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Ce week-end, nous prenons la direction d’Étretat et de ses fameuses falaises de calcaire ! C’était l’idée que je m’étais mise en tête, que Damien a tenté de revisiter à sa sauce… En me mêlant si bien les idées que j’ai fini par croire que nous partions en pèlerinage vélo au travers de la Mayenne. Mais non, c’est bien en Normandie que se déroulera le week-end et plus précisément à Yport pour démarrer !
Après une matinée bien chargée, en ce vendredi 07 mai 2021, le camion est finalement chargé et paré pour l’aventure. Et nous (les chiens et moi, Marine) avec ! Il ne nous manque plus qu’à récupérer notre dernier passager au travail pour prendre la direction d’Étretat. C’est donc à 14 heures pétantes que nous chargeons Damien au pas de course dans le camion ! Le repas se fera en route car il n’y a pas une minute à perdre avec ce couvre-feu toujours présent. A 19 heures, nous devrons être barricadés.
La surprise, c’est que ce soir nous ne dormirons pas dans le camion ! La météo n’étant pas des plus clémentes, Damien s’est chargé de nous réserver un logement pour les deux premières nuits. Avec en prime une vue sur mer depuis l’étage. Nous devrions y être bien ! C’est donc vers 18 heures que nous arrivons sur place. Tout allait bien jusqu’à ce que le GPS nous mène dans une impasse.
Au moment de faire marche arrière et demi-tour « BOUM », angle mort. Je me suis pris le mur d’une maison. Assez fort pour casser le feu arrière gauche et un morceau de carrosserie. Le voisin sort, à priori ce n’était pas le coup d’essai et nombreux sont ceux qui se font piéger. Il nous guide pour sortir de cette mauvaise passe et nous le retrouverons juste après à discuter avec notre hôte ! Nous qui cherchions à arriver tranquilles et inaperçus, c’est loupé pour cette fois.
On ne va pas s’apitoyer, ça ne servirait à rien après tout. Alors on se gare, on décharge nos affaires et on file se promener sur le bord de plage. Yport est une bien jolie bourgade, ancien village de pêcheurs, devenue une véritable station balnéaire. Oui et y’a même un casino. Pour ceux qui suivent nos pérégrinations, vous vous souviendrez du laïus partagé il y a peu sur Granville relative à la station balnéaire = casino !
Tout cela pour dire que nous profitons pleinement des dernières lueurs pour nous balader sur la plage. Pour Damien, il y a tout à découvrir en Seine-Maritime ! Il n’a encore jamais vu ces fameuses falaises de la Côte d’albâtre, tandis que pour ma part, Étretat me parle. En effet, mon arrière grand-père vivait au Havre et j’ai eu l’occasion d’y venir plusieurs fois alors que j’étais plus jeune.
Nous longeons la plage et ses jolies cabanes de pêcheurs avant de nous aventurer sur les galets. Ces longues plages normandes dénotent avec l’absence de sable fin et la présence de galets sur leur front de mer ! Mais pourquoi ? Simplement parce que la composition d’une plage dépend de la formation géologique de la région et de l’érosion des roches environnantes. En Normandie, les falaises sont formées de craie dans laquelle sont enfermés des silex. Quand la pluie, le vent ou la mer érodent ces roches, la craie se dissout et libère les galets… qui seront ensuite déposés sur le rivage pour créer des plages.
Quant aux plages de sable (plus ou moins fin), c’est que la région est davantage riche en grès ou en granit. Lorsque la roche subit l’érosion, les grains de sable sont séparés et la mer les dépose alors sur le rivage eux aussi. Appelez donc Jamy on va faire une émission ensemble !
Nous poursuivons donc sur les galets avec pour idée de contourner la falaise mais il se fait déjà tard… Et le sol n’est pas super adapté aux pattes des chiens. C’est instable, un peu coupant et les porter serait donc compliqué. Nous préférons rapidement rebrousser chemin pour rester sur la plage.
Cela nous conduira d’ailleurs à une étrange découverte, sur lesquels les chiens sont tombés avec intérêts. Nous pensons qu’il s’agit d’un cadavre de chèvre ou autre animal (nous ne sommes pas experts) probablement tombé de la falaise. Comme quoi il ne fait pas bon trop s’approcher du bord. Nous serons donc très prudents demain sur les hauteurs d’Étretat !
