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Levés sous un grand soleil à l’heure prévue, nous sommes parés pour prendre le chemin des pavés en direction de la célèbre course du jour : j’ai nommé l’enfer du nord ou le Paris – Roubaix !
Nos hôtes déjà levés, nous attendent le temps que nous rangions notre dortoir afin de prendre un dernier petit-déjeuner ensemble. C’est ainsi qu’à partir de 09h00 nous entamons le remontage des carrioles et la fixation des sacoches. 30 minutes plus tard, nous voilà tout feu tout flamme pour reprendre le service ! Nous remercions une énième fois Laura et Florian pour leur accueil et leur gentillesse ! La prochaine fois, c’est nous qui vous attendons à la maison !
La route est relativement plate pour la reprise de Marine. L’objectif est de rejoindre Lille dans un premier temps avant de repiquer vers Gruson là où nous attendent les coureurs ! Oui oui ils vont attendre que nous arrivions, c’était le deal avec l’organisation (« tu peux te brosser Martine ») !
Nous longeons un canal (le canal d’Aire) sitôt après avoir passé la pancarte du « Nord (59) » avec sa voie aménagé pour gagner Lille très facilement. Le tout est parfaitement balisé et secure, ce qui nous permet de nous délester des chiens qui sont en pleine forme !
Après deux petites heures, nous atteignons « la ville » et ses pistes cyclables plutôt bien adaptées. Nous sommes devenus des observateurs bien aguerris à ce niveau-là ! Mais surtout, nous apprécions le calme des automobilistes qui ne forcent pas le passage, nous saluent et patientent quand les routes sont étroites pour doubler. Car en effet, la traversée de Lille reste « longue » à notre vitesse de croisière de 12 km/h et nous sommes parfois contraints de faire des détours pour cause de travaux.
C’est finalement une heure plus tard que nous trouvons en périphérie un coin d’herbe pour enfin pique-niquer. Ce midi, ce sera sandwiches maison au menu après avoir fait quelques courses au supermarché du coin.
La pause est courte. L’oreillette m’annonce que les cyclistes sont à environ 80 kilomètres du secteur pavé que nous visons ! Arrivés à Gruson, nous demandons la route aux gendarmes du coin, pour nous indiquer le fameux carrefour de l’arbre. C’est le véritable tournant de cette épreuve, aussi appelée « l’enfer du nord ». C’est souvent là que la gagne se joue !
Pour les non initiés : il s’agit d’une course cycliste mythique datant de 1896 pour la première édition ! Elle quitte Paris (enfin plus précisément Compiègne cette année) pour rejoindre le vélodrome de Roubaix construit pour l’occasion ! Ce sont 257 kilomètres que les coureurs effectuent avec 30 secteurs pavés sur le tracé ! Autant dire que ça envoie !
L’ambiance est chaude à l’approche des pavés et nous observons des supporters français, belges et hollandais en train mettre l’ambiance sous des tonnelles montées pour l’occasion ! Moi personnellement, fan de l’épreuve, ça me fiche la chair de poule !
C’est finalement sur le secteur pavé de Gruson que nous établissons notre camp avec en ligne de mire le carrefour de l’arbre ! L’endroit est parfait. Les vélos sont posés contre des pylônes et nos chaises pliantes installées. Nous avons environ 01h30 à attendre pour voir la tête de la course qui n’arrête pas de changer dans les 50 derniers kilomètres.
Je suis là course de près en regardant la retransmission en direct sur mon téléphone tandis que Marine de charge d’alimenter notre compte Instagram. Ils sont en approche… Les hélicoptères annoncent la tête de course. Je lâche mon téléphone, on rentre les chiens dans leurs carrioles pour éviter tout incident (#opiomi) et Marine est prête a dégainer son appareil photo.
Le premier coureur nous frôle en roulant sur le bas côté pour éviter de rouler sur les pavés… Il est suivi de près par ses poursuivants. Une victoire de prestige est en traîn de se jouer… Le passage des coureurs ainsi que les voitures de courses provoquent de gros nuages de poussière. La magie de Roubaix…. Je suis comme un enfant devant toutes ces guerriers !
Je continue de suivre en parallèle l’avancée de la course sur mon téléphone et c’est un néerlandais qui l’emporte devant un belge. Ce qui a le font d’agacer mes compagnons supporters venant du plat pays.
Tandis que d’autre coureurs passent encore devant nous, les gens ont déjà pour la plupart levé le camp et la voiture balai ferme la course avec le dernier coureur. Ainsi s’achèvent 3 heures de magie pour moi et il est temps de remonter le secteur pavé afin d’atteindre la frontière de la Belgique ce soir.
Nous doublons par la droite une file interminable de voitures quittant la course avant de nous ravitailler en eau dans le premier cimetière croisé… Enfin plutôt le deuxième car l’eau du premier avait un drôle de goût !
C’est finalement après 11 kilomètres que nous trouvons un petit coin de verdure à l’écart de la route, mais près de la voie rapide (pour vous imaginer les bruits avec lesquels nous allons dormir…) pour notre bivouac de ce soir !
Il fait beau, un temps parfait pour faire du camping sauvage ce soir… Après une douche au gant de toilette et une ration de pâtes, je me couche avec plein de belle images dans la tête… mais aussi de la poussière plein les narines !
3 Comments
Encore une journée pleine de surprises….Damien aux anges je suppose ! Bien arrivé en Belgique 🇧🇪. Bonne nuit , mais après une telle journée, pas besoin de somnifères !!! Bisous à toute la petite famille. A+
Un rêve de gosse exaucé. Faut garder la poussière c’est collector 🙂
Le bivouac au soleil… Ca fait plaisir !!!! Chouette de voir les binômes réunis et de retour sur les routes !!! Biz