France | Randonnée au Puy de Sancy avec son chien

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Enfin dans notre cas, on devrait même parler d’une ascension avec nos chiens ! Quoiqu’il en soit, la randonnée du Puy de Sancy peut bien se faire avec un chien. Que l’on choisisse de monter avec le téléphérique ou à pied, nos loulous sont tout à fait accepter. À condition, bien sûr, de respecter quelques règles et de ne pas s’éloigner des sentiers balisés ! On vous emmène avec nous pour une belle randonnée sur le toit de l’Auvergne ?

Réveil matinal face au Puy de Sancy

Nous avons bien dormi cette nuit ! De longues heures de sommeil dues au KO technique de la veille… Cela nous a au moins permis de ne pas avoir trop de mal à émerger… Quand le réveil sonne ce matin à 07 heures, nous ne tardons pas à nous mettre en route. En prime, nous avons eu la chance de ne être délogés tout en dormant neuf heures d’une traite. En effet, nous n’étions pas sereins car des travaux de réfection de la station avaient lieu près de notre spot. On aurait eu l’air malins bloqués dans notre cul-de-sac !

Il faut dire que la ville du Mont-Dore ne semblent pas particulièrement fan des hébergements en van / camping-car. Des interdictions poussent un peu partout, néanmoins, dans notre petit coin, nous étions seuls au monde et bien tranquilles. Nous avions donc décidés de rester à l’abri de nos grands pins pour savourer une belle nuit au calme. C’est à présent chose faite ! Sans tarder, nous prenons notre petit-déjeune face au Puy de Sancy, préparons nos sacs et mettons le camion en lieu sûr.

Randonnée jusqu’au sommet du Puy de Sancy

Un peu après 08 heures, nous voilà en bas du chemin et les seuls sur le parking du téléphérique. Nous monterons bien à pied mais c’est d’ici que nous partons. D’ailleurs, le parking, complètement vide à cette heure matinale, n’en est pas moins payant… Si j’avais su, nous aurions économisé les 4 euros du parking vu que le téléphérique était fermé ! Il n’y aura sûrement pas beaucoup de passage.

Damien a eu le nez fin hier en proposant de se garder la randonnée pour les heures fraîches. Mais au-delà de ce point non négligeable, c’est que la fourmilière qu’était ce lieu hier est d’un calme absolu aujourd’hui. Nous avons bien fait de ne pas trainer au lit.

Nous nous élançons donc sur l’un des versants du géant et empruntons la piste de ski qui devrait nous mener en lacets jusqu’à un premier palier. Ça grimpe sec pour une piste bleue et c’est bien différent une montagne sans neige. La piste est particulièrement caillouteuse et les chiens que nous nous devons de tenir en laisse sont excités comme des puces. Et pour cause, bientôt nous découvrons des chamois qui évoluent au dessus de nous.

Nous sommes fascinés… C’est la première fois que nous en voyons ainsi en liberté. Sur le moment, nous étions incapables de dire s’il s’agissait d’un bouquetin, d’un chamois ou encore du fameux dahu… Celui-ci je l’ai cherché pendant bien des années à force de jeux de pistes en colo, merci les monos ! Avec cette chouette vision, nous repartons encore plus motivés et croisons enfin un premier randonneur… Assez notable pour le faire remarquer. Nous n’avons pas croisé plus de 9 personnes sur notre route de toute la matinée ! Un vrai bonheur que d’avoir la montagne pour nous tous seuls…

Dernières neige au sommet du Puy de Sancy

Après les pistes de ski et les escaliers géants…

À force et à mesure que nous évoluons vers le sommet, le paysage verdoyant laisse place au blanc… Et oui, la neige est encore présente sur les pans du Puy de Sancy. Un vrai bonheur pour Madjo et N’Lou qui s’en donnent à coeur joie ! Nous sommes néanmoins prudents car quelques zones sont un peu trompeuses… Un ruisseau passe sous la neige et cette zone-là qui pourrait céder sous nos poids.

Finalement, après un dernier tronçon « tout droit » vers le haut, nous parvenons au téléphérique. Cette dernière portion bien raide n’était sûrement pas l’itinéraire prévu… Mais nous n’en savons rien car le parcours est très mal indiqué. Je dirais même plus : il n’est pas du tout indiqué. Nous gagnons donc (enfin) le tronçon aménagé avec les escaliers pour finir l’ascension. A nous les 864 marches, « pour bien se finir » comme dirait notre ami Titi ! C’est ainsi que nous parvenons au sommet après 1h30 de marche pour 4 km et 536 mètres de D+.

