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Le réveil est difficile en ce vendredi 10 juin 2022… Pourtant la nuit fut à la fois bonne et calme dans notre petit recoin de paradis. La pluie ne s’est pas invitée au réveil, mais pour autant le ciel reste couvert. Tant bien que mal, je me réveille alors que Damien a déjà promené les chiens et bu son premier café de la journée (je vous rassure il n’est pas allé le chercher dans une station) !
Je suis rassurée de voir que côté belge, le réveil n’est pas non plus des plus simples. Après le petit-déjeuner, nous sommes néanmoins d’attaque pour reprendre le vélo et cela commence par une montée bien sèche où nous poussons les vélos sur les graviers pour remonter à la civilisation. Un petit tour à la station service pour se réapprovisionner en eau et nous voilà on the road again, again, again… Nous décidons d’avancer ensemble jusqu’au repas de midi et ensuite nous aviserons selon les envies de chacun pour ne créer aucune frustration pour chacun de nous si les routes empruntées ne sont pas les mêmes.
Nous débutons ainsi sur un itinéraire commun qui est celui de l’EuroVelo qui n’a rien de fou : nous sommes au bord de la voie rapide mais bien protégés, ce qui nous permet de laisser courir les chiens ! Le temps s’est bien éclairci et il fait même chaud à présent… De quoi rouler en tee-shirts sans craindre d’avoir froid dans les descentes.
Les côtes s’enchaînent et nous surprennent à chaque tournant… Toutes plus raides les unes que les autres, et il ne faut pas faiblir. Aujourd’hui nous prévoyons une étape de 63 kilomètres avec une belle côte de 5 kilomètres pour « bien se finir » comme dirait Titi. Mais quand on passe les premières pentes, on sent que ça pique et peut-être devrons nous revoir notre objectif ! Nous quittons enfin les abords d’autoroute pour rejoindre les grandes forêts et les lacs… Et finalement, même s’il n’est que midi, nous trouvons un spot idyllique qui nous appelle. On y sera au top pour le déjeuner !
Sur place, un pêcheur est déjà présent et nous en profitons pour échanger un peu avec lui. Dans ce lac, c’est de la truite qu’on peut pêcher. Pour les saumons on repassera car c’est plutôt dans les rivières. De toute façon, non, nous n’avons pas de canne à pêche… Damien serait capable de se blesser avec ! Il nous informe également de la présence de serpents en Norvège, essentiellement dès couleuvres non venimeuses, mais nous conseille d’être prudents. D’autant plus qu’ils nagent aussi… C’est bien noté, on ouvrira l’œil (on va ptet même plus le fermer maintenant… merci).
Finalement, nous sommes tous d’accord sur le fait que l’étape du jour n’est pas aisée et qu’on se reposerait bien un peu en coupant l’étape ! Nous décidons donc d’avancer vers la ville de Sinnedal où les lacs sont présents. Et sur place nous aviserons pour trouver un coin de bivouac. Et si à la limite on trouve une douche sur la route, ce sera cool !
Les paysages s’enchaînent et sont tous sublimes… Par contre ne nous le cachons pas, le dénivelé est costaud et nous rentrons vraiment dans le dur… Nous avons eu pas mal de « plat » notamment aux Pays-Bas et au Danemark avant d’attaquer la mise en bouche du dénivelé en Suède… et la soudain la Norvège c’est dans les extrêmes ! Le « FN » du dénivelé qu’on se dit ! Nous allons donc progresser tranquillement et au lieu de se fixer un nombre de kilomètres par jour, on fera au ressenti, et peut-être même au dénivelé !
Pour l’heure, nous cherchons à nous réapprovisionner encore en eau et c’est un supermarché qui sera notre sauveur ! Sarah a récupéré une « clé » auprès de la caisse centrale qui permet d’ouvrir un robinet extérieur coincé entre deux poubelles… Vous imaginez bien qu’on a jeté un coup d’œil « au cas où » dans les poubelles. Et quelle ne fût pas notre surprise de découvrir deux poubelles pleine de gâteaux, brioche, fruits et légumes… Hop hop hop, ni une ni deux, nous faisons notre petit marché, un peu « honteux » mais aussi ravis de ce ravito inespéré.
Après ça, nous reprenons notre route et sur l’application maps.me je détecte un logo de camping à 4 kilomètres de là. On va aller la tenter pour au moins payer une douche. Sur place, personne ne répond dans les différentes maisons où nous toquons. Jusqu’à ce qu’un jeune torse nu essaie de communiquer avec nous pour nous dire « pas de camping » avant de nous dire « voir autres maisons » puis « treeeee-hundred » (300). Le mec est en train de nous la faire à l’envers à nous demander un billet ? Ok merci laisse tomber.
Finalement, la propriétaire arrive d’une balade et vient à notre rencontre. Le camping est fermé depuis 15 ans… Nous faisons nos petits yeux de chats avec Sarah « on peut pas du tout poser la tente ?! ». Et elle finit par nous montrer un petit coin à l’abri des regards en nous disant qu’on peut se mettre là et utiliser les sanitaires. Elle comprend ce que c’est que le voyage à vélo et de trouver un coin après une journée en selle, pour avoir elle même voyagé de cette manière avec son mari. Rien à régler, simplement que l’on soit discrets car ils font une petite soirée ce soir sur la plage du lac à quelques mètres de nous. Pas de soucis !
Nous profitons donc de notre terrain au soleil, d’une douche bien chaude (lavage de cheveux oblige pour les filles) et de nos trouvailles pour se concocter un bon repas. Ce soir nous sommes « heureux » de toutes ces belles choses qui nous sont arrivés et c’est le pied !
6 Comments
Attention au gros serpent poilu du lac 😋
Une journal assez dure pour les mollets…. Un bon repas et un gros dodo pour attaquer une nouvelle étape demain. Gros bisous et bon courage 😊❤️❤️❤️❤️
Génial toutes ces trouvailles!! 🍅🍌🥖🏕🚿 … Par contre aïe aïe aïe le pêcheur et sa super info!! 😱😳🐍
Vous faites de sacrés découvertes dans les poubelles ! Regardez quand même les dates !n’allez pas nous faire une intoxication !il faut revenir en bonne santé !je vous aime,gros bisous de mamie 👵
Ben là c’est plus de la chance, c’est un cadeau de la Prod du Truman Show. Souriez vous êtes filmés 😁
Mais grave !!!