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La nuit a été une nouvelle fois très calme, sans vent ni pluie… ni teuf. Parfait donc pour se ressourcer et se reposer ! En ce mardi 17 mai 2022, le soleil chauffe et le réveil mis pour 07h30 nous permet de ne pas partir trop tard sur les routes… À 09h00 pétantes, nous sommes au guidon de nos montures… C’est plutôt pas mal et nous avons décidé de garder cette heure de réveil pour la suite du voyage ! Bon on fera peut-être une exception sur les journées off (et encore…).
Notre objectif du jour est d’atteindre la ville d’Odense, située au centre du pays. Elle est pour nous un point de passage essentiel pour rattraper la côte ouest danoise. Le vent est une nouvelle fois dans notre dos avec une température qui avoisine les 20 degrés rapidement. Une journée parfaite qui s’annonce et ce, en tee-shirt ! Enfin, nous aurons quand même un passage très important à négocier en plein milieu de parcours… En effet nous devons quitter l’île de Zealand où se trouve Copenhague pour aller sur l’île de Funen et atteindre la ville d’Odence ce soir.
Après avoir parcouru 35 kilomètres et fait le plein de courses, nous atteignons la ville de Korsør (à prononcer Korsoeur) et sa gare pour espérer choper le prochain train. En effet, nous ne pouvons pas traverser le Storebælt (ouvrage composé de deux ponts et d’un tunnel à vélo…) ni en bus, la seule solution est le train. Ce fameux Storebælt (ou grand belt en français) fait environ 8 kilomètres de long et a été érigé entre 1988 et 1996.
Arrivés à la gare, Marine est alpaguée par une néerlandaise également voyageuse à vélo. Elle se demande s’il y a un ascenseur pour rejoindre les quais 1 étage en dessous… Et évidemment, c’est une gare sans guichet ni personne pour nous aiguiller… Marine file voir avec elle car il faut dire que cela peut aussi nous concerner. Ouf c’est bon ! Plus qu’à acheter nos billets. Marine me propose de commencer à descendre les vélos sur le quai tandis qu’elle achète les billets sur une borne dans le hall de la gare.
C’est à ce moment qu’une agent de la SNCF locale, pas fine de prime abord, nous interpelle pour nous aider dans la réservation du billet ! Elle passe un coup et nous dit que nous pouvons le faire via les bornes ! Merci pour les conseils on devrait s’en sortir… Car normalement en cette période, en plus du billet de train à prendre pour le vélo, il faut aussi appeler le service client pour avoir une réservation ! Quel chantier…
Enfin, notre madame SNCF, bien décidée à faire notre place, tapote sur les bornes en danois mais ne valide pas pour autant. Heureusement elle nous avait mis 4 chiens, 4 adultes et 4 vélos ! Bref on repasse derrière elle, en anglais cette fois et nous nous en sortons pour la modique somme de 52 euros… Décidément, le détour pour voir Copenhague va bientôt nous coûter un SMIC !
Nous voilà à monopoliser l’ascenseur pour descendre les vélos et les carioles un à un pour enfin atteindre le quai. Nous n’avions qu’un gros quart d’heure avant que le train n’arrive. Nous checkons où sont les wagons vélos et là c’est un peu une grosse blague : il y a 3 marches pour atteindre le wagon ! En soi, ce n’est pas la fin de monde 3 marches, mais avec les chiens dans leur cariole et nos sacoches sur les vélos c’est un sacré challenge… Le tout avant que le train ne reparte. Marine flippe qu’un chien reste sur le quai et que le train ne démarre…
Deux voyageurs viennent d’office nous filer un coup de main… Un monsieur me récupère les vélos portés à bout de bras (celui de la néerlandaise de 71 ans aussi) tandis qu’un autre porte les chiens / carioles avec Marine ! L’entraîde nous a bien aidés et nous les remercions vivement. La contrôleuse du train, quant à elle, pince un peu du bec et ne voit pas notre bardas d’un bon œil !