…place à la session luge en totale impro !

Après avoir savouré la vue au sommet, je propose à Damien une descente en luge. Pas très chaud au départ, il finit par se laisser tenter et nous sortons couvre-sacs pour la pluie… Et c’est parti ! Ça met un peu de temps à décoller car la neige c’est en réalité de la soupe à l’eau… Mais c’est trop cool quand enfin nous pouvons nous élancer vraiment. Finalement, c’était pas super hermétique et nous avons les fesses trempées, mais c’est un bon moment.

Nous rejoignons finalement le parking après 7,85 km et 2h40 de marche. La descente était quand même bien raide aussi dans les cailloux… Nous avons eu de la peine pour un couple de retraités décidé à monter à pied à défaut de téléphérique. « C’est encore loin ? » nous ont-ils demandé alors qu’ils entamaient la randonnée… Ils étaient dans les premiers virages et les plus compliqués, et ça n’allait surement pas être si facile. De notre côté, nous ne regrettons pas d’avoir choisi le lundi matin pour être seuls au monde au sommet… Ni non plus d’être partis de bonne heure pour profiter d’une matinée douce et ensoleillée !

Un petit dernier pour la route

Finalement, nous remontons en voiture avec l’intention de rejoindre une dernière curiosité de la région… Mais une simple phrase a changé nos plans ! Quelle était-elle ? Simplement Damien murmurant « je me serais bien refait un ou deux cols quand même ». Ni une, ni deux, je m’arrête sur le bas-côté de la route pour le laisser enfiler sa tenue et enfourcher sa monture.

Cette fois-ci, il va s’attaquer au col de la Croix Saint Robert que nous avions snobé hier ! Il est en pleine forme et ce n’es pas la « petite rando » qui semble lui avoir coupé les pattes… Je m’élance peut de temps après lui pourtant je peine à le rattraper avec le camion… A me demander si je ne l’ai pas déjà dépassé. Mais non, il est chaud comme la braise et monte vers le sommet à une sacrée allure !

C’est en très peu de temps finalement que nous arriverons au sommet avec tout juste le temps de me garer pour la photo finish. Il a tout donné et semble content de son ascension. Nous n’avons plus qu’à nous retrouver de nouveau en bas du côté de Chambon-sur-Lac pour rentrer à la maison. Et quelle chance Damien a eue… Sur le retour nous constatons que le col de la Croix Saint Morand est fermé depuis ce matin pour réfection de voirie. Il était temps, mais à une journée près, la boucle d’hier aurait été toute autre avec cette route barrée.

Direction le méandre de Queuille

Finalement, nous reprenons (enfin) la route du retour avec un stop déjeuner que nous improvisons au méandre de Queuille. Voici une curiosité géographique au nord de Clermont-Ferrand que nous prenons plaisir à découvrir. Au coeur d’une nature verdoyante, la rivière Sioule forme une boucle magnifique appelée le méandre de Queuille.

Pourquoi ce nom ? Alors Queuille, tout simplement parce que c’est le nom du village situé à proximité… Et méandre a par contre une vraie signification : il s’agit en réalité du nom donné à une sinuosité d’un cours d’eau. Au sens plus figuré, on parle de méandre pour expliquer un détour compliqué, comme par exemple les méandres de la pensée. Après avoir observé le serpent de rivière depuis le ciel puis sur deux belvédères, nous profitons encore un peu de la région pour pique-niquer.

Le retour se fera assez bien, surtout après avoir refait le niveau de carburant… Car élancés à 130 km/h sur l’autoroute, ça n’a pas fait rire Damien que je tente d’attendre la prochaine sortie, bien trop agacée de notre oubli, pour ne pas avoir à payer du gasoil total sur une aire de repos ! Ouf, nous ne sommes pas tombés en rade, mais ce n’était pas loin non plus… Autonomie = 80 kilomètres. GPS = 50 kilomètres avant la prochaine sortie…

Sur ce, le week-end s’achève et déjà dans le coin de nos têtes, nous pensons au prochain !