le déménagement pour ramener vélos et carrioles près de la route, il est 09h12. L’heure est parfaite et nous sommes tous parés à enfourcher nos montures. L’étape d’aujourd’hui nous annonce environ 60 kilomètres pour 900 mètres de dénivelé positif au programme. Enfin, il y a toujours la théorie et la pratique. Alors à suivre !

Cette fois-ci, et ce n’est pas pour nous déplaire, le début de journée est marqué par une descente de plusieurs kilomètres. De quoi nous mettre en jambes assez facilement. Après un premier stop dans un cimetière pour remplir notre jauge d’eau et passer aux toilettes, nous sommes bons pour démarrer le « chantier » !

…avant d’enchaîner sur de belles pentes !

Il est là… Le premier col de la journée (5,6 kilomètres à 4,2%) dont une première partie assez compliquée… A ce moment-là, clairement, je doute en me demandant si nous allons bien tenir le coup jusqu’au bout ! Nous finissons tout de même à bien monter et terminer courageusement avant que la pluie ne s’abatte sur nous !

À présent nous maîtrisons (presque) l’enfilage dès vêtements de pluie à la vitesse d’un changement de pneu de F1. Je dis presque car Marine n’a pas jugé bon à ce moment-là d’enfiler son pantalon de pluie… et elle finira quelques minutes plus tard trempée des jambes et des pieds (et ouais les chaussures ne sont pas étanches). La descente se fait prudemment car la chaussée est déjà bien trempée : mauvais timing en somme ! Nous hésitons à nous abriter avant de continuer mais nous voulons tout de même avancer ! Les grosses gouttes qui nous fouettaient le visage se transforment en bruine légère et nous sommes alors persuadés que ce n’est que passager malgré les gros nuages.

La plus belle et la plus dure…

Au pied de la seconde difficulté, la pluie disparaît mais c’est un mur qui nous fait face à nous à proximité de Jøssingfjord ! Nous devons lever la tête vers le ciel pour voir les lacets empruntés par les nombreux camping-cars pour tenter de distinguer le bout ! Nous n’avons pas le pourcentage moyen de la montée mais nous avons vu un tronçon à 32% dans un lacet via notre application. Ça doit être là que j’ai mis pied à terre avec Sarah en me demandant comment nous allions bien pouvoir atteindre le sommet !

Nous ne nous décourageons pas. Marine met elle aussi pied à terre et je la vois commencer à pousser son vélo avec N’Lou à ses côté. De mon côté je me remets en selle et j’appuie comme un sourd à chaque coup de pédale. Quelques centaines de mètres plus loin, une piste cyclable se détache de la route et nous fait passer dans un tunnel à moitié ouvert sur la vallée ! Il s’agit de l’ancienne voie de traffic, aujourd’hui fermée à la circulation automobile, ce qui nous ca bien… D’autant plus que le paysage est grandiose et nous y trouvons même une table pour le déjeuner !

Marine et Sarah nous rejoignent, en selle et elles ont fini la côte comme des warriors. Nous ferons donc un arrêt pique-nique au milieu de cette côte hors norme (2 kilomètres au total) ! Ce n’est pas forcément la meilleure idée, mais nous avions alors tous besoin de nous alimenter avant la suite ! Dur dur de repartir quand le vent souffle et que nous avons tous les pieds humides… Il ne reste plus qu’un « petit » kilomètre avant d’atteindre le sommet qui se fait dans la même difficulté. Pourtant la pause nous a remis en selle avec des forces ! Une nouvelle fois la pluie nous accompagnera durant la descente… Décidément, quand est-ce qu’on va pouvoir se lâcher full gaz ?

Jamais deux sans trois

Après la descente, nous nous autorisons un arrêt café dans une station service à Hauge. Cela nous permettra d’ôter nos vêtement de pluie car le soleil a (re)fait (momentanément) son apparition. C’est aussi l’occasion d’observer des passionnés de voitures tunning à la station (alias des « barakis » comme disent les belges = « kékés » dans notre langage). Cela aura au moins le mérite de nous divertir quelques minutes avant la dernière difficulté du jour (7,4 kilomètres à 2,8 % de moyenne).

Celle-ci est donc bien plus roulante et agréable à gravir ! S’en suit une longue descente vers la ville d’Egersund qui sera notre destination du jour. C’est donc avec 60 kilomètres au compteur pour 996 de dénivelé positif que nous posons les vélos. Marine nous a dégoté un petit coin dans un parc de la ville qui sera parfait pour la soirée. Et ce spot sera en effet une belle surprise : un terrain plat près de la rivière avec une table de pique-nique mais surtout à proximité d’une dépendance qui s’avère être théâtre de plein air. Ce bâtiment a été laissé ouvert et nous donc accès à l’électricité des loges pour refaire le plein en énergie. C’est une véritable aubaine car sous un ciel couvert et pluvieux, même le meilleur des panneaux solaires (que nous n’avons pas) ne saurait pas faire de miracle !

Apres nos toilettes de chat (Maxime aura quand même tenté la rivière), nous sommes surpris par une averse en pleine préparation de repas. Nous replions notre bardas et finissons tous à l’abri dans la loge… Quel plaisir d’être au chaud et de pouvoir manger un repas qui ne refroidit pas instantanément à l’air ambiant… Des petites choses bêtes en effet auxquelles nous sommes malgré tout confrontés au quotidien… Et sinon, encore une dernière journée de route bien fournie nous attend demain avant d’ateindre la ville de Stavanger. Celle-ci devrait beaucoup plus plate que les jours passés pour enfin soulager nos muscles douloureux ! Et là-bas, nous avons tous les quatre réservé un logement pour deux nuits ! Repos après le gros dénivelé.