Norvège | De Farsund à Opofte

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Un réveil pas vraiment matinal !

En ce vendredi 17 juin, j’ouvre les yeux avant même que mon réveil n’ait donné… Bizarre car il est 08h20 ! Et je remarque que mon réveil est programmé à 8h40… WTF ! Marineeee !! Elle sourit ! Bon la blague me fait rire et j’apprendrais plus tard que Sarah était aussi dans le coup ! À priori mon réveil matinal n’est pas au goût de tout le monde ! 😅

De plus j’avais envisagé de quitter les lieux assez tôt afin de rouler le plus longtemps possible avant que la pluie prévue en fin de matinée ne nous rattrape. La encore, la météo n’a l’air de stresser que moi ! Nous quittons la ville de Farsung vers 09h40 (ça va on est dans un timing correct malgré tout) pour l’étape du jour.

Celle-ci consiste à remonter vers la ville de Liknes où se trouve un bras de mer que nous devrons contourner… avant de « redescendre » le long de celui-ci. Et monter dans les terres (vers le centre du pays) signifie invariablement prendre du dénivelé ! L’application Komoot (merci Mathilde) que nous utilisons pour préparer le parcours annonce 38 km et 740 mètres de dénivelé positif avec trois montées sèches… Autant dire que même si l’étape semble petite, elle devrait nous occuper pour une bonne partie de la journée…

Des côtes, des côtes, des côtes !

La première de ces côtes se passe dans des conditions optimales avec une température agréable. Il s’agit là d’une petite route de montagne peu empruntée par les automobilistes, ce qui nous permet de lâcher les chiens à nos côtés pour nous soulager durant les forts pourcentages !

Depuis les hauteurs, nous avons une vue panoramique sublime mais c’est à ce même moment que les premières gouttelettes commencent à tomber. Avec nos coupe-vent en préventif, nos entamons une longue descente avant de nous élancer vers un nouveau col… En bas de celui ci nous devons déjà refaire le plein en eau. Hier nous étions un peu juste avec une consommation plus importante due à l’effort et aux températures… Aujourd’hui, il ne faudrait pas être en manque !

Après l’arrêt rapide dans un cimetière, nous voilà repartis sous un temps très (très très) menaçant. Marine a eu le nez fin et a déjà enfilé son pantalon de pluie… Tandis que nous autres partons confiants. On attaque la seconde montée et chacun reste dans sa bulle pour produire son propre effort tandis que la pluie s’installe sur le paysage. C’est toujours aussi beau mais ça change clairement de ton par rapport à la veille. Alors qu’avec Sarah, nous atteignons ensemble le sommet, je lui propose de filer pour rattraper Maxime qui est loin devant alors que j’attendrais Marine pour l’encourager sur les derniers mètres.

Un bien drôle d’après-midi

Cinq minutes plus tard, nous voilà réunis. Nous descendons alors ensemble avec précaution avec un gros vent de face et en prenant soin de ne pas glisser sur la chaussée bien humide. La pluie nous fouette le visage et nous regardons si nous apercevons les belges… C’est bientôt le cas et nous sommes interpelés par Sarah et Maxime qui ont trouvé de quoi s’abriter sous un petit abribus. Nous étions un peu trop rapides pour nous arrêter net alors nous avons dû faire demi-tour.

Installés sous ce « porche », nous profitons de l’arrêt forcé pour prendre notre déjeuner. Nous étions alors loin d’imaginer que nous pourrions rester bloqués là des heures durant. La pluie battante nous a tenu confinés durant 06h53… Oui, oui, vous avez bien lu, 06h53 ! Étant loin de tout, nous avons préféré rester au calme et à l’abri pour ne pas finir trempés jusqu’aux os sans savoir où nous trouver refuge ailleurs.

Du coup les occupations y sont toute passées : jeux autour de la musique, petit bac à l’oral, énigmes, tours de magie, lecture, jeux des vérités et des mensonges… En parallèle, Sarah a bien tenté d’aller voir les maisons proches pour tenter de nous trouver un bout de toit, mais ses yeux de chat n’ont rien donné ! Il faut dire aussi que 4 adultes trempés et deux chiens humides, ça engage beaucoup ! Même l’agriculteur passé 10-12 fois devant nous avec son tracteur n’aura pas eu pitié de nous…

Vite sous la tente !

Enfin, aussi étrange que cela puisse paraître, le temps est passé assez vite malgré la situation causasse. Comme notre application météo nous l’indiquait depuis le début d’après-midi, la pluie a laissé place à une légère bruine dès 19h30. C’est à ce moment-là que nous avons décidé de remballer rapidement nos affaires pour filer vers une aire de repos repérée un peu plus loin !

A priori, on aurait là-bas des bancs abrités ainsi que des toilettes et de l’eau ! C’est donc 2,3 kilomètres plus bas que nous découvrons l’espace : un coin d’herbe abrité et bien plat. Ça devrait faire l’affaire pour la nuit. De plus, il est déjà 20h00 et ça ne servirait à rien de continuer.

Par contre, mauvaise nouvelle : les robinets d’eau situés dans les toilettes sont dans un sale état car seul un filet d’eau en sort. Nos amis belges proposent d’aller voir dans le voisinage pour quémander de l’eau. Ils reviennent 20 minutes plus tard avec 200 mètres de dénivelé positif supplémentaires ! Oups, il semblerait que tout se gagne à la force des mollets par ici… Une soupe et un rapide plat de pâtes aux moucherons (extrêmement agaçants et piquants) et nous voilà bien humides dans notre tente. Demain est un autre jour et on espère que l’adage « après la pluie le beau temps » s’appliquera !