Elle dit que ce serait bien qu’on bouge un peu les vélos et les carioles car si son chef passe, il n’aimera sûrement pas comme ça ! Dans un wagon où on ne peut pas bouger nous-mêmes, ma cocotte ce n’est pas notre problème ! Nous avons payé pour monter avec tout ça, alors il serait préférable d’aller contrôler ailleurs ! Surtout qu’à la question de Marine « y’en a pour combien de temps jusqu’à Nyborg ? », elle répond « 10 minutes »…
On ne voit pas grand chose du paysage car la plupart du trajet se fait en tunnel… Mais quand nous ressortons, nous apercevons le canal dès deux côtés et le pont déjà au loin ! 10 minutes plus tard donc, c’est toujours aussi sport mais nous nous en sortons très bien. Même balai pour les ascenseurs, cette fois-ci descendre d’un étage dans la gare. Une fois les carioles réinstallées, nous partons en direction de la plage pour le pique-nique du jour… Un superbe spot dégoté par Marine : nous mangeons nos sandwiches face au pont avec une petite plage à nos pieds et une vue magnifique ! Les chiens ne se font pas prier pour la baignade…
Ce midi (et depuis plusieurs jours), nous sommes en discussion avec deux voyageurs français qui sont en route pour la Norvège. Marine échange avec Mélodie depuis notre retour précipité d’Amérique du Sud, quant eux aussi avaient eu à rentrer des USA à la même époque avec leur chienne. Après s’être loupés sur le continent américain, pendant la Velodyssée, peut-être allons-nous nous croiser au Danemark ! Et oui… Nous sommes tous bien motivés pour passer la soirée ensemble : il nous reste donc 35 kilomètres à pédaler et eux sont prêts à faire un petit écart sur leur trajet pour venir à notre rencontre. Nous visons un « shelter » qu’ils devraient atteindre en début d’après-midi afin de repérer les lieux tandis que nous y arriverons vers 16h30 – 17h00.
Allez, 35 kilomètres, c’est largement dans nos cordes. Nous nous fixons même comme objectif d’arriver avant 16h30 au vu des conditions climatiques ! Nous voilà donc plus motivés que jamais à pédaler, tête dans le guidon, pour tenter de battre notre record de vitesse moyenne ! Et deux heures plus tard, c’est chose faite, avec une moyenne de 17 km/h… Des machines ! Nous nous permettons même une échappée au Lidl du coin pour acheter quelques bières pour ce soir ainsi que deux glaces à l’unité pour nous rafraîchir sur le moment !
Le shelter est un peu à l’écart de la ville et c’est 20 minutes plus tard que nous retrouvons Mélodie, Ivan et Sanka leur chienne malamute dans un petit écrin de verdure ! Nous faisons connaissance entre humains tandis que l’entente entre les chiens est plutôt bonne ! Des copains pour tout le monde ce soir, il y a de quoi faire. Nous ne tardons pas à nous installer pour profiter du soleil pour déguster nos bières que chacun a ramené !
Ces insta-potes (merci les réseaux pour toutes ces belles rencontres sur notre route) tiennent un accrobranches dans la station de Val d’Isère et profitent de leur intersaison pour voyager. Cette fois-ci ils prennent la direction de la Norvège pour deux mois. Peut-être nous recroiserons-nous plus haut !
Un plat de pâtes au pesto plus tard, nous voilà autour d’un feu à nous préparer des bananes au chocolat dans les braises… Un régal ! La soirée fut fort agréable et nous ne nous couchons pas trop tard, car eux doivent reprendre la route à l’aube dès 05h30 pour assurer la liaison ferry au nord du pays vers la Norvège ! Au dodo donc après un beau moment à profiter.
2 Comments
Et bien une journée digne de Pékin express 😅 pas de temps morts !Pas facile de voyager en train avec un tel bardas. Bravo en tout cas et soirée bien méritée aussi . Reposez vous bien et à demain…… Bisous 😍et gros dodo 🛌 ❤️
J’ai comme l’impression que les « SNCF » de tous les pays pondent des génies 🧞♀️…ou des vaillants 😂😂😂