En attendant, c’est sur cette dernière note que nous regagnons « la maison » pour se reposer et dîner ! Au menu du chef : la fameuse tarte aux légumes (revisitée) après avoir trinqué à cette nouvelle micro-aventure ! Demain, nous espérons que la pluie ne viendra pas trop entacher notre bonne humeur ! Nous avons plein de belles choses à voir alors le réveil est mis pour sonner à l’aube… Quoi c’est tôt 07h30, non ?
Ça n’a pas loupé, il pleut dès le réveil… Le son des gouttes de pluie sur le vélux nous fait grimacer mais il faut bien y aller malgré tout ! Bien couverts, on est venus affronter les 4 saisons normandes. Sur ce point, Bretagne et Normandie, même combat. L’avantage d’être sur la côte c’est que le temps est très vite changeant. Dans un sens comme dans l’autre. Alors nous prendrons notre mal en patience en attendant l’éclaircie !
Après avoir rapidement avalé notre petit-déjeuner et préparé le pique-nique du midi, nous prenons la route. Alors que nous pensions démarrer avec la visites des falaises d’Étretat, c’est finalement sur Fécamp que nous mettons le cap. Nous préférons mettre toutes les chances de notre côté pour avoir le beau temps sur la ville d’Arsène Lupin.
A Fécamp, nous démarrons la visite par le Cap Fagnet où se dresse l’église Notre-Dame-du-Salut. Nous sommes sur les hauteurs de la ville et c’est avec surprise que nous découvrons que nous surplombons les falaises. D’abord nous les devinons dans la brume avant que le vent ne chasse quelques nuages pour nous dégager la vue. Nous rejoignons ensuite la basse ville, repère de pêcheurs en tous genres puis la plage de … galets ! Bien vu l’aveugle !
Alors que nous évoquions de nous rendre au Havre directement, la météo devient si clémente que nous changeons de cap ! A nous les petites routes direction Étretat. Arrivés sur place, nous avons la mauvaise surprise de découvrir que le parking de La Chapelle Notre-Dame-de-la-Garde est fermé. Nous tournons donc un peu pour finalement nous rabattre sur le parking de la gare. On n’est pas trop mal situé et le forfait est de 5 euros pour 5 heures et ce même un jour férié ! Aucune pitié, mais bon, ça fera bien l’affaire !
Nous n’avons plus qu’à grimper rejoindre La Chapelle à pied en prenant d’entrée de jeu un beau dénivelé ! Nous voilà enfin sur les hauteurs de la falaise d’Amont où nous profitons d’une vue panoramique ! C’est décidé, ce sera notre spot de pique-nique. Damien qui découvre les lieux est subjugué… Il faut dire que ce paysage calcaire et les eaux turquoises en dessous a vraiment beaucoup de cachet ! C’est ainsi que repus, nous nous élancerons à l’assaut de la falaise d’en face : la falaise d’Aval.
Finalement, en route nous découvrirons au fond de l’eau d’étranges ruines… L’Atlantide ? Non, bien plus simple… Une sorte d’escroquerie du 18ème siècle ! En effet, à cette époque, un homme dénommé le Baron de Bellevert acheta une portion de littoral à un marin d’Étretat en vue d’y construire un parc à huîtres. Il fait acheminer les précieux mets depuis Saint-Vaast-la-Hougue ou Cancale et les dépose dans sa construction de fortune.
Là, elles peuvent bénéficier de l’eau claire et non salée tout droit venue d’une rivière souterraine… On peut encore l’apercevoir à marée basse se dit-il. Avec le mélange de l’eau claire et de l’eau de mer, les huîtres se fortifiaient et obtenaient un goût très particulier dont la reine Marie-Antoinette raffolait. Nous n’avons donc pas manqué de photographier ce qu’il restait de ce célèbre parc à huîtres !
Accessible à marée basse, les ruines du parc à huîtres conduisent également à une porte dans la falaise (une cavité hein, pas une vraie porte) depuis laquelle il est possible d’accéder à la plage. Les falaises vu d’en bas, ça doit être quelque chose aussi ! Cela dit depuis en haut, c’était pas mal non plus et nous avons pu identifier tous les éléments du décor.
