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En ce samedi 11 juin 2022, le soleil est à peine couché qu’il se relève déjà par ici. Un coq français en perdrait ses repères ! Mais pas moi… Je suis au garde à vous comme d’habitude dès 07h30 avec les chiens pour aller nous dégourdir les pattes ! Plus le temps passe et plus j’ai le temps de prendre mon petit-déjeuner au calme… Mes compères prennent le temps de se lever ! Un dernier passage aux sanitaire de l’ancien camping et nous voilà sur les routes !
De forts pourcentages nous attendent encore aujourd’hui. Notamment une montée de 4 kilomètres sans replat qui devrait marquer la pause déjeuner. En attendant, on roule et on prend notre mal en patience. Les jambes répondent présentes et en parallèle nous habituons notre esprit à relativiser sur les moyennes kilométriques journalières réalisées… Car elles ne sont pas forcément « à la hauteur » de ce que nous avions imaginé.
Pourtant ici les montées que nous abordons (dont celle-ci) n’ont pas l’allure d’un col français. Nous voilà donc élancés pour grimper chacun à notre rythme. C’est important de s’écouter dans ces moments-là pour ne pas se mettre dans le rouge ! Marine ferme la marche mais à fière allure et est loin de baisser les bras face aux pentes. D’autant plus qu’une première averse nous rafraîchit au cours de la première grosse montée mais ne dure pas… Tant mieux !
C’est finalement après 50 minutes que nous venons à bout de ce morceau… Enfin, nous allons pouvoir déjeuner au sommet après avoir atteint notre objectif ! Nous trouvons donc un lopin de terre fort agréable à côté d’un petit lac. Le spot n’est pas aussi fou que celui d’hier midi mais cela ne nous coupe pas l’appétit pour autant. On a 15 kilos de taboulé à écouler et nous nous régalons avec cette nouvelle recette faite « en gros » !
Soudain, un grondement de tonnerre se fait entendre et cela nous surprend : il y a quelques minutes, le ciel était bleu éclatant et le soleil brillait à fond… C’est le signe qu’un orage proche et les nuages que nous apercevons ne trompent pas. Nous rangeons rapidement notre bardas et reprenons la route en espérant trouver un abri au beau milieu de la campagne où nous nous trouvons… Et ce, idéalement avant que l’orange ne nous tombe dessus. C’est noir…
Les premières gouttes nous fouettent le visage tandis que nous entamons une descente… quand soudain nous apercevons une petite cabane avec un préau. Nous nous mettons à l’abri tandis que nos vélos sont partiellement abrités contre les murs de la cabane. Un véritable déluge s’abat sur nous… Comme si celui-ci avait attendu que l’on se soit réfugiés quelque part !
En attendant que l’orage passe, Maxime et Marine tendent plusieurs combinaisons de codes sur le cadenas à chiffres pour entrer dans la cabane qui abritent dès dizaines de poubelles… On se croirait dans un escape game géant. A défaut d’être encore plus au sec, nous nous laissons tenter par une partie de cartes que nous découvrons, Marine et moi : le Kaboum ! 25 minutes après nous être abrités ici, le ciel est d’un bleu éclatant… alors qu’il y a quelques minutes, les éclairs nous éblouissaient et les grondements de tonnerre nous faisaient sursauter !
Il est 14h30 quand nous redémarrons et le profil de l’étape est à présent descendant pour le reste de la journée. Enfin « descendant » selon la police… « faux plat montant » selon les manifestants dirait-on ! Nous filons malgré tout assez vite à Myra, le dernier village de la journée, pour faire un petit ravitaillement avant de trouver notre coin de paradis du soir !
Une nouvelle fois le KIWI (chaîne de supermarchés norvégiens) nous satisfait grandement. Alors que nous sommes sur le point de partir, un australien vivant en Norvège nous interpelle. Très volubile, Frederik nous a tenu le crachoir pendant 30 minutes. Tout les sujet sont passé au crible : coronavirus, politique française, le CLIMAX… La totale. Sans parler des digressions faites avec Marine quand il a appris qu’elle connaissait son pays natal ! Très sympathique… Au moins, les chiens ont pu faire leur sieste, c’est pour dire ! Nous repartons et il nous filme en disant que c’est « amazing » notre voyage !
Avec un profil toujours descendant, nous longeons une rivière où nous avons pû observer grâce à l’œil de lynx de Maxime (et ses jumelles) un « balbuzar pêcheur ». Il s’agit d’un oiseau que nous ne pouvons observer ni en Belgique ni en France, alors on profite du savoir de notre ornitho belge !
Finalement, c’est quelques kilomètres plus loin, après une étape de 55 bornes (et de bons et loyaux services) que nous stoppons l’étape dans la ville d’Ubergsmoen, près d’un lac ! On a convenu d’une chose : le bivouac serein se trouve toujours près d’une source d’eau… Ce pays est un bonheur pour cela !
Au programme du soir : baignade pour tout le monde en guise de douche, et ça fait un bien fou ! Marine était la première à se jeter à l’eau accompagnée des chiens… bientôt rejointe par nous trois autres. Cela nous ouvre l’appétit pour un goûter à 18 heures avant d’attaquer le repas bien mérité après une nouvelle belle étape : pâtes carbonara, galettes de pommes de terre / fromage !
Et bientôt, c’est le vent qui nous poussera à nous réfugier sous la tente à 22 heures… Au dodo avant deux dernières étapes pour atteindre la pointe sud du pays : Kristiansand !
7 Comments
Belle étape encore, bien arrosée également.De beaux endroits pour votre petit réconfort journalier. Gros bisous à tous et à très bientôt. Bon courage ❤️❤️❤️❤️❤️❤️
Mamie est émerveillée ,avec toutes ces belles photos.bisous bisous
Quels spots: lacs, petites maisons rouges, etc…
C’est magnifique 🤩…
Avez-vous vu des élans, comme les panneaux vous avertissent ?
Bonne route!
Non pas encore les élans… on espère bien les voir un peu plus au nord 😍
Quand tu commences à manger des pommes de terre avec tes pâtes 😜😜😜
Toujours plus 😂😂
Manque la photo de Lanlan devant son panneau 😁
Il va y avoir un sacré dossier de maltraitance à traiter au retour concernant N’Løu 🤪