Mais Étretat, c’est aussi le repère d’Arsène Lupin… Pas celui joué par Omar Sy (à la base…) dans la dernière série Netflix, mais plutôt ce gentleman cambrioleur créé par l’auteur Maurice Leblanc. Dans son livre « l’aiguille creuse », il évoque un trésor caché dans la roche… dont encore aujourd’hui certains cherchent le passage souterrain secret qui les mènerait au trésor…
Malgré le flair de Madjo et l’ingéniosité de N’Lou, nous n’avons pas non plus mis la main dessus… A moins que ! Si on part du jour au lendemain en voyage à durée indéterminée, vous serez autorisés à vous poser des questions 😉 !
Finalement, nous terminons notre balade à Étretat et nous nous dirigeons vers Le Havre. Mais en route, une curiosité sur le GPS attire notre attention et nous faisons un stop dans une commune voisine : Saint-Jouin-Bruneval. Située au sud d’Étretat et à une vingtaine de kilomètres du Havre, nous découvrons le port du Havre-Antifer qui s’avère être un port autonome destiné à accueillir des super-pétroliers.
Entre 1967 et 1975, le canal de Suez fut fermé lors d’une guerre opposant les Egyptiens à Israël. Chacun occupait alors une rive du canal et tous les pétroliers devaient alors effectuer un immense détour par le Cap de Bonne-Espérance pour se rendre du Moyen-Orient jusqu’en Europe (soit tout le tour de l’Afrique) au lieu de rejoindre la Méditerranée…
C’est pour rentabiliser le voyage que des pétroliers à plus grand gabarit furent alors construits… Mais du coup il fallut aussi construire des ports spéciaux… Le truc interminable, oui oui ! C’est ainsi que le port du Havre-Antifer a vu le jour en devenant l’avant-port du Havre. Mais à la réouverture du Canal de Suez en 1975, les super-pétroliers cessèrent d’être utilisés rendant peu utile l’utilisation de l’avant-port. Il est donc aujourd’hui sous-utilisé !
Malgré cela, nous avons découvert une immense plage jouxtant le port où s’adonnaient de nombreux kite-surfers au pied de nouvelles falaises. L’occasion de prendre encore un peu le grand air avant de rejoindre Le Havre pour la dernière étape de la journée.
Quelques kilomètres plus tard, nous parvenons au Havre où les familles sont de sortie avec ce beau temps ! Les abords de la plage nous font nous mettre dans des files de voiture interminables avant de réussir à nous garer pas loin du centre. Nous débuterons notre visite par les jardins suspendus où les chiens n’étant pas autorisés, nous ne nous attarderons pas.
Nous rejoindrons alors le port du Havre, second plus grand port de France après Marseille et 68ème port mondial. Les grands ports se trouvent quant à eux en Asie et plus particulièrement en Chine qui détient la majeure partie du top 10 sans grande surprise. Nous découvrirons à notre arrivée le Catène de Containers disposé sur le port. Il s’agit d’une oeuvre créée en 2017 pour marquer le 500ème anniversaire du port. Elle se compose de 21 + 15 containers disposés sur une hauteur de 28 mètres pour un total de 288 tonnes ! Autant dire que l’on était tout petits à côté…
Nous finirons notre tour de la ville en regagnant le centre pour découvrir :
Après cette belle journée, que nous n’aurions pas pu imaginée si ensoleillée après le démarrage sous la pluie, nous sommes rincés ! Il est grand temps de regagner nos pénates pour une soirée tranquille à Yport. Nous ne ressortirons qu’avec notre dérogation de balade de chiens pour admirer le coucher de soleil sur la plage… sans pour autant en abuser ! Malgré tout ce moment était quand même superbe dans un calme cérémonial où seuls maîtres et chiens se baladaient…
Alors à demain pour une nouvelle journée bien chargée en visites… Une journée comme on les aime, enfin je crois !
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Encore de magnifiques photos et un bien beau week-end pour vous 4 . Gros bisous et à bientôt ❤️❤️❤️❤️❤️